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Dossier
Nouveaux objets, épistémologies en mouvement

Des cultures enregistrées aux cultures de l’enregistrement : l’ethnomusicologie à un tournant épistémologique ?

From Recorded to Recording Cultures: Ethnomusicology at an Epistemological Crossroads?
Emmanuelle Olivier
p. 17-38

Résumés

Ce texte questionne le statut et le rôle de l’enregistrement sonore dans l’histoire de l’ethnomusicologie, c’est-à-dire les rapports que les ethnomusicologues ont noué au fil du temps avec l’enregistrement, à la fois outil et objet, voire finalité parfois, de leur discipline. Cette réflexion critique conduira à formuler un certain nombre de propositions théoriques pour réaliser le passage d’une ethnomusicologie des cultures enregistrées à une ethnomusicologie des cultures de l’enregistrement, c’est-à-dire déplacer l’objet principal de la discipline vers les musiques enregistrées localement et leur écosystème. Au final, on verra les conséquences de ce déplacement dans la pratique, les outils et les enjeux de l’ethnomusicologie, mais aussi dans le positionnement, et plus encore l’autorité du chercheur vis-à-vis de son objet.

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Extrait du texte

Cairn

Texte intégral disponible via abonnement/accès payant sur le portail Cairn. Le texte intégral en libre accès sera disponible à cette adresse en janvier 2026.
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Plan

Comment l’enregistrement sonore fait advenir l’ethnomusicologie
Du collecteur au producteur : l’ethnomusicologue comme faiseur de culture
Et pendant ce temps… : les premières industries locales de l’enregistrement
Le recording turn ou la légitimation des cultures de l’enregistrement dans le champ de l’ethnomusicologie
Le studio d’enregistrement comme nouveau « centre nerveux de la création musicale »
Un champ d’analyse complexifié et une interdisciplinarité renouvelée
L’ethnomusicologie à un tournant épistémologique ?

Aperçu du texte

S’il y a bien un point sur lequel s’accordent les ethnomusicologues, toutes époques et tendances confondues, c’est l’importance de l’enregistrement sonore dans le développement et la pratique de leur discipline. De Otto Abraham et Erich von Hornbostel ([1904] 1975) à Christopher Scales (2012), en passant par Jaap Kunst (1959), Bruno Nettl (1975) ou Kay Kaufman Shelemay (1991), toutes et tous reconnaissent ce que l’ethnomusicologie doit à l’enregistrement, qui fait véritablement figure de « cadre de référence constant » (Keil, 1984 : 91).

De fait, la naissance de l’ethnomusicologie à la toute fin du XIXe siècle suit de près l’invention du phonographe en 1877 par Thomas Edison, et celle du gramophone, dix ans plus tard, par Émile Berliner. L’une des spécificités dont la discipline se prévaut dès sa création, notamment pour garantir son autonomie par rapport à la musicologie, est d’étudier les musiques « de tradition orale », alors synonymes de musiques « folkloriques » ou « primitives ...

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Pour citer cet article

Référence papier

Emmanuelle Olivier, « Des cultures enregistrées aux cultures de l’enregistrement : l’ethnomusicologie à un tournant épistémologique ? »Volume !, 19 : 2 | 2022, 17-38.

Référence électronique

Emmanuelle Olivier, « Des cultures enregistrées aux cultures de l’enregistrement : l’ethnomusicologie à un tournant épistémologique ? »Volume ! [En ligne], 19 : 2 | 2022, mis en ligne le 01 janvier 2026, consulté le 11 février 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/volume/10811 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/volume.10811

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Auteur

Emmanuelle Olivier

Emmanuelle Olivier est ethnomusicologue, chercheuse au CNRS (Centre Georg Simmel, EHESS). Elle travaille en Afrique de l’Ouest depuis plus de vingt ans sur les processus créatifs à l’œuvre dans les musiques populaires, en interrogeant l’impact de la révolution numérique sur les pratiques, les métiers et les imaginaires. Elle coordonne actuellement le programme international AFRINUM financé par l’Agence Nationale de la Recherche sur « Les cultures du numérique en Afrique de l’Ouest : musique, jeunesse et médiations » (2019-2024).

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Droits d’auteur

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