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La Création dans les musiques traditionnelles en France

L’écho d’un monde musical en effervescence
La Fédération des acteurs et actrices des musiques et danses traditionnelles, Le Nouveau Pavillon, Collectif des professionnel·le·s des musiques et danses traditionnelles and Sylvain Girault

Un ouvrage sur les récents renouvellements esthétiques dans les musiques traditionnelles réalisé par la

  • Fédération des acteurs et actrices des musiques et danses traditionnelles (FAMDT),

  • le Nouveau Pavillon

  • le Collectif des professionnel·le·s des musiques et danses traditionnelles (CPMDT),

  • et coordonné par Sylvain Girault (Nouveau Pavillon).

Informations pratiques

Présentation

Cet ouvrage entend rendre compte dun monde musical composite et pluriel en pleine effervescence : celui des musiques traditionnelles. De nombreux chanteur·euse·s et musicien·ne·s en France aujourdhui semparent des codes et des langages issus des musiques populaires de tradition orale, quelles soient régionales ou migrantes, pour créer leur propre univers artistique et dire le monde daujourd’hui.

Entre fragments de mémoire et intentions émancipatrices, entre répétition et réinvention, entre interprétation, variation et improvisation, les chemins de la création dans les musiques traditionnelles sont nombreux et souvent surprenants. Il nous est apparu important de nous en faire la caisse de résonance, comme une photographie de cet écosystème en pleine ébullition au début des années deux mille vingt.

Cette publication conséquente porte une réflexion collective et contrastée, mêlant musicien·ne·s, acteur·rice·s culturel·le·s et chercheur·euse·s des sciences humaines, sur les processus dappropriation, de composition et de création à l’œuvre dans ces esthétiques.

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Sommaire complet

  • Édito FAMDT, Le Nouveau Pavillon, CPMDT

  • Édito du ministère de la Culture

  • Les structures initiatrices et productrices de l’ouvrage

  • Éléments de méthodes

  • Les structures artistiques et culturelles citées dans cet ouvrage

Partie I – Ébullitions

  • La place des archives sonores dans la création musicale, par Romain Maurel et Iris Kaufmann

  • Musiques traditionnelles et engagement politique, par Anaïs Vaillant et Romain Baudouin

  • Musique et danse traditionnelles : la création en jeu, par Cécile Borne et Clémence Cognet

  • Créer dans une région à forte identité : le cas du Pays basque, par Mixel Etxekopar et Kristof Hiriart

  • Musiques traditionnelles et écriture de chansons, par Ann O’Aro et Sylvain GirO

  • Migration et création : la France des musiques d’ailleurs, par Shadi Fathi et Dimitar Gougov

  • Musiques traditionnelles et musiques électroniques : sœurs de son ?, par François Robin et Louis Jacques

  • Rencontres musicales et transdisciplinarité artistique, par Laurence Bourdin et Norbert Pignol

Partie II – Réflexions

  • Cela fait 180 ans qu’on arrange les musiques traditionnelles ! Par Ronan Pellen

  • Le saumon a son idée, par Jean-François Vrod

  • Tuer le père, peut-être, mais lequel ?, par Marthe Vassallo

  • Aucune tradition n’est une île, par Christophe Rulhes

  • « Ma vie artistique est une suite de transgressions. » par Yannick Jaulin

  • Musiques traditionnelles, musiques des lieux ? L’espace, entre création et crispation, par Morgane Montagnat

Partie III – Perspectives

  • Création artistique et musiques traditionnelles, La parole du ministère de la Culture

  • Faut-il labelliser les lieux de création et diffusion ? Par Perrine Lagrue, Maël Hougron, Kamel Dafri

  • Le centre national de création musicale Voce : une expérience corse, par Jérôme Casalonga

  • L’essor des collectifs d’artistes, par Gabriel Durif, Étienne Cabaret,
    Gérald Martin

  • Le disque est-il encore vecteur de création en musiques traditionnelles ? Par Guilhem Lacroux, Christophe Sacchettini, Nicolas Godin

  • Quelle place pour les musiques traditionnelles dans les lieux
    de musiques actuelles ? Par Tangui Le Cras, Guillaume Anger, David Demange

  • La place des musiques traditionnelles dans les médias et dans l’audiovisuel
    public en particulier

  • Quelle place pour les musiques traditionnelles dans la filière musicale ? Par Alban Cogrel, Emmanuel Parent

Partie IV – Projections : et dans vingt ans ?

