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TIC & Handicap
TIC & Intégration sociale des handicapés

L’accessibilité Web, en 2013, en France : Enquête nationale sur les pratiques et les usages des professionnels du Web

Véronique Lespinet-Najib, Nathalie Pinède, Christian Belio, François Demontoux et Vincent Liquète

Résumés

L’accessibilité Web a pour objectif de « mettre le Web et ses services à la disposition de tous les individus, quels que soient leur matériel ou logiciel, leur infrastructure réseau, leur langue maternelle, leur culture, leur localisation géographique et leurs aptitudes physiques » [Berners-Lee, 1996]. Des normes internationales comme le WCAG (Web Content Accessibility Guidelines) ou nationale comme le RGAA en France (Référentiel général d’accessibilité pour les administrations), décrivent les règles permettant de concevoir un site accessible. Malgré l’existence de ces normes, peu de sites Internet sont accessibles [Web Accessibility in European countries, 2009]. Il semble alors important de comprendre l’origine de ce blocage : pour quelles raisons les professionnels du Web ne conçoivent-ils pas davantage de sites respectant les règles d’accessibilité ? C’est le but de l’enquête que nous avons menée auprès de professionnels du Web afin d’identifier les principales pratiques en situation professionnelle et de découvrir la nature des freins concernant l’appropriation et le développement de l’accessibilité Web. Les résultats seront discutés au regard des représentations et des préjugés concernant l’accessibilité Web tels qu’ils sont partagés par les divers professionnels du Web.

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Texte intégral

Introduction

1En France, la loi du 11 février 2005 sur « l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées » a profondément changé le domaine de la santé et des soins. Cette loi a provoqué un changement sémantique majeur : l’adoption de la notion de « personnes en situation de handicap » [Boriolo et Laub, 2007 ; Van Lancker, 2008]. Cette nouvelle dénomination permet de dépasser la vision purement biologique et médicale du handicap. En effet, ce nouveau point de vue met en évidence le rôle de l’environnement et de ses contraintes comme étant à l’origine de la situation de handicap. Plusieurs décrets d’application ont suivi cette loi et ceci dans de nombreux domaines (architecture, transport, éducation et numérique). En ce qui concerne l’accès aux informations numériques, le décret français RGAA1 paru en 2009 fait état des obligations concernant l’accessibilité pour les sites internet administratifs et publics. Le RGAA est très largement inspiré du WCAG 2.02, correspondant aux normes internationales d’accessibilité numérique. Tim Berners-Lee, inventeur du Web et directeur du W3C, définit ainsi l’accessibilité Web : « mettre le Web et ses services à la disposition de tous les individus, quels que soient leur matériel ou logiciel, leur infrastructure réseau, leur langue maternelle, leur culture, leur localisation géographique et leurs aptitudes physiques. » (Berners-Lee, 1996). Ces normes expliquent clairement comment concevoir un site Web accessible à travers un ensemble de préconisations. Par exemple, lorsque l’on intègre une image dans un site Web, celle-ci doit posséder une alternative textuelle ainsi qu’un descriptif. Cette préconisation permet notamment aux non-voyants de pouvoir parcourir l’ensemble d’un site Web à l’aide d’un lecteur vocal sans que leur système d’aide bloque sur une image vide de contenu textuel.

2La définition de l’accessibilité Web est souvent perçue de manière limitative et restreinte comme étant destinée aux seules personnes en situation de handicap [Afchain & Lancereaux, 2003]. Or, de nombreux auteurs ont montré que l’accessibilité d’un site est un levier puissant qui peut non seulement faciliter l’accès au savoir et à la vie des personnes en situation de handicap, mais aussi améliorer la qualité globale des sites comme la portabilité des sites, le référencement, le service, l’ergonomie par le public [Adam & Kreps, 2009]. L’accessibilité vise (également) et surtout à optimiser la distribution de l’information, à permettre l’efficacité et l’autonomie en matière de navigation, et ceci quel que soit le navigateur, le support considéré ou les capacités de l’utilisateur. De ce fait, réduire l’accessibilité à son caractère légal et « coercitif » en le cantonnant à une catégorie d’utilisateurs désignée serait donc une erreur, voire contre-productif. Ainsi, l’accessibilité pourrait être considérée comme une source d’opportunités et de développement par les acteurs du Web.

