La traduction des littératures orales comme copie originale : l'exemple des contes berbères et de la geste hilalienne
Résumés
Cet article décrit le rôle de la littérature orale dans l'identité nord-africaine. L'existence de cette littérature plurilingue, sa circulation, et sa mise par écrit qui correspond souvent à sa traduction, révèlent toute la multiplicité des identités au Maghreb. Ces textes sont donc à la fois des objets offerts au lecteur et des actes de résistance.
Texte intégral
- 1 Amrouche, Taos, Le Grain magique, 1966 ; Tassadit, Yacine, « Deux contes kabyles des Bibans », rev (...)
1Les littératures orales jouent souvent un rôle décisif dans la constitution des identités culturelles. C’est notamment le cas en Afrique du Nord, où ces littératures sont l’héritage de tous, qu’elles se transmettent en arabe dialectal, en judéo-arabe ou en berbère. Elles forment un matériau mouvant et cohérent, dans lequel puise chaque locuteur, mais qu’il ne saurait épuiser. Au cours du xxe siècle, des ethnologues et des linguistes se sont emparés de ce matériau remarquable afin de le fixer et de mieux l’étudier1. Les littératures orales d’Afrique du Nord ont donc été, en un seul geste, transcrites et traduites. Ce geste n’est pas sans rappeler celui d’Antoine Galland, collectant, avec l'aide d'informateurs, et traduisant, au début du xviiie siècle, les contes des Mille et Une Nuits. Mais l’époque n’est plus à l’orientalisme, et il s’agit, pour les collecteurs-traducteurs de ces littératures orales, de redonner la parole à des voix autochtones et collectives. Quels sont ces textes issus de la littérature arabophone et berbérophone et dans quelle mesure sont-ils les copies originales d’une littérature orale ancestrale ?
2Le statut des littératures orales est particulier. Ces textes sont mouvants, insaisissables, et rarement officiels. Ils sont comme l’envers de la littérature écrite, sa voix secrète, sa face ignorée ou redoutée. En Afrique du Nord, les littératures orales ont toujours existé, circulé, et sont encore vivantes et souvent considérées comme subversives. Elles participent à la constitution d’une identité multiple. En somme, les littératures orales appartiennent à la fois à la culture et à la contre-culture.
3Ce statut explique leur relative inaudibilité. L’époque coloniale a vu leur collecte spontanée, plus ou moins scientifique, parfois à des fins politiques. L’époque des Indépendances a semblé les oublier, tant l’urgence était de construire des Nations, unies par la langue, la culture, la religion. À la fin du xxe siècle, il s’avérait encore difficile de travailler sur les littératures orales, notamment en Tunisie. Collecter et retranscrire de la littérature orale risquait de remettre en question l’identité arabo-musulmane, présentée comme origine absolue. D’ailleurs, en langue arabe, le terme asl désigne à la fois l’origine, le texte premier et l’identité pure. Ces difficultés liées à la réception des littératures orales ont conduit de nombreux chercheurs de cette époque des années 1980 et 1990 à passer sous silence l’étape de la collecte et de la retranscription pour offrir aux lecteurs des textes traduits, écrits, sans référence à la version orale.
Dans quelles langues ?
- 2 Huygue, G., Père Blanc des Missionnaires d’Afrique, Dictionnaire français-kabyle, 1902-1903, éditi (...)
4Dans quelles langues peut-on alors découvrir ces littératures ? Les textes dans leur version écrite sont en général en allemand, en français et en arabe classique. Les textes dans leur version orale sont la plupart du temps en langue dialectale : arabo-berbère ou judéo-arabe. Autrement dit, les versions écrites, qui sont des traductions coupées de l’original, sont en langue étrangère, ou en langue non familière. Les langues étrangères sont ici soit la langue française, celle des Pères Blancs2 qui se sont intéressés très tôt aux littératures orales d’Afrique du Nord et ont été les premiers à les reconnaître et à les faire connaître ; soit la langue allemande, qui est celle d’éminents orientalistes comme Leo Frobenius. Quand ces traductions se font en langue arabe classique, c’est aussi en une langue autre, non spontanée, car l’arabe classique n’est la langue maternelle de personne. Elle est apprise à l’école, et maîtrisée par une minorité. C’est la langue du religieux et du politique, celle du savoir et celle du pouvoir.
- 3 Bouhdiba, Abdelwahab, L’imaginaire maghrébin. Étude de dix contes pour enfants, Maison tunisienne (...)
