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Focus

Refuser d’être complice

Nuances de gris en temps de guerre
Waed Al-Kallas et Emma Aubin-Boltanski
p. 130-137

Résumé

Le qualificatif « gris » (ramâdî) est apparu au début du soulèvement syrien pour désigner une personne qui refuse de s’engager dans la révolte. Pour les révolutionnaires, il est synonyme de « lâche » et de « trouillard », pour les partisans du régime assadien il a un sens semblable à « traître » ou « infiltré ». Pourtant, malgré ses connotations péjoratives, des Syriens revendiquent ouvertement cette étiquette. Ce focus s’attache à analyser l’usage de l’expression en la replaçant dans le cadre du nouveau répertoire verbal qui se développe depuis le déclenchement de la guerre en 2011. Il s’agira de démontrer qu’elle change de sens en fonction des locuteurs, de leurs appartenances et de leur positionnement politique, mais aussi en fonction des moments et des lieux.

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Refuser d’être compliceAfficher l’image
Crédits : Juan Zero @juan_zero
  • 1 Ce focus prend appui sur l’enquête conduite par Waed al-Kallas dans son mémoire de M2 « Se savoir c (...)

1Six novembre 2019. Quatorze étudiants se retrouvent dans les locaux d’une association catholique à Paris pour un cours de français. Ils sont réfugiés ou demandeurs d’asile originaires du Proche-Orient1. Au nombre de neuf, les Syriens sont majoritaires. Pour faciliter les échanges avec l’enseignante, Yasmine, une interprète bénévole également syrienne, est présente. Seule une élève, Maria, est musulmane. Les autres protagonistes appartiennent tous à l’une des nombreuses Églises dites « orientales ».

2Dans les conversations de couloir, ou encore lorsqu’ils se retrouvent dans un café, les Syriens de cette microsociété préfèrent éluder les sujets politiques. Pour autant, l’incertitude sur le positionnement des uns et des autres plane, voire obsède. Il est courant de considérer les chrétiens syriens dans leur globalité comme favorables au pouvoir de Damas dominé par des alaouites, minoritaires comme eux, alors que les musulmans sunnites largement majoritaires seraient par essence ses adversaires. Ces jugements sans nuance cachent une réalité bien plus complexe. « Opposant » (mu‘ârid) ou « soutien » (mu’ayyid) du régime ? La question demeure pertinente quelle que soit la confession de la personne. Dans ce cours de Français langue étrangère (FLE), chacun cherche à savoir, à repérer des signes, sans jamais poser directement la question qui pourtant brûle les lèvres. La ville ou la région d’origine, la tenue vestimentaire, surtout les mots que l’on choisit pour qualifier les événements sont des indices. Thawra (révolution), fawra (petite crise), azma (crise), ahdâth (événements), harb ahliyya (guerre civile), irhâbiyya (terrorisme) : l’emploi de l’un ou l’autre de ces termes situe politiquement l’énonciateur.

3Chercher en catimini à savoir de quel bord est l’autre ? Cet exercice n’a rien d’un jeu de devinette innocent. Il effraie. Tous ont en tête des cas d’arrestations ou de confiscation de biens suite à des « rapports » envoyés de l’étranger par des mukhabarât (agents des renseignements). Dès lors, chacun entretient à sa façon un trouble. Prenons Yasmine, par exemple. En faisant des recherches sur Internet, René a découvert que des membres de sa famille grecque orthodoxe étaient des opposants au régime. « J’ai trouvé ça sur Facebook, mais ce n’est pas logique », lui dit-il lors d’un rapide échange de couloir, avant d’ajouter : « Tu as fui Hama parce que tu étais attaquée par les musulmans n’est-ce pas ? » Se gardant bien d’apporter des éclaircissements, Yasmine préfère se taire. René lui-même n’est pas tout à fait clair. Des éléments indiquent qu’il est plutôt pro-régime, mais il explique volontiers être en France séparé de sa femme et de ses enfants depuis quelques années parce qu’il fuit la mobilisation des réservistes dans l’armée. Il est probablement « pro- », mais il n’est pas prêt à mourir pour le régime. Maria, quant à elle, est souvent absente. Lorsqu’elle assiste au cours, son comportement tranche avec l’attentisme des autres : elle se campe volontiers dans la posture de la pasionaria révolutionnaire. Pour autant, elle aussi crée du désordre dans le jeu des catégorisations : bien que musulmane sunnite, elle porte un prénom chrétien, n’est pas voilée et a divorcé. De surcroît, elle survit en France grâce à l’aide d’une association catholique. Antoine aussi entretient un flou sur son positionnement politique, lui qui dans une même conversation raconte que son usine de prêt-à-porter a été détruite par « le régime du fils de chien », annonce être pro-régime et explique dans la foulée : « être pro-régime veut dire accepter les voleurs qui nous gouvernent actuellement, plutôt que les islamistes que nous ne connaissons pas ».