3Mais, comme l’avaient déjà souligné Lazar et al. (2004), les développeurs de site se considèrent toujours très peu concernés par ces enjeux. Les idées fausses sur l’accessibilité du Web sont très fréquentes : l’accessibilité concernerait uniquement les personnes non-voyantes, les sites accessibles seraient peu attractifs, la mise en œuvre de l’accessibilité serait difficile et coûteuse, elle ne concernerait qu’un public restreint, etc. La représentation plutôt négative et stéréotypée de l’accessibilité que se font les spécialistes du Web entraînerait un manque d’intérêt : « ils ne se sentent pas concernés » [Adams et Kreps, 2009 ; Afchain et Lancereaux, 2003 ; Lazar et al., 2004].

4Par ailleurs, le développement et l’amélioration des interfaces graphiques rendant les sites de plus en plus attractifs (icônes, listes à cocher, menus déroulants, etc.) représentent paradoxalement un obstacle à la navigation des personnes en situation de handicap (notamment mal et non-voyantes), et amplifient l’idée de difficulté de mise en œuvre des normes d’accessibilité [Adams et Kreps, 2009 ; Chiang et al., 2005]. Il s’avère en effet plus complexe de rendre accessible des éléments graphiques dynamiques.

  • 3 Accessibility of public sector services in the European Union (2005). Rapport de l’UK presidency of (...)

5Malgré l’existence de normes (WCAG, RGAA), très peu de sites Internet s’avèrent accessibles, ne permettant pas alors à une personne en situation de handicap d’accéder pleinement au contenu d’Internet [Fagan et Fagan, 2004], et plus largement à la multiplicité du potentiel informationnel et "communicationnel" des sites. Plusieurs enquêtes3 effectuées par l’Union européenne révèlent, par exemple, que moins de 20 % des sites évalués respectent les normes d’accessibilité internationales (WCAG 1.0 et 2.0).

6Début 2012, dans le même objectif de vérification de la connaissance et du respect de ces normes, l’association Valentin Hauy a mis en ligne son appréciation de l’accessibilité des sites présentant les programmes des candidats à l’élection présidentielle4. Cette association a utilisé l’outil « Opquast Reporting », qui est un outil de mesure de qualité et d’accessibilité de sites Web. Suivant ce baromètre, il faut constater qu’aucun de ces sites n’est totalement accessible, que ce soit pour les partis politiques en charge des affaires de l’État ou pour les partis de l’opposition. Les sites des candidats ont été classés sur une échelle de 0 à 10. L’appréciation du « meilleur » site n’obtient qu’un score de 6,5/10. Les enquêteurs rajoutent notamment qu’une note de 10/10 ne refléterait pas une accessibilité totale. Leur conclusion est qu’il n’y a pas de grande ou de mauvaise accessibilité en soi, mais qu’il convient avant tout d’améliorer l’accessibilité existante.

7C’est dans ce contexte qu’il nous a semblé pertinent d’évaluer la réalité des pratiques professionnelles des acteurs du Web autour de la question de l’accessibilité Web, afin de voir si les perceptions négatives déjà pointées par d’autres auteurs perduraient [Afchain et Lancereaux, 2003 ; Lazar et al., 2004], et comment pouvait évoluer positivement la prise en compte de l’accessibilité Web dans la réalisation des interfaces et dispositifs numériques. Dans un travail précédent, nous avions mené une première série d’entretiens auprès d’une dizaine de professionnels (webmasters, chargés de communication, formateurs au Web, responsables de service informatique) [Lespinet-Najib et al., 2012]. Ils appartenaient pour moitié à des établissements publics (universités, école d’ingénieurs, établissements hospitaliers), et pour moitié à des entreprises privées (entreprises spécialisées en communication Web et/ou construction de sites). Ce premier travail a permis d’extraire quelques pistes de réflexion que l’on peut synthétiser de la façon suivante (des exemples de propos sont cités entre guillemets) :

