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Des théories archéologiques  : le cas du Proche-Orient ancien

Laura Battini
p. 3-19

Résumés

Quel est l’apport des théories archéologiques à la compréhension du bâti du Proche-Orient ancien ? L’application de leurs modèles d’interprétation à l’architecture domestique en démontre les limites. D’abord, ces modèles ne prennent en compte qu’un aspect du bâti et, ensuite, ils aboutissent à des résultats qui ont peu à voir avec la réalité connue par les documents écrits et archéologiques. La forme et la taille du bâti, ainsi que le système de circulation ne peuvent fournir aucun détail sur la composition de la famille et le nombre des habitants. Les comparaisons ethno-archéologiques entre sociétés éloignées géographiquement ou temporellement se révèlent trompeuses et semblent devoir être réservées à la manufacture d’objets plus qu’aux constructions ou au type de société. À l’archéologue restent les modèles d’interprétation déduits de la discipline archéologique elle-même (architecture, position et nombre des aménagements et des objets, système de circulation, données textuelles) et la méthode de raisonnement inductive.

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Texte intégral

« Mais il y a quelque chose pour laquelle le chercheur ne peut demander aucune aide à quiconque, et qu’il lui est indispensable de faire lui-même. Et ce point est décisif pour le résultat global de toute la recherche : il faut penser. »
A. Schnapp dans Moberg 1976, p. 249

« L’archéologie n’est pas une machine à remonter le temps parfaite, nous regardons le passé avec les verres déformants de nos idées. Rétablir la géométrie de ces déformations peut permettre de mieux rétablir la forme du monde observé. »
Gallay 1986, p. 46

  • 1 Voir par ex. Binford 1962, p. 225 ; Binford 1977, p. 6-7. De même Flannery 1973, p. 49 ; Rouse 1973 (...)
  • 2 Gallay 1986, p. 82 ; Hodder 1984, p. 27-28. Pour Liverani 1999, p. 7, la « New Archaeology » a manq (...)

1Les théories archéologiques arrivent avec un certain retard dans la communauté scientifique travaillant sur le Proche-Orient ancien. Car elles sont le résultat de la spéculation des préhistoriens qui, manquant de données textuelles, ont plus besoin de modèles de compréhension théoriques pour reconstruire la mentalité, la vie matérielle et spirituelle des hommes anciens. Depuis L. Binford, qui a énormément contribué à ces réflexions, une partie des archéologues estime qu’il faut partir d’une théorie pour pouvoir comprendre la réalité antique1. La théorie doit donc précéder la collecte des données. Mais dans ce cas, elle « prédétermine fortement le choix des observation »2 et il y a un risque que les archéologues aillent choisir seulement ce qui se conforme strictement aux idéaux postulés en laissant de côté ce qui s’y oppose.

  • 3 Cf. par ex. Deblauwe 1992, 1994a, 1994b, 1997a et b.

2Les théories nouvelles dépassent le cadre de l’archéologie et concernent tour à tour l’anthropologie, l’environnement, la sémiotique, les études sociales et même la psychologie. Elles ne concernent souvent qu’un aspect de la réalité ancienne : la « spatial archaeology », par exemple, prend en compte essentiellement le système de circulation des bâtiments3. Cela ne restitue pas tous les aspects possibles de la construction. Ces théories n’aboutissent pas à transformer la recherche archéologique en discipline scientifique, et par surcroît, elles embrouillent souvent les pistes. Car elles sont appliquées de façon taxonomique et aboutissent à des conclusions qui ont peu à voir avec la réalité humaine ancienne.

  • 4 Je ne traiterai pas ici des techniques d’élaboration et de description des faits, qui se sont rapid (...)

3La relecture de quelques articles plus ou moins récents donne l’occasion de vérifier les résultats qui peuvent être obtenus par l’application des théories archéologiques à l’architecture domestique du Proche-Orient ancien4.

Les modèles modernes appliqués à l’architecture domestique du Proche-Orient ancien

4Pour élargir la compréhension de l’habitat aux aspects socio-économiques, qui peuvent être déduits des aménagements, des objets et des circulations, plusieurs auteurs ont recours à des modèles d’interprétation offerts par les théories archéologiques qui sont déduits de la discipline archéologique elle-même, ou repris d’autres disciplines.

La « theory for activity area research »

  • 5 Pfälzner 1996, p. 117-127.

5Parmi les modèles d’interprétation dérivés de la discipline archéologique elle-même, la « theory for activity area research » a été appliquée par P. Pfälzner aux maisons de Tell Bderi5 pour comprendre, en partant d’une analyse détaillée des objets et des aménagements, l’utilisation de l’espace et la composition de la famille. L’absence de textes pousse l’archéologue à trouver d’autres voies pour mieux comprendre l’habitat syrien du Bronze ancien.

6P. Pfälzner analyse ainsi l’agencement des pièces, les objets et le nombre et types d’aménagements présents dans les différentes phases de deux maisons, I et III. Il en déduit que la maison I (fig. 1) était habitée par une famille nucléaire (niv. 10) qui serait devenue ensuite étendue (niv. 8). Car, au début, la maison ne disposait que d’une « pièce nucléaire » (N), dotée de banquettes, d’un foyer, de vases de stockage et d’aménagements pour moudre. Ensuite, une autre pièce de la maison (S) aurait été aménagée comme pièce nucléaire, qui serait donc selon Pfälzner l’habitation d’une autre famille. L’hypothèse formulée par l’archéologue concernant le nombre de personnes par famille dépend de la surface habitable : 25 m2 (pièces N, R, O) serviraient pour 4-5 personnes — 2 adultes et de 1 à 3 enfants. La surface des pièces au sud (S, Y), équivalente à 18 m2, pourrait desservir une autre famille nucléaire, voire un couple, ou un ou deux ancêtres.

Figure 1

Figure 1

Maison I de Tell Bderi, phases 8 et 10 (d’après Pfälzner 1996, fig. 5-6).

7Une analyse similaire des objets, des aménagements et des changements dans le nombre des pièces et dans la taille de la maison conduit Pfälzner à identifier une pièce nucléaire unique dans le niveau le plus ancien (phase 11) de la maison III (fig. 2).

Figure 2

Figure 2

Maison III de Tell Bderi, phase 11 (d’après Pfälzner 1996, fig. 11).

  • 6 Pfälzner ne suggère pas pour cette maison le nombre d’habitants.

8La maison comprenait alors une cour et deux autres pièces et servait à une famille nucléaire6. La division de la pièce nucléaire effectuée dans la phase 10 aurait signifié une augmentation du nombre des habitants de la maison, mais toujours à l’intérieur d’une famille nucléaire.

