Notes
Vie et opinions de Tristram Shandy, éd. A. Tadié et trad. A. Hédouin, Paris, Gallimard, « Folio classique », 2012, I, 21, p. 134 (The Life and Opinions of Tristram Shandy, Gentleman, éd. I. Campbell Ross, Oxford, Oxford University Press, 1998, p. 69 : « Thus – thus my fellow labourers and associates in this great harvest of our learning, now ripening before our eyes; thus it is, by slow steps of casual increase, that our knowledge physical, metaphysical, physiological, polemical, nautical, mathematical, aenigmatical, technical, biographical, romantical, chemical, and obstetrical, with fifty other branches of it, (most of ’em ending, as these do, in ical) have, for these two last centuries and more, gradually been creeping upwards towards that Άκμή of their perfections, from which, if we may form a conjecture of the advance of these last seven years, we cannot possibly be far off »).
Laurence Sterne. The Critical Heritage, éd. A. B. Howes, Londres et New York, Routledge, 1971, p. 39 : « The Plan, as you will perceive, is a most extensive one, – taking in, not only, the Weak part of the sciences, in which the true point of ridicule lies, – but every Thing else, which I find Laugh-at-able in my way » [notre traduction].
Voir Jack Lynch, « The Relicks of Learning: Sterne among the Renaissance Encyclopedists », Eighteenth-Century Fiction, vol. 13, n° 1, oct. 2000, p. 1-18.
Voir l’essai de Carlo Ginzburg, « La recherche des origines. En relisant Tristram Shandy », Nulle île n’est une île. Quatre regards sur la littérature anglaise, trad. M. Rueff, Paris, Verdier, 2005, p. 75-105.
« 23. Irony and Encyclopaedic Writing before (and after) the Enlightenment », Encylopaedism from Antiquity to Renaissance, éd. J. König et G. Woolf, Cambridge, Cambridge University Press, 2013, p. 482-502.
Voir Nicolas Correard, « Le contre-encyclopédisme d’Henri-Corneille Agrippa (De incertitudine et vanitate scientiarum, 1530) : accumulation, déclamation, destruction », Questions sur l’encyclopédisme. Le cercle des savoirs de l’Antiquité aux Lumières (actes du colloque international de Nantes, 5-6 juin 2014), dir. N. Correard et A. Teulade, Épistémocritique, 2018, p. 51-69. Ouvrage en ligne sur le site Épistémocritique.
Nous nous permettons de renvoyer à nos travaux antérieurs sur le sujet : id., « ‘Ne plus sapere quam oporteat’ : la mise en scène de la curiosité vaine dans les satires lucianesques en langues vulgaires (1535-1565) », Camenae, n°15, 2013 (en ligne) ; « Entre désir et dégoût des savoirs : l’encyclopédisme ironique de la satire ménippée (Rabelais, Saavedra Fajardo, Swift) », Littérature et appétit des savoirs, dir. B. Acinas et F. Géal, Burgos, Presses de l’Université de Burgos, 2014, p. 29-44 ; « La poésie contre les sciences : le scepticisme comme exercice spirituel dans la poésie calviniste française et anglaise », Littératures classiques, n° 85, 2014, p. 43-68 ; « Discours, invectives et autres paradoxes “contre les lettres” : topique, thème ou genre ? », RHR, n° 86, juin 2018, p. 117-154.
Pour ne prendre qu’un exemple d’un texte qui aurait pu fournir un comparant espagnol à notre étude, n’était sa nature avant tout dialogique, l’Heráclito y Demócrito de nuestro siglo (Madrid, 1621) d’Antonio López de Vega (à ne pas confondre avec le dramaturge homonyme), se présente comme un dialogue où les deux célèbres philosophes passent en revue l’ensemble des activités et des savoirs humains pour les satiriser, ce qui suscite les pleurs chez l’un et le rire chez l’autre.
Eugenio Raimondi, La Sferza delle scienze e de’ scrittori. Discorsi satirici…, Venise, Gervasio Annisi, 1640 (par la suite abrévié en SS).
L’Agrippa Arrigo. Cornelio Agrippa della vanità delle scienze [trad. N. Domenichi], Venise, 1547.
Tommaso Garzoni, La piazza universale di tutte le professoni del mondo, Venise, 1585.
E. Raimondi, SS, p. 142.
Isaac Papin, La Vanité des sciences, Amsterdam, Savouret, 1688.
Thomas Baker, Reflections upon Learning, wherein is shewn the insufficiency thereof [1699], 4e éd., Londres, Bosville, 1708 (par la suite abrévié en RL). Déjà réédité à quatre reprises en 1715, ce texte est traduit en français par N. Berger sous le titre Traité de l’incertitude des sciences, Paris, Piget, 1714 (rééd. 1715).
T. Baker, RL, p. 282.
Voir Pascale Hummel, Mœurs érudites : études sur la micrologie littéraire (Allemagne, XVIe-XVIIIe siècle), Genève, Droz, 2002 ; et Sari Kivistö, The Vices of Learning, Leyde-Boston, Brill, 2014.
Johann Burckhardt Mencke, De charlataneria eruditorum, 1715 (nous nous référons ici à la 4e éd., Amsterdam, 1727, par la suite abréviée en CE).
Johann Burckhardt Mencke, De la Charlatanerie des savans, La Haye, J. van Duren, 1721.
