Ethnologie du contemporain et enquête de terrain
Texte intégral
1La question dont je vais traiter dans cet exposé est simple : quelles sont les conditions requises pour qu'une enquête ethnologique de terrain, effectuée ici et maintenant dans le cadre de notre propre société, produise cette connaissance de type particulier qui est celle de l'ethnologue, une connaissance livrée de l'intérieur d'un monde social saisi à une échelle microscopique ? Les éléments de réponse que je vais tenter d'apporter à cette question sont tirés d'une réflexion en cours, menée à partir des travaux accomplis par l'équipe de recherche dont je suis responsable à l'École des hautes études en sciences sociales1.
2Il faut tout de suite distinguer l'enquête ethnologique de terrain avec les procédures d'enquête telles que les sciences sociales se sont efforcées d'en fixer les règles méthodologiques. Dans ce dernier cas, les situations de rencontre entre le chercheur et les sujets qu'il étudie sont des événements quasi expérimentaux construits en fonction de perspectives analytiques qui gouvernent entièrement les modalités de recueil et d'interprétation des données. La rencontre est donc l'expression d'une séparation instituée entre le chercheur et ceux qu'il étudie ; elle s'inscrit dans un registre de rupture d'avec la communication ordinaire. Dans l'enquête ethnologique de terrain, le chercheur est, bien entendu, animé par un projet analytique qui va orienter la collecte et l'interprétation des informations. Mais, à l'opposé du modèle élaboré par les sciences sociales en général, la pratique d'enquête se déploie à l'intérieur de l'échange entre l'ethnologue et ses interlocuteurs. Elle épouse les formes du dialogue ordinaire et c'est dans ce dialogue que le chercheur introduit une distance qu'il est condamné à reproduire lors de chaque rencontre. En d'autres termes, l'investigation ethnologique, avec la distance qu'elle implique, se développe dans la non-séparation d'avec la communication ordinaire.
3Comment l'ethnologue édifie-t-il cette distance ? A travers un processus que l'on peut appeler « fondateur » dans la mesure où il constitue le point de départ de la démarche ethnologique :
41 L'ethnologue considère les sujets qu'il rencontre, regroupés dans une situation empiriquement produite, comme les acteurs d'un univers social qui leur est étranger. Les échanges qui s'y développent élaborent - et sont élaborés dans - une configuration singulière qu'il se propose de mettre en évidence. Simultanément, il anticipe et fixe l'existence de son objet.
52 En même temps, il définit sa propre position : il se place à l'extérieur de cet univers social, il se regarde comme en dehors de la situation de rencontre. L'investigation (l'enquête de terrain) est un mouvement pour surmonter cette extériorité, un voyage qui l'amènera dans ce monde dont il produira une connaissance de l'intérieur.
6Dans cette opération, l'ethnologue se donne la perspective qui dessine l'horizon par rapport auquel se développeront investigation et analyse, stratégie de terrain et interprétation.
7Qu'advient-il lorsque l'ethnologue aborde des terrains dans une société comme la nôtre, quand il mène des enquêtes dans des situations de travail salarié, des territoires résidentiels urbains ou des réseaux de sociabilité, dans des espaces sociaux comme le marché d'un centre-ville, un bar, un établissement scolaire, autant d'exemples de travaux effectivement conduits ?
8Il se passe que le chercheur et les sujets sont prisonniers de la situation de terrain. L'enquête et les résultats immédiats qu'elle livre restent enfermés dans le contexte de communication. C'est ici et à cet instant que la connaissance est produite.
9Cependant, les sujets regroupés dans cet « ici et maintenant » appartiennent à une pluralité de situations sociales. Ainsi, généralement, le regroupement dans la résidence et le regroupement dans le travail n'ont-ils, du point de vue de chacun des sujets, rien à voir l'un avec l'autre. De plus, nos interlocuteurs sont pris dans le mouvement de production du privé familial qui, dans notre société, se fait à travers la construction d'une séparation d'avec le public, d'une frontière qui refoule systématiquement l'ethnologue en dehors de cette sphère. Il en résulte qu'à partir d'une situation (le terrain d'enquête), l'ethnologue ne peut édifier une connaissance de l'intérieur, ni des autres situations auxquelles les sujets appartiennent, ni du privé familial dont il reste écarté. De cet endroit où il est, il n'obtiendra que la représentation des échanges qui s'y déroulent, sous la forme d'une mise en scène produite dans sa rencontre avec les sujets et dont le sens doit être principalement cherché dans la situation même où cette rencontre prend place.
10Le premier objectif à poursuivre est donc l'édification d'un instrument conceptuel (le mode de communication) permettant d'accéder à l'intelligibilité des échanges qui s'y développent, tant ceux entre les sujets eux-mêmes que ceux dans lesquels le chercheur est directement impliqué.
