Navigation – Plan du site

AccueilNuméros23Structuration narrative d’un espa...

Structuration narrative d’un espace public et analyse sémio-pragmatique d’Un Si Grand Soleil

Frédéric Marty et Julien Péquignot

Résumés

L’article propose d’étudier la fonction éthique d’un arc narratif d’Un Si Grand Soleil par une double entrée d’analyse. D’une part la question est posée de savoir si une structuration narrative peut avoir pour fonction/résultat de proposer un espace public propice au débat de société. D’autre part, une approche sémio-pragmatique via les traces d’énonciation en ligne mesure la réalité expérimentée du côté de la réception à travers les types de sens produits au contact de la série.

Haut de page

Texte intégral

  • 1 Patricia Jullia, Frédéric Marty, « Un Si Grand Soleil, une série très Sud de France ?», Marque et T (...)

1Avec le lancement de la série Un Si Grand Soleil (USGS) en 2018, France Télévisions affichait une nouvelle ambition pour le soap français. Tandis que ses modes de production empruntent aux modèles anglo-saxons industrialisés, son projet éditorial de service public cherche à faire cohabiter une « esthétique cinématographique » et une volonté de « décodage du social et du réel » afin d’éclairer le débat public1. Dans cet article nous nous intéressons plus particulièrement à l’intrigue n° 30 de la troisième saison, « Les Témoins », qui s’est déployée sur une dizaine d’épisodes (E651-E660) aux mois de mai et juin 2021. La question des violences sexistes et sexuelles (VSS) est au cœur de cette intrigue : au fil des épisodes, elle met en scène une multiplicité de points de vue, chacun incarné par un personnage, et les répercussions de ses actions/non-actions vis-à-vis d’une tragique scène d’agression.

2Ce faisant, la série fait écho au débat public contemporain sur les VSS. Pour autant, la narration multi-focale que propose la série traduit-elle une certaine éthique de l’espace public ? Comment les publics se saisissent-ils de cette formule, à travers le déploiement numérique de cette narration ? Nous reviendrons dans un premier temps sur les modes de production de la série, l’analyse des épisodes concernés ainsi que l’espace public tel que l’organise la narration. Puis, dans un deuxième temps, nous proposerons une reconstitution des modes de productions de sens ayant été à l’œuvre chez les publics participatifs au contact de cette intrigue. Cette analyse est menée à partir de l’examen des traces d’énonciations disponibles en ligne et relatives aux épisodes correspondant à cet arc narratif particulier. Le but est de chercher à vérifier si la proposition de débat public à travers cette formule narrative particulière a effectivement fonctionné au sein des publics participatifs de la série. Plus généralement, l’article interroge les enjeux éthiques spécifiques à cette formule narrative que propose la série quotidienne USGS.

1. L’espace public d’USGS face aux violences sexistes et sexuelles

  • 2 Héloïse Boudon, Vies privées, problèmes publics : La nouvelle dramaturgie des séries télévisées fra (...)
  • 3 Sarah Lécossais, « ‘Faire’ des cultural studies avec les séries télévisées françaises. Une relectur (...)

3Les séries quotidiennes françaises, notamment diffusées sur le service public audiovisuel, sont marquées par une certaine volonté de mettre en scène des « problèmes publics ». Ces séries portent une certaine forme de stéréotypisation, parfois des contre-stéréotypes, qui deviennent autant d’« emblèmes » symbolisant des thématiques de la sphère publique comme le souligne Héloïse Boudon2. L’analyse de ces séries soulève ainsi des questions éthiques et politiques, à la fois dans le « travail de la représentation3 » qu’elles opèrent et dans la mise en scène de l’espace public qu’elles offrent.

  • 4 Delphine Chedaleux, Du savon et des larmes. Le soap opera, une subculture féminine, Paris, Amsterda (...)

4En tant que série quotidienne, USGS propose un récit sans clôture narrative, feuilletonnant et traversé par le mélodrame. La conversation y occupe une place centrale, à l’image du soap opera qui pose « les questions sociales sous forme de problèmes personnels et relationnels qui peuvent trouver une issue par la discussion4 », selon Delphine Chedaleux. L’intrigue des « Témoins » (E651-E660) permet d’illustrer comment les modes de production de la série et sa construction narrative organisent un espace public particulier où s’entremêlent discussions privées et publiques.

1.1. Formulation d’un espace public

  • 5 Muriel Mille, « Rendre l’incroyable quotidien. Fabrication de la vraisemblance dans Plus belle la v (...)
  • 6 Frédéric Marty, Stéphanie Marty, Patricia Jullia, Elsa Pallin, « Les mises en scène du territoire p (...)
  • 7 Bars, restaurants, lieux de travail, lieux d’étude, etc.
  • 8 Hôpitaux, tribunaux, commissariats, lycée, universités, etc.
  • 9 Céline Bryon-Portet, « Les héros collectifs et communautaires dans les séries télévisées : un succè (...)
  • 10 Patricia Jullia, Frédéric Marty, « Un Si Grand Soleil, une série très Sud de France ?», art. cit. p (...)
  • 11 Loïc Ballarini, « Espace public », Publictionnaire. Dictionnaire encyclopédique et critique des pub (...)

5Comme le souligne Muriel Mille, les productions des séries quotidiennes françaises cherchent à inscrire leurs diverses « péripéties dans un régime de vraisemblance » et cela se traduit par « un ensemble de questions dramaturgiques et techniques5 » au fil de la production. L’analyse du contenu d’USGS et son rapport au territoire a montré comment celui-ci est mis en scène en tant qu’« espace à vivre qualifiant » : les lieux de tournage sont une matière stylistique, plus qu’un simple décor, et il y a une prise en compte de l’image souhaitée par les collectivités territoriales sur place6. On y retrouve ainsi plusieurs lieux de sociabilités7 et institutions8 de l’espace public local montpelliérain, où est tournée la série. D’ailleurs, l’ambition « cinématographique » d’USGS participe au « décloisonnement » du cadre domestique habituel du soap opera et favorise les tournages en extérieur afin de camper cet espace public local en simili temps-réel (les épisodes sont censés se dérouler le jour de leur diffusion). En outre, l’écriture des intrigues s’appuie sur une structuration des arcs narratifs relativement standardisée : les différents arcs (A,B,C) – plus ou moins longs – sont entremêlés pour raconter l’histoire au quotidien de différents mondes sociaux. C’est une galerie de personnages organisés en communautés de « sang », de « lieu », d’« esprit »9 et de « mondes sociaux »10 qui peuplent ces intrigues. Somme toute, les modes de production, tout comme le genre sériel d’USGS, dessinent un espace public récurrent où les personnages sont convoqués à la fois pour leur individualité et leur rôle social. Cet espace public, relativement habermassien et idéal-typique, figure « le lieu, physique ou symbolique, dans lequel les idées circulent et sont discutées de manière rationnelle afin de cristalliser en opinion publique » ; voire son acception plus dialectique où c’est « l’acte qui révèle l’acteur, c’est la prise de parole qui révèle le citoyen11 ». C’est le cas dans l’intrigue des « Témoins ».

1.2. Cas d’étude : « Les Témoins »

6Dans cette intrigue, diffusée du 24 mai au 4 juin 2021 sur France 2, il est question des violences sexistes et sexuelles à travers les réactions que suscite une tragique agression dont sont témoins plusieurs personnages de la série :

Lila Marquant, une jeune femme de 20 ans, est tranquillement installée à la terrasse des Sauvages lorsque deux étudiants l’interpellent. Se montrant insistants, la jeune femme décide rapidement de quitter les lieux. Néanmoins, elle les croise de nouveau quelques instants plus tard, sous l’œil circonspect de Monette, puis d’Antonin et Anissa et enfin de Maryline qui prévient la police, les deux individus étant de plus en plus menaçants et agressifs avec Lila. Alors qu’elle tente de prendre la fuite, Lila tombe à l’eau, sous les yeux des deux hommes qui décident de prendre la fuite…12

  • 13 Sophie Dubec, « Fait divers », Publictionnaire. Dictionnaire encyclopédique et critique des publics(...)

