Navigation – Plan du site

AccueilNuméros38II. Actualités et perspectivesActeurs, matériaux et pratiques d...R. Gargiulo, F. Depoletti, L. Bro...

II. Actualités et perspectives
Acteurs, matériaux et pratiques du patrimoine : approche historique

R. Gargiulo, F. Depoletti, L. Brocchi et B.-V. Rondel : quatre restaurateurs de vases antiques au service du chevalier Durand

R. Gargiulo, F. Depoletti, L. Brocchi and B.-V. Rondel: four restorers of ancient vases working for Edme Antoine Durand
Louise Détrez
p. 47-52

Résumés

En tendant un lien entre cinq personnalités, cette galerie de portraits voudrait éclairer les relations qui pouvaient unir un collectionneur et les restaurateurs de vases antiques entre Italie et France dans les premières décennies du xixe siècle.

Haut de page

Texte intégral

Introduction

  • 1 Chaudé, 1836, pp. 7-13 et Detrez, 2012.

1Fils d’un riche négociant en vins d’Auxerre, Edme Antoine Durand (1768-1835) s’engage à son tour dans un négoce lucratif. La marchandise dont il fait commerce nous est inconnue dans un premier temps. Collabore-t-il avec son père ? Compte-t-il parmi les marchands-merciers parisiens du nom de Durand ? Ses affaires lui assurent en tout cas une fortune rapide. En 1817, le voilà marchand de tableaux à Paris. C’est qu’en 1799 la découverte de l’Italie, alors qu’il était employé au service de l’armée révolutionnaire, lui a inspiré la passion de la collection1.

  • 2 Detrez, 2013.

2Une pinacothèque ouvre la voie à un cabinet de dessins anciens et modernes, vendus en 1820, et à une collection encyclopédique d’estampes rares dont E. A. Durand publie le catalogue en 1819 et qu’il disperse en 1821. Gemmes antiques et modernes captent alors son intérêt sans qu’il néglige pour autant un riche médaillier, cédé et échangé avec la Bibliothèque royale entre 1819 et 1834. En 1825, le chevalier Durand vend sa collection (antiquités égyptiennes, grecques, étrusques et romaines ainsi que objets d’art du Moyen Âge, de la Renaissance et des temps modernes) au musée Charles X et acquiert le cabinet d’armes du baron Percy qu’il revend cinq ans plus tard. Enfin, la dernière collection Durand, dispersée en 1836, réunissait notamment d'insignes vases antiques, miroirs et bijoux étrusques. Cette rapide revue des collections formées par ses soins invite à renoncer à parler, comme on le fait couramment, de seulement deux cabinets Durand2.

  • 3 Lettre d’E. A. Durand au comte de Forbin, novembre 1824 (AMN, Z6, 1832).
  • 4 Lenormant, de Witte, 1846, II, p. XXVI.

3Le chevalier Durand était particulièrement attaché au bon état de ses acquisitions. Pour un motif commercial, certes, tout dommage pouvant « apporter des différences énormes dans les valeurs »3, mais pas seulement. « Homme le plus expert »4 dans l’organisation du transport des vases antiques, il veillait au bon acheminement de ces fragiles monuments auxquels allait sa prédilection et qu’il obtenait à grands frais des meilleures sources outre-monts. Sans doute faut-il attribuer à ce souci de l’intégrité son recours aux plus grands noms de la restauration de vases du premier tiers du xixe siècle à Naples, Rome et Paris.

  • 5 Bourgeois, Denoyelle, 2013.

4Nos recherches dans des services d’archives napolitains et parisiens – tantôt confirmant la sollicitation d’un praticien par E. A. Durand, tantôt documentant une nouvelle collaboration – adossées aux résultats d’investigations scientifiques et de recherches universitaires déjà publiés dans de précédents numéros de Technè (no 27-28 et 32) voudraient contribuer à l’étude de ces acteurs de l’Europe du vase antique auxquels un colloque récent était consacré5.