  • Christophe Le Menn

  • Laure Nonique-Desvergnes

  • Sourdure

  • Noëllie Nioulou

  • Thomas Lippens

  • Morgane Grégory

  • Biographies des autrices, auteurs et intervenant·e·s

  • Bibliographie

Édito de la FAMDT, du Nouveau Pavillon et du CPMDT

L’objectif principal de cet ouvrage est de se faire l’écho du profond mouvement de créativité artistique présent aujourd’hui dans le domaine des musiques traditionnelles. Nous souhaitons poser un nouveau jalon dans la réflexion et préciser l’enjeu de la création dans les musiques traditionnelles en France. Nous réaffirmons ainsi que la création est l’un des moyens pour les personnes d’exprimer leur humanité aux autres en exerçant pleinement leurs droits culturels, en acquérant par la création davantage de liberté, en décidant de ce qui fait patrimoine pour elles. Nous rappelons l’importance de la recherche et de l’audace artistiques, soutenues par les pouvoirs publics, notamment depuis le développement de l’institutionnalisation de ces musiques et de leur structuration professionnelle.

La FAMDT accompagne un secteur professionnel en pleine mutation ; elle défend tout autant les pratiques en amateur. Le niveau de connaissances culturelles et artistiques, de techniques instrumentales et vocales n’a cessé de croître depuis le revivalisme des années soixante-dix. De nouvelles générations très inventives et impliquées émergent. Les artistes professionnel·le·s issu·e·s des musiques traditionnelles puisent dans les ressources de notre héritage des éléments de langage pour éclairer le monde d’aujourd’hui. Certain·e·s croisent leurs regards avec les autres domaines artistiques (conte, théâtre, danse, vidéo…), les autres musiques traditionnelles du monde, les autres musiques, les technologies du numérique. Nous nous trouvons au cœur d’un mouvement artistique d’une grande effervescence, caractérisé à la fois par une grande ouverture, mais aussi une connaissance toujours plus approfondie de nos propres cultures populaires de tradition orale.

Le Nouveau Pavillon à Bouguenais, Le Chantier à Correns, La Grande Boutique à Langonnet, lUPCP-Métive à Parthenay, Amzer Nevez à Ploemeur, Lagunarte à La Bastide-Clairence, Voce à Pigne, Cerc à Pau, s’érigent en laboratoires de fabrication et d’expression de ces nouvelles formes musicales. De même, les festivals NoBorder à Brest, Villes des Musiques du Monde en Île-de-France, Fisel dans le centre-Bretagne, Le Son Continu à Ars, Comboros à Saint-Gervais d’Auvergne, Les Traversées Tatihou dans la Manche, Au Fil des Voix à Paris, Les Suds, à Arles et tant d’autres se font l’écho de ce formidable mouvement en diffusant la création contemporaine de ces musiques.

Beaucoup de scènes généralistes, qu’elles soient du second cercle ou du réseau labellisé par l’État (Centres nationaux de création musicale, Scènes nationales, Scènes de musiques actuelles) prennent conscience de ce que nous sommes en train de vivre. Elles s’ouvrent de plus en plus aux artistes issu·e·s des musiques traditionnelles. Cependant, si la porte s’est entrouverte, il est temps de l’ouvrir en grand. On constate encore trop souvent une certaine frilosité parmi les programmateur·rice·s et les musiques traditionnelles restent trop peu représentées dans les réseaux généralistes publics ou soutenus par de l’argent public.

