« Unirev3 : les Universités et les Écoles au cœur de la Troisième révolution industrielle »
Texte intégral
1En 2013, le Conseil Régional impulsait une dynamique multi-partenariale afin de répondre aux enjeux régionaux autour de la lutte contre le dérèglement climatique, de l’engagement pour une transition énergétique et pour le développement durable : rev3 – Troisième révolution industrielle en Hauts-de-France, misait alors sur la recherche, l’innovation et la formation développées dans les établissements régionaux de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (ESR). Philippe Vasseur, Président de la mission rev3, a accepté un échange autour du projet « unirev3 ».
Martine Benoit : Pourriez-vous revenir rapidement sur l’histoire de la dynamique « Troisième révolution industrielle » engagée en région dès 2013 ?
Philippe Vasseur : Le modèle de Troisième révolution industrielle conçu en 2011 par le prospectiviste américain Jeremy Rifkin correspond à l’avènement combiné de deux mutations productives : dans le domaine énergétique et dans le domaine des communications au sens large. La première révolution industrielle articulait l’essor de l’exploitation houillère et le développement du ferroviaire, la deuxième associait industrie pétrolière et grands réseaux (électrification, eau, infrastructures routières, etc.), tandis que la troisième s’appuie sur l’émergence conjointe des énergies renouvelables et du numérique. Le modèle conçu par Rifkin a pour socle cinq piliers conçus de manière inter-reliée : la promotion des énergies renouvelables (solaire, éolien, biomasse, géothermie, hydraulique, etc.), la conception de logements producteurs d’électricité, le développement des solutions de stockage de l’énergie, la mise en place de réseaux intelligents (smart grids) et, enfin, l’essor de la mobilité décarbonée. Les illustrations de la nature systémique de ce modèle sont nombreuses. Par exemple, le caractère intermittent des énergies renouvelables (notamment l’éolien et le solaire) rend nécessaires des formes d’optimisation grâce au stockage (régulation dans le temps) et aux réseaux intelligents (régulation dans l’espace). De même, plutôt que de voir dans les modes de transport et les habitations des consommateurs stricts d’énergie, le modèle cherche à en faire des producteurs et des lieux de stockage.
Martine Benoit : Comment le territoire régional, à l’époque « Nord-Pas-de-Calais », s’est-il emparé de ce modèle ?
Philippe Vasseur : La tentative de territorialisation du modèle dans le Nord-Pas-de-Calais démarre en 2012-2013 et s’appuie sur un co-portage Conseil régional et Chambre régionale de commerce et d’industrie (CCIR). Un « master plan » est adopté en octobre 2013, qui résulte à la fois des préconisations de Jeremy Rifkin, ainsi que des éléments d’analyse et des propositions établis par huit groupes de travail, constitués de plus de 120 personnalités issues de secteurs variés : entreprises, collectivités territoriales, services de l’État, milieux académiques, monde associatif… La stratégie choisie par le Nord-Pas-de-Calais emprunte au modèle générique de Jeremy Rifkin, mais est très redevable de l’expérience accumulée sur les sujets énergétiques et de développement durable durant les deux décennies précédentes dans la région. « rev3 » – à savoir la marque qui sera donnée à la Troisième révolution industrielle en région à partir de 2015 – devient ainsi un modèle de transition vers une société décarbonée et durable, articulant, de façon systémique, transition énergétique, innovation numérique et nouveaux modèles économiques.
Martine Benoit : Pourriez-vous citer des exemples d’initiatives mises en place via rev3 ?
Philippe Vasseur : À partir de 2014, un nombre important d’initiatives (on en dénombre plus de 1200 actuellement) ont vu le jour, portées principalement par des entreprises, mais aussi des collectivités territoriales, des associations, des établissements de formation… Si ces initiatives concernent évidemment l’ensemble des domaines couverts par le modèle rev3 (énergies renouvelables, économie circulaire, amélioration de l’efficacité énergétique, mobilité durable, etc.), elles font apparaître aussi une très large variabilité de contenus d’actions, de tailles de projets, de modalités de partenariat… Pour inciter ou soutenir ces divers projets, des dispositifs financiers ou d’accompagnement technique spécifiques ont été mis en œuvre. Puis, au début de l’année 2018, le choix a été fait par la Région et la CCIR de mettre en place un dispositif de « territoires démonstrateurs » et de définir dix « programmes structurants » de nature à favoriser les initiatives ultérieures. Ces programmes structurants concernent des secteurs d’activités particuliers (bio-économie, numérique, rénovation des bâtiments, filière « hydrogène décarboné », économie circulaire, logistique, réseaux électriques intelligents) ou des infrastructures particulières (réseau de parcs et de zones d’activités rev3, autoroute comme démonstrateur de la mobilité intelligente).
