Présentation de la revue Terminal
Plan
Haut de pageTerminal est une revue de réflexion critique sur les mutations de la société à partir de la question des nouvelles technologies de l’information et du développement d’Internet. Terminal s’attache à une réflexion pluridisciplinaire et transversale sur les enjeux culturels et sociaux de l’informatisation. Les dossiers de la revue sont ouverts à la collaboration avec des laboratoires universitaires, des associations ou des chercheurs indépendants. Ils sont l’objet pour la plupart d’appel à contributions. Dans les numéros récents, nous avons par exemple traité des enjeux des TIC pour les libertés, du rôle possible de celles-ci dans le développement durable et des pratiques du Web. Sous la direction d’un comité de rédaction, elle s’est dotée d’un Conseil scientifique pour mieux appréhender la réalité sociale des nouvelles technologies à travers le prisme de la réflexion scientifique ou de la pratique sociale.
Contribution et soumission d’articles
- 1 Courriel : redaction@revue-terminal.org.
Terminal accueille les contributions relevant du domaine « Technologie de l’information et Société » et trouvant place dans l’une de ses rubriques ou dans l’un des dossiers en préparation. Toute personne désireuse de soumettre un article en vue d’une publication dans Terminal est invitée à en adresser une version électronique à la rédaction1 au format texte sous Word ou Libre Office. Une confirmation par courriel est retournée à l’auteur dès réception et ouverture du fichier.
Pour les articles soumis dans le cadre d’un dossier ou pour la rubrique « Varia », les articles sont anonymisés et envoyés à deux évaluateurs selon la procédure du double-aveugle. Les auteurs sont informés du résultat de l’évaluation dans un délai de trois mois après la date limite de réception des articles. Les auteurs sont invités à suggérer des évaluateurs potentiels. L’auteur ne doit être lié par aucun lien de collaboration, depuis les cinq dernières années, avec les personnes suggérées. Préciser pour chacune des personnes : le nom, l’adresse de courriel, la fonction, l’appartenance institutionnelle et les coordonnées complètes si disponibles. La rédaction se réserve le droit de faire appel ou non aux évaluateurs suggérés.
Pour les rubriques hors dossier et varia (« Repères », « Libres propos », « Bloc-notes »), les articles sont étudiés par deux experts du domaine et la décision de publication est prise par le comité de rédaction, qui peut demander des corrections mineures ou majeures avant publication.
La langue de publication est le français. Toutefois, des textes en anglais, allemand ou espagnol pourront être soumis. S’ils sont retenus, la revue en assumera la traduction dans la mesure de ses possibilités.
La revue accepte des articles hors dossiers thématiques en lien avec les sujets de prédilection de Terminal, publiés chaque année dans des numéros « Varia », évalués selon les critères académiques de la revue (double aveugle). Ils peuvent être envoyés à tout moment à redaction@revue-terminal.org. Si le comité de rédaction les trouve pertinents, ils suivent ce processus d’évaluation.
Format des articles publiés
Le comité de rédaction attire l’attention des auteurs sur le projet éditorial que défend la revue et qui fait son originalité, à mi-chemin entre des publications académiques et des revues plus proches des magazines. Terminal n’entend pas être uniquement une publication académique de recherche. Souhaitant permettre le développement de réflexions critiques, Terminal veille au sérieux des problématiques proposées et à leurs fondements.
Terminal ne s’adresse pas seulement à des chercheurs et souhaite intéresser des lecteurs d’horizons et de pratiques divers. Les auteurs veilleront notamment à la lisibilité, la qualité de l’argumentation, à l’existence d’une problématique. L’intérêt se mesurant à bien des critères mais aussi à son originalité, son degré d’impertinence. En tant qu’auteur, le chercheur comme l’acteur social, syndical ou associatif, trouve en Terminal un espace où faire émerger de nouvelles idées, où tester des problématiques en phase de maturation, qu’il se situe dans un contexte académique ou dans un espace de formation des idées et de réflexion.
Les contributions veilleront donc à s’inscrire dans cette logique, dont les consignes suivantes peuvent fixer quelques repères :
-
Article centré sur une problématique ne nécessitant pas de détours excessifs par les phases classiques de positionnement disciplinaires,
-
Article pour non spécialistes, supposant une lisibilité pour amateurs avisés (limitation du nombre de notes de bas de page et des références bibliographiques à l’essentiel),
-
Format autour de 40 000 caractères, sauf cas particuliers.
