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Nécrologies

Jean-François Salles (Perpignan, 31 août 1944 – Chapèze, 16 octobre 2023)

Rémy Boucharlat, Marie-Françoise Boussac et Vincent Lefèvre
p. 353-363

Texte intégral

Jean-François Salles à Mahasthan

Jean-François Salles à Mahasthan

cliché Coline Lefrancq

1Jean-François Salles, né le 31 août 1944 à Perpignan, est mort le 16 octobre 2023 dans sa maison de Chapèze (Isère) où il s’était retiré ces dernières années, loin d’un Orient dont il a exploré les sites et les routes jusqu’au Bangladesh et pour lequel il avait gardé un profond attachement. Ainsi s’achève un parcours d’une grande richesse et d’une remarquable diversité, même si le fil directeur montre une constante fondamentale dans ses choix : l’étude des relations entre le monde méditerranéen et les sociétés orientales jusqu’en Inde.

2Historien et archéologue, Jean-François Salles associait une recherche méthodique sur le terrain et une étude des textes. Sa formation d’historien le poussait à replacer les données archéologiques dans des contextes plus larges. Il est resté attaché aux idéaux du CNRS (goût du collectif, prise de risque intellectuel, sens de la formation et de la transmission), où il a fait toute sa carrière, de 1977 à 2010, d’attaché de recherche (1977) à directeur de recherche de 1re classe (2004). Affecté depuis 1977 à la Maison de l’Orient à Lyon, il lui est toujours resté fidèle tout en effectuant deux séjours à l’étranger : l’un à Princeton (Institute for Advanced Studies) de 1991 à 1992, l’autre en Jordanie, comme chercheur détaché, puis responsable de l’antenne d’Amman de l’Ifpo de 2002 à 2009.

3Après des études secondaires à Lyon, puis d’histoire et d’archéologie à l’université de Lyon, où il eut pour maîtres Jean Deshayes et Jean Pouilloux, Jean-François a découvert le Proche-Orient dans le cadre d’un déplacement familial au Liban. Il y retourna de 1969 à 1974 comme professeur à l’International College (Université américaine de Beyrouth) et chargé de cours à l’École supérieure des lettres (1971-1974). Ses travaux archéologiques débutèrent en 1964-1965 avec un mémoire d’études supérieures sur les tombes et coutumes funéraires des phases néolithiques et énéolithiques du site de Byblos. Il prolongea ces premières études sur les coutumes funéraires du Levant par un doctorat de 3e cycle sous la direction de J. Deshayes (1973, Paris I, Les tombes canaanéennes : étude des tombes et des coutumes funéraires en Phénicie-Canaan à l’époque du Bronze), puis par la publication d’une vaste nécropole découverte à Byblos (dossier confié par Maurice Dunand en 1974), et par des recherches sur les tombes de Ras Shamra et de Bahreïn (IIe millénaire av. J.-C. et époque « hellénistique »). Conduites sous un aspect archéologique et anthropologique, ces études des rites funéraires se sont achevées par un colloque méthodologique (Théories de la nécropole antique), publié en 1998.

4Dès 1976, Jean-François Salles élargit son domaine d’activité à Chypre. Il devint membre de la mission archéologique de Kition-Bamboula dirigée par Marguerite Yon et fut recruté en 1977 dans l’équipe « Chypre et le Levant » de la Maison de l’Orient. Il y noua des liens durables avec une directrice pour laquelle il avait un profond respect, M. Yon, et avec l’architecte Olivier Callot, son complice de toujours. Il participa aux recherches sur Kition aux époques classique et hellénistique : fouille sur la colline de Bamboula (Bâtiment sud : chantier A) et fouille des installations portuaires (néôria), dont des cales à bateaux (1984-1993). Il y développa également, à partir de l’étude des céramiques, des recherches sur les échanges en Méditerranée orientale, dont un programme de caractérisation physico-chimique en collaboration avec Maurice Picon et Francine Blondé. Grâce à sa participation aux fouilles de Kition et, de 1975 à 1977, aux travaux de l’École biblique et archéologique française de Jérusalem à Tell Keisan (Galilée), il sut rendre compte de l’intensité des échanges en Méditerranée orientale entre 600 et 300 av. J.-C.