Martine Benoit : Comment est née l’idée de faire de l’ESR un acteur ciblé de rev3 ?
- 1 Communauté d’Universités et d’Établissements Lille Nord de France qui, de 2009 à 2019, a eu un rôle (...)
Philippe Vasseur : Je voudrais tout d’abord relever que l’ESR a joué d’emblée un rôle non négligeable dans la dynamique de départ : par la participation des chercheurs et enseignants-chercheurs aux groupes de travail chargés d’élaborer le master plan de la Troisième révolution industrielle en région, ainsi que par leur présence au sein du collège académique du « Forum d’orientation », sorte de « Parlement » de la Troisième révolution industrielle. Et dès 2014, des actions, axées sur la rénovation énergétique ou le développement durable, ont été développées dans les établissements de l’ESR. Par ailleurs, on peut citer aussi comme initiatives, la Chaire rev3 à l’Université de Lille qui constitue un catalyseur de transferts d’innovation et promeut les échanges entre les laboratoires et les entreprises régionales, ou le projet ENERULCO qui, lancé par l’Université du Littoral Côte d’Opale, s’adresse à l’ensemble des publics situés dans cette université et cherche à favoriser la sobriété énergétique. Certaines de ces opérations ont été intégrées à partir de 2015 dans le programme « Universités Zéro Carbone » (rebaptisé, quelque temps après, « Campus Zéro Carbone »), programme coordonné par la COMUE1 et appuyé par la Région. L’idée à la base d’Unirev3 était de contribuer à approfondir ces actions.
Martine Benoit : C’est donc la naissance d’« Unirev3 » ?
- 2 Cf. composition du réseau unirev3 en annexe.
Philippe Vasseur : Un protocole d’accord a été adopté qui envisage deux finalités générales à l’implication des universités et des écoles dans rev3 : intégrer rev3 dans le mode de fonctionnement et la stratégie des établissements afin que ceux-ci servent de démonstrateurs dans la conception et la réalisation d’actions relevant de rev3 ; faire des établissements d’ESR des acteurs moteurs de rev3 en région afin qu’ils aident à une diffusion accrue et une montée en qualité des projets rev3 sur le territoire régional. Formations supérieures et recherche/innovation tiennent ainsi une place privilégiée dans le texte du protocole. Cependant, d’autres domaines intéressant les acteurs de l’ESR s’y retrouvent également : la question du lien entre milieux économiques et entreprises (notamment : incubateurs – junior entreprises – start-up) ; le thème des bâtiments, infrastructures et de l’aménagement des campus et des sites d’écoles ; un domaine intitulé « vie sur les campus » qui regroupe l’ensemble des actions d’animation et de communication dirigées vers rev3 et initiées par les établissements ou les étudiants de ces établissements. En juin 2018, quand les premières réunions de travail ont débuté, 28 établissements de l’ESR (ou structures associées) ont exprimé leur volonté de co-élaborer le protocole d’accord et l’ont signé en octobre 2018. Cinq autres acteurs ont rejoint ensuite la dynamique. Au total, le réseau Unirev3 réunit 33 partenaires, accueille les sept universités des Hauts-de-France, quinze écoles, trois établissements publics de recherche, cinq autres partenaires de l’ESR, ainsi que les trois institutions initiatrices de rev3 : le Conseil régional, la CCIR et la mission rev32.
Martine Benoit : Comment Unirev3 est-il structuré ?
Philippe Vasseur : Le protocole actuel prévoit deux instances : un Comité stratégique, réunissant les responsables des établissements partenaires et qui décide des opérations à mettre en œuvre et en assure le suivi ; un Comité de pilotage technique, réunissant les référents dans les établissements partenaires et qui épaule le Comité stratégique pour la réalisation des actions. Plus récemment, un Conseil scientifique d’Unirev3 a été mis en place. De plus, les partenaires se sont organisés en deux groupes de travail principaux (« Organisation d’événements / Recherche » ; « Inventaire des formations en lien avec rev3 »), renforcés par des groupes dédiés à des thématiques plus étroites (par exemple « Élaboration d’un référentiel rev3 », « Initiatives étudiantes ») ou relatifs à l’organisation d’événements.
Martine Benoit : Quelles actions sont envisageables dans le contexte d’Unirev3 ?
