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Recension de livre

Vers une meilleure compréhension de l’histoire :Guerre, tourisme et leurs liens - Le cas de la Première Guerre mondiale

Bertram M. Gordon
Traduction de Jean-Philippe Carrié
Cet article est une traduction de :
Toward a Deeper Understanding of History: War, Tourism, and their Links – The Case of the First World War [en]

Texte intégral

1Yves-Marie Evanno et Johan Vincent (dir.), Tourisme et Grande Guerre : Voyage(s) sur un front historique méconnu (1914-2019), Éditions Codex, 2019.

2La relation entre guerre et tourisme constituait un champ d’étude relativement peu exploré jusqu’à la fin du XXe siècle, moment où John Walton a fait part de sa surprise à propos du peu d’attention qui avait été accordée à l’étude de l’impact de la Première Guerre mondiale sur les villes touristiques (Walton, 1996). C’est au même moment que j’ai d’ailleurs remarqué que l’histoire et les usages du tourisme dans les conditions difficiles d’un conflit militaire constituaient « une zone presque inexplorée » (Gordon, 1998) [traduction de l’auteur]. Dans les années qui ont suivi, cependant, les nombreux liens entre la guerre et le tourisme dans l’histoire ont attiré davantage l’attention (Butler et Suntikul, 2013 ; Elliott et Milne, 2019).

3S’il subsistait encore quelque doute quant à l’importance culturelle et sociale de ces liens, le nouvel ouvrage, Tourisme et Grande Guerre. Voyage(s) sur un front historique méconnu (1914-2019), édité par Yves-Marie Evanno et Johan Vincent, permettrait de le dissiper. Concentré sur les nombreux aspects que pouvait revêtir le tourisme, principalement sur le front occidental pendant la Première Guerre mondiale, puis sur les sites des batailles dans les années qui ont suivi le conflit, Tourisme et Grande Guerre est constitué par une magnifique série de vingt-huit essais de spécialistes, qui font tous un excellent usage des ressources archivistiques locales, principalement en France mais aussi dans d’autres pays, comme l’Espagne neutre, le Portugal et la Suisse.

4Comme l’écrivent Evanno et Vincent, leur but était de rassembler des travaux d’archives disparates pour permettre aux spécialistes et au grand public de poser un « regard nouveau sur les temps de conflits » (Evanno et Vincent, « Introduction », 2019) (les traductions du texte des sources sont de l’auteur de cette recension).

5Tourisme et Grande Guerre est divisé en trois parties, la première porte sur le tourisme pendant la guerre, la deuxième sur le tourisme sur les sites de guerre après la guerre, et la troisième sur la guerre en tant que « moteur » (Evanno et Vincent, « La Grande Guerre, 2019 ») qui contribue à l’essor du secteur touristique, déjà en croissance à la fin du XIXe et au début du XXe siècle, même si le nombre des touristes a diminué pendant les combats.

6Un point clé, présenté dans la préface d’Emmanuelle Cronier, est l’implication toujours plus importante de l’État dans l’industrie du tourisme dans de nombreux pays pendant la guerre, concomitamment au rôle croissant du gouvernement dans leurs économies en général. Le tourisme est devenu de plus en plus accessible aux classes moyennes mais aussi ouvrières en plus des élites, selon un processus déjà en cours depuis le début du XXe siècle. Même si elle a diminué à certains égards pendant la guerre, cette tendance a continué et s’est intensifiée dans l’entre-deux-guerres (Cronier, 2019).

7Les essais de la première partie se concentrent sur le tourisme pendant la guerre. Plus que le cas de touristes qui regarderaient réellement les combats, comme on pouvait le voir à Tchernaya pendant la guerre de Crimée ou encore à Manassas pendant la guerre civile américaine, il s’agit là d’évoquer des exemples de touristes contraints de rechercher de nouvelles destinations alors que la guerre rendait leurs sites touristiques de prédilection indisponibles. On pense par exemple au cas de l’Écosse, où les touristes, avant-guerre, affluaient en masse vers les stations thermales, jusqu’à ce que ces dernières soient réquisitionnées pour accueillir des hôpitaux militaires, ce qui provoqua un déplacement des touristes vers l’intérieur des terres (Durie, 2019).