5C’est à J. Deshayes qu’il doit de s’être tourné vers le golfe Arabo-Persique du Ier millénaire. Ce dernier le poussa en 1976 à prendre part aux premières fouilles dans les Émirats arabes unis. Il participa ainsi aux quatre premières campagnes menées dans l’oasis d’al-Ain (1977-1980) sous la direction de Serge Cleuziou, en particulier à Hili 8, un important habitat d’oasis de la fin du IIIe au début du IIe millénaire. J. Deshayes l’encouragea également à développer des recherches sur le golfe Arabo-Persique « hellénistique » : dès 1978, Jean-François Salles commença à s’intéresser aux périodes historiques de l’archéologie des Émirats, publiant l’étude de deux sites qui furent aussitôt considérés comme majeurs. Avec Rémy Boucharlat, il a ouvert l’activité de la Maison de l’Orient vers la péninsule Arabique avec des missions pluridisciplinaires à Bahreïn, Koweït et aux Émirats arabes unis associant géographes, géomorphologues, épigraphistes et archéologues. L’étendue des terrains de recherche et la spécificité des différentes régions du Golfe conduisirent R. Boucharlat à s’occuper plus précisément des Émirats arabes unis, tandis que Jean-François se consacrait à Bahreïn et à Koweït. Ainsi, à Bahreïn, il participa en 1979 (avec S. Cleuziou et Pierre Lombard) à la fouille des tumuli Dilmun de Umm Jidr, sous la direction de S. Cleuziou. Il dirigea aussi plusieurs fouilles de 1980 à 1986 : nécropole « hellénistique » de Janussan (1980-1981), petit village islamique de Barbar (1982, 1984), nécropoles « hellénistiques-parthes » de Karranah et d’Abou Saybi (1985-1986). À Koweït, il dirigea de 1983 à 1995 la Mission archéologique française à Koweït, qui mena un nouveau programme de recherche sur l’histoire et l’archéologie de Failaka, une petite île dont la richesse archéologique depuis le IIIe millénaire jusqu’à l’époque islamique est liée à sa situation stratégique. Sous sa direction, la mission travailla sur un temple de l’âge du Bronze et sur deux sites hellénistiques, un sanctuaire proche du littoral (B6) et une forteresse fondée au début du iiie siècle par Antiochos I. Le programme « Failaka hellénistique » a beaucoup contribué à l’étude du golfe Arabo-Persique et à celle des rapports entre hellénisme et traditions orientales. De plus, en 1988-1989, Jean-François Salles commença avec Vincent Bernard la fouille, au centre de l’île, à al-Qousour, d’une église chrétienne de type oriental, opération que la guerre du Golfe ne permit d’achever qu’en 2007. En 2008, avec Émilie Prost et Bénédicte Renoult, il découvrit une seconde église plus petite et, en 2009, ce qui fut interprété comme un complexe ecclésiastique, autant de travaux qui marquent une étape importante dans l’étude du christianisme et du monachisme dans la région.

6Jean-François Salles tira de ses travaux dans le Golfe un enseignement : loin d’être un milieu fermé ou isolé, la péninsule Arabique était un monde ouvert où les hommes et leurs cultures circulaient sans cesse malgré les contraintes du milieu ; de la sorte, l’histoire ancienne du Golfe ne peut guère se comprendre sans savoir ce qui se passait en Inde à la même époque, sans faire l’étude de l’océan Indien, de la mer Rouge, de l’Arabie et de l’Inde jusqu’à la baie du Bengale. Dès lors, il se consacra à un nouveau programme de recherche, intitulé « Les monarchies hellénistiques, l’Arabie et l’Inde ». Pour cela deux points lui paraissaient essentiels : il fallait analyser, avec des collègues indiens et indianistes, le matériel recueilli en Inde et relire avec des philologues et historiens les textes et les sources classiques, dont le Périple de la mer Érythrée, œuvre d’un anonyme vers le milieu du ier siècle apr. J.-C. Dès 1991, l’invitation d’Himanshu Prabha Ray à Lyon puis en 1994 l’organisation avec elle d’un séminaire franco-indien sur le thème « Techno-archaeological perspectives of seafaring in the Indian ocean, 4th bc-15th cent. ad » furent les premiers résultats de cette collaboration.