9La phase 9d de la maison III est marquée par différents changements (fig. 3) : trois nouvelles pièces sont achetées au sud, deux pièces appartenant déjà à la maison sont transformées en atelier de production de céramique et de métal, et deux pièces servent pour moudre la farine.

Figure 3

Figure 3

Maison III de Tell Bderi, phase 9d (d’après Pfälzner 1996, fig. 9).

  • 7 « Polygamy is in most societies an instrument of wealth demonstration » (Pfälzner 1996, p. 125).

10La maison serait ainsi habitée par une famille nucléaire polygame puisqu’un seul foyer est présent mais deux tables pour moudre, une pour chaque épouse, selon une pratique encore actuelle dans certains villages africains. La polygamie s’accorderait bien avec un changement dans le niveau social de la famille, démontré par le double atelier et l’achat de trois pièces7.

  • 8 Pfälzner 1996, p. 118.

11Dans la phase 9c2 (fig. 4), six pièces sont achetées et l’une d’entre elles est identifiée avec une pièce nucléaire. Selon l’interprétation du fouilleur, la maison était à ce moment-là habitée par une famille étendue formée de deux familles nucléaires dont l’une pourrait être celle d’un fils récemment marié. Pendant la phase 9c1 (fig. 4), la maison perd les pièces au nord et ce changement est expliqué comme une rupture de la famille étendue. La maison III sert alors de logement à une famille nucléaire polygame. La polygamie est déduite du nombre de tables à moudre retrouvées (deux, chacune dans une pièce différente), puisque aujourd’hui au Burkina Faso les épouses ont aussi chacune leur propre table à moudre8. Enfin la maison est abandonnée.

Figure 4

Figure 4

Maison III de Tell Bderi, phases 9 c1 et 9c2 (d’après Pfälzner 1996, fig. 7-8).

  • 9 De plus, la surface habitable est moindre que celle indiquée par P. Pfälzner car on ne sait pas si (...)
  • 10 J’avais déjà avancé les mêmes critiques pour la thèse de P. Brusasco (Battini 2001). De même, J. N. (...)
  • 11 D’ailleurs, pour la table à moudre, les comparaisons pouvaient être faites avec d’autres matériaux (...)
  • 12 Plusieurs auteurs commencent à écrire sur l’importance de rapprochements ethnographiques comparable (...)
  • 13 Ochsenschlanger 1999, passim, surtout p. 71-72 ; id. 2002, p. 162-167.
  • 14 Puisque les époques, les nécessités et le contexte socio-économique et culturel sont différents.
  • 15 On peut peut-être apprendre quelque chose sur la technique de l’architecture en terre en regardant (...)

12L’insistance sur l’importance de l’étude de tous les aménagements et objets retrouvés dans les maisons est fort appréciable, surtout pour essayer de restituer la fonction des pièces. Mais il est plus difficile de suivre l’auteur lorsqu’il applique d’une façon systématique des principes généraux déduits des habitudes actuelles des sociétés traditionnelles et des calculs sur les tailles des pièces ou les surfaces habitables. Trois objections principales peuvent être soulevées. D’abord, il est difficile de lier le nombre d’habitants à la taille des pièces. Les études sur la surface minimale ad personam sont très variables d’un auteur à l’autre : 7-10 m2 ou bien le double donnent des résultats très différents pour la maison I de Tell Bderi. Si l’on prend 7 m2 comme surface minimale indispensable pour vivre, les habitants de la maison I auraient été au nombre de trois (deux si l’on prend 10 m2 comme surface minimale indispensable). En revanche, la maison n’aurait pas même pu abriter deux habitants selon un calcul effectué sur la base de 14 m2. Et toute société, ancienne comme moderne, expérimente le cas de deux maisons de taille équivalente abritant chacune un nombre très différent de personnes, puisque la situation socio-économique détermine en partie la place disponible pour vivre9. Ensuite, il est difficile de prendre comme terme de comparaison démographique la population iranienne des années 1970 pour calculer le nombre d’habitants de maisons syriennes de 5 000 ans plus anciennes. De même la citation du Burkina Faso pour la polygamie et pour l’utilisation et l’appartenance féminine des tables à moudre est sans réel fondement historique. La société burkinabé actuelle ainsi que l’iranienne n’ont rien à voir avec la Syrie de la fin du protodynastique10. Il ne s’agit pas du même pays, ni en un cas du même continent, ni du même développement socio-économique11. Ni l’un ni l’autre ne peuvent être considérés comme un terme de comparaison ethnographique proche12 (ce terme ne pourrait être appliqué dans ce cas précis qu’à la Syrie actuelle). La population iranienne et la langue sont perses, au contraire de la Syrie où la population et la langue sont arabes. Aurait-on jugé culturellement proches la Chine et la Russie communistes en raison d’une certaine similarité de conception de vie ? Plus généralement, on doit comparer des situations analogues, sans chercher des exemples plus éloignés qui n’ont aucun rapport avec la situation analysée. Les comparaisons ethno-archéologiques proches peuvent se révéler efficaces pour ce qui est des objets car leur utilisation dépend au moins en partie de leur manufacture et doit donc beaucoup à la technique et au type de matériel utilisés13. Mais les objets ont aussi un décor et une signification qui vont au-delà de leur fonction et dans ce cas, il n’y a pas de comparaison possible14. De même, il n’y a pas de comparaison possible lorsqu’on traite des édifices15, sujets aux modes, aux besoins spécifiques, aux ressources locales et aussi, pour les bâtiments officiels, à une certaine forme de propagande politique.

13Enfin, les transformations de l’espace domestique ne sont pas seulement en rapport avec l’augmentation ou la diminution du nombre des habitants : des réaménagements intérieurs sont fréquents et une division de l’espace ne veut pas forcément signifier un membre de plus dans la famille, tout comme le nombre de tables à moudre ne donne aucune certitude sur le nombre des épouses du maître de maison.

La « spatial archaeology »

  • 16 Deblauwe 1992, 1994a et b, 1997a et b.

14La « spatial archaeology » naît du désir de comprendre comment l’environnement influence les relations sociales et les constructions. B. Hillier est l’un des représentants les plus connus de cette tendance, et pour le Proche-Orient ancien le seul qui l’ait appliqué à l’architecture est Fr. Deblauwe. Ce dernier a soutenu une thèse sur le sujet et a publié quelques articles16.

15Pour étudier les bâtiments, leur perméabilité et les autres caractères distinctifs, Fr. Deblauwe part d’un côté de la circulation intérieure des bâtiments et de l’autre des calculs statistiques (fig. 5).

Figure 5

Figure 5

Circulation intérieure (d’après Deblauwe 1994a, pl. 10).

  • 17 Deblauwe 1994a, p. 5-17 et p. 25-68.