Raffaele Gargiulo (1785-après 1870) à Naples : un « artista restauratore »

  • 6 Milanese, 2007, pp. 59-61, 66-72 et Milanese, 2010, pp. 21-22.
  • 7 Panofka, 1833, p. 255.
  • 8 Le Bars-Tosi, 2012, pp. 179-180. CVA Louvre 25, pl. 49, no 1-4.
  • 9 Milanese, 2007, pp. 71-72 et n. 41, p. 72.
  • 10 CVA Compiègne, pl. 18, 1, 2 et bis, et pl. 19, 1-2.
  • 11 Naples, Sopr., IX, D2, 1, 20.
  • 12 Amphore à col attique à figures rouges attribuée au Peintre de la Phiale, Bruxelles, Bibliothèque r (...)
  • 13 CVA Louvre 25, pl. 39.

5Au début du xixe siècle, Raffaele Gargiulo s’impose comme le plus grand marchand d’antiquités de la place de Naples, principal foyer d’approvisionnement en vases antiques depuis le xviiie siècle. Aux côtés du prince Christian de Danemark, du roi de Prusse, du duc de Blacas, du duc de Luynes et du comte de Pourtalès, E. A. Durand figure en bonne place parmi sa clientèle de haut vol6. Theodor Panofka signale en effet qu’un vase en vente chez Gargiulo avant 1817 est depuis lors passé dans la collection Durand7. Entre 1822 et 1825, notre collectionneur acquiert auprès de James Millingen un lécythe apulien à figures rouges, maintenant conservé au Louvre, initialement en vente chez le marchand napolitain8 (fig. 1). La mention « Paris, chez Durand » figure à l’index manuscrit d’un recueil de planches d’objets essentiellement issus du commerce de Gargiulo, la Raccolta de’monumenti più interessanti del Real Museo Borbonico e di varie collezioni private publiée par ses soins en 18259 : tel est par exemple le cas d’un cratère en cloche attique à figures rouges conservé au musée Vivenel10 (fig. 2). En 1826, le chevalier Durand lui achète une hydrie, deux figurines et une lampe11. Une amphore attique à figures rouges conservée à la Bibliothèque royale de Bruxelles12 et une olpè apulienne à figures rouges aujourd’hui au musée du Louvre13 (fig. 3) dispersées à la vente Durand de 1836 ont enfin été obtenues de Gargiulo.

Fig. 1. Lécythe aryballisque apulien à figures rouges, Peintre de Sydney 46.48, 380-370 av. J.-C., Paris, musée du Louvre, G588

Fig. 1. Lécythe aryballisque apulien à figures rouges, Peintre de Sydney 46.48, 380-370 av. J.-C., Paris, musée du Louvre, G588

© RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Hervé Lewandowski.

Fig. 2. Cratère en cloche attique à figures rouges, groupe de Polygnotos, 450-440 av. J.-C., Compiègne, musée Vivenel, inv. 1025

Fig. 2. Cratère en cloche attique à figures rouges, groupe de Polygnotos, 450-440 av. J.-C., Compiègne, musée Vivenel, inv. 1025

© Christian Schryve.

Fig. 3. Olpè apulienne à figures rouges, Peintre de Sisyphe, vers 420 av. J.-C., Paris, musée du Louvre, G570

Fig. 3. Olpè apulienne à figures rouges, Peintre de Sisyphe, vers 420 av. J.-C., Paris, musée du Louvre, G570

© RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Hervé Lewandowski.

  • 14 Milanese, 2007, p. 64 et Milanese, 2010, pp. 19 et 21.
  • 15 Chazalon, 2010, pp. 35-36 ; Milanese, 2010, pp. 23 et 25-26 et Svoboda, 2010, pp. 48 et 51-52.
  • 16 Cette précision est destinée à prévenir un refus d’exportation (Sopr., IX, D2, 5, 33).
  • 17 Inv. 13666. Balcar, Bourgeois, Denoyelle, Merlin, 2004, pp. 38-39 et Balcar, Bourgeois, Vandenbergh (...)