Pour accompagner cet enthousiasme artistique, l’économie des musiques traditionnelles est en train de se modifier en profondeur. Certes, elle demeure très liée aux contextes de danse (festoù-noz, baleti, bals folks…), aux contextes communautaires des populations immigrées et aux festivals d’été. Certes, les artistes qui prennent le risque du concert, du spectacle, de la recherche, de l’expérimentation connaissent une trop grande précarité, se retrouvent trop souvent cantonné·e·s à des micro-réseaux de diffusion scénique et font le constat d’une régression de leurs conditions de travail (concerts au chapeau, travail au noir, non-remboursement des frais de déplacement…). Certes, ce « retour en arrière », qui touche en particulier les jeunes générations, s’est accentué depuis la crise sanitaire, à partir de 2020. Mais depuis une dizaine d’années, nous constatons aussi paradoxalement un fort mouvement de structuration professionnelle. Les artistes créent des compagnies ou collectifs d’artistes. D’autres rejoignent des structures de production et diffusion qui les soutiennent et les diffusent. Tou·te·s font davantage appel aux aides publiques.

Le bouillonnement artistique que nous connaissons et dont nous nous faisons l’écho à travers cette publication trouve évidemment un prolongement discographique. La production actuelle est très dynamique et d’une grande diversité. Mais on sait bien que depuis les années deux mille, si le disque fait toujours vivre la création artistique, il ne fait plus vivre les artistes. Il·elle·s se tournent vers l’autoproduction, la vente directe, la création de « niches » marchandes, les tirages limités. Effervescence artistique, mais précarité économique… Il conviendrait de se pencher sur ce phénomène pour que le disque – ou plus généralement l’enregistrement – devienne un formidable vecteur de promotion internationale et intergénérationnelle de nos musiques.

Enfin, il nous faut aujourd’hui taper du poing sur la table au sujet des médias. Qui pour se faire la caisse de résonance de cette incandescence musicale française ? Personne ! Rien ou si peu ! Depuis la fermeture de Trad’Magazine et Mondomix, nous n’avons plus de supports écrits spécialisés d’envergure nationale. Pire, la créativité de nos artistes n’est pas du tout soutenue ni même relayée par l’audiovisuel public, qui ne lui accorde quasiment plus aucune place. Cela aurait pourtant pour effet d’une part de soutenir la diffusion des artistes professionnel·le·s, d’autre part de donner davantage envie aux jeunes générations de s’y intéresser.

Beaucoup des initiatives et actions développées dans cet ouvrage, dans des territoires très divers, dans des esthétiques multiples, dans des structurations hétérogènes, trouvent du soutien auprès des pouvoirs publics, depuis le ministère de la Culture et sa déclinaison régionale en Drac jusqu’aux communes les plus petites. Nous pensons néanmoins que cette dimension créative dans le champ des musiques et danses traditionnelles mérite un soutien accru, ainsi que de meilleures perspectives de développement de la part de nos collectivités publiques, territoriales, nationales et internationales, pour les initiatives et lieux de fabrication et d’expression artistique de ces musiques.

Nous demandons aujourd’hui que soient enfin respectées la diversité culturelle de ce pays et la représentation de toutes les expressions musicales, dans le respect des textes internationaux qui s’imposent à notre pays. Puisse cet ouvrage contribuer à faire bouger les lignes, les vôtres, lecteur·ice qui allez découvrir cet ouvrage, les nôtres à nous qui accompagnons ce mouvement foisonnant, comme celles des décideur·euse·s, à chaque échelon.

Édito du ministère de la Culture

Le foisonnement et l’audace de la création artistique dans le champ des musiques et des danses traditionnelles sont incontestables. Ils relèvent de la vitalité des créatrices et créateurs, et de l’implication des interprètes, mais également de l’attrait qu’exercent ces esthétiques sur nos concitoyens.

En puisant leur inspiration dans les racines historiques et culturelles des territoires, les musiques et les danses traditionnelles sont tout autant une proposition de retour aux sources pour chacun d’entre nous, enrichie de l’imaginaire collectif, que le terreau de l’inspiration pour la création d’aujourd’hui.

La mondialisation et la diversité des esthétiques ont favorisé toutes les hybridations donnant libre cours à des expériences artistiques inédites qui élargissent le champ des possibles.