16Il utilise donc un graphique bien clair pour suivre le système de circulation d’un bâtiment donné, puis il calcule une série d’éléments qui devraient servir à mieux comprendre les bâtiments anciens : la real relative asymmetry (RRA), la doorway per space ( =DpS), la door width (DW), le long side (LS) et le short side (SS)17 (fig. 6).

Figure 6

Figure 6

Exemple de tableau résumant la RRA, DpS, DW, LS, SS d’un bâtiment d’Ur d’époque néo-babylonienne (d’après Deblauwe 1994a, fig. p. 179).

17Tous ces éléments comportent des calculs difficiles et manquent d’explications claires. Juste un exemple : la real relative asymmetry (RRA), qui mesure combien une pièce est accessible à partir des autres pièces de la maison, se calcule en partant d’un ensemble d’équations :
RRA = RA / Dn
RA = 2(MD-1) / N-1

18Dn est la valeur RA de la racine d’une forme idéale en diamant dotée d’un nombre N de nœuds. Il faut, en plus, calculer plusieurs valeurs de RRA : une minimale (mn), une maximale (mx), une moyenne (MD) et également la déviation standard (fig. 7).

Figure 7

Figure 7

Différentes valeurs de RRA (d’après Deblauwe 1994a, pl. 25).

19Ainsi, pour chaque bâtiment, Fr. Deblauwe offre d’abord une courte note descriptive puis une série de tableaux sur les calculs concernant les éléments décrits ci-dessus, sans aucune synthèse individuelle, même la plus courte. La lecture est donc difficile, répétitive et sans buts clairs.

  • 18 C’est pour cela que A. France-Lanord suggérait même d’utiliser une vidéo pour saisir différents asp (...)

20Le point positif de cette thèse est la réécriture de la circulation intérieure grâce à un diagramme. On a ainsi une vision précise et abrégée de la manière dont on pouvait se déplacer dans ces espaces. D’un autre côté, deux éléments prêtent davantage à la critique. Le premier concerne l’absence de toute analyse et vérification des plans publiés. Fr. Deblauwe reprend le plan tel qu’il a été publié, sans considérer la possibilité d’erreurs manuelles ou dues à l’interprétation. Car tout plan, puisque dépendant de la main de l’homme, est déjà une interprétation de la réalité, comme d’ailleurs les photographies18.

  • 19 Battini-Villard 1999, passim, mais surtout p. 176-220, 384-392 et p. 404-405.
  • 20 Ibid., p. 216-223, 360-363, 393-401 et p. 404.
  • 21 Fr. Deblauwe ne parle pas d’étage et affirme qu’il se contente d’une vision en deux dimensions des (...)
  • 22 Deblauwe 1994a, p. 377.

21En second lieu, limiter l’étude de tout un bâtiment et surtout d’un espace domestique à la circulation est réductif : une maison est un lieu anthropique, morts et vivants mélangés, souvent physiquement sinon dans la pensée, c’est un lieu de vie quotidienne et donc de répartition des rôles sociaux, sexuels et d’âge19. La maison est aussi un système économique, un lieu de culte des ancêtres, un lieu de traditions familiales20. La réduire à un système de circulation — qui plus est sur le seul niveau du rez-de-chaussée21 —, revient à ne pas prendre en compte tous les autres facteurs et à se priver ainsi d’une partie de la compréhension. D’ailleurs, à la fin de sa thèse, Fr. Deblauwe reconnaît les limites de la « spatial archaeology », lorsqu’il affirme que la majeure partie de ses analyses « do not appear to be highly meaningful »22.

Les autres modèles

  • 23 Brusasco 1999-2000 ; Pfälzner 1996 et 2001 ; Stone, 1981, 1987 et 1996 ; Krafelt Daugherty 1994.

22Parmi les modèles d’interprétation des théories archéologiques déduits d’autres disciplines, l’ethno-archéologie jouit d’un certain succès dans l’archéologie du Proche-Orient ancien23. D’autres modèles, en revanche, sont peu fréquents, comme la sémiotique, la psychologie de l’environnement, la sociologie.

L’ethnologie

  • 24 Stone, 1996, p. 229-235.

23Dans un article de 1996, E. Stone prend en compte les données ethno-archéologiques pour comprendre la composition de la famille24. Partant du principe que les analogies entre deux sociétés peuvent révéler des analogies dans les maisons et dans la structure de la famille, elle compare la société paléobabylonienne (1800 av. J.-C.) avec la société aleppine ottomane (xviie-xixe apr. J.-C.). Les analogies seraient multiples : du caractère patrilinéaire de la société à la prévalence du caractère égalitaire de l’héritage ; du lien entre richesse et pietas religieuse à la possibilité de s’élever facilement dans la société jusqu’au plus haut sommet ; du caractère temporaire des familles des notables et même des rois aux pratiques de mariage et à l’importance du prix de la mariée.

  • 25 La même idée avait été exprimée par Heinrickson 1981 et 1982.

24Aux analogies de sociétés s’ajouteraient des analogies dans la structure de l’habitat, dominé par la maison à cour, et dans la composition familiale, dominée par la famille élargie. Des différences apparaissent, pourtant, dans la structure de l’habitat : les maisons mésopotamiennes ne sont jamais en pierre qui est le matériau constant des maisons de l’Alep ottomane. Les demeures de cette ville sont toutes à cour, tandis que la Mésopotamie connaît aussi les maisons linéaires, formées de trois ou quatre pièces en enfilade et abritant des familles nucléaires25.

  • 26 Il n’y a pas une forme d’héritage en Mésopotamie, mais plusieurs : 10 % de plus pour l’aîné, double (...)
  • 27 Cf. Battini 2000 et 2006.
  • 28 La norme en Mésopotamie urbaine semble avoir été plutôt la famille nucléaire : voir n. 29.

25Malgré l’intérêt comparatiste, cet article pose de nombreux problèmes. Les imprécisions historiques sont fréquentes : héritage26, lien entre pietas et richesse, prévalence des maisons à cour27, oubli des maisons tripartites, prétendue prévalence des familles élargies28, banalisation des problèmes liés à la couverture possible de la cour et à l’existence d’un deuxième étage… Plus importantes sont les objections sur le fond : analogies des sociétés, application ethno-archéologique à deux termes de comparaison qui ne sont pas proches, principe liant la taille de la maison au nombre des habitants. D’abord, le présupposé de base est faux (voir n. 10) : pour prouver qu’il y a réellement un rapport entre deux sociétés données, on ne peut pas se limiter à la constatation de l’existence de pratiques similaires. Le fait que l’Allemagne et les États-Unis disposent du même système de fédération d’États ne permet pas d’affirmer que ces deux pays ou leurs sociétés soient similaires. Mais surtout croire que si deux sociétés d’époques différentes présentent des analogies, tout le reste doit l’être aussi équivaut à croire à l’existence de constantes dans la nature humaine, qui obligeraient l’homme à répéter toujours le même comportement, quels que soient la société, le moment historique, les changements techniques, religieux, culturels…

26En deuxième lieu, les villes paléobabyloniennes d’Iraq et la ville ottomane d’Alep ne constituent pas des termes de comparaison ethno-archéologique proches, ni géographiquement ni chronologiquement (3 500 ans de différence). Pour croire à l’analogie sur une aussi longue période, il faut croire à l’existence de constantes dans l’être humain, qui sont plus fortes que l’évolution historique ou que les changements subis dans le cours du temps.