  • L’accessibilité Web est vécue comme ne concernant que les personnes en situation de handicap et plus particulièrement les mal et non-voyants : « Mes élèves ne veulent pas travailler dans le domaine du handicap, donc c’est pas vraiment nécessaire », « cela ne concerne que trop peu de personnes », déclarent-ils par exemple.

  • Une méconnaissance des normes internationales et nationales : « Le RGAA je connais pas », « je ne sais pas comment faire » avouent certains d’entre eux.

  • Un site accessible est un site peu attractif, peu dynamique et d’un graphisme pauvre : « Les sites accessibles sont tristes graphiquement », « c’est pas sexy comme résultat ».

  • Rendre un site accessible représente un coût financier important : « Auprès de mes clients, je ne le propose pas c’est trop cher, je favorise l’aspect esthétique ».

  • Complexité et difficulté de mise en œuvre tout en respectant le caractère obligatoire imposé par la loi : « Difficile à mettre en place », « trop compliqué », « pas une priorité actuelle », « on attend de voir la nature des sanctions ».

8Il nous semblait important de poursuivre ce travail à travers une enquête par questionnaire, de plus grande envergure, afin de comprendre et mettre en exergue les représentations, les freins et les préjugés éventuels ralentissant la progression du développement de sites accessibles.

Méthodologie

9Un questionnaire en ligne adressé à l’ensemble de la communauté du Web en France a été réalisé entre fin 2012 et début 2013. Il a été ensuite diffusé à travers les réseaux nationaux professionnels du Web et de l’ergonomie Interface Homme-Machine (IHM). Cinq parties structuraient ce questionnaire :

  1. La représentation de l’accessibilité Web à travers une question ouverte (« Que représente pour vous l’accessibilité Web ? ») ;

  2. Le positionnement des acteurs face à des idées reçues sur l’accessibilité Web telles que proposées par Afchain & Lancereaux (2003) (coût économique, pauvreté graphique, difficulté de mise en œuvre, problème de référencement) ;

  3. La connaissance sur l’accessibilité Web et les normes ;

  4. Les usages de l’application des normes d’accessibilité dans leurs projets Web ;

  5. Le profil des répondants.

Résultats

Profils des répondants

10Nous avons obtenu 189 répondants ayant des réponses exploitables, répartis sur l’ensemble du territoire français et comprenant 62 % d’hommes et 38 % de femmes, d’un âge moyen de 35 ans (± 7ans, minimum 19 ans, maximum 74 ans). L’expérience professionnelle de ces répondants est en moyenne de neuf ans (± 5 ans). Les postes occupés par les répondants sont par exemple : ergonome/consultant (27 %), intégrateur/développeur (19 %), chef de projet Web (10 %), ingénieur cogniticien (9 %), ou webmaster (8 %).

Quelle représentation de l’accessibilité Web ?

11La question ouverte « Que représente pour vous l’accessibilité Web ? » a été transformée à travers une analyse thématique classique. Cette analyse thématique a permis de définir cinq thèmes principaux permettant de classer l’ensemble des réponses des répondants : handicap ; design universel ; avantage technique ; militantisme ; contrainte. Le tableau 1 illustre des exemples de réponses textuelles selon leur appartenance à une des cinq catégories, et, présente le poids de chacune de ces catégories en pourcentage.

Tableau 1. Exemples de réponses à la question ouverte selon catégorie sémantique

Le tableau 1 décrit des exemples de réponses à la question ouverte "Que représente pour vous l'accessibilité Web" et ceci pour chacune des cinq catégories sémantiques.

