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Le cosmopolitisme

Salonique, ville cosmopolite au tournant du xixe siècle

Annie Benveniste

Texte intégral

1Au tournant du xixe siècle, Salonique était un port important, situé au carrefour des routes de l’Orient et de l’Occident, de l’Europe centrale et méridionale. Avant d’entrer, en 1912, dans le nouvel Etat grec réunifié et en voie d’homogénéisation, la cité faisait partie d’un territoire politique multiculturel, l’Empire ottoman. Opposer la figure de l’espace multiculturel à celle de l’espace national peut sembler procéder d’une reconstruction a posteriori, consistant à projeter de nouvelles configurations sociales sur des réalités antérieures. Mon projet est tout autre : il cherche à analyser, à partir d’une situation singulière, celle de la ville de Salonique qui peut être considérée comme un cas exemplaire de cosmopolitisme, le système des emboîtements – inclusion /exclusion – des communautés sur lequel reposait l’administration de l’Empire ottoman.

2Le cosmopolitisme de la ville est attesté par les nombreux récits de voyage qui la décrivent, au début du xixe siècle comme une mosaïque. Dans un numéro d’Autrement consacré à Salonique, on trouve la description suivante :

3« La population de Thessalonique, mosaïque de nations et de langues comme la plupart des villes d’Orient, est surtout composée de Turcs, de Juifs et de Grecs, de même que de nombreux autres ressortissants de pays voisins : Albanais, Bulgares, Valaques, Ioniens, montagnards du Pinde et insulaires de l’archipel voisin, quelques Européens (ce terme s’applique aux communautés anglaise, française, allemande et autres nations « franques ») et un nombre respectable de Tsiganes ou de Bohémiens1… ».

Le système des millet ou la société pluriethnique

4Dans cette mosaïque, les juifs occupent une situation particulière puisqu’au tournant du xixe siècle, ils jouissent d’une position hégémonique sur les plans démographique, économique et culturel, alors que le pouvoir politique est aux mains des Ottomans. Cette configuration particulière où certains groupes jouissent d’une autonomie relative dans leur rapport à l’Etat et contribuent à l’enrichissement de la ville et à son intégration dans un système économique et culturel dépassant ses limites territoriales est indissociable du système des millet.

5Le millet désigne une communauté dont l’identité est définie par la religion. L’Empire ottoman peut être analysé comme une société plurielle divisée en millet dont l’ouma ou communauté musulmane est dominant, les autres étant régis, de l'intérieur et dans leur rapport à l'autorité centrale, par une série de « d'arrangements ad-hoc2 », qui ne donnèrent naissance à une organisation formelle qu'à la fin du xixe siècle. A cette époque, la notion de millet désigne, par extension, cette organisation de la communauté : sa constitution, ses organes juridiques, sa hiérarchie, son autonomie partielle. La notion a donné lieu, chez les historiens, à de nombreuses controverses3 qui portent précisément sur le problème de cette organisation formelle qui pour certains ne pourraient s’appliquer à des réalités antérieures. Les millet auraient ainsi été administrés différemment selon les époques et selon les régions, de façon plus ou moins centralisée, par des religieux ou par des laïcs. Le représentant officiel de la communauté religieuse auprès de la Porte n’était donc pas une autorité hiérarchique reconnue par l'ensemble de ses membres. C'était le cas du millet orthodoxe où le patriarcat grec de Constantinople n'étendait pas son pouvoir chez les Bulgares et les Serbes. C'était encore plus vrai du millet juif où il n'existe pas de hiérarchie religieuse et où chaque communauté locale était autonome, la fonction de Hahambachi (Grand Rabbin) d'Istanbul étant une création récente (1839) du gouvernement ottoman.

6Le millet a donc une base à la fois religieuse et ethnique. Mais pour comprendre l’incidence de ce type d’organisation sur l’expansion de la ville de Salonique, il faut suivre la transformation des communautés traditionnelles et leur évolution vers la constitution de groupes sociaux et économiques. Charles Issawy dans un article intitulé « The Transformation of the Economic Position of the Millets in the Nineteenth Century », analyse la place et la structure des minorités qui, « exclues de certaines avenues du pouvoir comme l'armée, l'Eglise et la politique, ont tendance à se concentrer et à exceller dans les affaires et les métiers4 ». La quasi-totalité du commerce du Moyen-Orient se faisait avec l'Europe et l'Amérique. La construction du canal de Suez a privilégié les routes maritimes sur les routes terrestres et contribué à l'enrichissement des minorités non musulmanes, très nombreuses et actives dans les ports de l'Empire ottoman. Leur réussite dans le domaine commercial et artisanal s'appuie sur leur capacité à former des réseaux ethniques d'entraide, d'emploi, d'affaires qui concurrencent les activités développées au sein des groupes dominants. Ces explications rejoignent les théories sur les middleman minorities5 qui soulignent le rôle d'intermédiaire joué par ces groupes minoritaires et leur capacité à mobiliser des ressources internes au groupe.