7Cette chute mortelle de Lila va donner suite à une enquête policière pour retrouver les coupables et les différents témoins. La chronique de cette agression met en scène les réactions des différents personnages comme autant de regards, individuels et collectifs, sur les VSS. Aussi, cette intrigue dépasse largement le genre « policier » pour faire place à un traitement plus sociétal de la question : place du témoignage, considération des victimes, répercussion des VSS, etc. Si l’enquête policière sert de fil rouge aux épisodes, elle est surtout l’occasion de s’arrêter sur les différentes situations rencontrées par les témoins et d’arpenter les divers lieux, publics ou privés, de la série. De plus, cette péripétie dans le quotidien des personnages recompose leurs relations et provoque un mélange des différents mondes sociaux : il n’est pas seulement porteur de conséquences individuelles. De ce point de vue, en affirmant sa portée sociale, la production adopte une vision « compréhensive » du fait divers, telle que définie par Sophie Dubec13.

1.3. Organiser l’espace public

8En effet, le moteur narratif que constitue ce fait divers permet aux scénaristes de revenir sur le passé de personnages récurrents, le futur proche de certains et d’enclencher de nouvelles arches narratives mettant au centre de nouveaux personnages. La schématisation des personnages successivement impliqués (voir Figure 1) permet de comprendre synthétiquement les implications des personnages :

Figure 1 : La Narration multi-focale des « Témoins » (crédits image : France Télévisions)

Figure 1 : La Narration multi-focale des « Témoins » (crédits image : France Télévisions)

9Sofia (serveuse au bar La Paillote) culpabilise de ne pas avoir pu venir en aide alors qu’elle identifiait la situation de harcèlement de Lila ; Mo (professeure d’Histoire-géographie) réalise que le traumatisme d’une agression passée (déjà l’objet d’un arc narratif dans la série) l’a sidérée et immobilisée au moment de voir Lila être agressée verbalement et physiquement sur la plage ; Anissa et Antonin (un couple d’étudiants) ne sont pas d’accord sur l’opportunité d’intervenir en soutien à Lila, ce qui laissera penser à Antonin qu’Anissa fait preuve de validisme à son encontre et provoquera leur rupture ; Maryline (retraitée), qui est la seule à intervenir en tentant de joindre la police, est scandalisée par l’inaction des autres passants ; David (infirmier et dernier témoin identifié) hésite à témoigner car cela l’oblige à révéler son infidélité en même temps que sa bisexualité (ce qui fera l’objet d’un futur arc narratif) ; enfin, Maurice (père de Lila) ne comprend pas l’inefficacité de l’enquête policière et manifeste une envie de vengeance envers les coupables et les témoins inactifs (ce qui fera l’objet d’un futur arc narratif également).

  • 14 Lucile décide de publier le portrait de Marilyne, témoin « héroïque », ce qui va décider David à co (...)

10Comme nous l’avons souligné, l’agression de Lila est bien abordée au travers de la multiplicité des points de vue des personnages, comme autant de regards posés sur les VSS. De manière plus collective, les institutions policière et médiatique vont se distinguer dans le rôle qu’elles jouent face aux VSS. Ces deux institutions vont ordonnancer le rythme et l’issue donnée au fait divers. À travers le personnage de Lucile, journaliste au Midi Libre dans la série, les médias sont identifiés par leur capacité à publiciser les questions de société et le concours qu’ils apportent à l’enquête14. Par ailleurs, l’action de l’institution policière est décrite à travers les difficultés que rencontre l’enquête (notamment en termes de procédures) et le fait qu’elle garantit, au côté de la justice, une résolution du problème « par le droit » et non la vengeance. Finalement, à travers le dépassement du vécu individuel, la dimension collective du fait divers et ses modes de résolution, la série met en scène une éthique relativement démocratique de l’espace public, voire du débat public. Il nous semble alors intéressant de confronter cette proposition narrative aux discussions que la série va engendrer en ligne, au moment de la diffusion de cet arc narratif.

2. Les publics participatifs d’USGS : analyse sémio-pragmatique

  • 15 Roger Odin, De la fiction, De Boeck, Bruxelles, 2000, et Roger Odin, Les Espaces de communication. (...)

11Comme annoncé, notre démonstration s’attache à l’espace de la réception, ou plus précisément, pour le dire avec Roger Odin15, l’espace de production de sens mis en œuvre lors de la lecture de l’objet. Pour accomplir ce programme, en mobilisant le modèle sémio-pragmatique, il est possible de déduire, à partir des traces d’énonciations produites au contact de notre objet, les modes de lecture employés lors de la lecture de cet arc narratif. La question se pose alors de voir si ces modes semblent en adéquation avec une forme de reconnaissance voire de participation au débat public auquel ces épisodes semblent inviter. En quelques mots, la sémio-pragmatique pose que le sens ne vient pas du texte, mais au texte, sous la pression du contexte. Les individus en contact avec le texte, les lecteurs, en fonction de leur compétence communicationnelle, mettent en œuvre un certain nombre d’opérations et de processus qui, combinés ensemble, correspondent à autant de modes de production de sens. Ci-dessous est proposé un schéma synthétique de la lecture fictionnalisante (voir Figure 2).

Figure 2 : La lecture fictionnalisante, schéma personnel d’après Roger Odin (2000).

Figure 2 : La lecture fictionnalisante, schéma personnel d’après Roger Odin (2000).
  • 16 Roger Odin, De la fiction, De Boeck, Bruxelles, 2000.
  • 17 Christian Metz, Le Signifiant imaginaire, Paris, Seuil, 1975.
  • 18 Max Weber, Essais sur la théorie de la science, article « Essai sur quelques catégories de la socio (...)

12Sans refaire toute la démonstration de Roger Odin16, revenons sur les éléments clés du modèle. Le cœur de la lecture fictionnalisante, et la trouvaille théorique de son auteur, est la question de l’énonciation couplée à un système de multiples redondances. Les processus principaux que le lecteur doit mettre en œuvre pour lire un texte sur le mode fictionnalisant sont la diégétisation, la narration, la mise en phase et la fictivisation 3, le tout débouchant sur la discursivisation. Diégétiser, autrement dit construire un monde habitable par des personnages à partir des éléments qui sont proposés à voir et à entendre, demande trois opérations : figurativiser (construire des éléments ayant un référent dans la sémiotique « naturelle »), créer l’impression de la réalité (que le cinéma, pour des raisons socio-historiques, suscite sans grande peine – c’est le principe de l’ « illusio » de la représentation que pointe le célèbre « Ceci n’est pas une pipe » de la Trahison des images de René Magritte) et effacer le support (à commencer par le bruit fondamental et avec, tout ce qui peut empêcher l’immersion dans la diégèse par le rappel incontrôlé au « réel » qui environne le lecteur). La narration se compose de la narrativisation (le fait pour le lecteur d’acter la possibilité de transformation, donc de récit, dans la diégèse, à rapprocher de l’illusion de mouvement au cinéma qui est aussi un ressort de l’impression de réalité), la monstration (le fait d’acter que l’on me montre quelque chose, mais dans le cadre la narration, la monstration de chaque plan, contrairement au cinéma des premiers temps, doit être régie par le montage i.e. la mise en récit et donc la narration) et enfin la narration qui est une mise en forme des éléments vus et entendu selon une isotopie sémantique, une articulation syntagmatique pré-connue (les phases du récit, le schéma actantiel) et paradigmatique (l’organisation des éléments selon une structure axiologique) – ces trois éléments étant adjuvant les uns des autres. Pour ce faire (diégétisation et narration), le lecteur construit un étagement énonciatif : - la fictivisation 1 qui est commune à toute forme de représentation, qui est le « mensonge » accepté du « on dirait que » et que Christian Metz a résumé avec sa fameuse phrase « tout film est un film de fiction »17 ; - la fictivisation 2 qui concerne le régime discursif, à savoir par exemple la mise en récit (au lieu de la description par exemple) ; enfin et surtout la fictivisation 3 qui consiste, outre à construire un énonciateur fictivisant (qui fait des assertions feintes sans intention de tromper), à construire cet énonciateur comme étant lui-même fictif (noté EF), c’est-à-dire situé dans un ailleurs (ni la diégèse, ni le monde du lecteur) et non-interrogeable en termes de vérité (contrairement à un énonciateur réel, noté ER, dans le cadre de la lecture documentarisante par exemple). La narration et l’énonciation viennent appuyer autant qu’elles sont favorisées par la mise en phase, qui correspond à la vibration au rythme des événements racontés, grâce notamment aux systèmes d’identification (primaire et secondaire). En résultat, le couple EF-mise en phase débraye les défenses du lecteur qui, se plaçant lui-même en tant qu’énonciataire fictif, se place dans un ailleurs. La conséquence est que les éléments réels mobilisés pour construire l’isotopie sémantique, la syntagme et surtout la structure axiologique se retrouvent comme « flottant » du réel à la diégèse : le récit est l’occasion de mettre en œuvre des valeurs par oppositions de forces, oppositions qui se trouvent résorbées par la grande transformation. Se faisant, le lecteur produit une morale réemployable dans le réel mais de manière implicite, sous couvert de la fictionnalisation et du débrayage qu’elle entraîne. Ce processus est la discursivisation. D’où la grande puissance de la « fiction », à la fois espace protégé de fonctionnement psychique (on pleure plus au cinéma que devant le journal télévisé, ce qui, d’un certain point de vue, est un comble moral) et en même temps formidable machine à produire des représentations, au sens wébérien du terme18. Tous les autres modes de lectures mobilisent ces processus ou certains d’entre eux, avec des articulations différentes, qui seront rappelées au fur et à mesure que nous les rencontrerons.