Comme précisé par OpenEdition2, la propriété intellectuelle et les droits d'auteurs sur le contenu original de tous les articles demeurent à leurs auteurs.
D’où vient Terminal ?
Avant d’être une revue trimestrielle, Terminal était un magazine à parution bimensuelle. Il est né d’initiatives militantes à la fin des années 70 et au début des années 80. Notre propos à l’époque n’était pas de fonder une revue scientifique mais de nous inscrire dans un débat social ouvert par des associations et des organisations syndicales mobilisées contre le fichage social (projet SAFARI d’identifiant unique, projet GAMIN de gestion « automatisée » de la médecine infantile). La Loi Informatique et Libertés venait d’être promulguée et le gouvernement de Valéry Giscard d’Estaing se lançait dans une grande politique sur l’informatique en suivant les recommandations du rapport sur « L’informatisation de la société » rédigé par Simon Nora et Alain Minc.
- 3 Le système technicien (1977).
- 4 La technique et la science comme « idéologie », titre original : Technik und Wissenschaft als “Ideo (...)
Nos analyses d’alors étaient sans doute marquées du sceau d’un militantisme simplificateur et de l’empirisme encore que nous n’avons pas hésité à publier des points de vue plus théoriques comme ceux de Pierre Lévy, Jean Chesneaux ou Félix Guattari pour ne citer que quelques chroniqueurs réguliers du magazine. Terminal se voulait à l’époque à la fois le porte-parole des critiques du fichage (du projet Gamin à la carte d’identité « infalsifiable » de Charles Pasqua), de l’immobilisme de la CNIL, les promoteurs d’une informatique « alternative », ou de la défense des travailleurs de l’industrie informatique. Cette dynamique s’inspirait en partie des critiques développées par des philosophes comme Jacques Ellul3 et Jürgen Habermas4, mais également chez Marx (mais c’était un passage quasi obligé à l’époque).
Toutefois, nous n’en sommes pas restés à une simple dénonciation de la façon dont les processus d’informatisation étaient menés. Nous avons essayé de comprendre l’évolution scientifique et technologique avec des numéros spéciaux comme ceux sur (« Les beautés numériques », « Le virus IA ») et les problèmes liés à la formation aux nouvelles technologies (à l’école, à l’université ou dans les entreprises « Entreprises mutantes cherche formation » N° 31-32).
La réalité sociale des années 80 nous a rapidement montré que si les scénarios catastrophe du genre « Big Brother » étaient datés, elle nous a enseigné également que les utopies faisaient mauvais ménage avec la gestion des entreprises publiques et les projets du pouvoir politique (Centre mondial de la microinformatique, le Minitel, la nationalisation de Bull pour ne citer qu’une partie des initiatives prises au cours de cette décennie).
Dans ces années-là, le changement vint de la technologie (le développement de la micro-informatique et d’Internet, la convivialité des interfaces ...). Et la critique sociale, du rejet d’une certaine informatisation centralisée et des risques qu’elle impliquait, bascula dans la revendication de l’accès pour tous et de la démocratisation des moyens (plus de micros, plus de puissance, plus de bande passante pour les réseaux ...).
Au début des années 1990, le magazine se transforma en une revue trimestrielle, moins militante et moins éclectique, mais plus rigoureuse, plus à l’écoute des analyses et des réflexions théoriques que celles-ci proviennent des laboratoires universitaires que du mouvement associatif et syndical.
Le passage du magazine à la revue trimestrielle a évidemment entraîné un mode de fonctionnement différent du comité de rédaction. La revue a éclaté en modules (Réseaux, Technologie-Travail, Multimédias, Stratégie, Identités Pouvoirs) sous la responsabilité d’un ou plusieurs membres du comité de rédaction. Avec également un certain nombre de numéros spéciaux centrés sur un thème transversal (Internet, Logiciels Libres, Télécommunications ...). À partir du numéro 87, chaque livraison comporte désormais un dossier thématique accompagné d’articles provenant des différents modules.
À travers la transformation en une revue électronique, Terminal restera fidèle à sa démarche pluridisciplinaire et critique dans son analyse des TIC et de leur impact sociétal. Dans ce champ d’intervention, nous entendons lier la recherche universitaire dans ce domaine, la stratégie des acteurs économiques et la prise en compte de points de vue associatifs et syndicaux.
Notes
1 Courriel : redaction@revue-terminal.org.
2 Voir https://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/liame/562.
3 Le système technicien (1977).
4 La technique et la science comme « idéologie », titre original : Technik und Wissenschaft als “Ideologie” (1968).
Haut de page