12Ainsi, le thème le plus fréquemment cité est celui du Handicap (64 % des réponses), suivi du thème Design pour tous (32 %), Avantages techniques (29 %), Contraintes (21 %), et enfin Militantisme (17 %). La représentation de ces différents thèmes a été illustrée à travers un nuage de tags (voir figure 1).

13Figure 1. Nuage de tags illustrant le poids des cinq thèmes (construit à l’aide de la plateforme wordle.net)

Quels préjugés ?

14Dans leurs travaux, Afchain & Lancereaux (2003) ont établi l’existence de préjugés concernant l’accessibilité Web : le coût économique, la pauvreté graphique, la difficulté de mise en œuvre, le problème de référencement. Par exemple, un site accessible ne se distingue pas graphiquement d’un site non accessible. Le Tableau 2 illustre les résultats obtenus concernant le positionnement des professionnels répondants sur ces préjugés.

Tableau 2. Réponses obtenues en % selon les préjugés.

Tableau 2. Réponses obtenues en % selon les préjugés.

Le tableau 2 présente les pourcentages de réponses obtenues par l'échantillon selon les types d'affirmation.

15Les résultats mettent en évidence un certain nombre de préjugés :

  • Un répondant sur deux considère qu’un site accessible représente un coût économique plus élevé qu’un site non accessible ;

  • Un répondant sur trois associe un site accessible avec une pauvreté graphique ;

  • Plus d’un répondant sur deux considère qu’il est plus complexe de mettre en œuvre un site accessible qu’un site non accessible (indiquer le pourcentage exact).

16Par contre, deux répondants sur trois estiment qu’un site accessible a un meilleur référencement qu’un site non accessible, permettant de ce fait de toucher un plus grand nombre d’internautes.

Quel degré de connaissance des normes d’accessibilité ?

17Il nous semblait important d’estimer le degré de connaissance des professionnels de Web concernant les obligations légales et les normes internationales (WCAG) et françaises (RGAA). Le décret d’application du RGAA impose l’obligation légale que les sites des administrations françaises respectent les règles d’accessibilité. Les résultats montrent :

  • 43 % des répondants précisent qu’il n’existe pas à leur connaissance d’obligations légales, 16 % ne savent pas ;

  • 62 % déclarent ne pas connaître la réglementation française (le RGAA) ;

  • 67 % déclarent ne pas connaître la réglementation internationale (le WCAG).

Quelle réalité dans leur pratique professionnelle ?

1876 % des professionnels ont déjà été confrontés à la question de l’accessibilité dans leur pratique. Pour ceux ne l’ayant jamais été, les raisons évoquées sont par ordre d’importance : le surcoût financier, un désintérêt de la part des clients, l’importance du design du site et la méconnaissance des normes d’accessibilité. Parmi les professionnels ayant été déjà confrontés à l’accessibilité Web dans leurs projets professionnels, 25 % disent n’avoir eu aucune formation.

19Parmi ceux qui déclarent avoir été déjà formés (64 %), plus de 80 % déclarent l’avoir fait en tant qu’autodidactes (lecture d'ouvrages, participation à des forums, navigation et surveillance du Web, etc.), puis par des formations privées payantes (50 %), et seulement 35 % au sein de leur cursus scolaire.

Discussion

20Notre enquête en ligne auprès de professionnels du Web avait pour objectif de comprendre pourquoi très peu de sites Web respectent les normes d’accessibilité, en abordant la problématique des pratiques des professionnels. Les principaux résultats montrent que la représentation concernant l’accessibilité Web se concentre autour d’un aspect : la question du handicap. Trois idées reçues persistent : la complexité de mise en œuvre, la pauvreté graphique et le surcoût financier. Nos données ont pu mettre en évidence que, malgré le fait que de nombreux professionnels soient confrontés à la problématique de l’accessibilité dans leurs projets, ils ne connaissent pas les normes nationales et/ou internationales. Cette méconnaissance rejoint le constat que la formation sur l’accessibilité Web se limite très souvent à des recherches personnelles et ne repose pas sur des formations académiques.