7Les recherches menées dans le Golfe, les interrogations qu’il formulait sur les relations de cette région avec l’Inde, conduisirent Jean-François Salles à créer (1992-1993) la mission française de coopération archéologique au Bangladesh qu’il dirigea jusqu’en 2012 (avec une courte interruption entre 2005 et 2007) pour fouiller le site urbain de Mahasthan, conjointement avec M. Shafiqul Alam. C’était la première fois qu’une mission étrangère (occidentale) travaillait dans ce pays, à la demande des autorités bangladaises. Le site lui-même, identifié au xixe siècle par le père de l’archéologie indienne, sir Alexander Cunningham, à l’antique Pundranagara, avait fait l’objet de fouilles ponctuelles, mais un cadre chronologique faisait défaut. La première réussite du programme tel qu’il l’avait conçu (avec une forte composante paléo-environnementale et aussi ethnologique) tient aux résultats archéologiques. Ils ont permis de mieux analyser le destin de cette grande ville fortifiée d’Inde orientale, fondée à la fin du ive siècle av. J.-C. et abandonnée comme site urbain au début du xive siècle. L’étude de l’environnement présent et passé du site a montré que la prospérité (avant le xiiisiècle) de Pundranagara/Mahasthan tenait à sa situation sur un axe fluvio-maritime nord-sud. Les mutations des systèmes hydrographiques (la Karatoya qui le borde à l’est était selon des témoignages anciens une « mer », mais n’est plus aujourd’hui qu’un cours d’eau très modeste) ont entraîné le déclin du site. Les études céramiques et la méthode suivie (datations C14, jamais menées jusque-là au Bangladesh) ont permis de mettre en place un référentiel inédit pour la région. La deuxième réussite du programme a été, outre une étroite coopération avec le Department of Archaeology de la Janhagirnagar University de Dhaka, l’accent mis sur la formation des chercheurs (notamment Swadhin Sen, à présent professeur à l’université, et de nombreux membres du Department of Archaeology), archéologues et étudiants bangladais sur place ou en France. Témoignage de l’estime que lui portaient les universitaires et archéologues bangladais, il fut invité à écrire dans le volume consacré à l’histoire du Bangladesh par l’Asiatic Society of Bangladesh (2018). Ces opérations de terrain et les problématiques traitées lui permirent de tisser des relations étroites avec de nombreux chercheurs indiens (en particulier Rila Mukherjee et H. Prabha Ray) et bangladais.

8Son parcours montre que Jean-François Salles était l’inverse d’un savant enfermé dans une tour d’ivoire. Il aimait travailler en équipe et, même s’il en était souvent l’initiateur et le moteur, il savait se fondre dans le collectif. Il a ainsi monté de nombreux programmes, participé à d’autres, créé une collection sur les mondes indiens chez Brepols. Il a organisé ou suivi d’innombrables rencontres internationales et il a joué un rôle capital dans la création et la politique scientifique de la revue Topoi, fondée en 1991.

9Il avait aussi le goût et le sens des responsabilités. Il fut directeur de l’UPR du CNRS « Chypre et le Levant » (1993), puis directeur adjoint de l’UMR 9969 Institut F.-Courby (1994). Il avait désiré devenir le directeur de la Maison de l’Orient et de la Méditerranée, institution à laquelle il est resté fidèle jusqu’à la fin. Quand il le fut, de 1995 à 2000, il s’est investi dans cette charge complexe. Conscient des enjeux de la recherche, Jean-François Salles avait des ambitions pour la collectivité scientifique. Même s’il n’était pas d’accord avec toutes les évolutions de la MOM, il lui a légué en 2022, en signe d’attachement, sa bibliothèque, qu’il avait constituée tout au long de sa vie.

10De 2002 à 2009, il a mis toute son énergie à revitaliser l’antenne de l’Ifpo à Amman, dont il fut nommé responsable à partir de janvier 2003, finalisant d’anciens dossiers et ouvrant de nouveaux programmes. À Jérash, sur le sanctuaire de Zeus, il a notamment relancé de 2002 à 2010 (avec Charles-Édouard Bertrand et Chrystelle March) la restauration de la terrasse supérieure étudiée par Jean-Pierre Braun et, de 2004 à 2005 (avec le musée du Louvre), l’aménagement du musée lapidaire dans le cryptoportique de la terrasse inférieure étudiée par Jacques Seigne. Il a par ailleurs codirigé de 2006 à 2009 (avec Fawzi Zayadine et Dina Frangié-Joly) l’exploration du fortin d’Umm Hadar dans le Wadi el-Kafrayn, lieu stratégique au croisement de routes d’échanges. Il a également été à l’initiative (avec Roland Étienne) de la publication du volume ʿ Iraq al-Amir, Guide historique et archéologique du domaine des Tobiades, dans la collection des Guides de l’Ifpo. Son investissement dans le rayonnement de l’antenne de l’Ifpo à Amman lui a valu de recevoir en 2007 les insignes de chevalier de l’Ordre national du Mérite.