11Revenons sur l'opération fondatrice, celle par laquelle l'ethnologue transforme les sujets placés dans une situation en acteurs d'un univers social d'où il s'exclut. Il présuppose un objet dont l'existence, dans le paysage que je viens d'évoquer, ne peut être qu'hypothétique ; sa réalité ne peut être confirmée que dans le cours de l'enquête, ainsi l'interrogation sur la pertinence de la perspective qui sert de cadre à l'investigation est-elle permanente.
12Dans ce bref exposé, je ne peux rendre compte des « espaces de communication » (le terme espace est, bien sûr, utilisé métaphoriquement), des modes de production des frontières à l'intérieur desquelles un mode de communication vaut effectivement comme instrument d'intelligibilité. La notion de conjoncture est centrale : en effet, un espace de communication se construit par définition dans un lieu et à un moment singuliers ; on peut pressentir que se dessine la nécessité de mettre en place un cadre pour une démarche comparative.
13Une fois édifiés le mode de communication et les contours de l'espace dans lequel les échanges se déroulent (à partir de situations de terrain découpées dans le champ de la résidence, du travail ou dans un réseau de sociabilité), plusieurs directions de recherche peuvent être empruntées.
14On peut, par exemple, étudier la manière dont, à l'intérieur de ce champ, l'appartenance aux autres situations est représentée (en particulier la relation entre travail et résidence) ; s'amorce alors une analyse de l'interaction entre les différents espaces de communication.
15On peut aussi se pencher sur le poids des interventions extérieures (celles, par exemple, des travailleurs sociaux ou des policiers dans un grand ensemble urbain), sur la logique du jeu social indigène, étape nécessaire à la compréhension de pratiques dont l'épicentre est l'articulation entre ce qu'elles signifient pour leurs acteurs et les institutions qui les emploient, et leur traduction dans le langage du mode de communication structurant les échanges dont les sujets sont les acteurs.
16On peut encore analyser les modes d'édification de la frontière séparant la sphère du privé familial des différents espaces de communication dans lesquels l'enquête se déroule, principalement la reproduction de la différence et la construction de la protection, etc.2.
17Récapitulons : l'ethnologue est confronté à une situation empiriquement constituée (le terrain) qui est le produit d'un découpage dans le social ; au travers de l'opération que j'ai considérée comme fondatrice, il se place dans une perspective qui va gouverner son investigation ; il doit s'interroger constamment sur la pertinence de cette perspective, c'est-à-dire finalement la réalité étudiée, et la réponse ne saurait être élaborée que dans le cours de l'enquête. Il faut en tirer une conclusion : l'ethnologue doit se garder de délimiter un objet de connaissance comme étant d'emblée le cadre sur lequel il va fonder son investigation du réel. Cette fabrication d'un objet de connaissance, hypothétique, intervient chaque fois que l'ethnologue traite comme un univers social étranger la situation concrète dans laquelle les sujets sont regroupés, et la tentation est d'autant plus inévitable que les sujets sont choisis au plus loin, socialement, de lui-même. Plus ils sont « autres », plus l'ethnologue risque de manquer de vigilance, de transformer sans critique préalable sa question en réponse préétablie, de fonder sa démarche sur la poursuite d'objets de connaissance sans existence. L'entreprise relève alors de la fiction. C'est le cas lorsqu'on prétend définir la « culture » d'une entreprise, transformer un réseau de sociabilité en aire fermée de relations interpersonnelles, parler d'identité collective fondée sur l'appartenance à un corps de métier, une ethnie, une classe d'âge, un lieu de corésidence (par exemple, un quartier érigé en « village dans la ville ») etc.
18L'absence de vigilance à l'égard de la perspective engendrée par l'opération fondatrice a des effets singulièrement négatifs dans la pratique d'enquête, cela d'autant plus que chercheur et sujets vivent dans un même monde social, partagent normes et codes, un langage surtout. Dans sa rencontre avec les sujets, l'ethnologue court le risque de perdre son autonomie, de se voir imposer par ses interlocuteurs des réponses que seule la démarche d'investigation peut fournir. Il sélectionne dans ce qu'ils lui disent ce qui renforce sa perspective, il adoptera les points de vue qui sont le plus rapprochés de celle-ci, etc. Il lui faut donc reconquérir en permanence son autonomie ; celle-ci passe par la distance qu'il réintroduit dans chaque rencontre, les représentations que les sujets lui donnent de leur monde social ou de celui des autres étant replacées dans la problématique de l'édification du mode de communication et interprétées dans ce cadre3.