Les deux dernières décennies ont vu s’opérer peu à peu la structuration du secteur professionnel des musiques et des danses traditionnelles et la prise en compte progressive de la diversité culturelle et des droits culturels par les pouvoirs publics.

Le réseau national de diffusion s’est progres­sivement ouvert à tous les champs esthétiques au plus grand bénéfice de nos concitoyens. Les
musiques et les danses traditionnelles sont désormais enseignées dans les conservatoires territoriaux et dans les établissements de l’enseignement supérieur culturel. Elles se créent, se diffusent, se transmettent avec les populations et pour tous les publics.

Cet ouvrage collectif nous offre un précieux éclairage sur les musiques et danses traditionnelles et du monde. Il permet aux artistes, aux musiciens et danseurs amateurs et aux professionnels de la culture de mieux appréhender les enjeux contemporains liés à ces esthétiques.

Christopher Miles, Directeur général de la Création artistique

Les participants

Carte des structures artistiques et culturelles citées dans cet ouvrage

Image 10000000000005BF00000591474262BAB9354178.jpgFeM collectiu, Montpellier – Hérault

Compagnie artistique créée en 2014 à Marseille et désormais basée à Montpellier. Productrice de spectacle vivant, FeM accompagne des processus créatifs qui s’enrichissent par l’interdisciplinarité et le dialogue des esthétiques, donnant lieu à des formes plurielles et singulières.

Compagnie l’Excentrale, Clermont-Ferrand – Puy-de-Dôme

Compagnie artistique qui fait dialoguer environnements sonores, improvisation, écritures et traditions orales, qui raconte à sa façon le Massif central à la fois excentré, excentrique et central. Héritière de L’Auvergne Imaginée, d’André Ricros et Alain Gibert, la compagnie a changé de nom en 2018.

Hart Brut, Lucq-de-Béarn – Pyrénées-Atlantiques

Coopérative et compagnie artistique créée en septembre 2012, travaillant « dans le champ des musiques actuelles en lien avec le patrimoine culturel immatériel de l’humanité, et plus particulièrement autour des cultures gasconnes du Béarn et des Landes ». Résolument tournée vers la création
contemporaine, Hart Brut est à l’origine du centre de création musicale Cerc à Pau (Pyrénées-Atlantiques).

Aziliz Dañs, Langonnet – Morbihan

Aux confins de la danse contemporaine, de la danse traditionnelle, des arts plastiques, de la vidéo et du masque, cette compagnie porte les activités de l’artiste Cécile Borne depuis 2000.

Festival Xiru, Gotein-Libarrenx – Pyrénées-Atlantiques

Porté par l’association Abotia et l’artiste Mixel Etxekopar dans la vallée de la Soule, il est dédié depuis 1990 à la musique et à la création en pays basque. Il s’organise chaque année au printemps dans le village de Gotein-Libarrenx.

Clarenza, La Bastide Clairence – Pyrénées-Atlantiques

Labellisée en 2021 Centre culturel de rencontre par le ministère de la Culture en Basse-Navarre dans le pays basque, fondée par la compagnie Lagunarte de Kristof Hiriart en 2001, cette association regroupe des acteur·rice·s (associations, villageois·e·s, partenaires publics et privés…) qui œuvrent pour la mise en valeur et la sauvegarde du patrimoine matériel et immatériel de La Bastide Clairence par la création artistique partagée avec les habitants du territoire. « L’oralité est le fil rouge de Clarenza. »

Un peu moins de gravité, Cie Sylvain GirO - Nantes – Loire-Atlantique

Compagnie artistique fondée en 2022 autour de l’artiste Sylvain GirO pour pro­­­mouvoir une chanson francophone contemporaine qui s’enrichisse au contact des musiques traditionnelles de Bretagne, d’Europe et du monde, et d’autres langages musicaux et modes d’expression artistiques et scéniques.

Compagnie Persiana, Marseille – Bouches-du-Rhône

Fondée en 2018 cette association œuvre à soutenir et valoriser la création artistique liée à la culture persane dans une approche pluridisciplinaire mêlant musique, littérature et poésie, sous la direction artistique de Shadi Fathi.