8Le tourisme dans les différents territoires nationaux de l’Empire austro-hongrois s’est développé à mesure que les destinations internationales qu’ils fréquentaient avant la guerre leur étaient désormais fermées (Malzner, 2019). Profitant de sa situation dans l’Espagne neutre, San Sebastián a attiré les touristes civils américains, loin des complexes touristiques des pays en guerre (Larrinaga, 2019). Après quatre mois de service actif en France, les soldats américains bénéficiaient de sept jours de congé, pendant lesquels ils avaient l’habitude de visiter le Dauphiné.

9Le tourisme sexuel avec les prostituées, sujet relativement peu abordé dans ce livre, fait également partie de l’expérience des soldats américains dans le Dauphiné, qui étaient considérés comme « riches » par beaucoup parmi la population locale (Perrin, 2019). Les soldats français stationnés à Salonique sur le front macédonien, endroit dont l’attrait était renforcé par une sorte d’ « orientalisme » exotique, se sont également adonnés au tourisme sexuel (Schaeffer, 2019).

10Une autre forme de tourisme, qui rappelle le tourisme de parcs animaliers, était pratiquée par des civils français qui visitaient des camps de prisonniers de guerre, à Carnac par exemple, où des soldats allemands capturés étaient détenus (Richard, 2019).

11La deuxième partie de Tourisme et Grande Guerre se concentre non plus sur les touristes, mais plutôt sur l’industrie touristique, avec l’évolution de l’hôtellerie et des saisons touristiques affectées par la guerre. Grâce à l’évocation de ces changements, les essais de cette partie constituent une contribution majeure à l’histoire de l’entreprise, en plaçant les changements provoqués par la guerre dans le contexte du développement économique d’une industrie qui, au début du XXIe siècle, est devenue l’une des plus importantes au monde.

12Le déclenchement de la guerre en août 1914, au plus fort de la saison touristique estivale, fut un désastre économique pour des villes côtières comme Saint-Malo en Normandie, et même si 1915 fut tout aussi difficile, la saison 1916 apporta un nouvel afflux de visiteurs, constitué surtout de femmes et d’enfants. Lorsqu’il décrit les mutations du tourisme estival à Saint-Malo pendant la guerre, Erwan Le Gall suggère un sentiment de « faire avec » chez les visiteurs civils de la ville, semblable à ce que Philippe Burrin appelait l’esprit d’ « arrangement » qui caractérisait le comportement de beaucoup en France pendant la seconde guerre mondiale (Le Gall, 2019 ; Burrin, 1995).

13À partir de 1915, les clients des hôtels sont surveillés en Grande-Bretagne. C’est une pratique qui était réservée aux étrangers avant la guerre (James, 2019). Certains hôteliers suisses, à court d’argent en raison de la baisse du nombre de clients, ont cherché à augmenter leurs revenus en proposant à la carte des repas normalement servis à la table d’hôte à bas prix (tout compris). Ainsi, chaque article était offert séparément et à un prix plus élevé. Comme l’écrit Mathieu Narandal, cette évolution a entraîné des changements en cuisines. Les chefs devaient désormais être habiles dans la préparation d’une plus grande variété de plats (Narandal, 2019). Une autre conséquence de l’implication croissante de l’État dans l’industrie du tourisme a été la création et le financement gouvernemental d’organisations touristiques nationales (ONT), par exemple en Suisse, où le gouvernement a aidé à financer des campagnes de marketing qui visaient à reconstruire le commerce touristique après-guerre (Hoppler, 2019).

