Date de soumission des textes : 15 janvier 2025
Publication prévue : 2025
Coordination du numéro :
Marcelo Vilela de Almeida, professeur associé, École des arts, sciences et humanités, Université de São Paulo (USP) – Brésil
Erica Schenkel, chercheuse, Consejo Nacional de Investigaciones Científicas y Técnicas (CONICET). Professeure, Département de géographie et tourisme, Université nationale du Sud – Argentine
Anya Diekmann, professeure, Brussels Centre for Tourism Studies, Département géosciences, environnement et société (DGES), Université libre de Bruxelles – Belgique
Émergé dans la première moitié du XXe siècle en Europe, lié aux politiques publiques de l’État-providence (le Welfare State), le tourisme social – compris ici comme l’ensemble des actions, initiatives, politiques et pratiques visant à démocratiser l’accès au tourisme – s’est développé sous différentes formes à travers le monde, prenant différentes configurations et touchant divers publics en fonction des caractéristiques des différents pays où il s’est développé (Bélanger et al., 2007 ; Almeida, 2011 ; Schenkel, 2013).
Initialement destiné à faciliter les vacances des travailleur·euses et des familles défavorisées, la portée du tourisme social s’est élargie au fil du temps pour inclure d’autres publics tels que les enfants, les jeunes, les personnes âgées, les personnes handicapées et d’autres groupes ayant des barrières diverses (Proulx et Jolin, 2005 ; Diekmann et McCabe, 2020). Des gouvernements et des entités de différentes natures (associative, philanthropique, commerciale, éducative, religieuse, etc.) ont mis en place divers mécanismes pour faciliter les loisirs touristiques de la population, dont des aides directes au secteur (pour ajuster l’offre à la demande et/ou réduire les prix) et/ou directement aux personnes (p. ex. les chèques-vacances) ou encore des programmes qui visent un public cible spécifique (p. ex. IMSERSO / Instituto de Mayores y Servicios Sociales en Espagne).
La problématique liée à l’accès au tourisme s’est complexifiée au fil du temps, entraînant de nouveaux défis liés aux impacts de l’activité sur le territoire. Ainsi, au XXIe siècle, le tourisme social se réinvente pour intégrer davantage la durabilité sociale focalisée sur les communautés locales, leur environnement, les conditions de travail optimales, les avantages économiques équitables ancrés localement, et en harmonie avec le contexte culturel et naturel dans lequel il se déploie (ISTO, 2023).
Dans un contexte mondial de nombreux défis – sociaux, politiques, économiques et environnementaux –, le concept même du tourisme social mérite une réflexion approfondie. Considérant les répercussions des phénomènes tels que l’avancée du néolibéralisme, la crise de l’associationnisme, l’émergence de partis politiques extrémistes à travers le monde ou encore les conséquences du réchauffement climatique sur l’accès au tourisme et les pratiques du tourisme social, nous pouvons nous demander :
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Le tourisme social est-il encore un concept valable ?
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Comment le tourisme social évolue-t-il dans les différents pays ?
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Les différents mécanismes et systèmes en place répondent-ils toujours aux besoins des touristes ?
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Comment rendre le tourisme social plus accessible et réduire la stagnation de la non-participation ?
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Quelles sont les répercussions possibles des mouvements en faveur de la réduction du temps de travail sur les opérateurs de tourisme social ?
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Dans quelle mesure le développement du tourisme social (sous toutes ses formes) représente-t-il un risque pour les territoires déjà asphyxiés par le tourisme de masse et/ou pour l'environnement dans un contexte de changement climatique ?
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Comment les acteurs du tourisme social ont-ils intégré la durabilité sociale et environnementale ?
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En se concentrant sur le tourisme local, quel est l'impact du tourisme social sur les localités qui l'accueillent ?
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Comment justifier un droit moral au tourisme face aux défis actuels du changement climatique ?
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Comment garantir un tel droit, si le tourisme peut être vu sous cet angle, face aux défis qui caractérisent le monde contemporain ?
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Quels changements la pandémie de COVID-19 a-t-elle apportés aux acteurs et aux initiatives du tourisme social ?
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Quelles interfaces entre les gouvernements, les entreprises privées et les organisations de l'économie sociale peuvent être exploitées pour promouvoir le tourisme social ?
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Comment les pays du Sud peuvent-ils renforcer leurs initiatives de tourisme social, généralement modestes, face aux autres défis auxquels sont confrontées leurs populations ?
Nous invitons des textes résultant de recherches empiriques, ainsi que des réflexions théoriques et/ou méthodologiques qui abordent l’un ou plusieurs des questionnements susmentionnés, ou qui présentent d’autres perspectives sur le passé, le présent et l’avenir du tourisme social, que ce soit du point de vue de l’offre touristique (les acteur·rices du tourisme social), de la demande, ou encore des travailleur·euses du secteur, des politiques publiques ou des populations résidant dans des destinations touristiques où de telles pratiques se manifestent.
Voir la bibliographie à la fin du document.
Les auteur·es doivent faire parvenir un manuscrit rédigé en français ou en anglais et présenté selon les règles de la revue, accessibles au https://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/teoros/168.
Les textes soumis, en format Word (pas de PDF), doivent avoir de 7000 à 8000 mots. Chaque article doit inclure :
a) les nom et prénom de tous les auteur·es (maximum trois),
b) leur titre principal et leur affiliation (une seule par auteur·e),
c) leurs adresses électronique (courriel) et postale,
d) un résumé́ de 150 à 200 mots (maximum) en français et en anglais,
e) l’identification de la ou des disciplines d’étude,
f) une liste des mots clés (maximum de cinq).
Le lectorat de Téoros est international. Les auteur·es sont invité·es à tenir compte de cette réalité dans la présentation de leurs cas d’étude afin de les rendre accessibles aux lecteur·rices peu familiarisé·es avec la destination étudiée.
Les auteur·es sont invité·es à fournir 3 ou 4 illustrations de haute résolution (300 ppp), libres de droits, et à indiquer clairement la légende et la source et, dans le cas de photos, le nom du photographe et la date.
Les manuscrits soumis pour publication dans Téoros doivent apporter une contribution scientifique originale. Les auteur·es restent responsables du contenu et des opinions exprimées ainsi que de l’exactitude des données et des références bibliographiques.
Pour un complément d’information, consultez les documents suivants :
Politique de rédaction : https://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/teoros/168
Règles de soumission des manuscrits : https://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/teoros/4424
La date limite pour soumettre un texte est le 15 janvier 2025.
Les propositions de résumés et de textes doivent être soumises sur la plateforme OJS de la revue Téoros : https://edition.uqam.ca/teoros
Une fois votre compte créé pour la soumission, des guides sont disponibles afin de vous aider à y déposer votre proposition
Prière d’inscrire « Tourisme social » dans la ligne de l’objet
La revue Téoros reconnaît le soutien du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (Programme d’aide aux revues savantes), du Fonds de recherche du Québec – Société et Culture (Programme d’aide aux publications scientifiques), de l’École des sciences de la gestion de l’Université du Québec à Montréal, de son Département d’études urbaines et touristiques et son Centre de recherche sur la ville.
Téoros est une revue de recherche en tourisme qui s’est donné pour mission de contribuer au développement et à la diffusion de l’étude scientifique du tourisme dans une perspective pluridisciplinaire en s’affirmant comme un chef de file de la recherche dans le monde francophone.
Directeur : Dominic Lapointe, professeur, Université du Québec à Montréal
Corédactrice en chef : Alexandra Arellano, professeure, Université d’Ottawa