Les Brayauds, Saint-Bonnet-près-Riom – Puy-de-Dôme

L’association Les Brayauds est née en 1980. Elle est devenue en 1997 Centre départemental des musiques et danses traditionnelles du Puy-de-Dôme. Elle regroupe 250 adhérent·e·s, une école de musique de 80 élèves, des événements tout au long de la saison et deux festivals estivaux : Les Volcaniques et Comboros à Saint-Gervais d’Auvergne.

Mustradem, Grenoble – Isère

Ce collectif d’artistes fondé en 1990 porte les projets de Stéphane Milleret, Norbert Pignol et Christophe Sacchettini. Ces trois musiciens, compositeurs et improvisateurs, mènent ou participent à de multiples projets artistiques transdisciplinaires dans lesquels ils infusent leur connaissance des nouvelles musiques traditionnelles européennes. Ils opèrent aussi dans le milieu du bal européen, où ils défendent l’esthétique néo-trad dont ils sont les principaux créateurs.

Cie Grain de Son, Sainte-Sigolène – Haute-Loire

Compagnie de l’artiste Laurence Bourdin. Elle a été créée en 2006 « pour le développement et la promotion de la vielle à roue électroacoustique, à travers une recherche et une écriture contemporaine pour cet instrument. »

Vrod & co, Maisons-Alfort – Val-de-Marne

Cette association a pour objectif de valoriser, promouvoir et développer la création dans les musiques traditionnelles, autour du travail et des œuvres du violoniste Jean-François Vrod et de ses multiples collaborations artistiques.

GdRA, Toulouse – Haute-Garonne

Compagnie de théâtre fondée en 2007 par Christophe Rulhes et l’acrobate, chorégraphe et scénographe Julien Cassier. Ils associent à leurs spectacles circassien·ne·s, comédien·ne·s, plasticien·ne·s, danseur·euse·s, musicien·ne·s, artistes numériques, réalisateur·trice·s d’images filmées, chercheur·euse·s et universitaires. Le GdRA cherche un théâtre de la personne et du témoignage direct, en conviant parfois des amateur·e·s ou des professionnel·le·s « expert·e·s d’un vécu » particulier au plateau.

Le Beau Monde, Pougne-Hérisson – Deux-Sèvres

C’est la compagnie de l’artiste conteur vendéen Yannick Jaulin. Elle a son siège à Pougne-Hérisson dans le département des Deux-Sèvres. C’est dans ce village de Gâtine que Yannick Jaulin a créé en 1990 Le Nombril du monde, jardin sonore et festival.

CMTRA – Centre des musiques traditionnelles Rhône-Alpes Lyon – Rhône

Créé en 1991, le Centre des musiques traditionnelles Rhône-Alpes est une association qui œuvre à la valorisation des traditions musicales et des patrimoines culturels immatériels de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Il organise depuis plus de vingt ans le festival Les Jeudis des musiques du monde, espace d’expression artistique de la diversité culturelle. Il coproduit également plusieurs autres événements musicaux tout au long de l’année.

La Grande Boutique, Langonnet – Morbihan

Il s’agit d’un Centre de création de musiques populaires de Bretagne et du monde intervenant sur le territoire rural du Centre-Bretagne à travers une saison itinérante, des résidences d’artistes et des actions de médiation culturelle. Les locaux de la Grande Boutique sont installés depuis 1998 dans un ancien hôtel-bar-restaurant du bourg de Langonnet.

Le Nouveau Pavillon, Bouguenais – Loire-Atlantique

Scène de musiques trad’actuelles qui propose depuis 2004 une saison de concerts dans la salle de concerts du centre Marcet à Bouguenais, qui produit depuis 2012 le festival Eurofonik sur l’agglomération nantaise, ainsi que des résidences d’artistes, des actions de médiation culturelle et un pôle ressources.