14La guerre a également eu des répercussions sur le commerce des guides touristiques avec l’apparition de guides touristiques à propos des champs de bataille, notamment les Guides Bleus Michelin, qui ont mené leur propre guerre contre les guides allemands Baedeker et qui ont commencé à diriger les touristes vers les sites de guerre un an après la fin des hostilités. Plusieurs des intervenants de Tourisme et Grande Guerre font la distinction entre les « pèlerinages » et les « touristes de champ de bataille », les premiers étant effectués par des amis et des parents de soldats visitant les lieux où leurs proches ont combattu et sont morts, les seconds étant des spectateurs curieux et moins impliqués émotionnellement dans la guerre. Les pèlerins avaient tendance à se rendre sur place immédiatement après la guerre. Les « touristes des champs de bataille », parfois perçus négativement par les touristes de pèlerinage et la population locale, vinrent plus tard (Morlier, 2019 ; Connolly et Godden, 2019 ; Roy, 2019 ; Lloyd, 1998 ; Lefort, 2019 ; Mariotti, 2019). L’opinion négative à propos des touristes, dont certains ont visité les champs de bataille pour collectionner des souvenirs (Mogavero, 2019), est une attitude souvent adoptée envers les touristes au cours de l’histoire (Christin, 2017). Les guides touristiques ont contribué à rendre "immortels" les sites de guerre et l’utilisation accrue de l’automobile dans le monde après-guerre a permis d’augmenter le nombre de visiteurs et a accéléré la sanctification des champs de bataille (Connolly et Godden, 2019).

15La troisième partie de Tourisme et Grande Guerre, la plus conséquente des trois avec ses douze essais contre huit dans chacune des parties précédentes, est consacrée à certains des impacts à long terme de la Première Guerre mondiale sur l’industrie touristique. Comme les auteurs le font remarquer dans leur introduction à cette partie, le tourisme sur les sites de guerre reflétait des rapports de force, par exemple à Verdun, où ils suggèrent que la littérature touristique glorifiait les combattants français au détriment des Allemands (Evanno et Vincent, « La Grande Guerre », 2019 ; Gordon, 2018).

16Alors que le temps et la nature faisaient leur œuvre et modifiaient l’apparence des sites des champs de bataille, la quête touristique d’ « authenticité » se développait. À la fin des années 1920, les anciens combattants qui retournaient sur les lieux où ils s’étaient battus ne parvenaient parfois même plus à les reconnaître. Les tombes et les monuments commémoratifs avaient remplacé les véritables champs de bataille (Gregor, 2019).

17Comme dans les deux premières sections du livre, les essais de la troisième partie montrent les diverses façons avec lesquelles le tourisme en général et le tourisme de guerre en particulier croisent d’autres aspects de l’histoire sociale. Les rapports de force intrinsèques au tourisme étaient particulièrement clairs dans le cas du Hartmannswillerkopf, une montagne des Vosges en Alsace, qui avait été sous contrôle allemand avant la guerre et avait été le théâtre d’une bataille pendant le conflit. Comme ailleurs, différents groupes en France ont voulu honorer les morts mais, comme le souligne Nicolas Lefort, la majorité des morts d’Alsace et de Lorraine avaient servi dans l’armée allemande pendant la guerre. Des itinéraires entièrement nouveaux ont été élaborés par plusieurs organisations françaises afin de franciser le récit allemand du souvenir des combats au Hartmannswillerkopf (Lefort, 2019). Dans un autre cas, la sacralisation du champ de bataille de Verdun entraînait la glorification des Français au détriment des Allemands qui s’y étaient battus et y étaient morts. Le tourisme fit renaître l’économie locale de Verdun, dévastée pendant la guerre (Roy, 2019). En conséquence des implications politiques du tourisme de guerre, le nombre de visiteurs italiens sur les sites mémoriels en France, où leurs compatriotes avaient combattu et péri, a diminué après 1936, lorsque l’Italie fasciste s’est alliée à l’Allemagne nazie (Buzzi, 2019).