13La démarche ici a été de récolter les commentaires en ligne correspondant aux épisodes concernés, afin de reconstruire, à partir de ces derniers, les lectures effectuées. La question étant, par rapport à notre propos, de voir si des modes de lecture en relation avec la question du débat dans l’espace public ont été activés, comme le mode documentarisant, ou moralisant par exemple.

14Ces derniers demandent la construction, par le lecteur, d’un énonciateur réel des énoncés, contrairement à la fiction notamment, qui nécessite elle la construction d’un énonciateur fictif. Ce dernier, en charge de la bonne marche de la narration, a pour effet implicite de masquer l’énonciateur réel (qui ne peut jamais être absent) responsable des discours et de valeurs qui résultent toujours de la lecture fictionnalisante, mais à l’insu du lecteur. Dans le cas d’une lecture fabulisante par exemple, l’énonciateur réel et l’énonciateur fictif sont articulés de telle sorte que le premier produit une « morale » explicite à partir de la fictionnalisation régie par le second – nous y reviendrons.

  • 19 Lors de la citation de commentaires, l’orthographe, la syntaxte, la ponctuation, la casse et d’éven (...)

15Environ un millier de commentaires ont été récoltés, pour un volume total de 1300000 caractères, à partir de la plateforme privilégiée de France Télévisions pour diffuser et animer la série : Facebook (ce qui donne déjà une indication sur le profil des publics, Facebook devenant de plus en plus une plateforme utilisée par des adultes voire des seniors19).

2.1 Modes mineurs non spécifiques : documentarisant, intime et privé

16Passons rapidement sur des modes qui ne sont pas les plus présents et pas nécessairement particuliers à ces épisodes ni à cette série, mais que l’on retrouve très régulièrement, quel que soit le type d’objet, y compris dans le cas d’objets présentés et fréquentés a priori comme des « fictions » – que cela soit par le discours d’escorte de la production, le canal de diffusion, la grille horaire, les caractères esthétiques normés (par exemple un générique avec des noms de personnages et de comédiens/comédiennes), etc.

  • 20 « L actrice qui interprète Mo devrait se coiffer autrement car elle est vraiment moche avec ses che (...)
  • 21 « J’aimerai savoir où Maryline (Elizabeth Margoni) achète ses boucles d’oreilles , elles sont toujo (...)
  • 22 « C’est nul et ne décris absolument pas la réalité Montpellieraine!!! En plus il faut des heures po (...)
  • 23 « Comme si un ADS stagiaire pouvait faire une enquête ! Ce feuilleton devient complètement con » (B (...)

17Tout d’abord, on trouve des traces du mode documentarisant : des lecteurs construisent un énonciateur réel responsable des énoncés qu’ils interrogent en termes de vérité, d’identité ou de faire. Il est à noter que cette série s’y prête particulièrement puisque se réclamant d’un ancrage réaliste, dans un espace « réel », des situations de « tous les jours », etc. (autrement dit pas une fiction a priori du type heroic fantasy ou science-fiction par exemple). Les interrogations (et réponses) peuvent porter sur les comédiens et comédiennes (et non les personnages, ce qui serait alors un indice de fictionnalisation20), des accessoires21, des décors et la vraisemblance des déplacements22, du scénario23 ou sur plusieurs éléments à la fois :

(à Jacques Le Roux) « Vous avez raison, on n’apprend rien sur Montpellier, sauf qu’il y a des paillottes en bord de mer, que les habitants boivent beaucoup de cocktails et sont très adeptes d’échangisme 😂sérieusement les comédiens sont excellent, c’est la seule raison pour laquelle on regarde cette série, dont les imbroglios finiraient par lasser s’il n’y avait le jeu des acteurs ! » (Maya Morgan).

  • 24 « j’attends ce soir…. J’aime bien le suspens…. » (Nelly Spoor)
    « Vu épisode plat…plat. Ceci dit, j’a (...)
  • 25 « je me demande ce que les gens feraient sans leurs séries télés?...🤔🤣 » (Jean-Claude Lordier).
    « Je (...)
  • 26 « Je l’aime bien Marylin…elle est classe » (Marie Saint-Michel).
    (à Marie Saitn-Michel) «  👍. J’aime (...)
  • 27 (à Marie Saint-Michel) « bonjour » (David Diaz).

18Dans un deuxième temps, et là plus spécifique aux espaces en ligne qu’à quelque texte que ce soit, un certain nombre de commentaires sont le produit de lectures intimes ou privées : l’acte de lecture a produit un sens qui renvoie à la propre expérience des lecteurs, qu’elle soit personnelle (« Perso c’est l’intrigue de LUDO qui me déplaît le plus en ce moment🤦‍♀️ » (KM Lo).)24 ou dans sa dimension collective25, insérée dans un groupe, une communauté26. Regarder la série, outre sans doute de permettre de fictionnaliser, est aussi une manière de se définir, de se construire identitairement comme spectateur ou spectatrice de la série et de se co-construire comme membre de la communauté du public de la série. Les commentaires sont la manifestation ainsi que la validation de cette construction ((à Patricia Brusadelli) « bonjour, j’espère que vous allez bien ?C’est un plaisir de vous suivre dans le groupe » (François Salvin)), parfois réduite à sa plus simple expression27.

  • 28 « un peu de régime !!! Vous êtes parfait comme comédien !!!! bravo » (Nadiejda de Sète).
    (à Nadiejda (...)

19Cette co-construction identitaire et communautaire se manifeste la plupart du temps par la surveillance de l’intégrité de l’espace, par exemple en termes de valeurs. Soit des valeurs d’adhésion au texte (plus l’espace est fan, plus la critique est malvenue) ou des valeurs plus générales partagées par les membres (qui ne sont pas, loin s’en faut, sans rapport avec le texte tel qu’il est construit). Par exemple un seul commentaire perçu comme grossophobe se fait vertement recadrer (ici un extrait sur près d’une trentaine de commentaires en tout28).

  • 29 « Pour savoir ce que votre avenir vous reserve ans tous les domaines (affectif, pro, famillial…), e (...)

20Enfin, et c’est aussi propre à ces espaces de commentaires en ligne, une partie des commentaires semble n’avoir aucun rapport avec le texte29. Cependant, outre le fait que la labilité des messages prouve que ce n’est pas un bot, on peut voir un lien au niveau méta : ces adresses sont certainement faites au même type supposé de public que celui de la série (pour aller vite la fameuse ménagère de moins – et de plus – de 50 ans).

2.2 Modes dominants : fictionnalisant, fabulisant

21Rentrons maintenant dans le cœur des modes de lectures qui semblent mobilisés parmi ceux qui ont produit des commentaires, bien entendu.

  • 30 « L’attitude d’anissa est bizarre. Le comportement du mec qui contredit Maryline sur tout est chelo (...)
  • 31 « Il est infect…il fait du chantage affectif à son père par des moyens détournés.. » (France Hélène (...)

22Tout d’abord, et cela n’est pas censé être surprenant, on trouve des traces très claires de mode fictionnalisant : les commentaires indiquent que les lecteurs s’adressent aux personnages, au narrateur, et non, par exemple aux comédiens ou aux scénaristes30. Ils fonctionnent donc toujours dans l’espace d’énonciation fictivisant et fictif régi par l’énonciateur fictif31. Ce qui est surprenant en revanche, c’est que ce mode est très loin de sembler dominant à la lecture des commentaires.