7A Salonique, où ils représentaient la majorité de la population, les juifs avaient acquis depuis le xvie siècle le contrôle des douanes dans les principaux docks. Ils faisaient le commerce d'exportation des céréales et des produits miniers, du tabac, du coton, de l'opium, des peaux, des cocons de ver à soie et l'importation de produits manufacturés, de tissus et de quelques produits coloniaux. Leur hégémonie commerciale s’exerçait même sur les Grecs, ce qui donnait à la ville une situation d’exception dans l'Empire ottoman de l'Ouest, où les minorités chrétiennes - Grecs et Arméniens - dominaient le secteur du commerce.

8La réussite commerciale des minorités est liée aux réseaux économiques, constitués sur une base ethnique. Les négociants grecs organisent le transfert des produits agricoles de l'intérieur vers le port, tandis que les négociants juifs vendent à crédit les marchandises importées aux petits commerçants sédentaires ou ambulants qui parcourent la province. Des réseaux sont aussi tissés avec l'Europe et il n'est pas une grande maison de Salonique qui n'ait des comptoirs en Autriche, en Allemagne, en Belgique, en France et en Angleterre.

9L’esprit communautaire est insuffisant à expliquer la réussite des millet6. Elle tient à l’extension de leurs réseaux dans les pays qui détiennent la puissance économique et à leur participation dans les secteurs en expansion, particulièrement le commerce extérieur et l’industrie. Ces derniers se développent en effet grâce au capital étranger qui transite par le canal des minorités, continuant et transformant leur ancien rôle de sarrafs ou « banquiers de Galata ». La place hégémonique qu’occupaient les chrétiens et les juifs de l'Empire ottoman comme prêteurs à la Porte, gestionnaires des affaires des pachas, changeurs, collecteurs d'impôts se maintient dans les domaines de la finance et de l’industrialisation quand ils font leur entrée dans l’économie moderne.

10Dans ce dernier domaine, on peut revenir sur le cas exemplaire de Salonique où, de 1880 à 1914, on assiste à une transformation et à une croissance de l'industrie. La manufacture traditionnelle, celle du drap de laine qui avait habillé les janissaires jusqu'en 1826, était tombée sous la concurrence du drap occidental. Ce monopole fait place à la multiplication de petites entreprises qui développent l'industrie textile du coton ainsi que la fabrication des tricots et chemises en flanelle. D'autres industrie naissent : une briqueterie ; deux brasseries ; dix meuneries ; trois fabriques de pâtes alimentaires ; une dizaine de savonneries ; des ateliers de fabrication de chaussures, de chaises et de manufactures de tabac7.

11Les usines avaient été ouvertes grâce au capital accumulé dans le commerce. La plupart des entrepreneurs étaient juifs, dominés par la figure des Allatini, riche famille de Toscane, installée à Salonique au xviiie siècle. Ils avaient bâti leur fortune sur l'exportation agricole (farine et soie). Puis ils se sont lancés dans la meunerie à vapeur. « En 1906, Le moulin Allatini possède 650 moteurs à vapeur en provenance d'Italie et produira 40 000 kg de farine par an, accusant une croissance nette par rapport aux niveaux atteints seulement quatre ans auparavant8 ». D'autres familles juives importantes, les Misrahi, Fernandez, Torrès possédaient des usines importantes (filature et tissage de toile de jute).

Le cosmopolitisme ou la figure de l’apatride

12La place qu’occupent les juifs à Salonique à la différence des autres villes de l’Empire ottoman où ce sont les minorités chrétiennes qui sont en position économique dominante, fait de la ville un cas particulier tout en en faisant un cas paradigmatique du cosmopolitisme. En effet, à la dimension identitaire de la ville plurielle, ouverte sur le marché international, s’ajoute la dimension politique qui caractérise le sujet de la cité cosmopolite défini par sa position distanciée face à l’appartenance territoriale. Ces deux dimensions sont développées chez Simmel9, à travers la figure de « l’étranger dans la ville » qui présente une affinité élective avec celle du commerçant, tissant des réseaux nationaux et internationaux et dont la trajectoire est caractérisée par la mobilité.