Villes des Musiques du Monde, Aubervilliers – Seine-Saint-Denis

Structure qui regroupe le festival éponyme
en Seine–Saint-Denis, à Paris et en Île-de-France (né en 1997), une école des musiques du monde avec des dispositifs d’actions permanentes dans les territoires partenaires, un observatoire des musiques et danses d’ici, et enfin un lieu de cultures (Le Point Fort d’Aubervilliers) inauguré en 2021.

Voce, Pigna – Haute-Corse

Le centre Voce, qui a obtenu en 2017 le label de Centre national de création musicale (CNCM) est issu d’un mouvement associatif et militant né en Balagne dans les années soixante-dix. Il soutient la création musicale en territoire rural, au croisement des musiques traditionnelles, des musiques anciennes, de la musique contemporaine, des musiques improvisées, de la musique électroacoustique, du rock, du jazz et de la chanson.

Lost In Traditions, Chamboulive – Corrèze

Le collectif Lost In Traditions fédère depuis 2007 différentes initiatives et pratiques artistiques et se définit comme « une plateforme pluridisciplinaire pour la création et la diffusion de projets artistiques ». Elle regroupe les activités de la compagnie de théâtre jeune public Les Nuages Noirs, les activités de la compagnie Le Zoo, les activités de La Manufacture qui investit le champ de l’action culturelle et enfin les activités des Travailleurs de Nuit qui traitent de l’identité des territoires et de son renouveau par le prisme de la vidéo, de la photo, des captations sonores et du texte.

Collectif Musiques têtues, Rostrenen – Côtes-d’Armor

Co-fondée et co-dirigée par les musiciens Étienne Cabaret et Régis Bunel, cette compagnie artistique fait rayonner le Centre-Bretagne depuis 2011 à travers des projets musicaux singuliers qui mettent en avant des compositions originales et collectives, qui prennent leurs sources dans les traditions orales de la Bretagne et du monde, le jazz ou les musiques improvisées.

La NÒvia, Le Puy-en-Velay – Haute-Loire

Il s’agit d’un collectif qui réunit depuis 2009 des musicien·ne·s professionnel·le·s résidant sur un large territoire : Auvergne, Rhône-Alpes, Béarn, Cévennes, Hautes-Alpes, Alsace. Ce collectif est un lieu de réflexion et d’ex­pé­rimentation autour des musiques traditionnelles et/ou expérimentales. La pluralité de ses acteur·ice·s – musicien·ne·s, graphiste, enseignant·e·s en école d’art ou de musique – crée une dynamique et une cohérence esthétique forte.

La Fiselerie, Rostrenen – Côtes-d’Armor

Association culturelle née en 2009 en Centre-Bretagne, elle organise le Festival Fisel (né en 1977) chaque année fin août à Rostrenen avec des festoù-noz, des concerts, des spectacles… Elle programme également des concerts tout au long de l’année, ainsi que la scène « Youenn Gwernig » du festival des Vieilles Charrues à Carhaix. Elle soutient et coproduit certaines créations. Enfin, elle organise des cours de breton.

Château-Rouge, Annemasse – Haute-Savoie

Château-Rouge est la Scène conventionnée d’Annemasse depuis la fin des années quatre-vingt-dix. Elle propose une programmation généraliste, avec un pôle de musiques actuelles très développé depuis 2003. Elle est labellisée, bénéficie de conventionnements assortis de soutiens financiers importants de la part du conseil départemental, du conseil régional, de l’État, voire de l’Europe et du Conseil du Léman.

Le Moloco, Audincourt – Doubs

Le Moloco, Espace musiques actuelles du Pays de Montbéliard a ouvert ses portes en 2012. Initié par Pays de Montbéliard Agglomération, il est géré par un établissement public local du même nom. Dédié aux musiques dites « actuelles » et fédérant plus de vingt mille usagers chaque année, ce complexe culturel propose des concerts, un accompagnement des porteurs de projet, des formations, des dispositifs de soutien aux artistes locaux, des créations inédites et de nombreuses actions culturelles. Le Moloco co-pilote également le festival GéNéRiQ depuis 2010 et est labellisé Scène de musiques actuelles (Smac) par le ministère de la Culture.