  • 29 Battini-Villard 1999, p. 388-392. Cf. aussi Postgate 1995, p. 89-95.
  • 30 Voir Charpin 1996, p. 224-225 ; Battini-Villard 1999, p. 388-391.
  • 31 Ibid., p. 391-392 ; Postgate 1995, p. 91 ; Liverani 1976, p. 1-29.
  • 32 Dans les villages, j’ai rarement vu la famille élargie, la norme étant plutôt la famille nucléaire. (...)
  • 33 La cote d’un quartier par rapport à un autre devait compter aussi dans l’Antiquité : une petite mai (...)
  • 34 C’est le cas par ex. de la maison V Niche Lane qui, bien que de taille moyenne, a rendu des objets (...)

27Enfin, on ne peut pas déduire le nombre des habitants et la structure de la famille ni de la taille ni de la forme du bâti29. Il reste encore à démontrer que la majeure partie des maisons était destinée à des familles étendues. Si l’on regarde les contrats de succession ou bien les listes des familles déportées et les textes concernant la composition de maisonnées, on s’aperçoit que la norme en Mésopotamie était plutôt la famille nucléaire30, bien que la famille élargie ait pu rester davantage typique des campagnes que des villes31. L’idée que les grandes maisons urbaines étaient habitées par des familles élargies et les petites par des familles nucléaires dérive des comparaisons ethno-archéologiques avec les villages actuels32 qui présentent un développement socio-économique fort éloigné des villes mésopotamiennes. De plus les facteurs économiques et sociaux jouent un rôle dans la détermination de la taille de la maison, puisqu’une grande maison coûte plus qu’une petite, ne serait-ce que pour les matériaux utilisés. Encore aujourd’hui, dans les différentes sociétés du monde, les maisons plus grandes sont habitées par des familles plus riches et les plus petites par des familles moins aisées33, même s’il peut y avoir des exceptions34. En outre, une application taxonomique du principe grande maison = famille élargie, petite maison = famille nucléaire risque d’aboutir à une simplification excessive de la situation économique complexe d’une époque historique donnée. Des cas exceptionnels ou temporaires pourraient ainsi ne pas être pris en considération, comme un parent veuf vivant avec l’un de ses fils ou une sœur encore célibataire au moment de la mort de ses parents et vivant chez l’un de ses frères. La situation sociale ne peut pas être déduite de la forme ni de la taille du bâti.

Les principes sociologiques

  • 35 Brusasco 1999-2000.
  • 36 Brusasco 1999-2000, p. 9-59, surtout p. 9-10.
  • 37 L’auteur n’explique pas ce qu’il entend par « solidarité sociale » : des gens qui ont plus de conta (...)

28L’application des modèles d’interprétation dérivés des théories sociologiques et linguistiques n’est pas fréquente au Proche-Orient ancien. Un exemple est donné par P. Brusasco qui a étudié les maisons paléobabyloniennes d’Ur35 par rapport au système de circulation puis à l’utilisation de l’espace. Le système de circulation, étudié du point de vue des modèles sociolinguistiques, devient ainsi un moyen pour prouver la « perméabilité »36 plus ou moins grande qui traduirait une plus ou moins grande « solidarité sociale » et le contrôle plus ou moins grand de la circulation intérieure37 (fig. 8-9). À partir de là, P. Brusasco établit une typologie en quinze types pour les 60 maisons d’Ur, mais, en créant une quinzaine de sous-types, il porte leur nombre à 30.

Figure 8

Figure 8

Exemple de tableau (d’après Brusasco 1999, tab. 1.2).

Figure 9

Figure 9

Plan et circulation intérieure de deux maisons d’Ur (d’après Brusasco 1999, fig. 1.10).

29Comme E. Stone et P. Pfälzner, P. Brusasco est convaincu que la taille de la maison et le nombre de pièces déterminent le type de famille qui occupait la maison : nucléaire, si la surface et le nombre de pièces sont réduites, ou élargie dans le cas contraire.

  • 38 Je ne reviens pas ici sur les problèmes concernant les comparaisons ethno-archéologiques puisque j’ (...)
  • 39 Je renvoie à mon compte rendu pour les critiques sur cette deuxième partie qui ne sera pas analysée (...)

30P. Brusasco étudie ensuite l’utilisation de l’espace en appliquant des comparaisons ethno-archéologiques avec le Kurdistan iranien, Bagdad, Tunis et un village africain (Ashanti)38. Il arrive à la conclusion que les maisons étaient habitées par des familles élargies, dont la présence se traduit en architecture par l’existence de plusieurs « living rooms », une par famille. Seuls l’entrée, la cuisine, les magasins et les toilettes étaient réservés à une unique fonction : les autres pièces servaient pour plusieurs activités, même si on peut en déceler une principale39.

  • 40 Battini-Villard 1999, p. 160-166, p. 344-350 ; Kepinski 2006, p. 590 ; Margueron 1991, p. 1113 ; Po (...)

31Malgré une analyse claire de la circulation (fig. 9), qui est bien rendue par des schémas, la monographie part d’une erreur majeure : comme expliqué ci-dessus, la forme du bâti ne donne aucun renseignement sur la composition de la famille qui y habite40.