5Les littératures dialectales, qui se transmettent oralement, ne sont ni du côté du savoir ni de celui du pouvoir. Elles véhiculent un imaginaire populaire3, servi par des langues du quotidien, et peuvent se révéler dissidentes. Elles sont protéiformes, incontrôlables, et n’ont cessé d’alimenter les nombreux soulèvements qui ont ébranlé cette région du monde (printemps berbères, printemps arabes). Parmi ces œuvres sans texte premier, dont la collecte s’est avérée difficile, et dont la traduction a coïncidé avec la publication, deux ont retenu notre attention, parce qu’elles sont les plus célèbres : il s’agit des contes kabyles et de la geste hilalienne.
6La littérature berbère, à laquelle appartiennent les contes kabyles, est vieille d’au moins trois mille ans. La geste hilalienne date de mille ans. Il s’agit donc de deux œuvres très anciennes, transmises oralement, plus ou moins secrètement, depuis des centaines d’années, et qui se présentent aujourd’hui à nous sous la forme de traductions sans texte premier.
7Commençons par les contes kabyles, transmis en langue berbère. Les désignations « kabyle » et « berbère » sont d’origine arabe. Le mot « berbère » désigne les premiers habitants d’Afrique du Nord, dont la présence se trouve attestée depuis la préhistoire. Les Berbères ont été islamisés au viiie siècle après Jésus-Christ et arabisés au cours du xviiie siècle. L’arabisation s’est faite, d’une part, par métissage et, d’autre part, par la diffusion de la langue arabe. C’est pourquoi il nous semble préférable de parler d’« arabophones » et de « berbérophones » plutôt que d’« Arabes » et de « Berbères ». D’ailleurs, le mot « Berbères » n’est que la translittération arabe du terme grec barbaroï et l’on sait combien cette notion de « barbarie » est relative et fallacieuse. Quant au terme « kabyle », il vient du mot arabe qabîla qui désigne la tribu. Autrement dit, les qualificatifs « berbère » et « kabyle » ont été donnés par d’autres à ces populations autochtones qui se désignent elles-mêmes comme Amazigh, ou « hommes libres ».
- 4 Haddadou, Mohand Akli, Le Guide de la culture berbère, éditions Paris-Méditerranée, 2000.
- 5 Mammeri, Mouloud, Contes berbères de Kabylie, Pocket Jeunesse, 1996 [1980].
8La culture des Amazigh s’est transmise depuis trois millénaires principalement par voie orale. Un alphabet existe (le tifinagh) mais il n’a pas toujours été utilisé, et commence tout juste à être reconnu et enseigné4. La littérature occupe une place importante dans ces cultures, sous la forme de poésie, de proverbes, de devinettes et de contes. Et l’ouvrage de référence de cette littérature, qui est le plus diffusé et le plus accessible aujourd’hui, est Contes berbères de Kabylie, de Mouloud Mammeri, publié en 19805.
- 6 Galley, Micheline et Ayoub, Abderrahman, Histoire des Beni Hilal et de ce qui leur advint dans leu (...)
9La seconde œuvre orale qui a retenu notre attention circule d’Arabie jusqu’au Maroc et raconte l’arabisation de l’Afrique du Nord. Elle est connue sous le nom de Sîrat Banî Hilâl soit la Marche des Banou Hilâl. Les Banou Hilâl seraient l’une des tribus qui ont arabisé l’Afrique du Nord au xie siècle et ce nom signifie, littéralement, « les enfants du croissant de lune ». L’ouvrage de référence est celui publié par Micheline Galley dans la collection « Classiques africains » chez Armand Colin en 1983 sous le titre Histoire des Beni Hilal et de ce qui leur advint dans leur marche vers l’ouest6.
Sous quelle forme ?
10Quelle est la forme orale de ces deux œuvres ? Et qu’induit leur publication ?
11Les contes kabyles sont transmis traditionnellement par les femmes, selon un protocole précis et inchangé. Il existe ainsi des règles spatiales à respecter : les contes sont racontés à l’intérieur d’un lieu familier (et non à l’extérieur, ni dans un lieu inconnu). Il existe également des règles temporelles : la plupart des contes doivent être racontés l’hiver. Et enfin, des règles sociales : les contes s’adressent à un auditoire particulier, constitué de femmes et d’enfants. À ces règles inhérentes au statut de littérature orale s’ajoutent d’autres règles, spécifiques à la littérature kabyle. On peut parler à ce propos de « code énonciatif » comme celui qui consiste à prononcer une formule d’ouverture puis de fermeture du conte. La formule d’ouverture est machaho tellem chaho et celle de fermeture est machaho. Elles s’avèrent difficilement traduisibles, et Mouloud Mammeri, dans ses Contes berbères de Kabylie, fait le choix de seulement les translittérer sans en donner le sens. En réalité, ces expressions eulogiques s’apparentent à des formules magiques. Aujourd’hui encore, elles sont scrupuleusement prononcées, et s’accompagnent de rituels pour chasser ou inviter les esprits.