  • 32 « Pour moi, c’est l’attitude d’Anissa qui me révolte.
    Pour Mo, elle a hesitée, et elle a vu les 2 je (...)

23En effet, le mode qui semble largement dominant est celui de la lecture fabulisante : à partir de la fictionnalisation, les lecteurs produisent explicitement une morale (qu’ils construisent comme proposée par le texte, incarné pour les lecteurs par « les scénaristes » la plupart du temps). Cette morale, en tant qu’énoncé de réel est discutable – approuvable ou réfutable (« L’épisode se termine sur la pensée des personnes qui ont vu le jeune fille qui s’est noyée, la musique est magnifique mais la vie est injuste…. » (Mamizou GR))32.

  • 33 Jean-Louis Dufrays, Stéréotype et lecture : essai sur la réception littéraire, Peter Lang, Lausanne
  • 34 Nous remercions le·la relecteurice qui nous a suggéré cette dernière idée.
  • 35 Pour le premier et le troisième cf. Odin, 2000, op. cit., et pour le deuxième, Odin, 2011, op. cit.

24C’est là, à notre avis, que réside le succès de cet arc narratif : le débat public semble bien présent et il résulte directement d’une lecture fabulisante. On peut d’ailleurs se poser la question du dispositif narratif qui, en multipliant les points de vue sur la même scène, invite manifestement les spectateurs et spectatrices à se mettre à la place des différents personnages témoins, à voir avec leurs dispositions respectives. Autrement dit, en fonctionnant sans doute comme une séquence multi-subjective (avec des changements d’identification peut-être facilités par la mise en phase), ce passage de la série « dit » qu’il montre quelque chose qu’il faut interroger tout en interrogeant également le regard qui peut y être porté selon les individus. Cet effet monstratif potentiel, où la narration se suspend un moment pour reboucler sur le même point du récit, en tant qu’effet de style remarquable et peut-être remarqué en tant que tel, a pu certainement avoir un effet d’affaiblissement de la lecture fictionnalisante. En dépossédant le narrateur de la toute-puissance organisatrice des éléments donnés à voir et à entendre, il permet au bloc du réel de rivaliser, un moment du moins, avec le bloc du fictif. Cela est peut-être à rapprocher des travaux de Jean-Louis Dufrays sur stéréotype et lecture33 : la polyphonie, en mettant à distance des stéréotypes, invite à une lecture plus savante34. Cela, en quelque sorte, réembraye le lecteur et ainsi amoindrit la puissance de la lecture fictionnalisante, causant soit un déphasage, soit un basculement, ne serait-ce que temporaire, vers la lecture fabulisante. En termes de déphasage, il peut être de deux ordres : - soit axiologique, la vibration ne se faisant plus au seul rythme des événements racontés, mais aux valeurs, dans leur dimension oppositionnelle qui, en venant mettre à mal le récit (qui reboucle, patine), invite le lecteur à se charger de la résolution du conflit moral – à faire une morale explicite et non plus implicite comme dans la discursivisation dans le cadre de la lecture fictionnalisante ; soit esthétique (ou artistique), la fragmentation prismatique du récit étant perçue comme effet de style, ce dernier jaillissant monstrativement au détriment de la narration. Mais il semble que le dernier cas n’ait pas donné lieu à des commentaires en ce sens, l’objet n’étant sans doute, en termes sociaux, pas le plus apte à endosser des discours de jugement esthétique ni encore moins artistique (on est là pour se faire raconter une histoire, pas prendre une leçon de cinéma). Autrement dit, cette forme narrative, dans un autre contexte socio-esthétique, n’aurait sans doute pas suscité indirectement en débat tel qu’on peut le voir dans les commentaires. Mais c’est précisément parce qu’un autre contexte (vision d’un « film d’auteur » ou « d’art et essai » par exemple) impliquerait que la « fiction », type d’objet trop partagé pour ne pas être soupçonné de populaire, ne soit pas le seul voire le principal attrait de l’objet, au profit du style, du discours, de l’autoréflexivité par exemple. Ceci aurait alors entraîné des lectures respectivement sur le mode artistique, moral, performatif35 qui sont absentes ici – preuve, s’il en fallait, que le « contexte » prime sur les caractéristiques formelles de l’objet dans la détermination de la « réception » et que, comme nous l’avons dit, le sens ne vient pas du texte, mais au texte, sous la pression du contexte.

  • 36 « Ilq se sentent tous,en plus ca ne tient pas la route alors que les seuls responsables sont les 2 (...)
  • 37 « J’adore Maryline .elle camp un beau personnage. » (Martine Raynaud).
    « C’est vrai que Maryline est (...)
  • 38 « Élisabeth margoni est dans le « vie devant soi », che d œuvre oscarise en 1977 «  meilleur film é (...)
  • 39 Julien Péquignot, « Ce qu’internet (ne) fait (pas) du cinéma quand internet fait du cinéma », Cahie (...)

25D’ailleurs, une indication de la présence importante de la lecture fabulisante sont les traces de sa difficulté à fonctionner, voire de son blocage total ou partiel. En effet, l’articulation entre bloc fictionnalisant (énonciateur fictif, diégétisation, narration, mise en phase au récit) et bloc réel (énonciateur réel, discursivisation, mise en phase axiologique) est structurellement instable : si le bloc fictionnalisant fonctionne trop bien, il finit par s’émanciper et l’on bascule dans la lecture fictionnalisante. Mais alors les éléments de réel peuvent gêner, comme par exemple justement la vraisemblance des attitudes, ce qui amène à raisonner en termes de ressorts scénaristiques et de construction des personnages par rapport à la « vraie vie36 ». Bien entendu, cela peut entraîner certaines formes de confusion : par exemple plus d’une cinquantaine de commentaires parle d’un personnage, Maryline, sans distinction ou avec une distinction chancelante entre « réalité » et « fiction » (« J’adore cette femme Maryline tellement sympa.j’espère quelle est comme ça dans la vraie vie…. ! » (Jacqueline Hausher))37. C’est sans doute ce qui invite certains à remettre de « l’ordre » dans tout cela38 : il y a toujours des gardiens du temple (et inutile d’écriture inclusive ici), comme démontré ailleurs39.

  • 40 (à Marie Claude Vial Camplan) «  pourtant ce drame s’est passé il n’y a pas longtemps avec une gami (...)
  • 41 (à Karine Dupis) «  Et bien justement la vie est déjà assez triste et remplie de violences et de dr (...)
  • 42 « Après avoir organisé un débat sur le harcèlement son attitude et celle de Anissa ne sont pas cohé (...)
  • 43 (à Fabienne Saffre) «  oui, espérons ! Que justice soit faite ! » (Mylaine Le Lay).
    (à Mylaine Le la (...)
  • 44 « Dans les commentaires on se rend vite compte de ceux en famille recomposée, en manque d’empathie, (...)

26À l’inverse, si le bloc réel prend le dessus, que cela soit justement à cause d’une réfutation de ce réel proposé comme correspondant au réel expérimenté comme connu (« De plus en plus irréaliste ce feuilleton » (Marie Claude Vial Camplan))40 ou pour des raisons de difficultés à adhérer aux valeurs construites comme explicitement proposées (« On regarde ces feuilletons pour éviter les tristes nouvelles des jt et finalement on ne voit que des drames pfff……. » (Michèle Seninck-Dubois))41, alors la partie fictionnalisante échoue, rompant potentiellement un contrat de lecture, un horizon d’attente – les spectateurs et spectatrices ne sont pas censé·e·s être devant Complément d’enquête ou Zone interdite…. (voir le dernier commentaire de Michèle Seninck-Dubois). La conséquence directe est de quitter la zone de la morale proposée pour revenir à la série comme texte42 (et non diégèse par exemple) et en faire la critique, voire à se détacher de la série même43. Le débat peut alors tourner au pugilat ou ne plus être sur le sujet « officiel » : mis ou remis dans le réel, les lecteurs ne mobilisent plus la série comme médiation fictionnelle avec ce réel voire renvoient la série à sa qualité de pure fiction qui ne souffre pas d’interrogation en termes de vérité, c’est-à-dire ne doit pas être lue sur le mode fabulisant44.