18L’essor du tourisme sur les lieux des batailles de la Première Guerre mondiale a coïncidé non seulement avec la popularisation de l’automobile, mais aussi avec l’utilisation croissante de cartes postales, dont beaucoup montraient les ravages de la guerre, ainsi que de petites caméras Kodak, utilisées notamment par les touristes américains. Une industrie cinématographique en plein essor a également contribué à la popularisation des sites de guerre auprès des touristes. À propos de l’influence du temps sur le changement des sites [« Le temps fait son œuvre »], Olivier Verdier écrit qu’en Lorraine, Verdun est devenu le centre du tourisme populaire de mémoire de guerre, à tel point qu’un mythe s’est créé autour de la « tranchée des baïonnettes », une « falsification consacrée par la ferveur populaire » devenue monument commémoratif dans les années 1920 et qui le demeure encore aujourd’hui (Verdier, 2019). La « tranchée baïonnettes » serait constituée par une ligne de soldats enterrés vifs par des explosions, alors qu’ils défendaient leur tranchée, armés de leurs fusils équipés de baïonnettes. Il est plus probable, cependant, que les baïonnettes y aient été placées plus tard (Prost, 2002).

19Les sources plus récentes comprennent les sites web qui traitent non seulement de la guerre, mais aident aussi à mettre à jour les témoignages à propos du tourisme de guerre. Les commémorations du centenaire de la guerre en 2014 et pendant les années qui ont suivi ont également suscité un intérêt accru pour de nombreux sites et ont entraîné une multiplication des sources à propos de la guerre sur Internet (Pavan Della Torre, 2019). Le Musée de la Grande guerre de Meaux a même participé à la création du personage de Léon Vivien, un poilu fictif, qui a communiqué ses expériences de guerre sur le front à ses amis via Facebook en 2012, pour montrer comment vivaient les soldats de première ligne pendant la guerre (Deraedt, 2014 ; Gordon, 2019).

20Les nombreuses utilisations d’Internet mettent en évidence la variété des manières dont le tourisme, dans son sens le plus large de " curiosité en mouvement ", croise la guerre (Gordon, 2018). Comme le suggère Franck David, le processus d’identification d’un espace en tant que site patrimonial (« patrimonialisation »), avec des monuments à la mémoire des morts lui confère une identité et cette patrimonialisation est réalisée par le tourisme. Ce processus, poursuit-il, est renforcé par la diffusion du m-tourisme, à savoir la diffusion d’informations touristiques sur des appareils mobiles (David, 2019 ; Di Meo, 2017). La gestion des sites de mémoire est parallèle à la tâche des musées, qui cherchent également à transmettre un sens du passé à un public en constante évolution. Les derniers survivants de la guerre étant décédés, les musées doivent engager émotionnellement leurs visiteurs dans une lutte entre les tensions de la préservation de la mémoire et la valorisation du tourisme (Artico, 2019).

21En résumé, les essais de Tourisme et Grande Guerre apportent une superbe contribution non seulement à notre connaissance des relations entre la guerre et le tourisme, mais aussi à notre compréhension des continuités dans le développement du tourisme moderne. À bien des égards, les cas de tourisme de mémoire et de tourisme de champ de bataille étudiés dans cet ouvrage contribuent à une meilleure compréhension de la guerre elle-même, notamment dans les activités apparemment quotidiennes qui l’humanisent et, dans un sens plus large, la rendent acceptable. Dans leur conclusion, Evanno et Vincent appellent à des travaux futurs pour étudier d’autres guerres dans d’autres parties du monde (Evanno et Vincent, « Conclusion », 2019). On ne peut plus dire aujourd’hui que l’étude des liens entre la guerre et le tourisme est " un domaine presque inexploré " (Gordon, 1998).

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Bibliographie

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Pour citer cet article

Référence électronique

Bertram M. Gordon, « Vers une meilleure compréhension de l’histoire :Guerre, tourisme et leurs liens - Le cas de la Première Guerre mondiale », Via [En ligne], 16 | 2019, mis en ligne le 30 mars 2020, consulté le 11 février 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/viatourism/4617 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/viatourism.4617

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Auteur

Bertram M. Gordon

Mills College, Oakland, California, bmgordon@mills.edu

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Traducteur

Jean-Philippe Carrié

Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

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Droits d’auteur

CC-BY-NC-ND-4.0

Le texte seul est utilisable sous licence CC BY-NC-ND 4.0. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

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