6Marchand réputé, mais aussi restaurateur de renom à la tête de l’atelier de restauration du musée Bourbon14, Gargiulo ne pourrait-il avoir restauré certains vases acquis par le chevalier Durand ? Sa manière, diverse, est à l’image du paysage de la restauration napolitaine au début du xixe siècle : virtuose de l’intégration illusionniste, parfois jusqu’à un interventionnisme poussé, il maîtrise également le mezzo restauro, technique de retouche décelable15. Le chevalier Durand a quoi qu’il en soit fait pour certains vases le choix d’un traitement napolitain : en 1830, il introduit à Naples « 3 vases apportés de l’Etrurie » afin de les y faire restaurer16. De plus, la haute technicité de la retouche napolitaine d’un cratère apulien autrefois en sa possession conservé au musée Gustave-Moreau a déjà été soulignée17.

Francesco Depoletti (1779-1854) à Rome : un « restaurateur d’images »18

  • 18 Bernard, 2006, p. 167.
  • 19 Naples, Sopr., IX, D1, 2, 17.
  • 20 Naples, Arch. St., Esteri 6418.
  • 21 Ses contacts avec le marchand Capranesi et la banque Torlonia l’attestent (inventaire après décès : (...)
  • 22 Jenkins, 1992, pp. 271-272.
  • 23 Bernard, 2006, pp. 78-79.
  • 24 Je remercie Marie-Amélie Bernard, qui consacre sa thèse (Paris I) à Francesco Depoletti sous la dou (...)

7La découverte des nécropoles étrusques fait de Rome un autre haut lieu du commerce du vase antique dès les années 1820. Le chevalier Durand y fait maints séjours dont trois sont documentés : au mois d’août 182419, en juin 183020 et au début de l’année 183521. Dans les États pontificaux, il s’approvisionne auprès des fouilleurs du site fécond de Vulci (le prince de Canino, les frères Campanari22), ainsi que de marchands romains. Parmi eux, Francesco Depoletti, le mieux pourvu en pièces issues de cette nécropole23 et fournisseur, entre autres, du musée grégorien étrusque, de Louis Ier de Bavière et du marquis Campana, a peut-être vendu à E. A. Durand deux coupes attiques qu’a identifiées Marie-Amélie Bernard dans un recueil de dessins exécutés par son fils, Alessandro Depoletti24 (fig. 4 et 5).

Fig. 4. Coupe attique à figures noires, 520-500 av. J.-C., Londres, British Museum, B434

Fig. 4. Coupe attique à figures noires, 520-500 av. J.-C., Londres, British Museum, B434

© Trustees of the British Museum.

Fig. 5. Coupe attique à figures noires sur fond blanc, 520-500 av. J.-C., Londres, British Museum, B679

Fig. 5. Coupe attique à figures noires sur fond blanc, 520-500 av. J.-C., Londres, British Museum, B679

© Trustees of the British Museum.

  • 25 Bernard, 2008, pp. 79-81 et Bernard, 2013.
  • 26 Bernard, 2008, n. 35, p. 80, lettre d’Emil Braun à E. Gerhard, 25 janvier 1835.
  • 27 Ibid., n. 29, p. 80.
  • 28 Je remercie Marie-Amélie Bernard de m’avoir fait part de cette information.

8F. Depoletti joint à l’activité de marchand celles de micromosaïste et de restaurateur de vases. Formé dans cette dernière technique à Naples, il exporte la manière napolitaine de restaurer l’antique à Rome. Sa formation de peintre et le probable secours de la science archéologique d’Eduard Gerhard servent en outre la vraisemblance iconographique de ses restitutions du décor peint des vases25. E. A. Durand a sollicité avec certitude les services de celui que l’on désigne comme étant son conservateur et restaurateur attitré à Rome26. Si F. Depoletti n’a restauré que des vases de la dernière collection Durand en raison de ses dates d’activité27, il a pu intervenir sur les vases qu’il lui a cédés. Or, l’inventaire après décès d’E. A. Durand mentionne l’arrivée à Paris de dix-huit vases peints « qui étaient restés à Rome […] pour y être restaurés »… par F. Depoletti ? La date de juin 1835 portée sur le dessin de l’une de ces coupes – postérieure au décès du chevalier Durand – rend l’hypothèse vraisemblable28.