Le traducteur de ces Declamaciones contra la charlataneria de los eruditos (Madrid, 1787), Juan Pablo Forner, produit la même année un traité contre les sciences de son cru, les Discursos filósoficos sobre el hombre (Madrid, 1787), qui s’attaque à des cibles plus contemporaines.
La clef est donnée par une table en début de volume dans l’édition de 1727.
Voir par exemple la note « Analysin infinitorum », J. B. Mencke, CE, p. 202-203.
L’édition princeps est parue à La Haye et à Londres en 1737. Nous nous référons ici à l’édition scientifique de G. Pigeard de Gurbert : Jean-Baptiste de Boyer, marquis d’Argens, La Philosophie du bon sens, ou Traité de l’incertitude des connaissances humaines, Paris, Champion, 2002 (par la suite abrégé en PBS).
PBS, p. 58, 60 et 172.
On compte une douzaine d’éditions et de rééditions, ainsi que des traductions néerlandaise et anglaise.
E. Raimondi, SS, chap. 4, p. 85-112.
SS, p. 57.
T. Baker, RL, p. 96.
RL, p. 225-226.
RL, chap. 12, p. 169-183.
J. B. Mencke, CE, p. 130-134. L’affaire du verbe « cerno », d’importance, fait en France l’objet d’un compte rendu de dix pages en tête du Journal des sçavans daté du 11 juin 1714 (Le Journal des sçavans pour l’année 1714, Paris, Cousson, 1714, p. 369-378).
J. B. Mencke, CE, p. 188-189.
CE, p. 192-193.
CE, p. 202-203.
Boyer d’Argens, PBS, « Réflexion Troisième », p. 171-278.
PBS, p. 66-67 et p. 174-175.
PBS, p. 277-279.
L’argument allégué par Hayden White et discuté par des penseurs aussi éminents que Paul Ricoeur ou Paul Veyne (voir la synthèse de ce dernier, Comment on écrit l’histoire, Paris, Seuil, « Points histoire », 1996), selon lequel la mise en intrigue narrative des faits historiques équivaudrait à leur « mise en fiction », est déjà présent chez les critiques de l’historiographie à l’âge classique, qui soulignent la part d’imagination et d’interprétation inhérente au travail de l’historien. Mais leur attention est mobilisée par les problèmes bien plus concrets, et bien plus patents, qui se posaient alors : difficulté d’accès aux sources, authenticité problématique des documents, statut social des historiens (le plus souvent commissionnés par des princes, donc partiaux en leur faveur), usage massif d’artifices rhétoriques tout à fait conventionnels pour ce qui est style, etc.
Nous résumons ici la teneur de cette controverse décrite par les travaux éminents de Paul Hazard, d’Arnaldo Momigliano, de Carlo Borghero, de Brendan Dooley, de Marcus Völker ou de Chantal Grell, qu’il serait trop long de citer in extenso.
E. Raimondi, SS, p. 170.
SS, p. 169.
SS, p. 178-180.
T. Baker, RL, p. 141-142.
RL, p. 145-146.
Henry Saint John, Lord of Bolingbroke, Letters on the Study and Use of History, London, Millar, 1752, Letter IV, 1, p. 95-117: « [History is but] a probable tale, artfully contrived, and plausibly told, wherein truth and falsehood are indistinguishably blended together ».
RL, chap. XI, p. 153-168.
RL, p. 150.
J. B. Boyer d’Argens, PBS, p. 79.
PBS, p. 91.
PBS, p. 95.
J. B. Mencke, CE, p. 151-157.
J. B. Mencke, De la Charlatanerie…, op. cit., p. 155 (note 41).
J. B. Mencke, CE, p. 158.
Voir à ce sujet Louis Watier, « L’érudition fabulatrice du père Jean Hardouin », Épreuves, 1, 2014, p. 2-13.
E. Raimondi, SS, p. 77.
SS, p. 1.
Ainsi de l’interminable liste des cultes propres à chaque peuple, SS, p. 1-8, qui sert d’emblée à relativiser la vérité de la théologie chrétienne, louée de manière empruntée ensuite, comme pour dénoncer une figure obligée.
SS, p. 138-139.
T. Baker, RL, p. 172-173.
RL, p. 234-239.
RL, p. 115.
RL, p. 119. Évoquant le terme plus courant de « warmonger » (semeur de discorde, belliciste), ce néologisme connotant une charlatanerie active et agressive pourrait aussi être traduit par « marchands de mondes », ou « trafiquants de mondes »,
J.-B. Boyer d’Argens, PBS, p. 67.
PBS, p. 231-232.
J. B. Mencke, CE, p. 42-44.
CE, p. 80-82.
CE, p. 75-78.
E. Raimondi, SS, « A’ curiosi lettori » : « Perciò il mondo è bello per li variati humori ».
J.-B. Boyer d’Argens, PBS, p. 77.
PBS, « Discours préliminaire », p. 59.
Voltaire, Questions sur l’Encyclopédie, dans Œuvres complètes, Imprimerie de la Société Typographique, 1784, t. 38, p. 38.
P. Bayle, Dictionnaire historique et critique, 5e éd. revue par M. des Maizeaux, Amsterdam, Libraires associés, 1740, « Bunel » (E), p. 707.
Haut de page