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Dossier

Can Man Survive? (1969). Exposer un avenir écologique funeste

Can Man Survive? (1969). A Grim Ecological Future
Bénédicte Ramade
p. 100-111

Résumés

En 1969, le musée américain d’histoire naturelle de New York célébra son centenaire avec une exposition multimédia uniquement constituée d’images photographiques et filmiques qui, plutôt que de mettre en avant l’exceptionnalisme de la nature du pays, documentaient sur un ton dénonciateur et alarmiste la pollution de l’eau et de l’air, la surpopulation et la dégradation globale des conditions de vie sur terre. Can Man Survive? fut à l’affiche du musée jusqu’en mai 1971 avec une scénographie inspirée par les expositions universelles et la télévision, se distinguant de l’iconographie de la défense de la nature jusque-là en vigueur. En reconstituant l’expérience de visite de cet objet expographique à partir de comptes rendus d’époque et de l’examen d’images du catalogue, puis en le comparant avec les stratégies de diffusion d’une organisation de protection des espaces sauvages et des ressources comme le Sierra Club, on peut comprendre la rupture iconographique et idéologique que représente cette exposition paradoxalement tombée dans l’oubli.

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Extrait du texte

Ce document sera publié en ligne en texte intégral en février 2025.

Plan

Récit d’une expérience physique de la catastrophe
Stratégies visuelles
Choix iconographiques : de la nature à l’écologie
Exposer l’angoisse

Aperçu du texte

En 1969, le musée américain d’histoire naturelle de New York choisit de célébrer son centenaire avec une exposition multimédia inédite pour ce musée plutôt coutumier des dioramas et des grandioses reconstitutions de squelettes. Visible pendant deux ans, Can Man Survive?, dont le commissariat fut assuré par le chef des expositions Gordon Reekie et par Harry L. Shapiro, conservateur en anthropologie agissant à titre de conseiller scientifique, proposa une expérience multimédiatique scénographiée en interne par Ralph Appelbaum à grand renfort de moyens technologiques. Disposant d’un budget colossal de 650 000 $ (le plus important jusqu’alors alloué à une exposition temporaire dans cette institution), Can Man Survive?, plutôt que de mettre en avant l’exceptionnalisme de la nature du pays, se focalisa sur la pollution de l’eau et de l’air, la surpopulation et la dégradation globale des conditions de vie sur terre (fig. 1). Cette démonstration visuelle se déploya sur quelque 390 m2 dans l...

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Pour citer cet article

Référence papier

Bénédicte Ramade, « Can Man Survive? (1969). Exposer un avenir écologique funeste »Transbordeur, 8 | 2024, 100-111.

Référence électronique

Bénédicte Ramade, « Can Man Survive? (1969). Exposer un avenir écologique funeste »Transbordeur [En ligne], 8 | 2024, mis en ligne le 15 février 2025, consulté le 30 novembre 2024. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/transbordeur/1388 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/12gy1

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Auteur

Bénédicte Ramade

Bénédicte Ramade est chargée de cours à l’université de Montréal et l’université du Québec à Montréal. Historienne de l’art, critique d’art et commissaire d’exposition indépendante, elle est spécialisée dans les questions environnementales, autrice de Vers un art anthropocène. L’art écologique américain pour prototype (Presses du réel, 2022), actualisation de sa thèse de doctorat dans une perspective anthropocène. Elle a été commissaire et éditrice de The Edge of the Earth. Climate Change in Photography and Video à l’Image Centre de Toronto (2016) et a récemment collaboré à l’ouvrage Facing Black Star (RIC Book/MIT Press, 2023) avec un article sur les archives visuelles du changement climatique.
Bénédicte Ramade is a lecturer at the Université de Montréal and the Université du Québec in Montreal. An art historian, art critic and independent exhibition curator, she specialises in environmental issues and is the author of Vers un art anthropocène. L’art écologique américain pour prototype (Presses du réel, 2022), an adaptation of her doctoral thesis from an anthropocene perspective. With Toronto’s Image Centre she organised and edited “The Edge of the Earth. Climate Change in Photography and Video” (2016) and recently contributed to Facing Black Star (RIC Book/MIT Press, 2023) with an article on the visual archive of climate change.

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Droits d’auteur

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Le texte seul est utilisable sous licence CC BY-NC-ND 4.0. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

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