Philippe Vasseur : elles sont multiples, par exemple assurer les conditions d’un échange de « bonnes pratiques » en faveur de rev3 entre les établissements et structures concernés et aider à leur diffusion et à leur mutualisation ; mettre en œuvre le « référentiel-ressource rev3 » propre au secteur des universités et des écoles ; promouvoir un programme de recherche et de prospective relatif à la Troisième révolution industrielle ; favoriser l’appropriation de rev3 auprès de l’ensemble des publics des universités et écoles (étudiants, enseignants-chercheurs, personnels administratifs) ; initier des partenariats avec d’autres universités et écoles françaises et internationales sur la thématique rev3, etc.
Martine Benoit : Quels sont les premiers apports qu’on peut constater d’Unirev3 ?
- 3 Cf. en annexe, un descriptif de ces quatre journées thématiques.
- 4 Compte tenu de la pandémie de COVID-19, ce quatrième événement a été reporté à l’automne 2021.
Philippe Vasseur : Il y a tout d’abord eu l’organisation d’événements scientifiques sous la forme de quatre journées thématiques programmées sur les deux années 2019 et 20203, sur les thèmes de la bioéconomie (juin 2019), l’énergie (novembre 2019), l’intelligence artificielle (janvier 2020), la mobilité durable (septembre 20204). A cela s’est ajoutée la réalisation d’un référentiel rev3 de l’ESR autour de quatre domaines (formation supérieure, recherche et innovation, « vie de campus », bâtiments et aménagement des campus) : ce référentiel est destiné à aider les éventuels porteurs de projets désireux d’intégrer la démarche rev3 dans leurs actions et s’interrogeant sur la manière de s’y prendre. Le Conseil régional Hauts-de-France a de plus mis en place le dispositif « Initiatives étudiantes » afin d’aider financièrement les initiatives prises par les étudiants et qui, depuis 2019, rend également éligibles des initiatives s’inscrivant dans le cadre de rev3. Enfin, la SATT Nord a lancé en novembre 2019 un appel à manifestation d’intérêt (AMI) s’adressant aux laboratoires de recherche et aux entreprises dans le domaine de la recherche/innovation en énergie, un AMI retenant quatre critères principaux, la performance énergétique, la sobriété, les projets « bas carbone », la recherche d’autonomie énergétique. Malgré le contexte sanitaire difficile et le confinement, cet AMI a permis de retenir plusieurs projets d’envergure, encore confidentiels à ce stade. Plus récemment, en janvier 2021, toujours en lien avec Unirev3, la SATT Nord a diffusé un autre AMI sur le thème du « recyclage ».
Martine Benoit : Si on essaie maintenant de s’interroger sur les perspectives, que diriez-vous d’abord des perspectives à moyen terme ?
Philippe Vasseur : Nous allons bien sûr poursuivre l’organisation d’événements scientifiques. Mais désireux de consolider le réseau et d’apporter un regard prospectif à son activité, nous avons décidé de créer un Conseil scientifique composé de quinze membres issus du monde académique et également d’autres horizons (collectivités publiques, entreprises, associations, expertise…) : ce Conseil scientifique a été installé fin août 2020. Il est présidé par le Directeur régional de l’ADEME en Hauts-de-France, Hervé Pignon. De plus, un projet important porte sur la création d’une « chaire d’excellence rev3 » qui permettrait l’accueil d’un chercheur ou d’un enseignant-chercheur international, reconnu dans son domaine. Cette création serait adossée à un dispositif mis en place par le Conseil régional (programme STaRS), finançant pour moitié le coût de la chaire. Au-delà de ces actions spécifiques, l’objectif est de continuer à susciter des projets rev3 émanant des acteurs de l’ESR. Dans cet esprit, le Conseil régional a mis en place un « appel à projets unirev3 » qui fournit un cadrage à de telles initiatives et en permet, pour partie, le financement. Début février, huit projets d’universités et d’écoles ont ainsi fait l’objet d’un soutien régional. Il s’agirait aussi d’avancer sur la notion de « projets démonstrateurs rev3 » au sein des universités et des écoles : ces démonstrateurs concerneraient des bâtiments, des équipements, mais aussi des éléments immatériels tels qu’un programme de recherche ou de sensibilisation à rev3. Une bonne illustration de tels démonstrateurs est actuellement fournie par le projet TECH3E, porté par l’Université d’Artois, qui consiste en la création d’un hub technologique centré sur l’efficacité énergétique et la performance environnementale des machines électriques.
Martine Benoit : Dans le contexte actuel de crise sanitaire, on parle beaucoup du « monde d’après ». rev3 a-t-elle un rôle à jouer ici selon vous ?
