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AccueilPublications associéesSéminaires2024L'hybride et la littératureIntroduction

2024
L'hybride et la littérature

Introduction

Agnès Edel-Roy et Julitte Stioui

Texte intégral

Présentation du séminaire doctoral « L’hybride et la littérature »

  • 1 Co-organisé, avec l’aide de Vincent Ferré, de janvier à juin 2017. Voir le programme des cinq séanc (...)
  • 2 Georges Barski, Yves Demarly et Simone Gilgenkrantz, « Hybridation », Encyclopædia Universalis, URL (...)
  • 3 Marc Bernardot et Hélène Thomas, « Notes sur l’hybridité », dans Marc Bernardot, Arnaud Le Marchand (...)

1Le séminaire qui s’est tenu en 2017 à l’Université Paris-Est Créteil1 est né du constat de l’omniprésence de l’hybride dans le champ de la recherche contemporaine en littérature, qui est à la fois une omniprésence du mot, en tant que métaphore pour désigner le mélange en littérature, et de la notion, dans le champ théorique contemporain de la globalisation et de l’ère du post-. Or cette notion ne va pas de soi. Migrant du domaine de la biologie et des sciences du vivant (où elle désigne le « croisement de deux espèces ou deux genres différents, pour provoquer la naissance de spécimens réunissant, à un degré plus ou moins marqué, des caractères spécifiques des deux parents »2), elle est une de ces notions « nomades », qui « perdent parfois en chemin leur sens initial, gagnent en sens littéral voire font “image” jusqu’à “empoisonner” le message » : « Le terme est saturé de sens. Les usages du terme incorporent des significations variées et parfois contradictoires qui sont potentiellement actives dans différents champs scientifiques. »3

2Le séminaire se proposait de poursuivre la réflexion récente sur la pertinence de la notion d’hybride en ouvrant le plus largement possible ses champs d’application littéraire. Après une première séance réservée à la présentation théorique de la notion, de l’Antiquité aux théorisations les plus récentes dans le contexte postmoderne, deux séances ont interrogé la notion d’hybride dans la théorie des genres, dans le cas des deux grands genres protéiformes par excellence : le roman et l’essai. Les deux séances suivantes, par des changements de focale, ont exploré la notion d’hybridité à l’échelle microtextuelle, dans le cas particulier du plurilinguisme et des enjeux interculturels qu’il soulève, et à l’échelle de la transdisciplinarité, quand des œuvres littéraires prennent en charge des discours traditionnellement réservés à d’autres champs du savoir (scientifique, urbanisme, etc.). Enfin, une journée d’études a été consacrée à l’hybridité intermédiale et intermatérielle, et la manière dont la notion d’hybride permet d’analyser les tentatives d’intégrer dans des textes les modes de représentation d’autres systèmes sémiotiques (la musique, le cinéma), ou les expérimentations récentes de la littérature numérique.

  • 4 Judith Schlanger, Les Métaphores de l’organisme, Paris, L’Harmattan, 1995.
  • 5 Olivier Sécardin, « La notion d’hybride dans l’Antiquité » [communication], dans Agnès Edel-Roy, Ju (...)

3Si le mot « hybride » est très régulièrement employé pour désigner le mélange, le croisement, la circulation, l’inter- et le trans-, au même titre que l’autre grand paradigme dominant, celui des métaphores géographiques des espaces et des frontières, la notion d’hybride, dès qu’elle est étudiée de plus près, semble bien engendrer la gêne. Ainsi, certains intervenants ont reconnu avoir volontairement écarté l’emploi de ce mot dans leur réflexion théorique et des répondants ont pu dénoncer cette notion comme piégée, révélant une position ambiguë de la part de ses promoteurs, la supposition d’éléments non hybrides et donc purs. Le reproche majeur, celui de son affiliation avec le domaine du vivant et les dérives des théories organicistes, biologistes, évolutionnistes en littérature (on songe à Ferdinand Brunetière), ouvre une autre série de questions : dans quelle mesure est-il pertinent de faire intervenir des « métaphores de l’organisme »4, selon les termes de Judith Schlanger, pour penser la littérature ? La notion d’hybridité est apparue en tout cas égale à ce qu’elle était dès l’Antiquité : incarnant des valeurs parfois contraires, négatives (bâtardise, sauvagerie, démesure) ou positives (fécondité, domestication, vigueur)5, et nécessitant d’être toujours définie et précisée au préalable.