Le Chantier, Correns – Var

Lieu de création consacré depuis 2002 aux nouvelles musiques traditionnelles et musiques du monde. Situé dans le village de Correns au cœur de la Provence verte dans le Var, il propose à des musicien·ne·s et des compositeur·trice·s de la région Sud-Provence Alpes-Côtes d’Azur, ainsi que des autres régions de France ou du monde, un espace d’accueil et un environnement professionnel pour accompagner leur démarche artistique.

UPCP-Métive, Parthenay – Deux-Sèvres

Fondé en 1969, l’UPCP-Métive (Union pour la culture populaire en Poitou-Charentes et Vendée) est un réseau régional de valorisation des cultures de l’oralité et plus particulièrement de la culture régionale poitevine-saintongeaise, prenant en compte les différentes composantes de cette culture : musique, danse, langue, arts de la parole, savoir-faire, environnement, histoire, vie sociale et économique… C’est un mouvement d’éducation populaire dont les actions s’égrènent du collectage de la mémoire vivante à la création artistique en passant par la transmission. L’UPCP-Métive œuvre depuis longtemps dans le domaine de création-diffusion : festival De Bouche à Oreille depuis 1987 à Parthenay, saison de concerts, résidences d’artistes, actions culturelles…

Amzer Nevez, Ploemeur – Morbihan

Amzer Nevez est une association qui promeut depuis les années soixante-dix la culture bretonne sous toutes ses formes. Elle mutualise ses moyens avec les grandes fédérations Sonerion (bagadoù) et Kenleur (cercles celtiques). Elle accueille de nombreux artistes en résidences de création, développe des actions de médiations cultu­relles, propose une saison de concerts ainsi qu’une programmation estivale in situ et hors les murs.

Bretagne World Sounds, Brest – Finistère

Bretagne(s) World Sounds est un collectif réunissant des actrices et acteurs des musiques du monde (artistes, producteurs, tourneurs, labels, organismes de formation, lieux de diffusion…) implantés en région Bretagne. Il a pour but de promouvoir les musiques populaires de Bretagne et du monde à travers l’organisation de rencontres professionnelles et la participation à des salons professionnels internationaux. Il organise chaque année depuis 2011 en décembre à Brest le festival NoBorder, en partenariat avec la Scène nationale Le Quartz : concerts, temps de rencontres professionnelles, colloque, stages, master class…

Le Son Continu, Lourouer-Saint-Laurent – Indre

Les Rencontres internationales de luthiers et maîtres sonneurs sont un festival de musiques et de danses traditionnelles créé en 1976 qui présente la particularité d’accueillir un salon de lutherie et d’instruments anciens. Jusqu’en 2008, les Rencontres ont eu lieu à Saint-Chartier (Indre), dans le parc du château ainsi que dans tout le village. Depuis 2009, il a lieu au Château d’Ars, dans la commune voisine de Lourouer-Saint-Laurent. Rebaptisé Le Son Continu en 2014, le festival propose durant quatre jours autour du 14 juillet des concerts, des bals, des sessions…

Au fil des voix, Paris

Créé en 2008, ce festival du dix-huitième arrondissement parisien se consacre aux « grandes voix du monde » au cœur de l’hiver. Il donne à voir sur scène une sélection des nouvelles productions discographiques de l’année. Porté par l’association Au Fil des Voix, il fonctionne grâce à la collaboration d’un ensemble de labels et tourneurs dans une logique de mutualisation, en vue de soutenir la création musicale contemporaine et accompagner sa diffusion.

LES SUDS, À ARLES, Arles – Bouches-du-Rhône

Né en 1996 à l’initiative de passionné·e·s et de professionnel·le·s de la culture méditer­ranéenne, Suds à Arles a pour but d’affirmer l’identité des pays de la Méditerranée et plus largement des Suds, de promouvoir, diffuser leurs cultures, développer leur attractivité et contribuer à leur pleine reconnaissance. À travers son festival de musiques du monde organisé en juillet et par ses actions culturelles menées à l’année sur le territoire, Suds entend promouvoir et favoriser la diversité culturelle.

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