13Cette figure simmelienne est héritière du cosmopolitisme défini comme position philosophique où le sujet s’affranchit des solidarités primaires pour en tisser de plus larges. Dans cette conception, le cosmopolitisme est indissociable de l’individualisme. Il se manifeste sous la forme d’un universel abstrait où l’individu est gouverné par la seule loi de la raison. L’individualisme naissant avec le développement de l’urbanisation et de la modernité coïncide avec l’idéologie du self-made man, libre entrepreneur ; avec l’identification du citoyen, habitant de la cité, comme individu libre dont les relations économiques, artistiques ou scientifiques sont le résultat d’un choix. Le citoyen cosmopolite, dans la ville cosmopolite serait alors celui qui choisit de se mettre à distance des identifications comme des liens qui se fondent sur la primauté du groupe.

14Le cas de la famille Allatini, venant de Toscane, donnant à la ville de Salonique une extension géographique et un rayonnement économique, imposant, dans les écoles qui portent son nom, la langue italienne avec la langue française dont le statut est celui de langue universelle, est donc bien un des visages qu’emprunte le cosmopolitisme. Mais ce dernier apparaît aussi sous les traits des classes moyennes montantes, petits entrepreneurs ou membres des professions libérales.

15Hannah Arendt analysant l’histoire politique des juifs en rapport avec le développement de l’Etat-nation montre comment leur situation diasporique les rend « disponibles pour des alliances et des Etats, quoi que ceux-ci représentent10 ». Cette analyse s’en tient elle aussi à l’exemple des banquiers qui sont coutumiers des changements d’allégeance. Sans chercher à identifier un groupe à sa classe dominante et en étant attentif à son hétérogénéité, on peut, cependant, faire de la position politique des juifs de l’Empire ottoman, particulièrement de ceux - comme les Saloniciens - qui se sont trouvés confrontés à la naissance des mouvements nationalistes – qu’il s’agisse du mouvement des Nouveaux Ottomans ou du mouvement indépendantiste grec, un cas de refus des identifications nationales. Les juifs incarnent un type de sujets non musulmans de l’Empire, occupant un éventail de positions socio-économiques, de l’entrepreneur individuel aux identités multiples à celle de l’ouvrier gagné par le mouvement socialiste11, et qui au moment de sa chute se retrouvent exclus des nouvelles formes de citoyenneté ou refusent d’y adhérer et sont alors contraints à l’exil.

16Il faut revenir sur la transformation des millet, leur constitution en groupes sociaux minoritaires pour comprendre comment les mouvements nationalistes ont conduit aux revendications d’indépendance et au démantèlement de l’Empire. La position du « protégé » préfigure celle du minoritaire et de l’apatride. Le régime des protections étrangères avait contribué à asseoir le rôle économique des millet avant de participer à la fin du système. Ces protections étaient acquises auprès des puissances étrangères et permettaient des exemptions de droits de douane. Réservées, au départ, aux interprètes des ambassades, elles avaient été utilisées pour faire du commerce. Les protections pouvaient ainsi être achetées et donner accès aux membres des minorités à de véritables passeports. L’aide extérieure des coreligionnaires occidentaux qui, en dehors des solidarités entre hommes d’affaires concernait l’éducation dispensée par les œuvres philanthropiques, avait également contribué à l’occidentalisation des juifs - comme des chrétiens - et à la diversification de leur structure sociale.

17L’évolution économique de l’Empire n’aurait pu être amorcée sans le mouvement des réformes imposées par les puissances occidentales à « l’Homme malade de l’Europe » et connues sous le nom de Tanzimat12. Ces réformes intervenaient dans plusieurs sphères de l’Etat ottoman : la justice, la finance, l’armée, l’éducation. La création d'écoles militaires sur le modèle européen précède et suit l'abolition du corps des janissaires (1826). Les réformes de la justice et des finances visent à remplacer, progressivement, le code issu de la charia par de nouveaux codes établis selon un principe législatif. Le code civil est adopté en 1870 et, dans le domaine des finances, le récrit impérial de 1840 décrète notamment : « Des mesures seront prises en vue de constituer des banques et autres institutions semblables, afin d'effectuer une réforme monétaire et financière et de créer, également, des fonds destinés à augmenter les sources de la richesse matérielle de mon Empire13 ». Dans le domaine de l’éducation, où la réforme fut peut-être la plus effective, on mit en place des écoles nouvelles dont les professeurs et les programmes échappaient aux oulema et qui préfigurèrent un enseignement laïc.