  • 6 Par exemple Claudine Verley (dir.), « La dynamique des genres » [actes du colloque de Poitiers, 18 (...)
  • 7 Jean-Michel Adam et Ute Heidmann, Le Texte littéraire, Pour une approche interdisciplinaire, Louvai (...)
  • 8 Robert Dion, Frances Fortier et Elisabeth Haghebaert (dir.), Enjeux des genres dans les écritures c (...)
  • 9 Juliette Dorotte, « L'hybridité conflictuelle dans le roman américain post-révolutionnaire » [commu (...)
  • 10 Céline Gahungu, « La fabrication d’une écriture. Sony Labou Tansi (1967-1975) : un jeune auteur aux (...)
  • 11  Alexandre Bies, « Walter Pater et les métamorphoses des genres » [communication], dans Agnès Edel- (...)
  • 12 Marie Audran, « Gabriela Cabezón Cámara : l’écriture hybride comme “espace de devenir” de corp[u]s (...)

4En ce qui concerne ses champs d’application, la notion d’hybride prend tout à fait sa place au sein des réflexions menées depuis quelques décennies sur les notions de genre comme « dynamique »6 et d’«  hétérogénéité générique constitutive »7. L’hybridation est d’ailleurs l’un des trois processus de la dynamique générique répertoriés dans le recueil Enjeux des genres dans les écritures contemporaines, avec la différenciation et la transposition8. De manière révélatrice, il semble que la notion d’hybride présente une certaine productivité pour aborder les questions d’évolutions, avec, par exemple, l’émergence d’un genre nouveau comme le roman américain9, ou de transgressions, quand l’écriture s’élabore dans « la volonté de mettre en crise les identités génériques »10. Elle semble également pertinente pour étudier les œuvres d’auteurs et d’autrices qui s’inscrivent volontairement dans une pensée biologiste : le paradigme biologique du XIXe siècle, héritier du Romantisme allemand, c’est le cas de l’essai chez Walter Pater11 ; mais aussi le roman argentin ultra-contemporain où les analogies entre corps et œuvre abondent12.

  • 13 On songe, par exemple, au cas des Essais de Montaigne. Olivier Guerrier a ainsi pu plaider pour la (...)
  • 14 Matthieu Schwartz, « Connaissance des Oiseaux » [communication] et Daniele Lorenzini, « La médecine (...)

5Si la notion a pu parfois paraître insuffisante pour appréhender certaines œuvres hybrides à un niveau plus microtextuel (d’autres notions comme le composite ou l’hétérogène ont été également convoquées), elle s’est révélée opérative dans l’analyse d’œuvres qui présentent des caractéristiques communes à deux champs disciplinaires, et dont ceux-ci se sont d’ailleurs emparés13, soit pour rendre compte des modalités de cette présence conjointe, soit pour confronter la manière dont ces champs construisent leurs discours critiques sur ces œuvres ou comment ils doivent dialoguer et mettre au point des outils hybrides pour les appréhender14.

  • 15 Amandine Lebarbier, « La “nouvelle musicale” dans la première moitié du XIXe siècle : une catégorie (...)
  • 16 Erika Fülöp, supra.

6Enfin, il n’est évidemment pas rare que la notion d’hybridité intervienne dans les réflexions théoriques sur l’intermédialité, et l’intermatérialité, et l’hybridité a pu fournir un appui, ou s’est révélée parfois nécessaire, à la réflexion théorique sur ces phénomènes : ainsi, par exemple, de la « nouvelle musicale » dans la première moitié du XIXe siècle, du texte littéraire sous l’influence de l’objet ludique chez Lewis Caroll et Jacques Roubaud, des livres hispano-américains contemporains qui mêlent différents médias (texte verbal, photographie, vidéo, etc.) et supports (livre et appareil connecté), ou encore des œuvres hypermédiatiques de Philip de Jonckheere et des vidéos littéraires de François Bon15. La notion d’hybride apparaît notamment inhérente aux formes littéraires annonçant ou procédant des révolutions textuelles portées par le médium informatique, jusqu’à parfois poser la question de son utilité comme concept pour les aborder16.

Décentrements génériques et intermédialité : la portée réflexive et ontologique de l’hybride

7La sélection d’articles accueillie au sein du numéro 30 de TRANS- reflète tout à la fois la complexité et l’intérêt de cette notion, notamment son opérativité dans des champs théoriques privilégiés parmi lesquels l’approche d’œuvres romanesques ou essayistiques du XXe et du XXIe siècle et les questions d’intermédialité.