21Nos résultats permettent de mieux cerner l’existence de véritables freins quant à l’appropriation par les professionnels des normes d’accessibilité du Web qui perdurent en 2013 : idées fausses, méconnaissances du domaine, manque de formation, etc.

22Pour répondre à quelques-unes des pistes de travail relevées et favoriser l’assimilation des normes d’accessibilité Web, nous avons développé un ensemble d’actions telles que : sensibilisation, participation à des dispositifs ouverts en ligne, développement d'un partenariat avec les cellules handicap dans les universités ou avec de grandes institutions. En cela, nous rejoignons le constat fait il y a déjà dix ans par Afchain et Lanceraux (2003). Ces auteurs pointaient alors l’existence de préjugés concernant l’accessibilité Web de la part des développeurs.

23Dans notre étude, les personnes interrogées signalent que l’accessibilité Web est perçue selon eux essentiellement comme une contrainte législative se limitant au domaine du handicap. La conformité réglementaire n’est donc pas suffisante pour permettre l’application systématique des normes d’accessibilité. Le public cible représente, à leurs yeux, trop peu de personnes, et donc un faible intérêt marchand.

24Cependant et paradoxalement, les personnes interviewées pensent que l’obligation légale pourrait générer un marché de l’accessibilité des sites. Un certain nombre d’entreprises propose ainsi des formations et des conceptions de sites accessibles clefs en main, à des prix libres et non régulés, sans garantie d’efficacité dans le temps. Quand un créateur de site, un développeur souhaite s’intéresser à l’accessibilité Web, il se trouve face à des ressources très nombreuses, denses, souvent absconses, et dont la mise en œuvre est onéreuse. Face à ce constat, il nous paraissait nécessaire de simplifier ces contenus, de les rendre accessibles d’un point de vue didactique et financier (donc gratuit).

25Concrètement, notre première réalisation a été de créer et de tester un didacticiel destiné aux développeurs en priorité. Cet outil que nous avons nommé ATAcc Web (Approche transversale de l’accessibilité Web) utilise des scénarios de navigation à l’intérieur d’un site. L’utilisateur est ainsi confronté aux difficultés habituelles de l’accessibilité (sensibilisation). En parallèle, le didacticiel propose des solutions techniques améliorant l’accessibilité numérique (faisabilité) [Lespinet-Najib et al., 2012].

26Au-delà de l’accessibilité générale des sites Web, il s’agissait de penser concrètement celle des contenus numériques ou des ressources pédagogiques utilisées. Rendre un site Web accessible est indispensable, mais cela n’a de sens que si les contenus téléchargeables sur le site le sont également (PDF, PowerPoint, par exemple). En effet, l’usage de documents fixés dans le temps et peu modifiables comme le format PDF est maintenant fréquent dans de nombreux domaines : documents ressources de l’enseignement à distance, mise à disposition de supports de cours, documents administratifs, documents échangés dans le milieu professionnel, etc. En effet, il existe des règles précises pour qu’un document au format PDF soit accessible : sommaire cliquable, alternative texte pour les figures et tableaux, etc. Donc il est possible de mettre à disposition sur un site Web accessible des ressources numériques non accessibles.

Conclusion 

27L’accessibilité du Web mériterait d’être davantage développée et encouragée, et cela très rapidement. Nous pensons qu’un outil à visée didactique mis gratuitement à la disposition des membres d’une communauté professionnelle participe, par la validité de son contenu rendu totalement accessible, à une réflexion générale sur l’univers d’Internet et plus largement du numérique pour qu’il ne soit pas une source d’exclusion supplémentaire (situation pourtant considérée chez les spécialistes de la fracture numérique), mais bien comme un outil favorisant l’inclusion sociale.

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Bibliographie

ADAM, A. & KREPS, D. Disability and discourses of Web accessibility. Information, Communication & Society. vol 12(7), pp.1041-1058, 2009.

AFCHAIN A. & J. LANCERAUX L. Créer des sites accessibles à tous. Ed. Neret, 2003.

