Date de soumission des résumés (en français ou en anglais) : 21 mars 2024
Date de soumission des textes : 6 mai 2024
Publication prévue : 2025
Coordination du numéro :
Laurence Jégouzo, maître de conférences en droit à l’Université Paris 1, Panthéon-Sorbonne et co-directrice du SERDEAUT (Sorbonne Études et recherche en droit de l’environnement, de l’aménagement, de l’urbanisme et du tourisme)
Bertrand Réau, professeur au Conservatoire national des arts et métiers, chaire « Tourisme, voyages et loisirs », LISE (Laboratoire interdisciplinaire de sociologie économique UMR 3320 CNRS-Cnam)
Isabelle Frochot, maître de conférences-HDR en sciences de gestion à l’Université de Bourgogne, UFR STAPS, Laboratoire CREGO (Centre de recherche en gestion des organisations)
Le tourisme est sujet à des tensions politiques récurrentes. Que ce soient des polémiques localisées autour du surtourisme, des critiques à l’encontre du tourisme au temps de la crise climatique, des revendications et résistances des habitants contre les effets d’éviction, mais aussi des inégalités croissantes dans les pratiques, le tourisme est traversé d’enjeux politiques. Il s’agit ici de s’appuyer sur une conceptualisation large du politique qui touche à la fois le pouvoir différentiel des acteurs, les controverses, dilemmes et conflits autour du tourisme, ainsi que les politiques publiques et modes de contrôle du tourisme. L’augmentation du nombre de touristes depuis les années 1960 démontre la résilience à toute épreuve de ce secteur. Alors que pendant la pandémie de COVID on aurait pu penser à une réorientation des flux touristiques vers un tourisme davantage domestique, l’ère post-COVID démontre avec force la place incontournable que le tourisme a pris dans la vie de nos contemporains tout autant à l’échelle domestique qu’internationale. Cette progression s’accompagne inévitablement de pressions diverses et multiples sur les économies, l’environnement et les communautés d’accueil. Si les impacts touristiques ont fait l’objet de recherche depuis plusieurs décennies, l’accélération de la demande et de nouvelles formes de services et pratiques touristiques (Airbnb, surfréquentation, consommateurs urbains en décalage avec les environnements naturels, etc.) remettent en question la place du politique dans les solutions à apporter à ces maux divers. Les usages politiques du tourisme sont multiples. Qu’il s’agisse de réaménager spatialement et socialement des espaces en vue d’événements internationaux comme les Jeux olympiques ou de réécrire l’histoire d’un territoire, d’une région ou d’un pays dans les mises en scène de villages culturels, les transformations s’effectuent souvent au nom du développement économique attendu du tourisme. C’est aussi le cas lorsque des habitants de lieux surfréquentés par les touristes se mobilisent en créant des collectifs. Quels sont les différents usages politiques du tourisme ? Comment peuvent-ils croiser les intérêts économiques, sociaux et environnementaux ? Devant l’importance économique du secteur, la crise de la COVID a amené les pouvoirs publics – aux niveaux international, étatique et local – à se ressaisir de la question du tourisme. Considérant longtemps que celui-ci s’auto-alimentait, les pouvoirs publics sont, en revanche, massivement intervenus durant et après la crise avec des plans de relance. Quelles sont les différentes politiques publiques du tourisme consécutives à la crise de la COVID ? Comment ces politiques sont-elles mises en œuvre, relayées, discutées, confrontées aux différentes échelles (internationale, nationale, locale) ?
Au final, les articles attendus devront traiter d’au moins une des dimensions du politique suivantes :
1) les rapports de pouvoir entre différentes formes d’acteurs au sein d’une configuration (y compris les touristes) ;
2) les politiques publiques qui ont conduit aux situations actuelles ou qui tentent de modifier la direction des processus actuels ;
3) la gouvernance, c’est-à-dire les formes de gouvernement du tourisme, entre acteurs privés et acteurs publics.
Ce numéro propose de se focaliser (entre autres) sur différentes thématiques :
Les politiques publiques de la démocratisation du tourisme (inégalités de politiques de visa, inégalités de pouvoir économique, accessibilité inégale, etc.).
Les enjeux politiques de l’observation du tourisme (quantification du tourisme, statistiques, comparabilité internationale, etc.).
Le climat comme enjeu politique pour le tourisme.
La standardisation et les innovations dans les politiques publiques du tourisme.
Les enjeux militants du tourisme (moralisation des pratiques touristiques, défense des territoires, manifestations des populations locales, etc.).
Les nouvelles politiques d’accessibilité (libéralisation du secteur du transport, pistes de vélos, espaces piétons, etc.).
Les conflits politiques autour du tourisme (résidences secondaires, Airbnb, surtourisme, etc.).
Les enjeux politiques de la transition écologique dans le tourisme.
Les nouvelles régulations d’accès à des sites touristiques.
Les enjeux politiques de l’appropriation de l’espace public et du foncier.
Les transformations géopolitiques du tourisme.
Voir la bibliographie à la fin du document.
Conditions de proposition
Les auteur·es doivent faire parvenir un manuscrit rédigé en français ou en anglais et présenté selon les règles de la revue, accessibles au https://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/teoros/168.
Les textes soumis, en format Word (pas de PDF), doivent avoir de 7000 à 8000 mots. Chaque article doit inclure :
a) les nom et prénom de tous les auteur·es (maximum trois),
b) leur titre principal et leur affiliation (une seule par auteur·e),
c) leurs adresses électronique (courriel) et postale,
d) un résumé́ de 150 à 200 mots (maximum) en français et en anglais,
e) l’identification de la ou des disciplines d’étude,
f) une liste des mots clés (maximum de cinq).
Le lectorat de Téoros est international. Les auteur·es sont invité·es à tenir compte de cette réalité dans la présentation de leurs cas d’étude afin de les rendre accessibles aux lecteur·rices peu familiarisé·es avec la destination étudiée.
Illustrations
Les auteur·es sont invité·es à fournir 3 ou 4 illustrations de haute résolution (300 ppp), libres de droits, et à indiquer clairement la légende et la source et, dans le cas de photos, le nom du photographe et la date.
Originalité de la recherche
Les manuscrits soumis pour publication dans Téoros doivent apporter une contribution scientifique originale. Les auteur·es restent responsables du contenu et des opinions exprimées ainsi que de l’exactitude des données et des références bibliographiques.
Pour un complément d’information, consultez les documents suivants :
Politique de rédaction : https://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/teoros/168
Règles de soumission des manuscrits : https://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/teoros/4424
La date limite pour soumettre un résumé est le 29 janvier 2024
La date limite pour soumettre un texte est le 6 mai 2024
Les propositions de résumés et de textes doivent être adressées à la revue :
teoros@uqam.ca
Prière d’inscrire « Tourisme et enjeux politiques » dans la ligne de l’objet
La revue Téoros reconnaît le soutien du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (Programme d’aide aux revues savantes), du Fonds de recherche du Québec – Société et Culture (Programme d’aide aux publications scientifiques), de l’École des sciences de la gestion de l’Université du Québec à Montréal, de son Département d’études urbaines et touristiques et son Centre de recherche sur la ville.
Directeur : Dominic Lapointe, professeur, Université du Québec à Montréal
Corédactrice en chef : Julia Csergo, professeure, Université du Québec à Montréal
Corédactrice en chef : Isabelle Falardeau, professeure, Université du Québec à Trois-Rivières