Luigi Brocchi à Paris (1770-1837) : l’« artiste des arts mécaniques »29

  • 29 Bourgeois, 2010, p. 64.
  • 30 Ibid., pp. 60-61 et Balcar, Bourgeois, Vandenberghe, 2010, p. 78.
  • 31 Lettre du comte de Clarac au comte de Forbin, 11 février 1825 (AMN, Z6, 1832).
  • 32 Ibid.
  • 33 Bourgeois, 2010, p. 62.

9À Paris, enfin, deux restaurateurs au moins ont travaillé pour E. A. Durand : L. Brocchi et B.-V. Rondel. Originaire du Latium, Luigi Brocchi s’installe à Paris en 179930. Licencié en philosophie, « ses connaissances pratiques en chimie et en minéralogie lui sont d’un grand secours »31 dans sa pratique de la restauration des vases antiques. Le comte de Clarac estimait qu’« il n’y a pas d’amateur de vases qui ne lui en aient fait restaurer et qui ne s’en soient très bien trouvés »32 ; de ce fait, comme l’écrivait Brigitte Bourgeois il y a quelques années, « la piste des restaurations de Brocchi devrait […] recroiser celle de nombreux collectionneurs de l’époque »33.

  • 34 Ibid., pp. 63-64, 66; Balcar, Bourgeois, Vandenberghe, 2010, p. 78.
  • 35 Balcar, Vandenberghe, 2013.
  • 36 Lettre du comte de Clarac au comte de Forbin, non datée (AMN, M6, 1827).
  • 37 Lettre citée dans la note 31 et lettre du comte de Clarac au comte de Forbin, 19 février 1834 (AMN, (...)
  • 38 Bourgeois, 2010, p. 62.

10Deux arguments prouvent en effet sa collaboration avec le chevalier Durand. L’étude de la restauration du vase de Lasimos a brossé le portrait d’un novateur mettant en œuvre une technique de retouche originale recourant à deux pigments rares, le bleu de Prusse et le graphite34. Si la mise en évidence de ces deux pigments peut valoir argument d’attribution, l’emploi du seul bleu de Prusse dans le repeint noir d’un cratère en cloche de la « première » collection Durand (fig. 6) pourrait dénoter la main de Brocchi, selon Nathalie Balcar et Yannick Vandenberghe35. De plus, une lettre du comte de Clarac au comte de Forbin l’affirme : « c’est lui [L. Brocchi] qui réparoit les vases de M. Durand »36. Le conservateur des antiques aura réitéré dans ses lettres au directeur des Musées royaux son souhait d’engager le praticien pour l’affecter aux soins des mille deux cent cinquante-huit vases Durand après leur acquisition pour le musée Charles X : « il y a […] un certain nombre de vases qui ont besoin d’être restaurés » tandis que « ceux qui ont été restaurés et qui l’ont quelque fois été d’une manière peu solide et avec des colles qui s’amollissent, sont sujets à voir leurs joints se relâcher » et « demandent ou à l’être mieux ou à être entretenus »37. Cependant le projet d’embaucher Brocchi au musée n’a pas abouti38 : le cratère G502 pourrait donc fort bien avoir été restauré avant son entrée au Louvre.

Fig. 6. Cratère en cloche attique à figures rouges, premier quart du IVe siècle, Paris, musée du Louvre, G502

Fig. 6. Cratère en cloche attique à figures rouges, premier quart du IVe siècle, Paris, musée du Louvre, G502

© RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Hervé Lewandowski.

Baptiste-Victor Rondel (1795-1865), « restaurateur d’antiquités »

  • 39 Lettre citée dans la note 36.
  • 40 ACM 9, 1834 et 1837 et Bourgeois, à paraître. Je remercie Brigitte Bourgeois de m’avoir transmis so (...)

11Le comte de Clarac avait de surcroît l’intention d’« adjoindre à M. Brochi Mr Rondelle [sic] » dans la tâche de conserver et de restaurer les vases Durand : « d’après ce qu’[il a] vu de lui ce sera une bonne acquisition pour le musée »39. Polyvalent, Baptiste-Victor Rondel restaure pour le compte de la Bibliothèque et du Louvre métaux, pierres dures, terres cuites et faïences antiques40. Ses prestations pour E. A. Durand ne semblent pas s’être davantage limitées aux vases, puisque l’inventaire des papiers du collectionneur signale « un mémoire de M. Rondel, restaurateur d’antiquités, s’élevant à la somme de quatre cent quatre vingt quinze francs, pour restauration faite […] à diverses antiquités ».