11Ces quelques rappels montrent l’étendue des centres d’intérêt de J.-F. Salles – le monde phénicien, l’Orient hellénisé, le funéraire, l’Arabie, les échanges dans l’océan Indien et plus généralement l’histoire et l’archéologie du monde indien. Ils soulignent à quel point ce chercheur créatif aimait les défis. La plupart des chantiers dans lesquels il s’est impliqué étaient pionniers, comme les domaines scientifiques auxquels il s’est consacré – l’archéologie maritime, l’archéologie environnementale, les circulations et les échanges dans l’océan Indien. Chaleureux, passionné, il était d’une grande générosité envers les étudiants et avec les personnes qui l’accompagnaient sur les chantiers ou qui travaillaient sous sa direction. Poussant les gens à développer leurs compétences, il les encourageait et leur accordait facilement sa confiance. Laisser une trace était pour lui essentiel. Transmettre et partager l’était aussi. Il partageait ses connaissances, son savoir et savait se rendre disponible auprès de ses amis et collègues. En organisant à la MOM l’archivage des missions archéologiques dont il avait eu la direction, et en y initiant en 1997 la première étude sur l’archivage électronique, il a montré sa volonté d’en faciliter la présentation et l’accès. Il était surtout une personnalité sociable, parfois éruptive, mais toujours proche des autres. Il était aussi un esprit ancré dans le siècle et pas seulement tourné vers le passé, attentif aux événements et aux soubresauts que connaissaient les régions du Proche-Orient chères à son cœur, tout comme le Bangladesh devenu presque une seconde maison.

12Cela, ses amis et ses collègues ne l’oublient pas. Qu’il en soit remercié de tout cœur.

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Bibliographie

Méditerranée orientale et Proche-Orient

Ouvrages (publication individuelle ou ouvrage co-édité)

J.-F. Salles, La nécropole K de Byblos (Mémoire 2), ERC-ADPF, Paris, 1980.

J.-F. Salles, Kition-Bamboula II. Les égouts de la ville classique (Mémoire 27), ERC-ADPF, Paris, 1983.

J.-F. Salles (dir.), Kition Bamboula IV. Les niveaux hellénistiques (Mémoire 92), ERC, Paris, 1993.

S. Marchegay, M.-Th. Le Dinahet et J.-F. Salles (éd.), Nécropoles et pouvoir. Idéologies, pratiques et interprétations : actes du colloque Théories de la nécropole antique, Lyon, 21-25 janvier 1995 (TMO 27), MOM, Lyon, 1998.

L. Nordiguian et J.-F. Salles (éd.), Aux origines de l’archéologie aérienne. A. Poidebard (1878-1955), Presses de l’université Saint-Joseph, Beyrouth, 2000.

F. Blondé, P. Ballet et J.-F. Salles (éd.), Céramiques hellénistiques et romaines. Production et diffusion en Méditerranée orientale (Chypre, Égypte et côte palestinienne) [TMO 35], MOM, Lyon, 2002.

M.-F. Boussac et J.-F. Salles (éd.), A Gateway from the Eastern Mediterranean to India: The Red Sea in Antiquity, Manohar, New Delhi, 2005.

B. Walker et J.-F. Salles (éd.), Le pouvoir à l’âge des sultanats dans le Bilād Al-Shām : séminaire IFPO-ACOR, Amman 15-16 mai 2005, BEO suppl. 57, 2006-2007 (2008).

R. Étienne et J.-F. Salles (dir.), ʿIraq al-Amīr. Guide historique et archéologique du domaine des Tobiades (Guides archéologiques de l’Ifpo 8), Presses de l’Ifpo, Beyrouth, 2010.

D. Frangié et J.-F. Salles (éd.), Lampes antiques du Bilad es Sham. Jordanie, Syrie, Liban, Palestine. Actes du colloque de Pétra-Amman (6-13 novembre 2005), De Boccard, Paris, 2011.