8Dans son article sur le roman d’Umberto Saba, Ernesto (1953), Emmanuelle Fantoni montre comment la prise en compte de l’hybridation de la fabula et de l’hybridation microtextuelle, notamment l’alternance des codes linguistiques entre l’italien standard et le dialecte triestin, mène à une lecture renouvelée de la forme et du genre de ce roman, traditionnellement considéré comme autobiographique, mais qui s’avère opérer une série de transgressions, notamment identitaire. L’hybride y apparaît alors comme une « force créatrice » de portée métapoétique, qui intervient à tous les niveaux du texte (fabula, langue, énonciation, et généricité), qui permet de « pleinement investir les textes de sens multiples », de « les questionner sur leur nature profonde », et « d’opérer une réflexion sur la création artistique et sur la capacité de la littérature à contester les frontières ».

9Étudiant également une œuvre au statut générique ambigu, l’essai Regards sur Kafka (1973) de Philip Roth, Sophie Bernard-Léger analyse le lien qui unit les deux sections de l’œuvre : un essai de critique biographique sur la dernière année de la vie de Kafka, où prime l’imagination de Philip Roth se demandant ce que l’écrivain praguois serait devenu sous le Troisième Reich ; une nouvelle fictive s’adossant à l’univers référentiel de l’enfance de Philip Roth, élève d’un professeur d’hébreu émigré, le Dr. Kafka. Caractérisant la structure de cette œuvre comme « composite » avec un « pacte hybride », « les deux sections s’empruntant mutuellement leurs procédés », l’autrice montre comment Philip Roth se livre à une « lecture subjective », qui « réhumanis[e] » le mythe de Kafka, et sonde de manière singulière les pouvoirs de la fiction pour appréhender l’Histoire, la mémoire et l’oubli.

  • 17 Pierre Glaudes et Boris Lyon-Caen, Essai et essayisme en France au XIXe siècle, Paris, Éditions Cla (...)

10Guido Gallerani aborde plus généralement le cas de la nonfiction literature aux États-Unis (regroupant l’essai, les ouvrages narratifs non-fictionnels et la nonfiction novel), et montre l’enjeu « épistémologique » de l’hybridation qu’on y trouve, entre autobiographie et essai critique. Évoquant des textes allant de 1976 (William H. Gass, On Being Blue. A Philosophical Inquiry) à 2012 (Marco Roth, The Scientists), il analyse les différentes formes de relations que peuvent y entretenir « ces deux facteurs d’hybridité », la narration de soi et la « médiation de la culture et de la littérature ». Ce faisant, il replace ce phénomène d’hybridité dans l’histoire littéraire et culturelle plus large de l’essai, « forme problématique », « située nulle part entre deux genres ou, plus généralement, entre art et science », et met en évidence l’évolution de l’essai américain vers « une personnalisation par l’individu des produits culturels », une forme qu’on pourrait qualifier de « pseudo-essai autobiographique ». Ces deux contributions attestent, pour l’essai américain moderne et contemporain, des multiples modalités et enjeux des « hybridations incessantes17 » de ce genre avec la fiction, la critique, et l’autobiographie.

11La notion d’hybridité semble donc incontournable pour analyser textuellement ces œuvres modernes et contemporaines, dans toutes leurs composantes, et plus encore pour discerner leurs enjeux profonds : l’hybridation textuelle s’accompagne en effet d’une reconsidération épistémologique des pratiques littéraires, en commençant peut-être par les pensées essentialistes associées aux genres et à la culture.

12À partir du cas particulier du concept de montage, et de sa théorisation par Eisenstein, Marie Kondrat montre l’intérêt de la notion d’hybridité dans les questions intermédiales en interrogeant les mécanismes de l’appropriation de ce concept en littérature, du point de vue de la production et de la réception. Le montage se révèle principe poétique dans l’écriture de Piazza d’Italia (1975) d’Antonio Tabucchi. Il se fait « opérateur de lecture » dans les travaux de Marie-Claire Ropars-Wuilleumier, qui propose des « filmo-lectures », notamment du récit de Maurice Blanchot, L’Arrêt de mort (1948). Enfin, il participe, avec la notion de « phrase-image », du nouveau régime esthétique de la littérature dite démocratique dans la pensée du philosophe Jacques Rancière, un régime qui n’opère pas de « fusion des média », mais une « recomposition permanente de leurs caractéristiques propres et de leurs points d’interaction ». L’autrice met ainsi en évidence la valeur heuristique de la notion d’hybride dans ce contexte : elle permet de « contourner les approches média-centrées » et de « répondre à ce parti pris intermédial des recherches littéraires et comparatistes récentes ». 