12On constate donc que, sous une apparence récréative et ludique, cette littérature revêt un caractère ésotérique. La collecter, la traduire, et la publier, c’est la sortir de cette sphère intime et sacrée circonscrite par des règles d’énonciation respectées depuis des générations. Mouloud Mammeri lui-même a enfreint ces règles, pour rendre audible et visible cette littérature. Le résultat ne peut en être qu’une copie, vidée de l’acte énonciatif, coupée de la réalité sociale et spirituelle kabyle. Mais c’est à ce prix que cette littérature existe en dehors de cette culture, pour les autres cultures.
13La geste hilalienne se trouve quant à elle transmise indifféremment par des hommes ou des femmes. Les hommes transmettent plus volontiers la version versifiée, scandée, et les femmes la version chantée ou contée. Il s’agit souvent de lettré(e)s, et il n’existe pas de rituel d’énonciation particulier. La transmission peut se faire soit dans la sphère publique (sur la place d’un village), soit dans la sphère privée (dans l’intimité familiale ou amicale). Il existe cependant un moment plus favorable à cette transmission : celui des soirées du mois de Ramadan, durant lesquelles on veille ensemble une grande partie de la nuit. La Geste est alors racontée à la façon des Mille et Une Nuits, chaque soirée étant consacrée à un épisode.
14Avec ce texte long, à la narration complexe, nous avons affaire à un véritable labyrinthe littéraire. Les histoires s’imbriquent les unes dans les autres ; elles s’avèrent interchangeables, et leur charme tient beaucoup au talent du conteur ou de la conteuse. La beauté des vers est incontestable, mais le plaisir d’écouter la Geste dépasse cet aspect esthétique. La convivialité qui entoure la transmission de la Geste nourrit à la fois l’esprit d’unité et celui de pluralité culturelles, car la Geste rappelle l’histoire oubliée de l’Afrique du Nord : berbère, juive, chrétienne, musulmane, arabe. Toutes ces strates historiques et culturelles sont illustrées par des personnages emblématiques, tandis que l’héroïne de la Geste, nomme Jâzia, reste mystérieuse. Elle se trouve au centre de la Geste, à la fois objet de désir et sujet décisionnaire. La narration tourne autour de ce centre, entremêlant des histoires drôles ou tragiques, mais le pilier narratif reste ce personnage féminin symbolisant l’Afrique du Nord. Autrement dit, la littérature orale est mobile ; la fixer revient à la réduire. Le texte premier est immense ; la copie, sous forme de texte traduit, la condense en une centaine de pages. Mais là encore, seule sa fixation sous forme de copie permet à ce texte d’exister en dehors de son cadre d’énonciation.
Don, contre-don et résistance
15Nous comprenons ainsi un peu mieux quels sont ces textes et ce qu’ils deviennent une fois écrits. Par leur traduction, Mouloud Mammeri et Micheline Galley donnent corps à un corpus intangible et insaisissable. Mouloud Mammeri se souvient des histoires kabyles entendues lorsqu’il était enfant et vivait avec les femmes tandis que Micheline Galley part d’une longue enquête de terrain, aidée par un chercheur tunisien, et cite à chaque fois le nom de ses informateurs. Ces deux traductions dévoilent ainsi l’identité multiple de l’Afrique du Nord, en ayant recours à des personnages, ou à des langues, oubliés ou reniés. Ces traductions de littérature orale peuvent de ce fait être perçues comme des actes de résistance : résistance à l’identité unique imposée, résistance au patriarcat, résistance à l’élite par la valorisation d’une littérature « populaire », résistance à la langue officielle par l’hommage rendu aux langues dialectales.
16Mais ces traductions ressemblent également à des cadeaux… Lorsque l’on reçoit un présent, on ignore en général où il a été acheté, comment il a été fabriqué, et cela est sans importance. L’origine du cadeau peut être totalement inconnue, et le cadeau garder pourtant tout son sens. De la même façon, l’origine orale de ces traductions peut sembler perdue, mais ces traductions gardent tout leur sens, la visée des traducteurs n’étant pas de copier la source orale, ni de la restituer, mais d’en témoigner.
- 7 Ait-Hamouda, Amel, De tamacahut au conte berbère de Kabylie : traduire pour soi et traduire pour l (...)
17Par ailleurs, un cadeau en dit long sur l’identité de l’offrant comme sur celle du destinataire. Ce n’est pas par hasard que ces textes issus de la littérature orale nord-africaine sont donnés en langue française7. Langue du savoir ? Langue de la colonisation ? Langue de la reconnaissance ? Quoi qu’il en soit, la francisation de ces œuvres les transforme inéluctablement. En en faisant une copie dont l’original s’avère lointain, voire inaccessible, elle les fait entrer dans la littérature universelle. Ces œuvres s’offrent donc comme des cadeaux, et reçoivent en échange une place, certes imparfaite et discutable, dans le panthéon des chefs-d’œuvre humains. Leur traduction, qui correspond à leur mise par écrit, les dénature, mais elle leur donne également un nouveau destin.