32Après ce point de départ faussé suivent trois autres concepts difficilement démontrables, mais qui sont pourtant à la base de l’argumentation de la monographie en question. Le premier concerne le rapport entre la taille de la maison et le nombre d’habitants. Il n’existe aucun rapport direct entre ces deux éléments et toutes les études paléodémographiques l’ont montré. On oublie en effet la composante socio-économique : la taille de la maison peut témoigner du statut de la famille qui l’habitait, statut qui peut être confirmé par la richesse des objets trouvés et des matériaux utilisés dans la construction du bâtiment. En second lieu, il n’existe pas de rapport direct, ni directement proportionnel, entre le nombre d’accès d’une construction et la solidarité plus ou moins grande de ses occupants. Les palais ont beaucoup d’entrées, mais la famille royale ne s’illustre pas par une grande solidarité sociale. Le nombre d’entrées peut être le signe d’un statut social élevé, comme les palais et les grandes maisons où une ou plusieurs entrées sont utilisées pour le service et d’autres réservées à la famille et aux intimes. Ou bien cela peut tenir à la fonction de l’édifice (églises, temples), ou encore il peut s’agir d’entrées successives et non simultanées. Mais dans tous les cas, le nombre d’entrées n’indique pas une ouverture sociale vers l’extérieur. En troisième lieu, la typologie créée par P. Brusasco est redondante : il y aurait un type pour deux maisons. La multiplication des types empêche une réelle compréhension de l’architecture antique. Car, au lieu de souligner les constantes, apparaissent en premier plan les différences des maisons, ce qui empêche de retrouver l’existence ou l’absence de schémas de constructions préalables à la réalisation, adaptés par les maçons-architectes anciens à la topographie préexistante.

La psychologie « de l’environnement »

  • 41 Brusasco 1999-2000, p. 64.

33La psychologie de l’environnement n’a pas trouvé beaucoup d’applications et pour le Proche-Orient on ne peut citer que P. Brusasco41. Ce dernier, pourtant, se limite à une reconnaissance générique de l’importance de ce modèle d’interprétation, qui contribue à mieux définir les concepts architecturaux, mais il ne le teste pas directement.

La sémiotique

  • 42 Ibid.

34Un autre modèle d’interprétation qui n’a pas soulevé un intérêt majeur est la sémiotique. P. Brusasco la cite comme aide à l’analyse de l’architecture en tant qu’ensemble culturel de signes. Mais ses affirmations sont restées à l’état d’énonciation, sans aucune application pratique42.

Application des différents modèles à une même maison

35On peut tenter de comparer les différentes approches décrites ci-dessus en les appliquant à une même maison, par exemple la maison I de Tell Bderi, phase 8. Du point de vue de la « theory for activity area research », cette maison est la demeure d’une famille étendue composée de deux familles nucléaires, l’une comprenant de 3 à 5 personnes, l’autre de 1 à 3 personnes. De même selon les modèles ethno-archéologique et sociologique, la maison abrite une famille étendue (Stone, Brusasco) sans grande perméabilité (Brusasco). Du point de vue de la « spatial archaeology », la maison I de Tell Bderi a un diagramme de circulation un peu éloigné de la forme en diamant et un RRA de 0,8. Et le modèle psychologique reconstitue la maison comme la somme de pièces qui simultanément ou successivement accomplissent plusieurs fonctions. Grâce à la sémiotique, la maison I réfléchit un ensemble de signes culturels.

  • 43 « One must avoid establishing a priori a unique and immediate type of explanation for social activi (...)

36Tous ces modèles n’arrivent pas à donner une image complète de la maison, ils ont été appliqués de manière taxonomique et univoque. Il en résulte une perte de compréhension du fait architectural ainsi que socio-économique et anthropique43. La maison ne peut pas se réduire à un système de circulation ou à un calcul du nombre d’habitants par mètres carrés disponibles, ni à une comparaison avec d’autres civilisations et expériences, ni à un ensemble de traits culturels. La maison — ancienne comme moderne — est circulation et vécu anthropique, espace social marqué par les différences d’âge, de sexe, de statut (maîtres/esclaves) et espace économique puisque des activités artisanales y prennent place. Étudier la maison signifie analyser ces multiples aspects sans oublier l’aspect technique, qui est la base de la construction.

Une autre voie ?

  • 44 Cf. Hodder 1987, p. vii : « Archaeology might even have to develop its own theory and methods of in (...)
  • 45 Sur l’importance de l’organisation de la documentation en groupes similaires et qui se répètent dan (...)
  • 46 Sur le rôle des itinnu, maîtres d’œuvre ou architectes, voir Battini-Villard 1999 avec la bibliogra (...)

37Dans l’analyse de l’architecture domestique proche-orientale, la majeure partie des archéologues utilise la méthode de raisonnement inductive et les modèles d’interprétation déduits de la discipline archéologique elle-même : localisation des objets et des aménagements, agencement des pièces, système de circulation, données architecturales, archéologiques, volumétriques, textuelles44. Cette analyse complexe fait ressortir des séries de bâtiments similaires qui fondent une typologie45, qui n’est pas une fin en soi, mais un moyen d’organisation du matériel architectural à travers une simplification des caractères communs. Ces derniers permettent de retrouver des éléments de la pratique des maîtres d’œuvre/architectes anciens qui traçaient des plans sur un support plus ou moins résistant et temporaire et faisaient des calculs avant la construction, comme le montrent les quelques plans légendés retrouvés sur tablette46. Ces plans, qui devaient être adaptés aux circonstances du terrain et aux exigences familiales, montrent toute l’habilité des praticiens anciens, constituent la preuve que l’architecture ancienne est réfléchie et démontrent l’intérêt des classifications archéologiques.

Conclusions

  • 47 La même expression est utilisée par une personnalité scientifique plus illustre que moi : Hrouda 20 (...)
  • 48 Lire à ce propos l’article de Flannery 1983, très moqueur sur certains comportements « à la mode » (...)

38L’application de modèles d’interprétation déduits d’autres disciplines à l’architecture du Proche-Orient ancien aboutissent à des résultats partiels, sinon faux47. Il faut pourtant reconnaître que malgré les défauts de toutes les théories qui ont été élaborées depuis la naissance de l’archéologie, il y a à la base l’exigence de donner plus de scientificité à la discipline. Mais ce n’est pas ainsi que l’on y arrivera puisque l’archéologie reste une science partiellement subjective parce qu’elle dépend de l’interprétation humaine et que toute vérification de la fouille est impossible. Pour être considérés comme scientifiques, les archéologues sont tentés de chercher ailleurs leurs sources d’inspiration comme la recherche des aires d’activités, l’analyse spatiale, l’ethno-archéologie, la sociologie, la sémiotique. En se dispersant ainsi, la discipline sera de moins en moins crédible et scientifique48.

  • 49 Pour l’époque historique le recours aux textes et le dialogue constant avec les historiens et épigr (...)
  • 50 Je reprends la formulation de J.-Cl. Gardin : « En d’autres termes le propre de cette archéologie p (...)

39Il faut assumer le fait que jamais l’archéologie ne relèvera des sciences exactes, que les concepts de « véracité » ou de « vraisemblance » se substituent en archéologie à celui de « vérité ». Ensuite, tout en reconnaissant ses propres limites, on s’efforce de faire une fouille bien conduite, une publication la plus complète possible, puis une analyse très complète des données publiées et des données complémentaires (textes, paléozoologie, paléo-environnement, C14, analyses céramiques, etc.)49 selon la méthode de raisonnement inductive. C’est ainsi qu’on pourra rendre plus scientifique l’archéologie du Proche-Orient, du moins c’est mon souhait50.