Philippe Vasseur : Cette crise majeure a en effet suscité d’intenses réflexions sur les nécessaires évolutions de nos économies, plus largement de nos sociétés, pour améliorer la capacité à affronter de tels chocs exogènes. Si l’on met de côté la question de la « gestion de crise » proprement dite, des réflexions nouvelles ont porté sur des thématiques et des problématiques qu’on peut résumer au travers de quelques mots-clés : résilience, prévention-précaution, bien commun, équité face à la crise… Ces mots-clés et les principes auxquels ils renvoient ne sont pas sans concerner assez étroitement la Troisième révolution industrielle. Certes, on ne prétendra pas évidemment que rev3 a pour finalité la question sanitaire et les risques qui lui sont liés. En revanche, nous pensons que, dans les idées sous-jacentes à rev3 et les réalisations que cette dynamique a permises, des enseignements sont à tirer qui aideraient à spécifier et mettre en œuvre les modèles du « monde d’après ». Réciproquement, les nouveaux enjeux apparus dans le sillage de la crise pandémique sont de nature à réinterroger les objectifs et les caractéristiques de rev3.
Martine Benoit : À quels questionnements pensez-vous plus particulièrement ?
Philippe Vasseur : Je pense d’abord à la capacité d’adaptation aux crises du système économique, notamment les crises d’origine externe. C’est là une autre façon de parler de la résilience du territoire régional et de ses activités. Dans cette optique, l’accent est à mettre sur plusieurs aspects : recherche de diversité sectorielle (éviter la mono-industrie), constitution de filières performantes, renforcement d’écosystèmes économiques territoriaux (activités de recherche/activités productives). On peut également évoquer la question de la dépendance extérieure. Bien entendu, il ne s’agit pas ici de prôner l’autarcie et le protectionnisme à tout crin. En revanche, la recherche de degrés d’autonomie supplémentaires n’est pas à négliger, tant pour pallier des risques de goulots d’étranglement productifs que, plus généralement, réduire les empêchements extérieurs aux choix stratégiques effectués. Dans cette perspective, la finalité d’autonomie énergétique est à considérer tout spécialement. On peut également citer la question de la capacité d’innovation et l’employabilité de la population active. Plus que des innovations spécifiques, c’est la capacité à innover qui importe ; plus que des formations spécifiques, c’est la capacité à s’adapter à des emplois et à des métiers évolutifs qui importe. À mon sens, les programmes du « monde d’après » pourraient ainsi utilement s’inspirer des avancées permises par rev3. De même, rev3 bénéficierait d’un élan renforcé à la faveur de ces nouveaux impératifs. De telles finalités renouvelées appelleraient des moyens nouveaux et d’envergure, notamment d’ordre financier. Le renforcement des partenariats et des coopérations constituerait aussi un prérequis important. Dans cette perspective, le rôle des acteurs de l’ESR s’avère incontournable.
- 5 Depuis la signature du Protocole d’accord unirev3, plusieurs modifications d’ordre institutionnel s (...)
Composition du réseau Unirev35
– les sept universités implantées en région : l’Université d’Artois, l’Université de Lille, l’Université du Littoral Côte d’Opale, l’Université de Picardie Jules Verne, l’Université Polytechnique Hauts-de-France, l’Université de Technologie de Compiègne, l’Université Catholique de Lille ;
– quinze écoles : Centrale-Lille, l’École Nationale Supérieure d’Architecture et de Paysage de Lille (ENSAPL), l’École Nationale Supérieure des Arts et Industries Textiles (ENSAIT), l’École Nationale Supérieure des Arts et Métiers de Lille (ENSAM), l'École Nationale Supérieure de Chimie de Lille (ENSCL), l’École Nationale Supérieure Mines Télécom Lille Douai (IMT Lille-Douai), l’École Supérieure d’Art et de Design (ESAD) d’Amiens, l’École Supérieure de Chimie Organique et Minérale (ESCOM), l’École Supérieure d'Ingénieurs en Électronique et Électrotechnique d'Amiens (ESIEE), l’École Supérieure de Journalisme de Lille, l’Institut Polytechnique UniLaSalle, RUBIKA, Sciences Po Lille, SKEMA Business School, l’École de Genech ;
– trois établissements publics de recherche : l'Institut Français des Sciences et Technologies des Transports, de l'Aménagement et des Réseaux (Ifsttar), l’Institut National de la Recherche en Informatique et Automatique (Inria), l’Institut National de l'Environnement Industriel et des Risques (INERIS) ;
– quatre structures associées aux universités et écoles : l’Association Picardie Universités, la Communauté d’Universités et d’Établissements Lille Nord de France, la Conférence Régionale des Grandes Écoles, l’I-SITE Université Lille Nord-Europe ;
– la SATT Nord (Société d’Accélération du Transfert de Technologies) ;
– les trois partenaires institutionnels : la Région Hauts-de-France, la Chambre de Commerce et d'Industrie de Région Hauts-de-France, la mission rev3.