19Que se passe-t-il dans une enquête ethnologique de terrain ? D'un côté, le chercheur est un acteur du jeu social indigène ; dès son arrivée, il est impliqué, le plus souvent à son insu, dans un réseau d'alliances et d'oppositions, il est placé dans une position qui se transformera dans le cours de l'enquête. De l'autre, il a une pratique qui lui est propre, depuis les entretiens dont il a l'initiative jusqu'à ses activités d'observation en passant par les mille et une manières de tirer parti du partage avec les sujets d'un même quotidien ; la distance est produite et reproduite dans les activités composant cette pratique.
20En fait, le chercheur est « produit » en acteur à travers les processus internes qu'il a définis comme objet d'analyse ; rappelons ici les propos de Gadamer signalant qu'en aucune façon, une situation ne peut être considérée de l'extérieur, l'observateur en est obligatoirement un des acteurs. La distance qui structure les activités du chercheur et dont je viens de décrire la production à travers l'opération « fondatrice » doit être considérée comme interne à une communication dont les sujets sont les acteurs et dont l'ethnologue est partie prenante, non point comme la simple traduction d'une position extérieure4.
21Constater que le chercheur est un des acteurs du jeu social dont il s'est donné la tâche de rendre compte, de mettre en évidence la cohérence, de définir les règles, permet de traiter l'enquête elle-même comme un terrain d'investigation ; la manière dont l'ethnologue est « produit » en acteur, les transformations dont sa position est le cadre, les relations dans lesquelles il est impliqué font partie de l'univers social étudié et sont élaborées par le mode de communication dont il construit les termes. Leur interprétation est une des voies qu'il peut emprunter ; pour cela, il doit donner au déroulement de l'enquête une organisation permettant une autoréflexion permanente. C'est une approche particulièrement fructueuse pour analyser la manière dont, dans un espace de communication donné, l'articulation avec l'extérieur est construite : l'ethnologue est cet homme venu du dehors qui est promu en acteur et utilisé comme tel dans des jeux sociaux qui appartiennent à son domaine d'investigation.
22Je peux maintenant esquisser les grandes lignes de la constitution et de l'interprétation du matériau. L'enquête est considérée comme un cadre composé d'événements de communication (depuis l'entretien ou la réunion jusqu'à la situation particulière qu'est l'observation, événement dans lequel le chercheur produit les sujets en acteurs d'un spectacle d'où il se croit exclu). Chaque événement est considéré comme émergeant d'une conjoncture, les relations qu'ils entretiennent entre eux sont ainsi mises au jour, ce qui permet de donner forme à la temporalité constitutive de l'espace de communication étudié.
23Cette manière d'établir le matériau permet de placer dans un même cadre interprétatif ce qui relève de l'échange verbal (l'entretien) et ce qui relève de l'observation : l'ethnologue est toujours là comme acteur, il occupe une place variable (de cette façon, la dérive policière de l'enquête est évitée, elle consiste à évaluer à travers la dialectique du mensonge et de la vérité ce que nos interlocuteurs nous disent et ce que nous voyons).
24Une enquête de terrain nous laisse entre les mains principalement de l'écrit (textes des entretiens et des réunions, comptes rendus écrits des observations). L'écriture, dont l'effet interne est renforcé par la transcription de l'enregistrement des entretiens et des réunions, contient potentiellement le pouvoir de dissoudre les événements de communication dans lesquels les échanges verbaux désormais écrits, ont été produits ; le chercheur est poussé à les traiter comme un grand texte dans lequel il puise significations et informations. L'interprétation est un effort pour combattre cette tentation ; elle recompose les événements, leur articulation dans la durée, cet arrière-plan d'où ces textes ont surgi et où ils prennent sens.
25Il est donc nécessaire d'abandonner le modèle épistémologique fondé sur la dissociation entre la pratique d'investigation menée par le chercheur et la communication ordinaire dont, comme les sujets, il est quotidiennement l'acteur. Cette dissociation se traduit dans chaque rencontre de terrain : le chercheur donne sens à ce qui lui est dit et à ce qu'il voit, il isole et enregistre informations et données dans le seul cadre de la problématique dont il est porteur, cette pratique passe par l'effort de rompre avec la communication ordinaire, il refoule en dehors de la rencontre une communication dont paradoxalement il affirme vouloir produire une connaissance du dedans. Le chercheur s'enferme ainsi dans une temporalité (celle de sa démarche structurée par la problématique) qui reste extérieure à celle dans laquelle ses interlocuteurs et lui-même sont pris. Ce mode de constitution de la situation de rencontre entraîne la séparation du matériau rassemblé dans l'enquête d'avec la communication dans lequel il est produit.
26Le redoutable problème du sujet individuel se pose alors. L'ethnologue et ses interlocuteurs sont placés dans une situation qui, du point de vue de chacun des protagonistes, est partielle ; chacun d'entre eux est à l'intersection d'une pluralité d'espaces de communication et se protège dans une sphère privée d'où les autres sont maintenus à distance. En conséquence, la manière dont un sujet participe au jeu social étudié ne peut être comprise d'une manière satisfaisante de l'intérieur de celui-ci, à partir de l'espace de communication où l'investigation s'est déroulée. Un prolongement de l'enquête intervient dont l'essentiel n'est plus la communication, mais les sujets qui en sont les acteurs.