  • 41 Procès verbaux des ventes après décès : archives de Paris, D145/E3/9.
  • 42 Inventaire après décès, cité dans la note 21.
  • 43 Liquidation de la succession (AN, ET/XXVI/1075).

12Des vases de la dernière collection Durand n’en ont pas moins été restaurés par ses soins : une « note pour réparation de vases avant le départ de Mr Durand [pour l’Italie à la fin de l’année 1834] » s’élève à 310 francs41, tandis que le 3 juillet 1835, après le décès de son client, le restaurateur rapporte dix-neuf céramiques « en fort mauvais état » qu’E. A. Durand lui avait confiés « à l’effet de les restaurer » (vraisemblablement un cratère à volutes, une lampe, une coupe à figures noires, quatre vases dont une coupe à figures rouges et douze vases peints ou non)42. Enfin, les héritiers du collectionneur le sollicitent dans la perspective de la vente de la dernière collection Durand : 170 francs lui sont versés pour « réparations […] faites depuis »43.

Conclusion

  • 44 Angers, musée Pincé, MTC 1006 ; Bourgeois, 2004, pp. 37-38.

13Peut-on préciser la position du chevalier Durand face à la restauration ? Quelques arguments suggèrent un goût certain pour l’illusionnisme napolitain : l’important effectif de vases restaurés à Naples, éventuellement par R. Gargiulo ; sa prédilection pour un restaurateur romain formé à Naples, F. Depoletti ; enfin, le transport de vases pour restauration à Naples. À tout le moins peut-on affirmer qu’E. A. Durand recherchait l’intervention soignée mise au service du dessin antique, et que l’excellence était bien son ambition, pour ses collections comme pour les soins à leur donner. Maîtrise du savoir-faire, perfection de l’intégration peinte et bonne tenue dans le temps caractérisent en effet la restauration d’une coupe des Petits Maîtres de l’ultime collection Durand, aujourd’hui conservée au musée Pincé : ce n’est que tout récemment que la réfection d’une anse datant du xixe siècle a été décelée44.

Mes plus vifs remerciements vont à Brigitte Bourgeois, Violaine Jeammet et Marie-Amélie Bernard.

Haut de page

Bibliographie

Balcar, N., Bourgeois, B., Denoyelle, M., Merlin, C., 2004, « Les vases grecs de Gustave Moreau. Étude et restauration », Revue du Louvre, no 5, pp. 35-45.

Balcar, N., Bourgeois, B., Vandenberghe, Y., 2010, « Interroger les traces. Étude scientifique d’anciennes restaurations de vases », Technè, no 32, « Une perfection dangereuse », La restauration des vases grecs, de Naples à Paris, xviiie-xixe siècles, pp. 71-80.

Balcar, N., Vandenberghe, Y., 2013, « Lagrenée, restaurateur et ses contemporains : autopsie d’un savoir-faire », dans Bourgeois, B., Denoyelle, M. (dir.), L’Europe du vase antique. Collectionneurs, savants et restaurateurs aux xviiie et xixe siècles, INHA / C2RMF / Presses universitaires de Rennes, Paris / Rennes.

Bernard, M.-A., 2006, Francesco Depoletti 1779-1854 artiste, marchand et restaurateur de vases antiques, monographie de l’École du Louvre présentée sous la direction de Brigitte Bourgeois, non publié.

Bernard, M.-A., 2008, « Francesco Depoletti (1779-1854), artiste et restaurateur de vases antiques à Rome vers 1825-1854 », Technè, no 27-28, La Restauration des œuvres d’art. Éléments d’une histoire oubliée, xviiie-xixe siècles, pp. 79-84.