Les quatre événements scientifiques confortant le lancement d’Unirev3
- 6 Université d’Artois en tant que telle, car cette université est aussi, bien sûr, membre du réseau U (...)
La première journée d’étude s’est tenue à Amiens le 19 juin 2019 et a été organisée en partenariat avec l’UPJV. Le thème mis en avant était celui de la bioéconomie, traité au travers de deux tables rondes et d’une conférence de Florence Djedaïni-Pilard : « « Des Agroressources à la Bioéconomie : 50 ans d’aventure scientifique dans notre région ». La journée a également intégré des Prix de thèses décernés à de jeunes docteurs régionaux ayant inscrit leurs recherches dans le domaine de la bioéconomie. Les prix ont été sponsorisés par trois entreprises régionales. Cette première journée a réuni une centaine de participants.
La deuxième journée a eu lieu le 21 novembre 2019, à Arras, au siège de l’Université d’Artois. Le thème en était l’énergie. Plus précisément, cette manifestation avait pour intitulé : « Recherche et entreprises : les enjeux énergétiques de la Troisième révolution industrielle ». Outre Unirev3 et l’Université d’Artois en tant que telle6, l’organisation reposait sur deux autres acteurs importants : les pôles d’excellence Pôlénergie et MEDEE. En l’occurrence, il s’agissait aussi de la 4e édition des « Rev3 energy day ». Cette manifestation s’est appuyée sur la réalisation en amont de vidéos présentant des opérations de recherche/innovation et diffusées lors de la journée. Ultérieurement, ces vidéos ont alimenté un site internet, véritable « showroom virtuel », déjà porteur des vidéos des éditions précédentes http://rev3-energie.fr/ La journée a également intégré deux conférences internationales, respectivement de Corinne Gendron (Université du Québec à Montréal) et de Mohamed Benhaddadi (CEGEP du Vieux Montréal). Elle a donné lieu aussi à un concours destiné aux doctorants travaillant sur des sujets liés à l’énergie, avec remise de prix financés par des sponsors. Pour cette journée, plus de 220 inscriptions ont été enregistrées.
Le troisième événement thématique concernait l’intelligence artificielle (IA) et a eu pour cadre – et comme organisateur principal – Centrale-Lille. Cette manifestation, qui s’est tenue le 28 janvier 2020, avait une double origine : Unirev3 ainsi que l’alliance régionale humAIn, réseau scientifique qui œuvre dans le domaine de l’IA. Elle bénéficiait également du soutien de la « Cité de l’IA », mise en place par le MEDEF régional. Le schéma général de la journée a repris, pour l’essentiel, le canevas des deux précédentes avec conférences plénières, tables rondes et prix de thèses. Elle était structurée autour de deux thématiques principales : « l’agriculture du futur » et « l’industrie du futur ».
La quatrième journée thématique doit porter sur la mobilité durable et intelligente. Elle était programmée pour septembre 2020 sur trois sites : Villeneuve d’Ascq (siège de l’Ifsttar), Valenciennes (Université polytechnique Hauts-de-France) et Compiègne (UTC). En raison des désordres occasionnés par la pandémie de COVID-19, cette manifestation est renvoyée à l’automne 2021.
Notes
1 Communauté d’Universités et d’Établissements Lille Nord de France qui, de 2009 à 2019, a eu un rôle de coordination des universités implantées en Nord-Pas-de-Calais et de certaines écoles.
2 Cf. composition du réseau unirev3 en annexe.
3 Cf. en annexe, un descriptif de ces quatre journées thématiques.
4 Compte tenu de la pandémie de COVID-19, ce quatrième événement a été reporté à l’automne 2021.
5 Depuis la signature du Protocole d’accord unirev3, plusieurs modifications d’ordre institutionnel sont intervenues : la COMUE a été dissoute ; l'Ifsttar a fusionné avec cinq autres organismes pour devenir l’Université Gustave Eiffel ; l’ENSCL a été intégrée à Centrale Lille, l’ESIEE et l’Institut UniLaSalle ont fusionné.
6 Université d’Artois en tant que telle, car cette université est aussi, bien sûr, membre du réseau Unirev3.
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Référence électronique
Martine Benoit et Philippe Vasseur, « « Unirev3 : les Universités et les Écoles au cœur de la Troisième révolution industrielle » », Territoire en mouvement Revue de géographie et aménagement [En ligne], 50 | 2021, mis en ligne le 21 septembre 2021, consulté le 19 janvier 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/tem/7783 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/tem.7783
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