Conclusion

27Nonobstant, un sondage effectué dans le même espace de commentaires avant et après cet arc narratif montre que la lecture fictionnalisante est bien plus importante, en termes de traces d’énonciation semblant aller dans ce sens. Ainsi, il semble bien que la série, en proposant ce type d’arc, débouche effectivement sur quelque chose qui serait de l’ordre d’un débat public à partir d’une édification fictionnelle. En revanche, en raison du caractère erratique de ce type de lecture, il n’est pas certain que ce processus soit « efficace », ni même souhaité par les publics.

28N’en reste pas moins qu’il est vraisemblable, au regard de ces commentaires, que bon nombre de lectures non « participantes » aient fonctionné sur le mode fabulisant, amenant ainsi les lecteurs à produire plus ou moins explicitement un discours axiologique sur le sujet de ces épisodes (la solidarité, le harcèlement, le courage). Mais dans ce cas, le « débat » se situe au niveau des sujets eux-mêmes s’auto-médiant par le biais de la « fiction » et bien sûr au niveau du contexte familial/amical de visionnage, ce que l’on pourrait qualifier de débat semi-public ou potentialité de débat public. Mais là, l’enquête in vivo serait nécessaire afin de renseigner ce dernier point. Aussi, les premiers résultats de cette étude mériteraient une approche plus comparative, avec d’autres types d’arcs narratifs, d’autres séries quotidiennes ou bien d’autres genres sériels. Cela permettrait d’évaluer plus encore l’écho rencontré par les spécificités de cette formule narrative que propose la série quotidienne USGS au sujet de « problèmes publics » qu’elle participe à visibiliser.

Haut de page

Bibliographie

Ballarini Loïc, « Espace public », Publictionnaire. Dictionnaire encyclopédique et critique des publics. 2024, https://publictionnaire.huma-num.fr/notice/espace-public

Boudon Héloïse, Vies privées, problèmes publics  : La nouvelle dramaturgie des séries télévisées françaises, Thèse de Doctorat en Sciences de l’Information et de la Communication, Université Paris 2, 2017.

Bryon-Portet Céline, « Les héros collectifs et communautaires dans les séries télévisées : un succès croissant », Télévision, n° 9, 2018, p. 111-126.

Chedaleux Delphine, Du savon et des larmes. Le soap opera, une subculture féminine, Paris, Amsterdam éditions, coll. « Les prairies ordinaires », 2022.

Dubec Sophie, « Fait divers », Publictionnaire. Dictionnaire encyclopédique et critique des publics, 2022, https://publictionnaire.huma-num.fr/notice/fait-divers.

Dufrays Jean-Louis, Stéréotype et lecture : essai sur la réception littéraire, Peter Lang, Lausanne.

Jullia Patricia, Marty Frédéric, « Un Si Grand Soleil, une série très Sud de France ? », Marque et Territoire : Dispositifs, stratégies et enjeux, éd. Violaine Appel et Delphine Le Nozach, Éditions de l’Université de Lorraine, coll. Recherches collectives en communication, Nancy, France, 2023, p. 189-210.

Lécossais Sarah, « ‘Faire’ des cultural studies avec les séries télévisées françaises. Une relecture de Stuart Hall », POLI – Politiques des Cultural Studies, n° 15, 2023, https://polirevue.files.wordpress.com/2023/03/lecossais-epreuves-relues.pdf.

Marty Frédéric, Marty Stéphanie, Jullia Patricia, Pallin Elsa, « Les mises en scène du territoire par les séries quotidiennes : représentations et réceptions », Les Enjeux de l’Information et de la Communication, n° 2024a, https://lesenjeux.univ-grenoble-alpes.fr/2024/dossier/07-les-mises-en-scene-du-territoire-par-les-series-quotidiennes-representations-et-receptions/.

Metz Christian, Le Signifiant imaginaire, Seuil, Paris, 1975.

Mille Muriel, « Rendre l’incroyable quotidien. Fabrication de la vraisemblance dans Plus belle la vie », Réseaux, n° 165, 2011, p. 53-81.

Odin Roger, De la fiction, De Boeck, Bruxelles, 2000.

Odin Roger, Les Espaces de communication. Introduction à la sémio-pragmatique, PUG, Grenoble, 2011.

Péquignot Julien, « « Ce qu’internet (ne) fait (pas) du cinéma quand internet fait du cinéma », Cahiers Interdisciplinaires de la Recherche en Communication Audiovisuelle (CIRCAV), n° 26, « Cinéma et internet : représentations, circulations, réceptions », 2017, p. 95-115.

Weber Max, Essais sur la théorie de la science, article « Essai sur quelques catégories de la sociologie compréhensive », Plon, Paris, 1965 [1913], p. 325-398.

Haut de page

Notes

1 Patricia Jullia, Frédéric Marty, « Un Si Grand Soleil, une série très Sud de France ?», Marque et Territoire : Dispositifs, stratégies et enjeux, éd. Violaine Appel et Delphine Le Nozach, Éditions de l’Université de Lorraine, coll. Recherches collectives en communication, Nancy, France, 2023, p. 189-210.

2 Héloïse Boudon, Vies privées, problèmes publics : La nouvelle dramaturgie des séries télévisées françaises, Thèse de Doctorat en Sciences de l’Information et de la Communication, Université Paris 2, 2017.

3 Sarah Lécossais, « ‘Faire’ des cultural studies avec les séries télévisées françaises. Une relecture de Stuart Hall », POLI – Politiques des Cultural Studies, n°15, 2023, https://polirevue.files.wordpress.com/2023/03/lecossais-epreuves-relues.pdf.

4 Delphine Chedaleux, Du savon et des larmes. Le soap opera, une subculture féminine, Paris, Amsterdam éditions, coll. « Les prairies ordinaires », 2022.

5 Muriel Mille, « Rendre l’incroyable quotidien. Fabrication de la vraisemblance dans Plus belle la vie », Réseaux, n°165, 2011, p. 53-81.

6 Frédéric Marty, Stéphanie Marty, Patricia Jullia, Elsa Pallin, « Les mises en scène du territoire par les séries quotidiennes : représentations et réceptions », Les Enjeux de l’Information et de la Communication, n° 2023b, [à paraître].

7 Bars, restaurants, lieux de travail, lieux d’étude, etc.

8 Hôpitaux, tribunaux, commissariats, lycée, universités, etc.

9 Céline Bryon-Portet, « Les héros collectifs et communautaires dans les séries télévisées : un succès croissant », Télévision, n° 9, 2018, p. 111-126.

10 Patricia Jullia, Frédéric Marty, « Un Si Grand Soleil, une série très Sud de France ?», art. cit. p. 199

11 Loïc Ballarini, « Espace public », Publictionnaire. Dictionnaire encyclopédique et critique des publics. 2024, https://publictionnaire.huma-num.fr/notice/espace-public (consulté le 19/12/2023)

12 Synopsis de l’intrigue « Les Témoins », voir sur : https://everybodywiki.com/Liste_des_intrigues_d%27Un_si_grand_soleil#Intrigue_no_30_:_Les_t%C3%A9moins (consulté le 19/12/2023).

13 Sophie Dubec, « Fait divers », Publictionnaire. Dictionnaire encyclopédique et critique des publics, 2022, https://publictionnaire.huma-num.fr/notice/fait-divers.

14 Lucile décide de publier le portrait de Marilyne, témoin « héroïque », ce qui va décider David à confier son propre témoignage à la police : celui-ci s’avérera décisif pour identifier les coupables.

15 Roger Odin, De la fiction, De Boeck, Bruxelles, 2000, et Roger Odin, Les Espaces de communication. Introduction à la sémio-pragmatique, PUG, Grenoble, 2011.

16 Roger Odin, De la fiction, De Boeck, Bruxelles, 2000.

17 Christian Metz, Le Signifiant imaginaire, Paris, Seuil, 1975.

18 Max Weber, Essais sur la théorie de la science, article « Essai sur quelques catégories de la sociologie compréhensive », Plon, Paris, 1965 [1913], p. 325-398.

19 Lors de la citation de commentaires, l’orthographe, la syntaxte, la ponctuation, la casse et d’éventuels effets de mise en page sont conservés. Les commentaires sont suivis du pseudonyme signataire entre parenthèses. En cas de discussion le destinataire est indiqué avant le commentaire.