Bernard, M.-A., 2013, « Francesco Depoletti (1779-1854) : un homme de réseaux entre collectionnisme et restauration », dans Bourgeois, B., Denoyelle, M. (dir.), L’Europe du vase antique. Collectionneurs, savants et restaurateurs aux xviiie et xixe siècles, INHA / C2RMF / Presses universitaires de Rennes, Paris / Rennes.

Bourgeois, B., 2004, « Un âge d’or de la restauration. Les vases de la collection Turpin de Crissé au musée Pincé d’Angers », dans Santrot, M. H., Frère, D., Hugot, L. (dir.), Vases en voyage : de la Grèce à l’Etrurie, catalogue d’exposition, Nantes, musée Dobrée, 23 janvier-20 juin 2004, Somogy, Paris, pp. 37-39.

Bourgeois, B., 2010, « Le laboratoire de l’antique. Luigi Brocchi, restaurateur de vases au musée Napoléon », Technè, no 32, « Une perfection dangereuse », La restauration des vases grecs, de Naples à Paris, xviiie-xixe siècles, pp. 60-70.

Bourgeois, B., à paraître, « Histoire de la restauration : les antiques », dans Loyrette, H., Bresc, G., Fonkenell, F., Mardrus, Y. (dir.), Dictionnaire historique et culturel, musée du Louvre / Fayard, Paris.

Bourgeois, B., Denoyelle, M. (dir.), 2013, L’Europe du vase antique. Collectionneurs, savants et restaurateurs aux xviiie et xixe siècles, INHA / C2RMF / Presses universitaires de Rennes, Paris / Rennes.

Chaudé, S.-P., 1836, Notice sur feu M. le Chevalier Durand, Didot, Paris.

Chazalon, L., 2010, « Les vases attiques à figures noires restaurés dans le laboratoire de Raffaele Gargiulo à Naples. Étude pratique d’un regard d’époque », Technè, no 32, « Une perfection dangereuse », La restauration des vases grecs, de Naples à Paris, xviiie-xixe siècles, pp. 31-37.

Detrez, L., 2012, Le Chevalier Edme Antoine Durand (1768-1835) : commerce, collection, expertise, mémoire de recherche de l’École du Louvre présenté sous la direction de Brigitte Bourgeois, non publié.

Detrez, L., 2013, « Edme Antoine Durand (1768-1835) : un bâtisseur de collections », Les Cahiers de l’École du Louvre, no 3.

Jenkins, I., 1992, « La vente des vases Durand (Paris, 1836) et leur réception en Grande-Bretagne », dans Laurens, A.-F., Pomian, K. (dir.), L’Anticomanie. La collection d’antiquités aux xviiie et xixe siècles, actes du colloque international de Montpellier-Lattes, 9-12 juin 1988, éditions de l’École des hautes études, Paris, pp. 269-278.

Le Bars-Tosi, F., 2012, « James Millingen (1774-1845), le “Nestor de l’archéologie moderne” », dans Royo, M., Denoyelle, M., Hindy-Champion, E., Louyot, D. (dir.), Du voyage savant aux territoires de l’archéologie. Voyageurs, amateurs et savants à l’origine de l’archéologie moderne, De Boccard / INHA, Paris, pp. 171-186.

Lenormant, C., de Witte, J., 1846, Élite des Monuments céramographiques, vol. II, Leleux, Paris.

Milanese, A., 2007, « Raffaele Gargiulo (1785-après 1870) restaurateur et marchand d’antiquités. Notices sur le commerce des vases grecs à Naples dans la première moitié du xixe siècle », dans

Rouillard, P., Cabrera, P. (dir.), El vaso griego en el arte europeo de los siglos xviii y xix, actes du colloque du musée archéologique de Madrid, Madrid, 14-15 février 2005, Ministerio di Cultura / Casa de Velásquez, Madrid, pp. 59-75.

Milanese, A., 2010, « De la “perfection dangereuse”, et plus encore. La restauration des vases grecs à Naples au début du xixe siècle, entre histoire du goût et marché de l’art », Technè, no 32, « Une perfection dangereuse », La restauration des vases grecs, de Naples à Paris, xviiie-xixe siècles, pp. 19-30.