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Notes

1 Voir par ex. Binford 1962, p. 225 ; Binford 1977, p. 6-7. De même Flannery 1973, p. 49 ; Rouse 1973, p. 30-31. Selon I. Rouse trois méthodes existent : l’analytique (« inductive »), la synthétique (« New Archaeology ») et la comparative, qui en est une sous-branche bien qu’elle se veuille plus scientifique (d’où sa définition comme « experimental »).

2 Gallay 1986, p. 82 ; Hodder 1984, p. 27-28. Pour Liverani 1999, p. 7, la « New Archaeology » a manqué d’attitude historique.

3 Cf. par ex. Deblauwe 1992, 1994a, 1994b, 1997a et b.

4 Je ne traiterai pas ici des techniques d’élaboration et de description des faits, qui se sont rapidement améliorées depuis une cinquantaine d’années (cf. aussi Liverani 2000), dans la fouille elle-même tout comme dans l’utilisation des sciences auxiliaires (paléobotanique, zoo-archéaologie, dendro-archéologie, analyse des phytolithes, etc.) : Demoule et al. 2002, p. 39 126 . Sur certains aspects comme l’importance de la photographie et des analyses d’objets en métal, voir France-Lanord 1963, p. 106 116, et surtout Pike & Gitin 1999. Je ne traiterai pas non plus de l’évolution de la réflexion sur l’archéologie puisqu’il existe de vastes synthèses sur le sujet : par ex. Klejn 1977 ; Klejn dans Schnapp 1980, p. 263-301 ; Gallay 1986, p. 46-99 ; Hodder 1991 et 2001 ; d’une manière synthétique et essentiellement concentrée sur la « New Archaeology » et la « Contextual Archaeology » : Niknami 2000, p. 24-33. Pour les plus récentes théories archéologiques, voir Bernbeck 1997, p. 271-340 ; Hodder 1991 et 2001 ; Bernbeck & Pollock 2002, p. 173-183 et 2005, passim ; Rothman 2002, p. 215-223 ; Whitley 1998. Dans la majeure partie des manuels récents, on retrouve un exposé synthétique des interprétations archéologiques : par ex. pour le Proche-Orient en dernier lieu Matthews 2003, p. 19-26. Mes réflexions ont été nourries par Aurenche 1992, Braemer 1997, Callot 1983 et 1994, Calvet 1994 et 1996, Carandini 1991, Charpin 2004, Cordoba 2000, Foucault-Forest 1997, Heinrich 1972, Hill 1967, Hodder 1999, Hodder et al. 1995, Hunter-Anderson 1995, Kelly-Buccellati & Elster 1973, Kohlmeyer 1996, Lagrange 1975, Lebeau 1997, Liverani 1973 et 1989, MacNeish 1978, Margueron 1987, 1996a et 1997, Matthiae 1997, McLellan 1997, Miglus 1994, 1996a, 1996b, 1999, Moberg 1976, Novak 1994 et 1996, Pollock & Bernbeck 2005, Renfrew & Bahn 1991, Vallet 1997 et 2001, Wiseman 1980, Yon & Callot 1997, Zevi 1948.

5 Pfälzner 1996, p. 117-127.

6 Pfälzner ne suggère pas pour cette maison le nombre d’habitants.

7 « Polygamy is in most societies an instrument of wealth demonstration » (Pfälzner 1996, p. 125).

8 Pfälzner 1996, p. 118.

9 De plus, la surface habitable est moindre que celle indiquée par P. Pfälzner car on ne sait pas si quelqu’un vivait dans toutes les pièces avec stockage et la pièce N dispose d’une surface de 8 m2. Mais l’idée de P. Pfälzner est que chaque pièce est multifonctionnelle et qu’elle pouvait donc servir à différentes activités. Mais cela est contredit dans les textes du Bronze moyen, qui parlent de chambres à coucher, de pièces de stockage, de cuisines, de salles de réception…

10 J’avais déjà avancé les mêmes critiques pour la thèse de P. Brusasco (Battini 2001). De même, J. N. Postgate avait soulevé des critiques sur l’emploi de l’ethno-archéologie pour tout (Postgate 2000, p. 251). R. Matthews pense aussi que les analogies doivent être plus proches géographiquement de la société ancienne étudiée (Matthews 2003, p. 172) et souligne le caractère trop déterministe des analogies entre les sociétés humaines (ibid., p. 124). Car si une analogie existe entre deux sociétés A (ancienne) et B (récente), il n’est absolument pas dit que le reste soit strictement identique et que tout élément trouvé dans la société B doive impérativement exister dans la société A. Cela voudrait dire aussi que l’homme répète toujours les mêmes actions, quels que soient la société, le moment historique et géopolitique dans lesquels il évolue, la pensée et forma vivendi qu’il a choisies. Déjà Lamberg-Karlovsky 1989 prenait un point de vue critique sur l’ethno-archéologie, en soulignant que l’utilisation qu’on en fait est trop rigide et enlève l’élément temporel (l’Histoire) niant ainsi la possibilité de changement. Que les villages modernes puissent avoir une analogie directe avec les villages anciens est selon lui « a strange romantic, even neo-colonial view which suggests that change has not taken place and variation is of little importance in comparing the past with the present » (p. 959). Ainsi les résultats de l’ethno-archéologie « have fallen short of its promises » (p. 961). Plus tôt encore, Gilbert 1975 avait soulevé des remarques pour l’époque préhistorique et il est fort dommage que sa voix n’ait pas été davantage entendue. Pour l’époque préhistorique, voir aussi Hausleiter et al. 2002, p. 287-325. D’autres auteurs insistent sur la nécessité, si l’on veut utiliser l’ethno-archéologie, de choisir des termes analogiques comparables : le même environnement physique et social, le même niveau de technologie, une forte tradition historique reliant les deux termes de la comparaison (Crawford 1982, passim, surtout p. 23 ; Kerner 1999, p. 65-66 ; Verhoeven 2005, p. 253-259 et p. 263-265 ; et pour d’autres aires culturelles : Krauße 2000, p. 119-128 ; Wiermann 2000, p. 113-116).

