« Plus que la musique… »
Outline
Top of pageDedication
Ouvrage publié avec le soutien de la Société française d’ethnomusicologie et du laboratoire Les Afriques dans le monde (LAM)
Lire l’ouvrage sur OpenEdition Books.
Editor’s notes
Recension de Maël Péneau dans L’Homme : https://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/lhomme/41369#bodyftn5
Présentation
Une anthologie essentielle d’études sur la musique telle qu’elle est jouée et vécue à travers le monde, de la France aux États-Unis en passant par l’Afrique du Sud, qui souligne le rôle incontournable de Denis-Constant Martin dans la sociologie des musiques populaires. Questionnant depuis les années 1970 les musiques enregistrées et médiatisées en dépassant les catégories musicales instituées, marqués à la fois par la transversalité, la spécificité, mais aussi la pluralité des cas étudiés, sensibles à l’ethnographie aussi bien qu’à la sémiologie et aux rapports de pouvoir capitalistes ou postcoloniaux, les travaux de Denis-Constant Martin frappent par leur contemporanéité.
Depuis la fin du XIXe siècle, la sociologie de la musique (dont Max Weber fut un pionnier) a voulu montrer que « la musique, c’est toujours plus que de la musique » ; que, « fait social total » (notion empruntée à Marcel Mauss), elle fait entendre un écho de la société dans laquelle elle est produite tout en influant sur sa vie collective. L’ethnomusicologie s’est ensuite attachée à rendre compte de la place et du rôle de la musique dans des sociétés où elle est transmise oralement, pour s’ouvrir plus récemment à toutes sortes de genres. Parallèlement, s’est développée une sociologie des musiques populaires qui a étudié, entre autres, les mécanismes de sa production et de sa diffusion, les paroles des chansons et ses significations sociales.
Ce livre, qui se rattache à cette dernière discipline sans négliger les enseignements des précédentes, présente une conception de ce que la sociologie des musiques populaires peut apporter à la compréhension des phénomènes sociaux et politiques, Denis-Constant Martin retenant du structuralisme un refus méthodologique de choisir entre étude du contexte social et de la musique elle-même. Le livre propose en outre des études de cas, échelonnées dans le temps, réparties dans l’espace, qui abordent les questions de la créolisation des musiques dans des sociétés modelées par le colonialisme et envisage notamment les héritages de l’esclavage inscrits dans les genres populaires aux XXe et XXIe siècles, tout en illustrant certaines perspectives et méthodes. Ces études portent sur différents répertoires de musique sud-africaine, de musique antillaise, de musique afro-étatsunienne pour finir par une réflexion sur le phénomène de la world music.
Rassemblant une collection de textes importants, rares ou indisponibles, parus dans des revues et des ouvrages collectifs souvent prestigieux, l’ouvrage contient un essai introductif inédit de l’auteur.
Informations
-
Collection « Musique et Société »
-
28 €. Commander en ligne.
-
22x14 cm (broché).
-
522 p.
-
langue : français.
-
ISBN : 978-2-913169-61-6
-
EAN : 9782913169616
Commander
-
Distribution : les presses du réel. Commander.
-
Lire en ligne sur OpenEdition Books.
Recensions
-
À venir.
Table des matières
Prélude
-
« Ça c’est d’la musique ! » Étudier les musiques « populaires »
Première partie : approches et méthodes
-
« “Le myosotis, et puis la rose…”, les “musiques de masse” : cadre d’analyse général et directions de recherche »
-
« “Tu seras mienne”, l’appropriation, α et ω de la création »
-
« “J’ai deux amours…”, l’ethnomusicologie et les musiques “populaires” »
-
« “Auprès de ma blonde…”, musique et identité »
-
« “Le temps des cerises” : comment analyser les rapports entre musique et politique ? »
Deuxième partie : musiques « populaires » et créolisation
-
« “Cape Town Is the Place for Me”, l’invention de musiques créoles au Cap (Afrique du Sud), xviie–xixe siècles »
-
« “We Shall Overcome”, l’héritage musical de l’esclavage : de la créolisation à la World music »
-
« “Black Is Beautiful”, la question de la création devant l’inexistence et la réalité de l’idée de “musique noire” »
Troisième partie : études de cas
-
« “Get Up, Stand Up”, reggae, rastafarisme et politique »
-
« “No Pan-Dey in the Party”, fusions musicales et divisions politiques à Trinité-et-Tobago »
-
« “Gwine to Ride Up in the Chariot”, humanisation et conscience de soi dans un spiritual afro-américain »
-
« “Our Kind of Jazz”, musique et identité en Afrique du Sud »
-
« “De La Rey, De La Rey Sal Jy Die Boere Kom Lei ?”, chanson, clip et représentations de la “nouvelle” Afrique du Sud chez les jeunes Afrikaners »
-
« “Rosa”, Nederlandsliedjies, reconstructions identitaires et conceptions du mélange au Cap (Afrique du Sud) »
-
« “Die Goema Dans”, emprunts mélodiques, pulsation créole et résilience, Le Cap (Afrique du Sud) »
-
« “We Are The World”, les “musiques du monde”, approches sociologiques et musicologiques »