Panofka, T., 1833, « Artemis Astartia et Apollon Amazonius », Annali dell’Istituto di corrispondenza archeologica, no 5, pp. 255-260.

Svoboda, M., 2010, « Exploring the Restoration History of an Apulian Vase from Berlin », Technè, no 32, « Une perfection dangereuse », La restauration des vases grecs, de Naples à Paris, xviiie-xixe siècles, pp. 47-53.

Sources

Naples, Archivio di Stato (Arch. St.) : passeports
6347 : 31 juillet 1824.
6418 : 23-25 juin 1830.

Naples, Soprintendenza, Archivio Storico (Sopr.) : demandes d’exportation
IX, D1, 2, 17 : 1824.
IX, D2, 1, 20 : 1826.
IX, D2, 5, 33 : 1830.

Paris, Archives de la Ville de Paris D145/E3/9 : procès-verbaux des ventes après décès (1835-1836).
Paris, Archives des musées nationaux (AMN) Z6, 1832 : correspondance liée à l’achat de la « première » collection en 1825 et à la vente de 1836.
A2, 1794-1870 : lettre du comte de Clarac au comte de Forbin, 19 février 1834.
M6, 1827 : lettre du comte de Clarac au comte de Forbin, non datée.

Paris, archives du Cabinet des médailles (ACM) 9 : 1832-1841.

Paris, archives nationales (AN)
ET/XXVI/1066 : inventaire après décès, 1835.
ET/XXVI/1075 : liquidation de la succession, 1837.

Haut de page

Notes

1 Chaudé, 1836, pp. 7-13 et Detrez, 2012.

2 Detrez, 2013.

3 Lettre d’E. A. Durand au comte de Forbin, novembre 1824 (AMN, Z6, 1832).

4 Lenormant, de Witte, 1846, II, p. XXVI.

5 Bourgeois, Denoyelle, 2013.

6 Milanese, 2007, pp. 59-61, 66-72 et Milanese, 2010, pp. 21-22.

7 Panofka, 1833, p. 255.

8 Le Bars-Tosi, 2012, pp. 179-180. CVA Louvre 25, pl. 49, no 1-4.

9 Milanese, 2007, pp. 71-72 et n. 41, p. 72.

10 CVA Compiègne, pl. 18, 1, 2 et bis, et pl. 19, 1-2.

11 Naples, Sopr., IX, D2, 1, 20.

12 Amphore à col attique à figures rouges attribuée au Peintre de la Phiale, Bruxelles, Bibliothèque royale, 13 (ARV 2, p. 1076, no 37).

13 CVA Louvre 25, pl. 39.

14 Milanese, 2007, p. 64 et Milanese, 2010, pp. 19 et 21.

15 Chazalon, 2010, pp. 35-36 ; Milanese, 2010, pp. 23 et 25-26 et Svoboda, 2010, pp. 48 et 51-52.

16 Cette précision est destinée à prévenir un refus d’exportation (Sopr., IX, D2, 5, 33).

17 Inv. 13666. Balcar, Bourgeois, Denoyelle, Merlin, 2004, pp. 38-39 et Balcar, Bourgeois, Vandenberghe, 2010, pp. 76-77.

18 Bernard, 2006, p. 167.

19 Naples, Sopr., IX, D1, 2, 17.

20 Naples, Arch. St., Esteri 6418.

21 Ses contacts avec le marchand Capranesi et la banque Torlonia l’attestent (inventaire après décès : AN, ET/XXVI/1066).

22 Jenkins, 1992, pp. 271-272.

23 Bernard, 2006, pp. 78-79.

24 Je remercie Marie-Amélie Bernard, qui consacre sa thèse (Paris I) à Francesco Depoletti sous la double direction de Brigitte Bourgeois et Alain Schnapp, de m’avoir communiqué cette information.