11 D’ailleurs, pour la table à moudre, les comparaisons pouvaient être faites avec d’autres matériaux proche-orientaux Par ex. Ebla, Palais Occidental (Matthiae 1989, fig. 88)

12 Plusieurs auteurs commencent à écrire sur l’importance de rapprochements ethnographiques comparables et sur les limites de l’analogie tant pour la société préhistorique (Gilbert 1975, p. 53-71) qu’historique (Battini 2001, p. 92-95 ; Postgate 2000, p. 251). Si on utilise l’analogie, il faut utiliser des termes de comparaison proches (voir n. 11). J.-L. Huot met en garde sur les théories qui se multiplient sans un réel progrès pour l’archéologie : « On a parfois l’impression que les méthodes stagnent. Si les données s’accumulent, les raisonnements demeurent simplistes et les présentations caricaturales » (Huot 2000, p. 636). Ochsenschlanger 1999 démontre que l’ethno-archéologie peut élargir la connaissance et la compréhension des éléments qui ne peuvent pas se déduire de l’archéologie : les causes des changements, la valeur sociale de l’habilité manuelle, le processus de manufacture, le recyclage d’objets partiellement cassés, l’intervention d’animaux dans la stratigraphie, la destruction de constructions en terre… Mais il avoue également que l’ethno-archéologie provoque des problèmes d’interprétation des données archéologiques (ibid., p. 76 ; id. 2002, p. 161-165). D’autres pensent qu’on peut même restituer la société ancienne en comparant avec des situations contemporaines (entre autres Hole 1999, p. 54-60), ce qui me semble très dangereux (cf. d’ailleurs Lamberg-Karlovsky 1989, p. 960-961) car on élimine tout changement, toute adaptation de l’homme à l’environnement qui change et tout développement historique.

13 Ochsenschlanger 1999, passim, surtout p. 71-72 ; id. 2002, p. 162-167.

14 Puisque les époques, les nécessités et le contexte socio-économique et culturel sont différents.

15 On peut peut-être apprendre quelque chose sur la technique de l’architecture en terre en regardant les pratiques actuelles de ce type de construction dans des sociétés traditionnelles. Mais les réalisations sont propres à chaque époque et elles dépendent des exigences, de la situation socio-économique, des modes, des concepts, et, au moins pour les constructions publiques, des idéologies, de ce que l’on pourrait appeler une certaine forme de propagande politique…

16 Deblauwe 1992, 1994a et b, 1997a et b.

17 Deblauwe 1994a, p. 5-17 et p. 25-68.

18 C’est pour cela que A. France-Lanord suggérait même d’utiliser une vidéo pour saisir différents aspects de la fouille, et suggérait également de prendre le nombre le plus élevé de clichés photographiques, pour être sûr de ne pas se tromper (France-Lanord 1963, p. 106-108). Sur la nécessité d’une critique préalable à toute recherche architecturale, voir Margueron 1986 et 1996a, spécifiquement pour les maisons (sinon pour les palais voir Margueron 1982). Cf. de même Molino 1992, p. 26-27.

19 Battini-Villard 1999, passim, mais surtout p. 176-220, 384-392 et p. 404-405.

20 Ibid., p. 216-223, 360-363, 393-401 et p. 404.

21 Fr. Deblauwe ne parle pas d’étage et affirme qu’il se contente d’une vision en deux dimensions des bâtiments, soit de leur plan. Ne pas poser la question de la restitution volumétrique des bâtiments équivaut déjà à une perte de connaissances.

22 Deblauwe 1994a, p. 377.

23 Brusasco 1999-2000 ; Pfälzner 1996 et 2001 ; Stone, 1981, 1987 et 1996 ; Krafelt Daugherty 1994.

24 Stone, 1996, p. 229-235.

25 La même idée avait été exprimée par Heinrickson 1981 et 1982.

26 Il n’y a pas une forme d’héritage en Mésopotamie, mais plusieurs : 10 % de plus pour l’aîné, double pour l’aîné, un « extra » pour l’aîné, égalitaire : Stol 2004, p. 707-710 ; Charpin 1986, p. 469-470.

27 Cf. Battini 2000 et 2006.

28 La norme en Mésopotamie urbaine semble avoir été plutôt la famille nucléaire : voir n. 29.

29 Battini-Villard 1999, p. 388-392. Cf. aussi Postgate 1995, p. 89-95.

30 Voir Charpin 1996, p. 224-225 ; Battini-Villard 1999, p. 388-391.

31 Ibid., p. 391-392 ; Postgate 1995, p. 91 ; Liverani 1976, p. 1-29.

32 Dans les villages, j’ai rarement vu la famille élargie, la norme étant plutôt la famille nucléaire. Sur l’importance de la composante socio-économique pour définir la taille des maisons, ibid., p. 393-401. D’autres auteurs pensent également que la taille doit être en rapport à la situation socio-économique des habitants : Stol 2004, p. 692-693 ; Aurenche 1996, p. 4-7 ; Charpin 1996, p. 224-225 ; Postgate 1995, p. 89-90 ; Castel 1992, p. 106-108 ; Henrickson 1982, passim. D. Charpin affirme même que « on n’a guère d’indications de cohabitation de familles étendues dans une même maison : la règle semble être le plus souvent une unité d’habitation par famille nucléaire, avec parfois cohabitation entre frères, mais sans doute pas plus » (Charpin 1996, p. 225). M. Stol affirme : « Die Vermutung, daß in der ersten Kategorie [maisons linéaires] Kleinfamilien wohnten (‘nuclear families’), in der zweiten [maisons à espace central] ‘extended families’ mehrerer Generationen, wird dem Umstand nicht gerecht, daß Räume auch als Werkstätt oder Vorratskammer gedient haben » (Stol 2004, p. 679). ibid., p. 706-707, il résume les positions des différents auteurs sur la question.

33 La cote d’un quartier par rapport à un autre devait compter aussi dans l’Antiquité : une petite maison dans un quartier chic et une grande dans un quartier populaire n’ont pas la même valeur.

34 C’est le cas par ex. de la maison V Niche Lane qui, bien que de taille moyenne, a rendu des objets pouvant la définir comme la demeure d’une famille aisée. Mais même dans cet unique cas, on ignore combien d’étages avait la maison, donc quelle était sa surface totale. On ignore la probable existence d’autres biens immobiliers à Ur même et dans d’autres villes et on ignore également la cote de ce quartier d’Ur. Il n’en reste pas moins que dans la moyenne à une taille plus grande correspond un prix de construction supérieur et des objets qui témoignent d’un certain statut socio-économique.

35 Brusasco 1999-2000.

36 Brusasco 1999-2000, p. 9-59, surtout p. 9-10.

37 L’auteur n’explique pas ce qu’il entend par « solidarité sociale » : des gens qui ont plus de contacts avec les autres habitants de la ville Des gens qui ont une fonction sociale précise poussant à l’agrégation

38 Je ne reviens pas ici sur les problèmes concernant les comparaisons ethno-archéologiques puisque j’ai expliqué mon point de vue dans la section précédente et spécifiquement pour la monographie de P. Brusasco dans un compte rendu, Battini 2001.