18En somme, la traduction des littératures orales produit des copies originales, qui ne sont ni des répliques, ni des doubles, ni des reproductions des textes en circulation. Elles en sont une trace, un aperçu. Le terme même de « copie » (du latin copia : abondance) semble indiquer que la version écrite et traduite des œuvres orales continue à porter en elle d’autres versions possibles. La copie n’est pas ici le pâle reflet de l’original, mais sa manifestation. Peut-être n’y a-t-il pas, en matière de littérature orale, d’autre alternative : la fixer, c’est la réduire. Cela peut être un bien, quand ces littératures sont en voie de disparition ; et cela n’est pas un mal, puisque l’on peut toujours remonter le processus et redonner sa forme orale à un texte écrit, en le racontant, en le jouant, en l’adaptant.
19Les littératures orales méritent d’avoir plusieurs vies, car derrière ces textes apparemment sans origine contrôlée se cachent bien des questions, culturelles et identitaires, et leurs réponses, aussi tenaces que discrètes.
Ait-Hamouda, Amel, De tamacahut au conte berbère de Kabylie : traduire pour soi et traduire pour l’autre, Mémoire de Master 1 de Littérature générale et comparée, Université de la Sorbonne Nouvelle-Paris 3, 2013-2014.
Amrouche, Taos, Le Grain magique, Paris, La Découverte, 1966.
Baklouti, Naceur, Contes populaires de Tunisie, Institut National d’Archéologie et d’Arts, Sfax, 1988.
Bouhdiba, Abdelwahab, L’imaginaire maghrébin Étude de dix contes pour enfants, Maison Tunisienne de l’Édition, 1977.
Feraoun, Mouloud, Jours de Kabylie, Paris, Seuil, 1968.
Galley, Micheline Ayoub Abderrahman, Histoire des Beni Hilal et de ce qui leur advint dans leur marche vers l’ouest, Paris, Armand Colin, 1983.
Huyghe, G, Père Blanc des Missionnaires d’Afrique, Dictionnaire français-kabyle, 1902-1903, Éditions L. & A. Godenne.
Haddadou, Mohand Akli, Le Guide de la culture berbère, Éditions Paris-Méditerranée, 2000.
Lacoste-Dujardin, Camille, Le conte kabyle, Étude ethnologique, Paris, Éditions François Maspero, 1982.
Mammeri, Mouloud, Contes berbères de Kabylie, Pocket Jeunesse, 1996 [1980].
Quitout, Michel, Grammaire berbère (rifain, tamazight, chleuh, kabyle), Paris, L’Harmattan, 1997.
Yacine, Tassadit, « Deux contes kabyles des Bibans », revue Awal, 1985.
Contes de Tunisie, recueillis par le Centre d’Études des écoles maternelles et enfantines, Tunis, Éditions Hassan Mzali, 1949.
Notes
1 Amrouche, Taos, Le Grain magique, 1966 ; Tassadit, Yacine, « Deux contes kabyles des Bibans », revue Awal, 1985 ; Contes de Tunisie, recueillis par le Centre d’études des écoles maternelles et enfantines, éditions Hassan Mzali, Tunis, 1949 ; Baklouti, Naceur, Contes populaires de Tunisie, Institut national d’archéologie et d’arts, Sfax, 1988.
2 Huygue, G., Père Blanc des Missionnaires d’Afrique, Dictionnaire français-kabyle, 1902-1903, éditions L. & A. Godenne.
3 Bouhdiba, Abdelwahab, L’imaginaire maghrébin. Étude de dix contes pour enfants, Maison tunisienne de l’édition, 1977.
4 Haddadou, Mohand Akli, Le Guide de la culture berbère, éditions Paris-Méditerranée, 2000.
5 Mammeri, Mouloud, Contes berbères de Kabylie, Pocket Jeunesse, 1996 [1980].
6 Galley, Micheline et Ayoub, Abderrahman, Histoire des Beni Hilal et de ce qui leur advint dans leur marche vers l’ouest, Armand Colin, 1983.
7 Ait-Hamouda, Amel, De tamacahut au conte berbère de Kabylie : traduire pour soi et traduire pour l’autre, Mémoire de Master 1 de Littérature générale et comparée, Université de la Sorbonne Nouvelle – Paris 3, 2013-2014.
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Référence électronique
Ines Horchani, « La traduction des littératures orales comme copie originale : l'exemple des contes berbères et de la geste hilalienne », TRANS- [En ligne], Séminaires, mis en ligne le 27 septembre 2017, consulté le 21 mars 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/trans/1636 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/trans.1636
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