25 Bernard, 2008, pp. 79-81 et Bernard, 2013.

26 Bernard, 2008, n. 35, p. 80, lettre d’Emil Braun à E. Gerhard, 25 janvier 1835.

27 Ibid., n. 29, p. 80.

28 Je remercie Marie-Amélie Bernard de m’avoir fait part de cette information.

29 Bourgeois, 2010, p. 64.

30 Ibid., pp. 60-61 et Balcar, Bourgeois, Vandenberghe, 2010, p. 78.

31 Lettre du comte de Clarac au comte de Forbin, 11 février 1825 (AMN, Z6, 1832).

32 Ibid.

33 Bourgeois, 2010, p. 62.

34 Ibid., pp. 63-64, 66; Balcar, Bourgeois, Vandenberghe, 2010, p. 78.

35 Balcar, Vandenberghe, 2013.

36 Lettre du comte de Clarac au comte de Forbin, non datée (AMN, M6, 1827).

37 Lettre citée dans la note 31 et lettre du comte de Clarac au comte de Forbin, 19 février 1834 (AMN, A2, 1794-1870).

38 Bourgeois, 2010, p. 62.

39 Lettre citée dans la note 36.

40 ACM 9, 1834 et 1837 et Bourgeois, à paraître. Je remercie Brigitte Bourgeois de m’avoir transmis son texte avant publication.

41 Procès verbaux des ventes après décès : archives de Paris, D145/E3/9.

42 Inventaire après décès, cité dans la note 21.

43 Liquidation de la succession (AN, ET/XXVI/1075).

44 Angers, musée Pincé, MTC 1006 ; Bourgeois, 2004, pp. 37-38.

Haut de page

Table des illustrations

Titre Fig. 1. Lécythe aryballisque apulien à figures rouges, Peintre de Sydney 46.48, 380-370 av. J.-C., Paris, musée du Louvre, G588
Crédits © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Hervé Lewandowski.
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/techne/docannexe/image/14061/img-1.jpg
Fichier image/jpeg, 648k
Titre Fig. 2. Cratère en cloche attique à figures rouges, groupe de Polygnotos, 450-440 av. J.-C., Compiègne, musée Vivenel, inv. 1025
Crédits © Christian Schryve.
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/techne/docannexe/image/14061/img-2.jpg
Fichier image/jpeg, 496k
Titre Fig. 3. Olpè apulienne à figures rouges, Peintre de Sisyphe, vers 420 av. J.-C., Paris, musée du Louvre, G570
Crédits © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Hervé Lewandowski.
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/techne/docannexe/image/14061/img-3.jpg
Fichier image/jpeg, 356k
Titre Fig. 4. Coupe attique à figures noires, 520-500 av. J.-C., Londres, British Museum, B434
Crédits © Trustees of the British Museum.
URL http://journals.openedition.org/techne/docannexe/image/14061/img-4.jpg
Fichier image/jpeg, 336k
Titre Fig. 5. Coupe attique à figures noires sur fond blanc, 520-500 av. J.-C., Londres, British Museum, B679
Crédits © Trustees of the British Museum.
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/techne/docannexe/image/14061/img-5.jpg
Fichier image/jpeg, 660k
Titre Fig. 6. Cratère en cloche attique à figures rouges, premier quart du IVe siècle, Paris, musée du Louvre, G502
Crédits © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Hervé Lewandowski.
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/techne/docannexe/image/14061/img-6.jpg
Fichier image/jpeg, 520k
Haut de page

Pour citer cet article

Référence papier

Louise Détrez, « R. Gargiulo, F. Depoletti, L. Brocchi et B.-V. Rondel : quatre restaurateurs de vases antiques au service du chevalier Durand »Technè, 38 | 2013, 47-52.

Référence électronique

Louise Détrez, « R. Gargiulo, F. Depoletti, L. Brocchi et B.-V. Rondel : quatre restaurateurs de vases antiques au service du chevalier Durand »Technè [En ligne], 38 | 2013, mis en ligne le 01 janvier 2023, consulté le 18 mars 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/techne/14061 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/techne.14061

Haut de page

Auteur

Louise Détrez

Diplôme de deuxième cycle de l’École du Louvre (louisedetrez[at]yahoo.fr).

Articles du même auteur

Haut de page

Droits d’auteur

CC-BY-NC-ND-4.0

Le texte seul est utilisable sous licence CC BY-NC-ND 4.0. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

Haut de page
Rechercher dans OpenEdition Search

Vous allez être redirigé vers OpenEdition Search