20 « L actrice qui interprète Mo devrait se coiffer autrement car elle est vraiment moche avec ses cheveux pauvres et filasses » (Joel Coquet).
« Quel acteur joue le rôle du plan cul de David ? » (Thierry Sèvegrand).
« Maryline joue super bien !!! » (Nadiedja de Sète).
« Le charme de ce mec est piégeux, mais c est vrai que même sans ouvrir la bouche, il mettrait n’importe quelle rue en sens unique en moins de deux minutes » (Josi Peyrot).

21 « J’aimerai savoir où Maryline (Elizabeth Margoni) achète ses boucles d’oreilles , elles sont toujours très jolies » (Brigitte Angevin).
« Je l’adore et d’où vient cette si jolie monture que je kiffe ??? » (Manuela Mia).

22 « C’est nul et ne décris absolument pas la réalité Montpellieraine!!! En plus il faut des heures pour aller à la plage et non des secondes » (Jacques Le Roux).

23 « Comme si un ADS stagiaire pouvait faire une enquête ! Ce feuilleton devient complètement con » (Bernard Pinato).
(à Bernard Pinato) «  Dans ce type de série…😉Tout est possible…😜(Catherine Sarret).
(à Bernard Pinato) «  n’oubliez pas que c’est une fiction😜 » (Claude Boyer)
(à Bernard Pinato) « les infirmières sont bien cambrioleuses en toute impunité et un soignant du zoo ecolo qui devient gigolo( ça en fait des o). Alors faut s etonner de rien. On voit aussi des fantômes😂😂 » (Jean-Pierre Philipot).

24 « j’attends ce soir…. J’aime bien le suspens…. » (Nelly Spoor)
« Vu épisode plat…plat. Ceci dit, j’apprécie tous les acteurs » (Mary Petrigny).
« Moi je l’adore Marylin elle me fait penser à ma grand-mère » (Martine Salve).

25 « je me demande ce que les gens feraient sans leurs séries télés?...🤔🤣 » (Jean-Claude Lordier).
« Jean-Claude Lordier Ben que faites vous là alors ?😂🤣 (Marinette Dupont).
(à Marinette Dupont) « oui on se le demande » (Martine Ravat Creuzot).
(à Jean-Claude Lordier) « à chacun ses choix, tolérance svp !!! » (Christiane Rousselot).
(à Jean-Claude Lordier) «  les personnes âgées seraient bien seules, heureusement qu’il y a la télé Ce n’est pas une visite tous les 3moins voir moins, des enfants et des petits enfants Un peu de tolérance et compassion envers le choix des autres Pour ma part, je suis assidue des séries, mais rien ne m’empêche, d’aller boire un café ds un bar, aller au ciné, lire, jouer aux cartes, scrabble etc et sort à l’instant d’un musée Donc programme très diversifié, pas de souci » (Eveline Girault).

26 « Je l’aime bien Marylin…elle est classe » (Marie Saint-Michel).
(à Marie Saitn-Michel) «  👍. J’aime que j’ai mis, mais je regarde TF1 à ce moment là. Je regarde déjà deux feuilletons sur la une ! On ne peut pas tout regarder. Dommage. » (Philipe Saint-Michel).
(à Philippe Saint-Michel) «  moi je regarde les trois… » (Marie-Saint-Michel).
(à Marie Saint-Michel) «  oui à la limite je pourrais voir les trois et voir quand même les infos. » (Philippe Saint-Michel).

27 (à Marie Saint-Michel) « bonjour » (David Diaz).

28 « un peu de régime !!! Vous êtes parfait comme comédien !!!! bravo » (Nadiejda de Sète).
(à Nadiejda de Sète) « Euhhh… D’où vous vous permettez une injonction au régime ?? Il est peut-être satisfait de son corps, ça le regarde non ?! » (Cécile Pouleur).
(à Cécile Pouleur) «  tout à fait d’accord. Honteux de commenter le physique » (Françoise Gautier-laguerre)
(à Françoise Gauthier-laguerre) « et la religion, et la couleur, et les perversions, Il y a une forte recherche de hontes variées en ce moment, ça devient honteux ! (Ignace Tumitiu).
« Et son cœur ? » (Nadiejda de Sète).
(à Nadiejda de Sète) «  Vous êtes son médecin traitant ? Non ? Alors ça ne vous regarde pas ! (Cécile Pouleur).
(à Nadiejda de Sète) « même toi de ton c... » (Sab Hnt).
(à Nadiejda de Sète) « il est très bien comme il est !
S il a ds problèmes cardiaque, il sera bien placé pour se faire soigner et conseiller, si besoin. » (Fanfan Meunier).
(à Nadiejda de Sète) «  pas de jugement de valeur par pitié! » (Jocelyne Balteaux).
« Nadiejda de Sète quel honte !!! vous vous permettez d’un tel commentaire…je suppose que vous faites du 36…c’est par des c…. comme vous que les gens enrobés sont complexés…(je précise dont je fais partie : » (Sigried Titou).
(à Nadiejda de Sète) « n’importe quoi ce commentaire !!! De quel droit vous vous permettez de juger les gens » (Guigui ZeKing).
(à Nadiejda de Sète) «  ,, enleve ton post tu vas te faire déglinguer,, ceci dit normal !! Avec ce » (Agnes Grandouiller).
« Oh ! du calme, du calme, il n’y a pas mort d’homme quand même ! On « partage » sur Facebook, on peut faire savoir si un commentaire ne nous plait pas, mais en restant poli et pas en faisant un commentaire encore plus vulgaire que celui à qui l’on veut donner notre avis, cela s’appelle : le RESPECT. Et tout se passera bien. Bonsoir. (Chantal Garrione)

29 « Pour savoir ce que votre avenir vous reserve ans tous les domaines (affectif, pro, famillial…), envoyez vos demandes en messagerie privé » (Abigaelle Sanchez-Malo) [26 mai].
« Pour savoir ce que votre avenir vous reserve ans tous les domaines (affectif, pro, famillial…), envoyez vos demandes en messagerie privé » (Abigaelle Sanchez-Malo) [27 mai].
« Pour avoir un tirage de cartes et qques flashs de voyance qui peuvent changer votre vie, envoyez vos demandes en privé! » (Abigaelle Sanchez-Malo) [28 mai].
« Pour savoir ce que votre avenir vous reserve ans tous les domaines (affectif, pro, famillial…), envoyez vos demandes en messagerie privé » (Abigaelle Sanchez-Malo) [31 mai].
« Pour en savoir plus sur votre avenir dans tous les domaines (sentimental, pro, familial…), veuillez m envoyer vos demandes par message privé! Merci » (Abigaelle Sanchez-Malo) [1er juin].

30 « L’attitude d’anissa est bizarre. Le comportement du mec qui contredit Maryline sur tout est chelou. Que dire de David, je pense qu’il est impliqué, il pose trop de questions » (Laurence Nectoux).
(à Laurence Nectoux) «  la défunte ne serait-elle pas la maîtresse de David ? » (Isabelle Marty-Piquet).
« L’attitude de Mo et de Anissa est lâche et incompréhensible.
À des années-lumière des belles paroles d’il y a quelques semaines » (Serge Pelletier).
« Le problème, c’est que le jeunes risquent de s’en prendre à Maryline si jamais ils lisent l’article de Lucille. » (Myriam Cbr).
(à Myriam Cbr) « je pense comme vous » (Mady Gregoire).
(à Myriam Cbr) «  ah oui p être ..mais je pense qu’ils ont peur quand même et que plutôt ils resteront terrés non ? » (Régine Wernimont).
« Elle a raison Lucille , et ça peut être bénéfique pour trouver les 28000€ manquant pour les travaux de la co propriété » (Nadine Gayraud).
« j’ai mal au ventre pour Victor, qui est un homme super droit. On l’a vu déjà quand il a absolument voulu payer un bon prix à Virgile pour Les Sauvages. Il ne mérite vraiment pas ce qui va lui arriver. » (Sylvie Maignan).
« Oui mais j’aimerais bien savoir qui sais la maîtresse 🤔 » (Isabelle Myriam Foue).
(à Isabelle Myriam Foue) «  je le sais mais je ne dirai rien 😂😂 » (Coco de Lyon).
« trop contente pour Maryline avec ce nouveau monsieur, le père de la noyée, ça va peut-être lui changer sa vie et peut-être Tic et Tac…. !!! » (Agnes Perez).
(à Agnes Perez) «  oh oui ils vont tombés en amour💕💕
Ce serait super » (Anna Jobert).
(à Agnes Perez) «  oui, c’est bien parti !!! » (Annie Sage).
(à Agnes Perez) «  c’est plus que certain. » (Gilbert Bourchet).
« Elle en avait besoin, la pauvre !!! » (Agnes Perez).
(à Agnes Perez) «  il vient de perdre sa fille je ne pense pas que sa priorité soit d’avoir un relation amoureuse » (Nicole Bonnot).