  • 18 On retrouve ici l’idée d’« homologie » en sciences naturelles : les espèces animales ou végétales d (...)
  • 19 Judith Schlanger, Les Métaphores de l’organisme, op. cit. p. 258-259 et p. 261 : « Obstacle pour la (...)

13Comme l’explicite Marie Kondrat, la notion d’hybride « présuppose une séparation antérieure de chacune des entités en jeu et, en même temps, elle est la preuve même de leur porosité et de leur ouverture réciproque »18. Elle a donc peut-être avant tout l’avantage de se fonder sur la dialectique plutôt que la dichotomie (par exemple, entre le pur et l’impur, entre le négatif et le positif, entre l’homogène et l’hétérogène). De ce fait, ce présent dossier sur la notion d’hybride en littérature souhaite s’inscrire dans le cadrage épistémologique de Judith Schlanger : si les analogies de l’organisme n’ont pas de « validité cognitive directe », elles sont fécondes lorsqu’il s’agit de « formuler et d’explorer des problématiques classiques permanentes » ou « renouvelées » et de « gagner aux discours de nouvelles perspectives »19.

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Bibliographie

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Notes

1 Co-organisé, avec l’aide de Vincent Ferré, de janvier à juin 2017. Voir le programme des cinq séances et de la journée d’études : https://www.fabula.org/actualites/77321/seminaire-doctoral-et-journee-d-etudes-l-hybride-et-la-litterature-upec.html.

2 Georges Barski, Yves Demarly et Simone Gilgenkrantz, « Hybridation », Encyclopædia Universalis, URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/hybridation/.

3 Marc Bernardot et Hélène Thomas, « Notes sur l’hybridité », dans Marc Bernardot, Arnaud Le Marchand et Hélène Thomas (dir.), « Trans-concepts : lexique théorique du contemporain », Revue Asylon(s), n° 13, novembre 2014, URL : http://reseau-terra.eu/article1327.html.

4 Judith Schlanger, Les Métaphores de l’organisme, Paris, L’Harmattan, 1995.

5 Olivier Sécardin, « La notion d’hybride dans l’Antiquité » [communication], dans Agnès Edel-Roy, Julitte Stioui et Vincent Ferré (org.), « L’hybride en théorie », séance du 27 janvier 2017, Séminaire doctoral et journée d’études, « L’hybride et la littérature », Créteil, janvier-juin 2017.

6 Par exemple Claudine Verley (dir.), « La dynamique des genres » [actes du colloque de Poitiers, 18 et 19 octobre 1991], Revue La Licorne, n° 22, 1992 ; Dominique Moncond’huy et Henry Scepi (dir.), Les Genres de travers. Littérature et transgénéricité, Rennes, Presses universitaires de Rennes, « La Licorne », 2007.

7 Jean-Michel Adam et Ute Heidmann, Le Texte littéraire, Pour une approche interdisciplinaire, Louvain, Bruylant-Academia, 2009, p. 13.

8 Robert Dion, Frances Fortier et Elisabeth Haghebaert (dir.), Enjeux des genres dans les écritures contemporaines, Québec, Nota bene, 2001.

9 Juliette Dorotte, « L'hybridité conflictuelle dans le roman américain post-révolutionnaire » [communication], dans Agnès Edel-Roy, Julitte Stioui et Vincent Ferré (org.), « L’hybride à l’œuvre : l’hybridité du roman, de l’entre-deux à l’éclatement », séance du 24 février 2017, Séminaire doctoral et journée d’études, « L’hybride et la littérature », Créteil, janvier-juin 2017.

10 Céline Gahungu, « La fabrication d’une écriture. Sony Labou Tansi (1967-1975) : un jeune auteur aux prises avec l’informe » [communication], dans Agnès Edel-Roy, Julitte Stioui et Vincent Ferré (org.), « L’hybride à l’œuvre : l’hybridité du roman, de l’entre-deux à l’éclatement », séance du 24 février 2017, Séminaire doctoral et journée d’études, « L’hybride et la littérature », Créteil, janvier-juin 2017.

