Bibliographie
Bibliographie
Twin Peaks: An Access Guide to the Town, New York, Pocket Books, 1991.
Baetens, Jan, « De l’image à l’écrit : la novellisation, un genre mineur ? », Le français aujourd’hui 2009/2 (n° 165), p. 17-25.
Besson, Anne, Constellations. Des mondes fictionnels dans l’imaginaire contemporain, Paris, CNRS Éditions, 2015.
Frost, Scott, The Aubiography of FBI Special Agent Dale Cooper. My Life, My Tapes, New York, Pocket Books, 1991 / L’Autobiographie de l’agent très spécial Dale Cooper : ma vie, mes enregistrements tels que Scott Frost les écouta, trad. Annick Bauduin, Presses Pocket, 1991.
Frost, Mark, The Secret History of Twin Peaks: A Novel, New York, Flatiron Books, 2016 / L’Histoire secrète de Twin Peaks, trad. Éric Betsch, Neuilly-sur-Seine, Michel Lafon, 2016.
Genette, Gérard, Palimpsestes, Paris, éditions du Seuil, 1982.
Hellekson, Karen, Busse, Kristina (éds), The Fan Fiction Studies Reader, Iowa City, University of Iowa Press, 2014.
Lynch, Jennifer, The Secret Diary of Laura Palmer, New York, Pocket Books, 1990 / Le Journal secret de Laura Palmer, trad. Philippe Rouard, Presses Pocket, 1990.
Saint-Gelais, Richard, Fictions transfuges. La transfictionnalité et ses enjeux, Paris, éditions du Seuil, « Poétique », 2011.
Venuti, Lawrence, The Translator’s Invisibility : A History of Translation, New York, Routledge, 1995.
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Notes
Cette définition est celle de Jan Baetens dans « De l’image à l’écrit : la novellisation, un genre mineur ? », Le français aujourd’hui 2009/2 (n° 165), p. 17-25. C’est moi qui souligne « original ».
Le terme est emprunté à Anne Besson, Constellations. Des mondes fictionnels dans l’imaginaire contemporain, Paris, CNRS Éditions, 2015.
Pour une étude approfondie de la série, voir notamment, dans une abondante bibliographie où, selon le principe même de la constellation (auquel la présente réflexion ne prétend pas tout à fait échapper), ne se distinguent pas toujours essais critiques et contributions d’amateurs : David Lavery (éd.), Full of Secrets : Critical Approaches to Twin Peaks, Wayne State University Press, 1995 ; Guy Astic, Twin Peaks. Les laboratoires de David Lynch, Pertuis, Rouge Profond, coll. « Raccords », 2005 ; Pacôme Thiellement, La main gauche de David Lynch, Puf, 2010 ; Marisa C. Hayes, Franck Boulègue (éds), Fan Phenomena. Twin Peaks, Bristol, Intellect Books, 2013 ; Brad Dukes, Reflections: An Oral History of Twin Peaks, Nashville, short/Tall Press, 2014 ; John Thorne, The Essential Wrapped In Plastic. Pathways to Twin Peaks, John Thorne, 2016 (qui reprend les articles du magazine Wrapped In Plastic parus depuis treize ans) ; H. Perry Horton (éd.), Between Two Worlds : Perspectives on Twin Peaks, CreateSpace Independent Publishing Platform, 2016 ; Franck Boulègue, Twin Peaks: Unwrapping the Plastic, Bristol, Intellect Books, 2016.
Elle est de nouveau diffusée en France en 2000 sur 13e Rue, et en 2011 et 2013 sur Arte.
L’analyse proposée ici ne tient pas compte de cette troisième saison, diffusée en France à partir de juillet 2017 sur Canal+.
Néologisme en anglais (apparaissant pour la première fois en 1958 dans un article d'Anthony Boucher publié dans le Magazine of Fantasy & Science Fiction d'après l’Oxford English Dictionary), le terme prequel a été médiatisé lors de la sortie de la seconde trilogie Star Wars (1999-2005), et est entré dans la langue française sous la forme préquelle. On parle aussi de préquel ou prequel, et d’antépisode au Canada francophone.
La perspective de la troisième saison a relancé la production de produits dérivés : sont parus à l’automne 2016 un beau livre signé par Mark Frost (The Secret History of Twin Peaks: A Novel, New York, Flatiron Books), aussitôt traduit en français par Éric Betsch chez Michel Lafon sous le titre L’Histoire secrète de Twin Peaks), ainsi bien qu’un livre de recettes (Linsay Bowden, Damn Fine Cherry Pie: And Other Recipes from TV’s Twin Peaks, New York, Harper Design, 2016).
Art. cit., p. 17.
Novellisations et préquelles sont des cas exemplaires de ce que Richard Saint-Gelais nomme fictionnalité qui est un partage d’éléments fictifs par plusieurs œuvres, sans que l’accent soit mis sur la relation entre celles-ci (voir Fictions transfuges. La transfictionnalité et ses enjeux, Paris, éditions du Seuil, « Poétique », 2011).