BERNERS-LEE, T., A Conversation with the Man who Invented the World Wide Web: Tim [sic]. Massachusetts Institute of Technology, 1996.

BORIOLI, J. & LAUB, R. Des acceptations du handicap. L’évolution du mot “handicap” de ses origines à nos jours. In Handicap: de la différence à la singularité. Ed. Médecine & Hygiène, Chêne-Bourg, Suisse, pp. 25-46, 2007

CHIANG, M. COLE, R., GUPTA, S., KAISER, G., & STARLEN, J. Computer and world wide Web accessibility by visually disabled patients: problems and solutions. Survey of ophtalmology. 50, 4, pp. 394-405, 2005.

FAGAN, JC. & FAGAN, B. An accessibility study of state legilsative Web sites government. Information Quaterly, 21, pp.65-85, 2004.

LAZAR J., DUDLEY-SPONAUGLE A., & GREENIDGE KD. Improving Web accessibility. Computer in human Behavior, 20, 2004, 269-28.

LESPINET-NAJIB, V., PINEDE, N., BELIO, C., DEMONTOUX, F., LIQUETE, V., LE BLANC, B., ATACCWeb : mise en place d’une plateforme didactique sur l’accessibilité Web., Actes du 54e congrès de la Société Française de psychologie, 54e Congrès National de la Société française de psychologie. 3-5 septembre 2012, Montpellier, pp. 164-166.

RGAA: voir http://references.modernisation.gouv.fr/rgaa-accessibilite.

VAN LANCKER L., Accessibilité des sites Web, mise en œuvre des directives WCAG 1.0. Ed ENI, 2008.

WCAG: www.w3.org/TR/WCAG20.

CULLEN, K., KUBITSCHKE, L. (2009), Web accessibility in European countries. Rapport de la Commission Européenne.

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Notes

1 Référentiel Général d’Accessibilité pour les Administrations : http://references.modernisation.gouv.fr/rgaa-accessibilite, dernier accès 09/09/2014.

2 Web Content Accessibility Guidelines (WCAG) : http://www.w3.org/TR/WCAG20, dernier accès 09/09/2014.

3 Accessibility of public sector services in the European Union (2005). Rapport de l’UK presidency of the UE. Web accessibility in European countries: level of compliance with latest international accessibility specifications, notably WCAG 2.0 and approaches or plans to implement those specifications (2009). Rapport de European Union.

4 Voir http://avh.opquast.net/barometers/accessibilite-presidentielle-2012. Dernier accès 09/09/2014.

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Table des illustrations

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Titre Tableau 2. Réponses obtenues en % selon les préjugés.
Légende Le tableau 2 présente les pourcentages de réponses obtenues par l'échantillon selon les types d'affirmation.
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Pour citer cet article

Référence électronique

Véronique Lespinet-Najib, Nathalie Pinède, Christian Belio, François Demontoux et Vincent Liquète, « L’accessibilité Web, en 2013, en France : Enquête nationale sur les pratiques et les usages des professionnels du Web »Terminal [En ligne], 116 | 2015, mis en ligne le 25 décembre 2014, consulté le 10 décembre 2024. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/terminal/649 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/terminal.649

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Auteurs

Véronique Lespinet-Najib

Équipe Cognitique et Ingénierie Humaine, Laboratoire IMS (UMR CNRS 5218) - 109 avenue Roul – 33400 Talence. Mél : veronique.lespinet@ensc.fr. Tél : 05 57 00 67 18

Articles du même auteur

Nathalie Pinède

Équipe MICA (Médiation, Information, communication et art), Université Bordeaux Montaigne, Domaine universitaire, 33407 PESSAC cedex

Christian Belio

Institut de Formation en Ergothérapie – CHU Bordeaux

François Demontoux

Équipe CENT Laboratoire IMS (UMR CNRS 5218)

Vincent Liquète

Équipe Cognitique et Ingénierie Humaine, Laboratoire IMS (UMR CNRS 5218)

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Droits d’auteur

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