11  Alexandre Bies, « Walter Pater et les métamorphoses des genres » [communication], dans Agnès Edel-Roy, Julitte Stioui et Vincent Ferré (org.), « L’hybride à l’essai : critique, fiction, écriture personnelle », séance du 31 mars 2017, Séminaire doctoral et journée d’études, « L’hybride et la littérature », Créteil, janvier-juin 2017.

12 Marie Audran, « Gabriela Cabezón Cámara : l’écriture hybride comme “espace de devenir” de corp[u]s possibles » [communication], dans Agnès Edel-Roy, Julitte Stioui et Vincent Ferré (org.),» L’hybride en théorie », séance du 27 janvier 2017, Séminaire doctoral et journée d’études, « L’hybride et la littérature », Créteil, janvier-juin 2017.

13 On songe, par exemple, au cas des Essais de Montaigne. Olivier Guerrier a ainsi pu plaider pour la nécessité d’une chimère telle que la « philorature », et Thomas Mollier, dont la thèse porte sur « Les ressorts littéraires de la pensée philosophique dans les Essais de Montaigne », préciser que les Essais obligent la philosophie à procéder à un décentrement de ses méthodes d’analyse, en s’intéressant à la poïetique de l’œuvre (Olivier Guerrier, « “D’un dessein farouche et extravagant” : Montaigne et la philorature », Essais, Hors-série n° 3, 2016, consulté le 11 juillet 2024, URL : https://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/essais/6785 ;Thomas Mollier, « Ce que les Essais nous apprennent sur les impensés de la philosophie », Essais, Hors-série n° 3, 2016, consulté le 11 juillet 2024, URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/essais/6819).

14 Matthieu Schwartz, « Connaissance des Oiseaux » [communication] et Daniele Lorenzini, « La médecine narrative : une “écriture de soi” ? » [communication], dans Agnès Edel-Roy, Julitte Stioui et Vincent Ferré (org.), « Discours hybrides : Littérature et Savoirs », séance du 2 juin 2017, Séminaire doctoral et journée d’études, « L’hybride et la littérature », Créteil, janvier-juin 2017.

15 Amandine Lebarbier, « La “nouvelle musicale” dans la première moitié du XIXe siècle : une catégorie générique hybride ou une gageure ? » [communication], Sébastien Wit, « Hybridités et hypertextualités : littérature et ludicité » [communication], Gianna Schmitter, « Où sarrête le livre ? Trois exemples de la littérature hispano-américaine de lultracontemporain » [communication], Corentin Lahouste, « Lhybridité sémiotique au prisme du numérique. Sur désordre.net de Philippe de Jonckheere » [communication] et Erika Fülöp, « “Sortir de notre propre cloisonnement” : Les vidéos littéraires de François Bon (et au-delà) » [communication], dans Agnès Edel-Roy, Julitte Stioui et Vincent Ferré (org.), « Hybridités poétiques et esthétiques : Intersémioticité, Intermédialité, Intermatérialité (XIXe-XXIe) », séance du 23 juin 2017, Séminaire doctoral et journée d’études, « L’hybride et la littérature », Créteil, janvier-juin 2017.

16 Erika Fülöp, supra.

17 Pierre Glaudes et Boris Lyon-Caen, Essai et essayisme en France au XIXe siècle, Paris, Éditions Classiques Garnier, 2014, p. 3.

18 On retrouve ici l’idée d’« homologie » en sciences naturelles : les espèces animales ou végétales doivent présenter une proximité pour produire un hybride fécond.

19 Judith Schlanger, Les Métaphores de l’organisme, op. cit. p. 258-259 et p. 261 : « Obstacle pour la réflexion, le tain derrière le miroir devient pouvoir pour la production. Par rapport au discours, ce discours que nous devons nous efforcer indéfiniment de purifier sans nous dissimuler son irréductible imperfection, l’expression métaphorique se trouve placée dans une juste impropriété. Une impropriété descriptive et séante. »

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Pour citer cet article

Référence électronique

Agnès Edel-Roy et Julitte Stioui, « Introduction »TRANS- [En ligne], Séminaires, mis en ligne le 03 octobre 2024, consulté le 19 février 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/trans/9528 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/12f2u

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Auteurs

Agnès Edel-Roy

Université Paris Est Creteil, LIS

Julitte Stioui

Université Paris Est Creteil, LIS

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