31 « Il est infect…il fait du chantage affectif à son père par des moyens détournés.. » (France Hélène Chauvet).
(à France Hélène Chauvet) « c’est un ado déboussolé par le divorce de ses parents le départ de sa sœur tout son univers s est effondré il est malheureux et Joanna pas à la hauteur…. » (Jacqueline Ana Stasia Sava).
(à France Hélène Chauvet) «  non » (Noelle Noelle Couaillier).
(à France Hélène Chauvet) « non pas du tout il souffre » (Françoise Lecoublet).
(à France Hélène Chauvet) « n’importe quoi » (Sylviane Flahaut).
(à France Hélène Chauvet) «  pas de.votre avis » (Francine Montmory).
« il est temps qu’il grandisse quand-même » (Cat Sen).
(à France Hélène Chauvet » Au départ, Arthur était cool avec Joanna, c’est plutôt celle-ci qui voulait encadrer son « beau-fils » dans sa propre maison, vu le temps qu’elle s’y intègre, je la trouve assez déplacée et je ne suis meme pas ado » (Alex Zhou).
« Le pauvre ! Il doit se payer la poupée Barbie avec la bouche toujours ouverte et ses grands cheveux, c’est plus de son âge ! » (Marie Saint-Michel).

32 « Pour moi, c’est l’attitude d’Anissa qui me révolte.
Pour Mo, elle a hesitée, et elle a vu les 2 jeunes , rebrousser chemin, elle a cru que c’était fini.
Pour moi, le plus responsable , c’est le mec au téléphone près de Maryline, la mama de Gary.
Ce mec est imbuvable, et même au commissariat, son attitude est révoltante.
La plus courageuse c’est bien Maryline.
Je pense que je serait aller vers eux en faisant mine de connaître la jeune fille. » (Nicole Crouzet).
(à Nicole Crouzet) « Après c’est pas pour le défendre mais parfois quand on est au téléphone on ne fait pas forcément attention à ce qu’il se passe autour. Par contre effectivement son attitude au comissariat est à gerber ! Une femme est morte et il dit ne pas avoir que ça à faire😒 » (Marie Gaillot).
« Angélique Freland c clair….des paroles des paroles….quand faut passer à l acte y a plus personne..le pire c’est quand même anissa qui n’a pas voulu qu atonin s en mèle !!!!après comment on réagirait à leur place !!!! » (Francine Queron).
(à Mamizou GR) « Cet épisode veut aussi nous faire prendre conscience de la responsabilité de chacun, à tout moment de notre vie. Certains sont faibles, ils n’osent pas. Certains n’osent pas car ils ne veulent pas déranger…disen t ils, mais il faut oser tout le temps si on pense que quelqu’un est en danger. J’essaie de mettre cela en pratique chaque jour..car on peut regretter cher quand on n’a pas bougé. Il y a les téléphnes portables également.. » (Francoise lE Barillec).
« C’est bien une attitude de nos jours, elle se fait agresser et tut le monde voit et tout le monde s en tape….
Hékas braco Maryline, j’ai bien aimé se soir avec Dimitri qui se rebiffe contre sa peste de fille ,Samia devient de plus en plus nonchalante » (Jacqueline Rezloh)/« Et vous qu’auriez vous fait ???? Facile derrière sa télé .. » (Christian Peru).
(à Christian Peru) «  on fait comme si on connaît la personne ou avant d’aller vers eux on appelle les flics, mais on ne fait pas l’autruche ! » (Josy Tourdre).
(à Christian Peru) « je pense que j’aurais fait semblant de la connaître pauvre petite c sûr son rôle à été mini » (Chris).
(à Christian Peru) « avant de critiquer et vous vous auriez fait quoi rien je suppose je me suis déjà trouvée dans un cas pareil et je n’ai pas eu peur de me prendre des coups pour secourir la jeune fille mais c’est les plus courageux qui critiquent c’est bien connue » (Lola Marie Robledo).
« 😢malheureux ses se qui se passe tous les jours bien triste » (Angele Raballand).

33 Jean-Louis Dufrays, Stéréotype et lecture : essai sur la réception littéraire, Peter Lang, Lausanne.

34 Nous remercions le·la relecteurice qui nous a suggéré cette dernière idée.

35 Pour le premier et le troisième cf. Odin, 2000, op. cit., et pour le deuxième, Odin, 2011, op. cit.

36 « Ilq se sentent tous,en plus ca ne tient pas la route alors que les seuls responsables sont les 2 tordus » (Michele Sinclair).
(à Michele Sinclair) « je trouve ça réaliste. Je pense que dans la vraie vie les gens culpabiliseraient aussi dans une situation pareille. » (Mélissa Reverte Bermudez).
(à Mélissa Reverte Bermudez) « ok mais ça n’apporte rien à l’histoire,remplissage » (Michele Sinclair).
(à Michele Sinclair) «  au contraire, ça fait réfléchir. Les trois personnages impliqués, on ne les connaissait pas, donc le but de l’histoire, c’est principalement de relever le fait que dans la vraie vie, la plupart des gens ne réagissent pas à une agression et savoir pourquoi. Les voir culpabiliser, ça fait partie du processus normal » (Mélissa Reverte Bermudez).

37 « J’adore Maryline .elle camp un beau personnage. » (Martine Raynaud).
« C’est vrai que Maryline est un personnage très sympathique de cette série » (Marie Christine Gaillet).
« Maryline est une belle personne, Lucille a des idées parfois farfelues, » (Josette Dauxerre Colas).

38 « Élisabeth margoni est dans le « vie devant soi », che d œuvre oscarise en 1977 «  meilleur film étranger », ! Un petit rôle certes, mais quelle carte de visite !! » (Lcm Daniel).

39 Julien Péquignot, « Ce qu’internet (ne) fait (pas) du cinéma quand internet fait du cinéma », Cahiers Interdisciplinaires de la Recherche en Communication Audiovisuelle (CIRCAV), n°26, « Cinéma et internet : représentations, circulations, réceptions », 2017, p. 95-115.

40 (à Marie Claude Vial Camplan) «  pourtant ce drame s’est passé il n’y a pas longtemps avec une gamine qui est décédée. » (Claire Tupin).
(à Marie Claude Vial Camplan) «  Il suffit de prendre le recul et de voir tout ce qu’il se passe dans le monde… C’est de la réalité, la vraie vie…. » (Jérôme Denoyelle).
«  notre jeunesse était plus sereine, plus légère🌹 » (Tanja Kramer).
(à Tanja Kramer) «  Il n’y avait pas internet mais chaque génération a connu ses travers » (Claire Tupin).
(à Marie Claude Vial Camplan) « c est hélas une réalité, il n’y a qu a voir ,deux meurtres perpétrés par deux gamins de 14 et 16 ans, » (Christiane Paccini).
(à Marie Claude Vial Camplan) «  sachez chère madame que c’est malheureusement la réalité…..tout le monde voit mais personne ne fait rien, on préfère regarder ailleurs…..je ne sais pas où vous vivez mais en tout cas sur ce groupe toutes vos publications sont des critiques….quittez ou zapper si ça ne vous plaît pas » ( Karine Dupis).

41 (à Karine Dupis) «  Et bien justement la vie est déjà assez triste et remplie de violences et de drame pour retrouver ça dans un feuilleton un peu de joie d humour nous feraient à tous le plus grand bien. Ah mais suis-je bête ça ne ferait pas assez d audimat. Il faut du trash aujourd’hui y a que ça qui est jouissif apparemment. Du coup c est sur que je vais zapper. Belle journée à vous dans le monde des fous.😉😊 » (Ve Ro).
(à Marie Claude Vial Camplan) « tristement réel le harcèlemen t de rue…. (Caroline Gries).
(à Marie Claude Vial Camplan) «  et bien moi je ne trouve pas, c’ sont des choses qui peuvent arriver dans la vie !!! peut-être un peu romancée, c’est vrai; mais arrêtez de vous pliandre tous! allez voir ailleurs, je crois que vous trouveriez aussi à redire….. (Nelly Spoor).
(à Marie Claude Vial Camplan) «  non cette histoire très réaliste au contraire. Vous pouvez faire agresser en p,eine rue, dans le métro et personne ne se mouillera pour vous porter secours. » (Marie-Claire Dupré).
(à Marie Claude Vial Camplan) «  c est malheureusement une triste réalité justement et ça arrive trop souvent car les gens préfèrent ne pas voir » (Karel Rossignlo).