4Revenons à ce fameux 6 novembre 2019. Ce jour-là, un petit événement se produit dans le cours. L’interprète bénévole pose une question qui sous des dehors bénins est en réalité une provocation. « Que pensez-vous du père Paolo ? » demande-t-elle aux élèves. Paolo Dall’Oglio est un prêtre jésuite italien. Missionnaire en Syrie, il a restauré dans les années 1990 un monastère à une centaine de kilomètres au nord de Damas et y a fondé une communauté œcuménique destinée à unir musulmans et chrétiens. En 2011, il est devenu le « Padre révolutionnaire » : assoiffé d’idéal, il a pris le parti des insurgés qui descendaient dans la rue aux cris de « liberté », « dignité » et « justice ». Expulsé de Syrie, il est revenu dans le territoire contrôlé par les rebelles en juillet 2013 et a été enlevé à Raqqa par l’État islamique. Depuis il est porté disparu. Dans le cours de FLE, la mention de son nom jette un froid. « Ça veut dire quoi : que pensons-nous ? » commence par interroger René. « Paolo était magnifique », lance Maria. Devant les visages dubitatifs des autres étudiants, elle prend à partie Yasmine : « Ceux-là sont du deuxième côté, ma chère ! » Ce à quoi René rétorque : « Calme-toi, mon amie ! Je ne suis pas du deuxième côté, je suis du troisième côté. »

5« Je suis du troisième côté. » D’ordinaire, René utilise une autre expression pour signifier l’ambivalence de son positionnement, son refus d’être le complice d’un bord contre un autre : « Je suis gris (ramâdî) », l’entend-on souvent dire. Ce qualificatif est apparu au début du soulèvement syrien pour désigner celles et ceux qui refusaient de s’engager. Pour les révolutionnaires, il est devenu synonyme de « lâche » et de « trouillard ».

  • 2 Nous remercions Rana Diab qui nous a signalé ce discours de Bachar al-Assad.
  • 3 Propos tenus dans la séance du séminaire « Les mots de la révolte et de la guerre en Syrie » consac (...)

6Le 11 janvier 2012, dans un discours prononcé à l’université de Damas, Bachar al-Assad exprime son point de vue sur le « gris ». Là aussi, la condamnation est sans appel : « Lorsque la situation menace les États et les nations dans ce qui leur est le plus cher, ils font corps, mettent de côté leurs différends et s’alignent sur un même rang. Dans de telles situations, la couleur grise n’existe pas. Celui qui affirme être gris, se comporte comme un gris, se tient au milieu lorsque la cause est nationale, eh bien celui-ci est un traître à la nation »2. Dans la rhétorique complotiste du régime, le qualificatif « gris » est employé dans un sens semblable à « traître » (khâ’in) ou à « infiltré » (mundas). « Pour le pouvoir, les gris sont au mieux des trouillards, au pire des opposants qui se cachent, dans tous les cas ce sont des traîtres », explique Oussama, un ancien fonctionnaire syrien aujourd’hui en exil3. De fait, comme nombre d’États dictatoriaux, le régime considère « sa » population comme un agrégat d’ennemis de l’intérieur à discipliner et cette emprise passe par une exigence de « lisibilité » et de transparence antinomiques avec l’ambivalence de la position « grise ».

7Désignant les lâches pour les uns et les traîtres pour les autres, l’étiquette « grise » n’en reste pas moins ouvertement revendiquée par certaines personnes, comme René. Ce que ce dernier dit ensuite sur « ce qu’il pense du père Paolo » est révélateur par contraste de ce qu’il entend lorsqu’il affirme être « gris » : « Pour commencer Paolo n’était pas un fils du pays. Et puis, il allait au quartier général de Daech. Il a voulu leur parler. Qui parmi les chrétiens osait simplement s’approcher de Daech ? Qu’est-ce qu’il cherche, celui qui en sachant qu’il y a un sniper dehors, sort de chez lui ? » Non seulement père Paolo se mêle d’affaires qui ne le regardent pas, mais il est imprudent. La position que René revendique est diamétralement inverse : adoptant une lecture confessionnelle, il considère que « cette guerre qui oppose des sunnites à des alaouites ne [le] concerne pas ». En tant que chrétien, il estime devoir se tenir en retrait et adopter une stratégie de préservation pour lui et ses proches.

  • 4 Sourate Al-Tawba 9, v. 32.