Il faut noter la rupture énonciative entre le titre et le sous-titre dans The Aubiography of FBI Special Agent Dale Cooper. My Life, My Tapes, comme si la voix du personnage surgissait dès la couverture. En réalité, le sous-titre est seul cohérent avec le principe d’une écriture autobiographique, mais le titre permet d’identifier la fiction, et donc de la vendre.
La différence est moindre en apparence dans la série, puisque les acteurs Kyle MacLachlan et Sheryl Lee sont nés respectivement en 1959 et 1967.
Est-ce un hasard ? La date de naissance de Scott Frost n’est jamais indiquée dans les articles et sites qui lui sont consacrés.
Voir par exemple la préface de David Lynch à la réédition du Journal en 2011 chez Gallery Books : « Even though Mark Frost and I started catching ideas in a Los Angeles coffee shop, it was the great mystery of the woods that began to creep in – riding on a kind of dark night wind, bringing everything that was to become Twin Peaks […] Laura Palmer was born in this dream and so was her diary ; Jennifer Lynch found The Secret Journal of Laura Palmer in the heart and mind of Laura herself » (« Même si Mark Frost et moi avons commencé par noter des idées dans un café de Los Angeles, ce fut le grand mystère des bois qui d’emblée s’insinua – porté par une sorte de vent nocturne obscur, apportant tout ce qui allait devenir Twin Peaks […] Laura Palmer est née de ce rêve, et son journal aussi ; Jennifer Lynch a trouvé The Secret Journal of Laura Palmer dans le cœur et l’esprit de Laura elle-même. », ma traduction). Lynch achève sa préface en invitant le lecteur à se munir de café et de tarte (« coffe and pie », ce qui ramène au « coffee shop »), et à savourer (« enjoy ») avec lui un récit dont la lecture, à dire vrai, est parfois difficile à supporter.
Op. cit., p. 147.
Op. cit., p. 10. La version française est à cet égard plus suggestive que le texte anglais : « she started asking Dad how he managed to do it without anyone knowing. »
Avant qu’il ne soit réédité en 2011 par Gallery Books. La traduction française est quant à elle toujours épuisée à ce jour.
Citons par exemple la mention par Windom Earle dans le 27e épisode de maléfiques dugpa dont la théosophiste Helena Blavatsky a emprunté le nom à une secte du bouddhisme tibétain, les ‘Brug-pa ; et celle des Thugs, secte d’adorateurs de Kali pratiquant des meurtres rituels que popularisa le récit de Philip Meadows Taylor, Confessions of a Thug (1839) : « You would have appreciated the dugpas, Leo, ancient sorcerers bent on evil, rather like the Kali worshippers in India, another fine bunch of zanies. Blood for breakfast, blood for lunch… Those were the good old days… » (« Tu aurais apprécié les dugpa, Léo. Des sorciers d’autrefois voués au mal, un peu comme les adorateurs de Kali en Inde, une autre belle bande de zozos. Sang au petit déjeuner, sang au déjeuner… C’était le bon temps… », ma traduction). Le terme zany, de l’italien dialectal zanni qui désigne le personnage bouffon de valet masqué dans la commedia dell’arte, est à relever : il fait entendre, dans la bouche même d’un personnage diabolique, tout le jeu de masques et de postures mis en œuvre par la série.
On pourra consulter par exemple les avis des internautes sur The Secret History of Twin Peaks: A Novel.
Palimpsestes, Paris, éditions du Seuil, 1982, p. 242.
Ibid., p. 293 sqq.
Tout en posant que la traduction est la forme de transposition « la plus voyante, et à coup sûr la plus répandue », Genette coupe court à un développement approfondi : « Il n’est pas question de traiter ici des fameux ‘problèmes théoriques’, ou autres, de la traduction : il y a là dessus de bons et de mauvais livres, et tout ce qu’il faut entre les deux. Nous suffise que ces ‘problèmes’, largement couverts par certain proverbe italien, existent, ce qui signifie simplement que, les langues étant ce qu’elles sont (« imparfaites en cela que plusieurs »), aucune traduction ne peut être absolument fidèle, et tout acte de traduire touche au sens du texte traduit. » (ibid., p. 294)
Voir les travaux récents sur ce qu’on appelle la fan fiction, notamment Karen Hellekson, Kristina Busse (éds), The Fan Fiction Studies Reader, Iowa City, University of Iowa Press, 2014. Plus de cent soixante-quinze textes écrits par des fans sont recensés sur Twin Peaks Fan Fiction Archive (https://www.fanfiction.net/tv/Twin-Peaks, consulté le 16 janvier 2017).
Le fonctionnement d’internet rejoint ce que dit Lawrence Venuti des pratiques de traduction américaines qui, tout en tenant un discours de la transparence, assurent en réalité la domination de la langue anglaise par l’effacement des marques de la traduction dans des textes qui donnent dès lors l’illusion d’être des originaux. Voir The Translator’s Invisibility : A History of Translation, New York, Routledge, 1995.
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