18Aux minorités non musulmanes, le décret de 1856 garantissait l'égalité avec les sujets musulmans devant l'accès aux fonctions gouvernementales, à l'administration et à la justice. Il abolissait deux mesures principales de discrimination envers les dhimmi : la taxe per capita et l'interdiction de porter les armes (ce qui revenait à instituer l'égalité devant le service militaire). Or comme les sujets non musulmans, exemptés depuis des siècles, n'avaient pas envie de servir dans l'armée, la plupart acquittèrent une dispense, le bedel, perçue de la même façon que la capitation abolie. L'égalité de tous les sujets ottomans instaurait un nouveau rapport entre l'individu et l'Etat et mettait fin à l'autonomie des groupes ethnico-religieux. Le statut de ces différents groupes changèrent et leur ségrégation se fit selon de nouvelles bases. Paradoxalement, ces réformes accentuèrent la coupure entre musulmans et non-musulmans et contribuèrent à miner les fondations pluriethniques sur lesquelles le système reposait. En effet, la transformation des communautés en minorités revendiquant leur indépendance a donné naissance à des mouvements collectifs qui à la faveur des conflits internationaux ont conduit au démantèlement de l’Empire ottoman.

19Au tournant du xixe siècle, les juifs de Salonique, dont les plus riches savaient jouer d’identités d’emprunt et qui tous étaient polyglottes, avaient le choix entre l’adhésion au nationalisme grec et l’émigration vers l’Occident. Mais peu après le rattachement de la ville à la Grèce en 1912, la première guerre mondiale et l’incendie qui ravagea la plupart des quartiers juifs en 1917 mirent fin à l’essor de la communauté juive. Après la seconde phase de l’hellenisation qui attisa l’opposition entre éléments « autochtones » et « allogènes » et conduisit à l’échange de populations entre l’Europe et l’Asie en 1922, Salonique perdit son caractère cosmopolite. Les juifs partirent en nombre pour la France dont ils avaient pour la plupart adopté la langue et l’idéologie émancipatrice, l’Amérique du Sud en raison de leur origine hispanique ou encore la Palestine.

20Cet article se veut un bref aperçu de l’évolution d’une ville, cité en exemple du cosmopolitisme au début du xixe siècle, de son développement à la faveur de l’extension de ses réseaux commerciaux et de son dynamisme industriel, de son entrée dans le marché mondial. Le rapport aux institutions centrales et la structure sociale se transforment sous l’influence de l’urbanisation, faisant émerger la dimension politique du cosmopolitisme, la distension des solidarités sociales, avec ses effets plus méconnus, volontiers passés sous silence parce que moins recensés par les sources historiques, l’extension des espaces de refuge et de pauvreté. A l’époque de la balkanisation et de l’entrée de la ville dans la nation grecque, le système de séparation ethnoreligieuse qui divisait la ville en quartiers et en zones d’influence économique fit place à un système d'inclusion / exclusion dans l’espace hellénisé construit comme espace national.

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Notes

1 D’après Mary Adélaïde Walker cité sans référence par N. C. Moutsopoulos, « Une ville entre deux siècles », in Salonique 1850-1918. La ville des Juifs et le réveil des Balkans, Autrement, Janvier 1992.
2 Cf. B. Braude, « Foundation Myths of the Millet System », Christian and Jews in the Ottoman Empire. The Functioning of a Plural Society, B. Braude and B. Lewis (ed.), London, New York, Holmes and Meyer Publishers, 1982, vol. 1.
3 « Introduction », ibid., p. 9.
4 C. Issawi, « The Transformation of the Economic Position of the Millets in the Nineteenth Century », ibid., p. 270.
5 Cf. E. Bonachich, « A Theory of Middleman Minorities », American Sociological Review, 38, oct. 1973, pp. 583-594.
6 C. Issawy, « The Transformation… », ibid.
7 P. Risal, La Ville convoitée, Paris, Librairie académique Perrin, 1918 ; D. Quataert, « Premières fumées d'usines », Salonique 1850-1918. La « ville des Juifs » et le réveil des Balkans, Paris, Autrement, série Mémoires, N° 12, 1992, pp. 177-195
8 D. Quataert, ibid., p. 186.
9 G. Simmel, « Métropoles et mentalité ».
10 H. Arendt, Les Origines du totalitarisme. Sur l’antisémitisme, Paris, Seuil, « Points Essais », 1997, p. 70.
11 Les ouvriers des usines de Salonique avaient constitué des syndicats qui seront fédérés, en 1909, par la fameuse Fédération ouvrière de Salonique (FOS), créée par un militant socialiste, Abraham Benaroya.
12 Ces réformes s’échelonnèrent de 1839 à 1876 et avaient été plus ou moins dictées par les puissances occidentales qui traitaient l’Empire ottoman « d’homme malade de l’Europe ».
13 B. Lewis, The Emergence of Modern Turkey, 2nde éd., Oxford University Press, London 1968.
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Pour citer cet article

Référence électronique

Annie Benveniste, « Salonique, ville cosmopolite au tournant du xixe siècle »Cahiers de l’Urmis [En ligne], 8 | 2002, mis en ligne le 15 juin 2004, consulté le 25 janvier 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/urmis/18 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/urmis.18

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Auteur

Annie Benveniste

Maître de conférences université Paris VIII, Urmis

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