8Être « gris » ou être « du troisième côté » consiste à adopter un comportement et un répertoire verbal distinctifs dans l’espace public. Nous le disions, employer tel ou tel terme pour qualifier les événements situe le locuteur dans un camp ou dans un autre. Prenons l’exemple de « révolution » (thawra). Ce mot occupe une place centrale dans le lexique assadien : depuis le début des années 1970, il est notamment utilisé pour nommer la prise de pouvoir par le parti Baas en 1963 célébrée chaque année le 8 mars. En 2011, les opposants se le réapproprient pour désigner le mouvement de protestation qui se répand dans le pays et poussent la subversion jusqu’à se désigner eux-mêmes comme « révolutionnaires » (thuwwâr). De leur côté, les partisans du régime dénigrent les manifestations en faisant un jeu de mots avec « fawra » (« crisette »), paronyme de « thawra ». Le pouvoir, quant à lui, impose dans les médias un récit dans lequel les manifestations sont qualifiées de « crise » (azma) ou encore de « complot » (mu’âmara) fomenté par l’étranger. Les gris, quant à eux, n’emploient aucun de ces termes. « Allâh yittafîhâ bi-nûro », « Que Dieu éteigne ça avec sa lumière » : cette invocation est si centrale dans leur répertoire qu’ils en viennent à être désignés comme « le groupe des [de ceux qui disent] “Que Dieu éteigne ça avec sa lumière” » (jamâ‘at Allâh yittafîhâ bi-nûro). Bien que l’origine de cette expression soit coranique4, elle est reprise par tous ceux – chrétiens comme musulmans - qui souhaitent faire savoir poliment qu’ils refusent de participer à une conversation sur les événements. De façon frappante, la neutralité revendiquée par cette invocation est signifiée par le démonstratif ça dans sa déclinaison féminine (ha). L’emploi de ce pronom permet de ne pas prononcer le mot – « crise », « complot » ou « guerre » – qui situerait l’énonciateur. « Que Dieu dénoue ! » (Allâh ifarrij) est une autre expression fréquemment utilisée pour signifier sa neutralité. Le complément d’objet direct sous-entendu est ici totalement absent, et le silence sur ce que l’on voudrait que « Dieu dénoue », plus radical.

  • 5 Propos tenus lors du séminaire « Les mots de la révolte et de la guerre en Syrie » le 21 janvier 20 (...)
  • 6 Pierre Laborie, Penser l’événement 1940-1945, Paris, Gallimard, 2019.

9Se définir comme « gris » ou encore « parler gris », c’est en somme refuser d’être catégorisé et se donner la liberté de changer de posture. Il ne s’agit pas d’une identité politique, mais plutôt d’un comportement de circonstance destiné à se préserver. Ainsi Naïla, une universitaire exilée en France qui pourrait être définie comme une opposante fervente (mu‘arida murra) en raison de son engagement dans la révolution, raconte-t-elle avoir eu ses moments « gris » lorsqu’elle vivait encore en Syrie : « Quand j’étais dans la rue ou dans un magasin, je disais à tout bout de champ “Allâh yittafîhâ bi-nûro” ou “Allah ifarrij” dès que je sentais qu’une conversation dérivait vers des sujets politiques avec des inconnus5 ». Autre contexte, autre époque, la France dans les années quarante, occupée par l’Allemagne nazie : là aussi les résistants et les collaborateurs constituaient des minorités se situant de part et d’autre du « ventre mou », d’une masse indistincte de « ni ni » à laquelle s’ajoutait une armée des ombres. Attentistes ou résistants clandestins, tous étaient contraints à des arrangements ou à des complaisances pour survivre dans une société en guerre et occupée. « Ni ni », « ventre mou », ces expressions recouvraient une grande diversité de postures et d’agissements ambivalents, voire contradictoires, qui évoluèrent au fil des événements6. Comme les « ni ni », les « gris » font voler en éclat la rigidité des cloisonnements binaires imposés aux acteurs.

  • 7 Bergona Aretxaga, « Maddening states », Annual Review of Anthropology, 2003, vol. 32, p. 393-410. A (...)
  • 8 Lisa Weeden, Ambiguities of Domination. Politics, Rhetoric, and Symbols in Contemporary Syria, Chic (...)

10L’expression « être gris » n’a pas la même signification en Syrie et en exil. De plus, son sens a évolué entre 2011 et 2019. À cette dernière date, grâce aux soutiens militaires de la Russie et de l’Iran, le régime a reconquis les territoires de la « Syrie utile » et se trouve en situation de force. Dans ce contexte, se dire gris consiste principalement à se définir vis-à-vis de cet « État qui rend fou (maddening state)7 » et à se démarquer de sa rhétorique. Depuis 1970, le régime syrien a, entre autres techniques de gouvernement, imposé aux Syriens une fable nationale dont le héros n’est autre que Hafez al-Assad, le « leader éternel » (qâ’id li-l-abad), sauveur de la nation et des Arabes contre l’ennemi extérieur israélien et occidental. Cette lecture simpliste et vague est appliquée ad nauseam à chaque nouvelle « crise » traversée par la nation : elle prévaut lors de l’insurrection de 1976-1982 qui s’achève par le massacre de Hama, elle est imposée pour justifier l’intervention de l’armée syrienne dans la guerre qui ravage le Liban entre 1975 et 1990, et elle est encore brandie en 2011 lorsque le mouvement de révolte commence. Seul le prénom du héros de la fable a changé : il s’agit dorénavant de Bachar, le fils de Hafez al-Assad. « Complot », « infiltrés », « ennemis extérieurs », « terrorisme » sont les maîtres mots de cette fiction indéfiniment répétée8.