27Je ne vais pas développer la méthode suivie qui est l'utilisation de l'entretien de longue durée dans lequel est offert à l'interlocuteur un cadre synchronique et diachronique qui lui permet d'élaborer le récit et la représentation de son existence. Dans l'événement de communication particulier que constitue un tel entretien, il unifie à sa manière les diverses situations auxquelles il appartient, il les ordonne et les hiérarchise dans une perspective singulière, il construit ainsi une image de lui-même. Parallèlement, guidé par les questions qui émergent dans l'entretien, il observe les situations de rencontre dont l'interlocuteur est le protagoniste, il recense les représentations que les autres se font de lui, etc. L'objectif est de comprendre les modes par lesquels le sujet se produit et est produit en acteur social, ainsi pourra-t-on donner sens au degré d'implication, à la manière singulière dont chacun des sujets est acteur du jeu social particulier dont la cohérence et les règles ont été définies...
28Devant la question du sujet individuel, nous sommes contraints de nous éloigner de la perspective généralement adoptée par l'ethnologue ; celle-ci repose sur la conjonction existant entre les processus constitutifs de la communication et ceux de la production des sujets en acteurs ; l'ethnologue occupe une position qui lui permet de saisir dans un même regard l'un et l'autre domaine. Dans les terrains dont nous parlons aujourd'hui, le chercheur reste enfermé dans une situation qui n'est qu'un champ parmi d'autres dans l'existence des sujets ; il lui faut donc dissocier les deux domaines dans la mesure où la production du sujet en acteur met en jeu l'ensemble des espaces sociaux dans lesquels il est impliqué.
29Il s'est agi jusqu'ici de restaurer un moment de la démarche, l'enquête de terrain, dans lequel se dessine la possibilité d'édifier une connaissance de l'intérieur de ce qui est désigné comme le microsocial. Il ne s'agit évidemment pas d'en rester là ; ce n'est qu'une étape, celle dans laquelle nous nous sommes enfermés dans les contraintes d'une connaissance produite dans la communication partagée avec les sujets ; la démarche se produit en replaçant les résultats obtenus dans une perspective comparative et temporelle. Mais ce n'est point mon propos aujourd'hui.
30En guise de conclusion, je voudrais introduire deux thèmes de réflexion sous forme de questions.
311. Le lieu du social atteint par l'enquête, dans lequel d'ailleurs l'investigation reste placée (le champ du quotidien avec ses pratiques et ses interactions dont le sujet et l'ethnologue sont les acteurs, se déroulant dans des cadres, quartier, réseau, entreprise, produits dans la société elle-même) possède-t-il une autonomie qui donne sa pertinence à la production de sa connaissance de l'intérieur, ou bien est-ce la scène d'une pièce dont le scénario s'écrit ailleurs ? En se cantonnant dans ce champ, le chercheur ne s'interdit-il pas la compréhension de ce qui s'y passe ?
322. Une société comme la nôtre sécrète une production symbolique inépuisable (les techniques de la communication lui ont donné une dimension considérable) dont les manifestations et les divers produits constituent notre environnement. Les ethnologues considèrent cette production symbolique comme un domaine privilégié, ils se donnent pour tâche d'en dégager les processus fondamentaux, d'en reconstituer la continuité historique. La connaissance de l'intérieur de ce domaine (à travers des démarches de type herméneutique) s'effectue à travers des procédures parmi lesquelles l'enquête de terrain - c'est-à-dire la communication dans laquelle les sujets et le chercheur sont entraînés - n'est qu'un épisode annexe. Dans l'orientation que je viens de présenter succinctement, de grands pans de cette production symbolique sont laissés de côté ; elle n'y est saisie que partiellement, jamais pour elle-même, à travers sa mise en œuvre dans les échanges sociaux. N'est-ce point une manière d'éviter la dérive que Marc Augé a dénoncée, celle qui consiste à réduire la démarche ethnologique au déchiffrement d'une culture considérée métaphoriquement comme un texte ? N'est-ce point faire, en somme, de nécessité vertu ?
Notes
Pour citer cet article
Référence papier
Gérard Althabe, « Ethnologie du contemporain et enquête de terrain », Terrain, 14 | 1990, 126-131.
Référence électronique
Gérard Althabe, « Ethnologie du contemporain et enquête de terrain », Terrain [En ligne], 14 | 1990, mis en ligne le 17 juillet 2007, consulté le 03 novembre 2024. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/terrain/2976 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/terrain.2976
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