39 Je renvoie à mon compte rendu pour les critiques sur cette deuxième partie qui ne sera pas analysée ici.

40 Battini-Villard 1999, p. 160-166, p. 344-350 ; Kepinski 2006, p. 590 ; Margueron 1991, p. 1113 ; Postgate 1995, p. 89 ; Douglas 1972, p. 514-516. Voir les conclusions hâtives auxquelles peut arriver une recherche semblable : « Les conclusions [d’E. Stone et P. Zimanski] sur la structure sociale ne correspondent ni aux données observées à Larsa par exemple ni à celles de Haradum où les élites bénéficient de plus grandes demeures concentrées en quartiers » (Kepinski 2006, p. 590).

41 Brusasco 1999-2000, p. 64.

42 Ibid.

43 « One must avoid establishing a priori a unique and immediate type of explanation for social activities as they are crystallized in traces ; one must also beware of ambiguities in terminology, for example that of the term ‘meaning’ as applied to ecological or economic function. The meanings of humain activity are numerous and complex » (Molino 1992, p. 22). Cf. Curti 1988-1989, p. 743 ; Hassan 1988-1989, p. 754. Pour une critique de l’opposition radicale entre « déductivistes » et « inductivistes » voir Gardin 1974, p. 343-344. Pfälzner 2001, p. 4-5 et p. 9-11, critique également la méthode « traditionnelle », bien qu’il soit lui-même assez critiqué par Miglus 2006, p. 299.

44 Cf. Hodder 1987, p. vii : « Archaeology might even have to develop its own theory and methods of interpretation rather borrow method and theory from elsewhere ».

45 Sur l’importance de l’organisation de la documentation en groupes similaires et qui se répètent dans le temps, c’est-à-dire en classifications, voir Molino 1992, p. 20-21 ; Demoule, dans Demoule et al. 2002, p. 188-190 ; Giligny, dans Demoule et al. 2002, p. 127-132 ; spécifiquement pour le Proche-Orient Margueron 1996b, p. 207-208 ; id. 1991, p. 1115.

46 Sur le rôle des itinnu, maîtres d’œuvre ou architectes, voir Battini-Villard 1999 avec la bibliographie précédente (surtout Callot 1985). Par contre l’idée que les maisons soient désordonnées, ne s’inscrivent pas dans des formes géométriques, aient des contours « tourmentés », et soient en un mot le résultat d’une « architecture sans architecte qui procède de proche en proche, selon des improvisations constamment renouvelées » (Castel 1992, p. 109) n’est pas prouvée par la documentation disponible. D’ailleurs, il faut distinguer entre apparence désordonnée et parcellisation successive des terrains suite à des achats, ventes, constructions, etc. L’étude du parcellaire (Battini-Villard 1999, p. 353) se révèle essentielle à la compréhension d’une partition originairement régulière des terrains à bâtir.

47 La même expression est utilisée par une personnalité scientifique plus illustre que moi : Hrouda 2000, p. 627 : « incorrect interpretations ». Une autre voix magistrale ajoute : « caricaturale » (Huot 2000, p. 636).

48 Lire à ce propos l’article de Flannery 1983, très moqueur sur certains comportements « à la mode » des archéologues qui veulent devenir des « penseurs » car ils n’ont plus envie de fouiller modestement le terrain et préfèrent se faire un nom vite en participant à la théorie archéologique.

49 Pour l’époque historique le recours aux textes et le dialogue constant avec les historiens et épigraphistes est et restera indispensable : Durand 1990, p. 1-2 ; Gasche 1987, passim ; Gibson 1972, passim ; Hrouda 2000, p. 627 ; Liverani 1999, p. 1-11, surtout p. 1 et p. 8 (qui trace un état des rapports archéologie/textes dans le temps, ce qui permet de comprendre le rapport conflictuel entre les deux disciplines) ; Lombard 1995, p. 227-228 ; Matthews 2003, p. 56-64 (un point de vue plus nuancé p. 125) ; Matthiae 1992, p. 220-223 ; Postgate 1990, passim ; Tunca 1986, p. 30 ; Tunca & Gobb 1978, p. 173 ; Zettler 2003, passim ; Zimansky 2005, passim.

50 Je reprends la formulation de J.-Cl. Gardin : « En d’autres termes le propre de cette archéologie prochaine ne sera pas selon moi d’être scientifique à tout prix, dans quelque sens du mot que ce soit, mais d’être intelligente, plus intelligente en tout cas que ne l’exige la pratique de l’archéologie ‘nouvelle’ » (Gardin 1974, p. 345).

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Table des illustrations

Titre Figure 1
Légende Maison I de Tell Bderi, phases 8 et 10 (d’après Pfälzner 1996, fig. 5-6).
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Titre Figure 2
Légende Maison III de Tell Bderi, phase 11 (d’après Pfälzner 1996, fig. 11).
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Titre Figure 3
Légende Maison III de Tell Bderi, phase 9d (d’après Pfälzner 1996, fig. 9).
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Titre Figure 4
Légende Maison III de Tell Bderi, phases 9 c1 et 9c2 (d’après Pfälzner 1996, fig. 7-8).
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Titre Figure 5
Légende Circulation intérieure (d’après Deblauwe 1994a, pl. 10).
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/syria/docannexe/image/633/img-5.png
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Titre Figure 6
Légende Exemple de tableau résumant la RRA, DpS, DW, LS, SS d’un bâtiment d’Ur d’époque néo-babylonienne (d’après Deblauwe 1994a, fig. p. 179).
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/syria/docannexe/image/633/img-6.png
Fichier image/png, 80k
Titre Figure 7
Légende Différentes valeurs de RRA (d’après Deblauwe 1994a, pl. 25).
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/syria/docannexe/image/633/img-7.png
Fichier image/png, 118k
Titre Figure 8
Légende Exemple de tableau (d’après Brusasco 1999, tab. 1.2).
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/syria/docannexe/image/633/img-8.png
Fichier image/png, 105k
Titre Figure 9
Légende Plan et circulation intérieure de deux maisons d’Ur (d’après Brusasco 1999, fig. 1.10).
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/syria/docannexe/image/633/img-9.png
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Pour citer cet article

Référence papier

Laura Battini, « Des théories archéologiques  : le cas du Proche-Orient ancien »Syria, 87 | 2010, 3-19.

Référence électronique

Laura Battini, « Des théories archéologiques  : le cas du Proche-Orient ancien »Syria [En ligne], 87 | 2010, mis en ligne le 01 juillet 2016, consulté le 20 mars 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/syria/633 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/syria.633

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Auteur

Laura Battini

Université de Lyon II, CNRS, UMR 5133 Archéorient,
Maison de l’Orient et de la Méditerranée

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Droits d’auteur

Le texte et les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés), sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

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