11Le comportement « gris » se décline en de multiples nuances. Pour Naïla, il constitue au début de la révolution une couverture lui permettant de poursuivre le combat dans l’ombre. Symptomatique de l’emprise que le régime exerce par-delà les frontières, le silence que Yasmine entretient sur ses convictions politiques pourrait être rangé au rang des techniques de préservation « grises ». Le « troisième côté » que revendique René est, quant à lui, tout à la fois une façon de se protéger, une manière de renvoyer dos à dos les parties en conflit, mais aussi, et c’est là que réside la complexité de ce comportement ambigu, une révolte a minima, une façon de signifier que dorénavant on rejette le prêt-à-porter rhétorique quel qu’il soit : qu’il s’agisse de la fable que le régime assène depuis un demi-siècle ou des récits, parfois contradictoires, que les groupes de l’opposition imposent à celles et ceux qu’ils entendent enrôler.

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Notes

1 Ce focus prend appui sur l’enquête conduite par Waed al-Kallas dans son mémoire de M2 « Se savoir chrétiens en Syrie et en exil. Une enquête auprès du Pôle de soutien aux personnes réfugiées de l’Œuvre d’Orient à Paris », soutenu à l’EHESS en 2020, sous la direction de Franck Mermier. Il s’inscrit dans une réflexion sur les mots de la révolte et de la guerre en Syrie coordonnée par Nisrine al-Zahre, Emma Aubin-Boltanski, Charlotte al-Khalili, Boris James et Jean-Christophe Peyssard : https://syria-lexicon.pubpub.org/.

2 Nous remercions Rana Diab qui nous a signalé ce discours de Bachar al-Assad.

3 Propos tenus dans la séance du séminaire « Les mots de la révolte et de la guerre en Syrie » consacrée à la notion « ramâdî », le 21 janvier 2022.

4 Sourate Al-Tawba 9, v. 32.

5 Propos tenus lors du séminaire « Les mots de la révolte et de la guerre en Syrie » le 21 janvier 2022.

6 Pierre Laborie, Penser l’événement 1940-1945, Paris, Gallimard, 2019.

7 Bergona Aretxaga, « Maddening states », Annual Review of Anthropology, 2003, vol. 32, p. 393-410. Au fil des années, le pouvoir durcit son discours à l'égard des "gris". À titre d'exemple, dans un entretien télévisé daté du 21 juillet 2021, Luna Shibl, conseillère particulière du Président met en garde contre "les gris plus dangereux que Daesh": https://www.youtube.com/watch?v=e52vRiBtsT8

8 Lisa Weeden, Ambiguities of Domination. Politics, Rhetoric, and Symbols in Contemporary Syria, Chicago, The University of Chicago Press, 2015.

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Pour citer cet article

Référence papier

Waed Al-Kallas et Emma Aubin-Boltanski, « Refuser d’être complice »Terrain, 77 | 2022, 130-137.

Référence électronique

Waed Al-Kallas et Emma Aubin-Boltanski, « Refuser d’être complice »Terrain [En ligne], 77 | 2022, mis en ligne le 23 septembre 2022, consulté le 06 décembre 2024. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/terrain/23789 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/terrain.23789

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Auteurs

Waed Al-Kallas

Après une maîtrise en archéologie et muséologie obtenue à l’université d’Alep, Waed al-Kallas a travaillé dans le journalisme. Arrivée en France en 2014, elle a repris ses études et obtenu un master 2 en Ethnologie et anthropologie sociale à l’EHESS, sous la direction de Franck Mermier. Son mémoire soutenu en 2020 s’intitule Se savoir chrétien en Syrie et en exil. Depuis 2020, elle participe aux travaux du Lexique vivant de la révolution et de la guerre en Syrie : https://syria-lexicon. pubpub.org/.

Emma Aubin-Boltanski

Emma Aubin-Boltanski, anthropo- logue, directrice de recherches au CNRS, est membre du Centre d’études en sciences sociales du religieux. Ses recherches portent sur les dispositifs cultuels, l’eschatologie et l’engagement religieux et politique des femmes au Liban, Syrie, Palestine. Depuis 2020, elle participe aux travaux du Lexique vivant de la révolution et de la guerre en Syrie : https://syria-lexicon. pubpub.org/.

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