Les mots et les choses de Michel Foucault débute par une référence à un essai de Borges intitulé « Le langage analytique de John Wilkins » (dans Enquêtes, Gallimard, 1968), qui présente la division du monde des animaux selon une encyclopédie chinoise. À l’aide de cette catégorisation faussement fantaisiste mettant en abyme la science occidentale, Foucault souligne le caractère conventionnel de toutes les classifications scientifiques et la nécessité, pour les sciences humaines, d’explorer les conventions successives qui, à travers le temps, font que l’ordre des mots devient l’ordre des choses. Il rappelle ainsi que la démarche scientifique ne peut se passer d’une réflexion sur son langage et ses concepts et qu’il existe une forme d’instabilité inhérente au rapport entre les mots et les choses : ce n’est que par l’effet d’une routine rassurante mais illusoire que nous pouvons croire que les uns et les autres coïncident, alors que ce n’est pas le cas. L’ordre du monde est fondamentale...
Des choses et des mots : écarts sémantiques, problèmes méthodologiques
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Ce document sera publié en ligne en texte intégral en septembre 2025.
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Étienne Anheim, Catherine Rideau-Kikuchi et Lise Saussus, « Des choses et des mots : écarts sémantiques, problèmes méthodologiques », Technè, 57 | 2024, 4-9.
Référence électronique
Étienne Anheim, Catherine Rideau-Kikuchi et Lise Saussus, « Des choses et des mots : écarts sémantiques, problèmes méthodologiques », Technè [En ligne], 57 | 2024, mis en ligne le 26 septembre 2025, consulté le 13 décembre 2024. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/techne/22045 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/12cvy
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