42 « Après avoir organisé un débat sur le harcèlement son attitude et celle de Anissa ne sont pas cohérente… » (Liliane Tribout)/ « Liliane Tribout celle de Mô est normale car les jeunes ont fini par lâcher la jeune fille sous ses yeux. Par contre Anissa est plus coupable…mais je ne pense pas qu’il faille intervenir seul€ dans ce genre de situation. Marilyn en essayant de faire bouger le mec au téléphone a eu la meilleure réaction » (Fabienne Irondelle Moron).
(à Fabienne Irondelle Moron) «  allo !! C’est pas la vraie vie, vous savez🤣🤣🤣🤣 »(Binou Balron).
(à Binou Balron) « ah bon ?!?! 😂🤣😂 » (Fabienne Irondelle Moron).
(à Binou Balron) «  malheureusement si. Les scénaristes s e servent simplement dans les faits divers. Ils ne se fatiguent pas beaucoup… » (Liliane Tribout).
« ça suffit , ce n’est pas de l’héroïsme. Mais ue réaction normale. Soucieuse de son prochain.
Et Lucille ferait mieux de rester à sa place. Elle n’est jamais de bons conseils…
Y a qu’a voir avec Ludo, elle l’encourage à faire le tapin…… » (Nicole Crouzet).
(à Nicole Crouzet) « Faut pas s’énerver ! ce n’est qu’une série (très belle quand même) !! » (Suzanne Vincent).
(à Suzanne Vincent) «  qui devient très gnan gan… » (Janine Parel).
(à Janine Parel) «  Il faut prendre du recul en regardant la télé ! ce n’est qu’un dérivatif !! » (Suzanne Vincent).
À Suzanne Vincent) « ça va, je suis pas débile, je sait que c’est une série. Marre de ce genre de commentaires. 😒😒 » (Nicole Crouzet).

43 (à Fabienne Saffre) «  oui, espérons ! Que justice soit faite ! » (Mylaine Le Lay).
(à Mylaine Le lay) «  bah la justice dans la série ça va ça vient! Les cambrioleurs toujours tranquilles, Manu coupable de recel de malfaiteurs, la fliquette coupable de vol de dossier et toujours pas inquiétée. Les margoulins ont la belle vie à Montpellier. C est pas bon pour le tourisme ça ! » (Jean-Pierre Philipot).
(à Jean-Pierre Philipot) «  en effet ! Heureusement c’est une fiction mais des fois la réalité n’est pas loin… » (Mylaine Le Lay).
« Mais dis donc 😉on compte pas moins de 10 personnages principaux ou récurrents travaillant au commissariat de Police de notre série préférée…ça commence à faire un peu beaucoup non? #jdcjdr 😊 » (Clement Bonnat).
(à Clement Bonnat) «  on est dans la période flicaille » (Francine Cordone).
(Clement Bonnat) «  Macron il a dit qu’il augmentait les effectifs…c’est sûrement pour ça 🤣🤣🤣 » (Sylvie Meilhac).

44 « Dans les commentaires on se rend vite compte de ceux en famille recomposée, en manque d’empathie, des égoïstes qui ont imposé de nouvelles personnes à leurs enfants sans se préoccuper de leur ressentis.
Il est évident qu’Arthur n’a pas eu de temps.
Déjà se remettre du départ de sa sœur jumelle, puis du (RE)divorce de ses parents. Lui qui a failli être tué par le conjoint pervers de sa mamie.
Un peu de respect pour la personnalité de ce garçon en construction.
Je t’embrasse Arthur.
En espérant que tu trouves une amoureuse qui te mérite.
Ca ne pourrait que te faire du bien. » (Titi Odeal).
(à Titi Odeal) «  heu ,c’est son rôle hein ! C’est un feuilleton😉 » (Danièle Tétart).
(à Titi Odeal) «  jusqu’o présent les commentaires me faisaient sourire ! Par contre pour une série TV en gros pour du film des histoires inventées ou imaginaires je n accepte pas vraiment vos commentaires sur les familles recomposées ! Apparement vous parlez sans vraiment connaître la situation de chacun !!! Non je ne suis pas empathique encore moins égoïste et je n impose personne j ai juste suvé mes enfants ! Je vous trouve idiote de pouvoir écrire un commentaire aussi bête et méchant ! » (Natalion Maurice).
(à Natalion Maurice) «  votre avis vous décrit parfaitement. A crois que mon commentaire a été écrit pour vous.
Désolée si vous vous sentez concernée.
A+ » (Titi Odeal).
(à Titi Odeal) «  C est bien ça idiote » ( Natalion Maurice).
(à Titi Odeal) « Très bien dit » (Danielle Brandmeyer).
(à Titi Odeal) « inutile de faire une leçon de morale aux personnes qui ne pensent pas comme vous et n’oubliez il s’agit d’une fiction, d’un feuilleton, il serait bon de ne pas tout confondre » (Simone Mignardot Parrot).
« Je donne mon avis c’est tout.
J’ai lu des commentaires pas très sympas sur Arthur et j’imagine très bien que ça la réaction des personnes qui sont dans la situation du père et / ou de la belle mère.
Chacun prendra ça comme il veut. » (Titi Odeal).
(à Titi Odeal) «  vous avez raison après tout ce qu’il a subit il est fort Arthur et son père se rend compte qu’il a fait une erreur
Johanna a été très maladroite. » (Claude Place).

Haut de page

Table des illustrations

Titre Figure 1 : La Narration multi-focale des « Témoins » (crédits image : France Télévisions)
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/tvseries/docannexe/image/8250/img-1.png
Fichier image/png, 496k
Titre Figure 2 : La lecture fictionnalisante, schéma personnel d’après Roger Odin (2000).
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/tvseries/docannexe/image/8250/img-2.jpg
Fichier image/jpeg, 189k
Haut de page

Pour citer cet article

Référence électronique

Frédéric Marty et Julien Péquignot, « Structuration narrative d’un espace public et analyse sémio-pragmatique d’Un Si Grand Soleil »TV/Series [En ligne], 23 | 2024, mis en ligne le 25 octobre 2024, consulté le 07 décembre 2024. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/tvseries/8250 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/12lhu

Haut de page

Auteurs

Frédéric Marty

Frédéric Marty est maître de conférences à l’Université Paul-Valéry Montpellier 3, au département information-communication de l’ITIC, chercheur au LERASS-CERIC au sein de l’axe Mondes Cultures, Expériences, Numérique. Ses recherches portent sur la réception audiovisuelle des séries quotidiennes en contexte numérique notamment, l’expérience utilisateur et les narrations transmédiatiques.

Frédéric Marty is a lecturer at the University Paul-Valéry Montpellier 3, in the information-communication department of ITIC, and a researcher at LERASS-CERIC in the Mondes Cultures, Expériences, Numérique research group. His research focuses on the audiovisual reception of daily series in a digital context, user experience and transmedia narratives.

Julien Péquignot

Julien Péquignot est maître de conférences HDR à l’Université Paul-Valéry Montpellier 3, au département information-communication de l’ITIC, chercheur au LERASS-CERIC, au sein de l’axe Mondes Cultures, Expériences, Numérique. Il travaille sur les objets de culture populaire audiovisuelle avec une approche sémiotique et pragmatique.

Julien Péquignot is a senior lecturer (HDR) at the University Paul-Valéry Montpellier 3, in the information-communication department of ITIC, and a researcher at LERASS-CERIC, in the Mondes Cultures, Expériences, Numérique research group. He works on audiovisual popular culture objects with a semiotic and pragmatic approach.

Haut de page

Droits d’auteur

CC-BY-NC-ND-4.0

Le texte seul est utilisable sous licence CC BY-NC-ND 4.0. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

Haut de page
Rechercher dans OpenEdition Search

Vous allez être redirigé vers OpenEdition Search