Articles et participations à des ouvrages collectifs

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J.-F. Salles, « Le niveau 4 (Fer II C) », dans J. Briend, J.-B. Humbert (dir.), Tell Keisan (1971-1976). Une cité phénicienne en Galilée (Orbis biblicus et orientalis, Series archaeologica 1), Gabalda, Paris, 1980, p. 131-156.

O. Callot et J.-F. Salles, « Un collecteur à Kition (Chypre) », dans J. Métral et P. Sanlaville (dir.), L’homme et l’eau en Méditerranée et au Proche-Orient. I. Le lieu et le temps, l’eau et la ville, irrigation et société, médecine et symbolisme de l’eau : Séminaire de recherche 1979-1980 (TMO 2), Presses univ., Lyon, 1981, p. 49-68.

J.-F. Salles, « Ugarit au IIe millénaire. Les fouilles de Ras Shamra : l’architecture funéraire », dans P. Amiet (dir.), Au pays de Baal et d’Astarté : 10 000 ans d’art en Syrie, catalogue de l’exposition Musée du Petit Palais, Paris, 26 octobre 1983-8 janvier 1984, Association française d’action artistique, Paris, 1983, p. 142-143.

J.-F. Salles, « Un vase syrien à décor figuré », RDAC, Nicosie, 1983, p. 142-143.

J.-F. Salles, « À propos du niveau 4 de Tell Keisan », Levant, Archaeological Notes 17, 1985, p. 203-204.

J.-F. Salles, « Cuvettes et mortiers du Levant au 1er millénaire av. J.-C. », dans J.-L. Huot, M. Yon, Y. Calvet (éd.), De l’Indus aux Balkans. Recueil à la mémoire de Jean Deshayes, ERC, Paris, 1985, p. 199-212.

J.-F. Salles, « Un cratère à figures rouges de Kition-Bamboula », Praktika tou defterou Diethnous Kypriologikou Synedriou, Nicosie, 1985, p. 295-299.

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J.-F. Salles, « Du blé, de l’huile et du vin… Notes sur les échanges commerciaux en Méditerranée orientale vers le milieu du 1er millénaire av. J.-C. (1re partie) », dans H. Sancisi-Weerdenburg et A. Kuhrt (éd.), Asia Minor and Egypt: Old Cultures in a New Empire. Proceedings of the Groningen 1988 Achaemenid History Workshop (Achaemenid History VI), Nederlands Instituut voor het Nabije Oosten, Leyde, 1991, p. 207-236.

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J.-F. Salles, « Les Phéniciens de la mer Érythrée », Arabian Archaeology and Epigraphy 4, 1993, p. 170-209.

J.-F. Salles, « Histoire de la Bamboula. Recherches et travaux, 1845-1976 », dans J.-F. Salles (dir.), Kition Bamboula IV. Les niveaux hellénistiques, ERC, Paris, 1993, p. 17-46.

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J.-F. Salles, « Céramiques hellénistiques de Kition », dans J.-F. Salles (dir.), Kition Bamboula IV…, 1993, p. 165-284.

Y. Calvet et J.-F. Salles, « Marques peintes et graffiti », dans J.-F. Salles (dir.), Kition Bamboula IV…, 1993, p. 285-294.

J.-F. Salles, « Fragments de sculptures en pierre et figurines en terre cuite », dans J.-F. Salles (dir.), Kition Bamboula IV…, 1993, p. 311-330.

J.-F. Salles et M.-J. Chavane, « Les petits objets », dans J.-F. Salles (dir.), Kition Bamboula IV…, 1993, p. 331-346.

J.-F. Salles, « Conclusion », dans J.-F. Salles (dir.), Kition Bamboula IV…, 1993, p. 347-350.

J.-F. Salles, « Du blé, de l’huile et du vin… Notes sur les échanges commerciaux en Méditerranée orientale vers le milieu du 1er millénaire av. J.-C. (2e partie) », dans H. Sancisi-Weerdenburg, A. Kuhrt et M. Cool Root (éd.), Continuity and Change, Proceedings of the Last Achaemenid History Workshop April 6-8, 1990 – Ann Arbor, Michigan (Achaemenid History VIII), Nederlands Instituut voor het Nabije Oosten, Leyde, 1994, p. 191-215

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Arabie et golfe Persique

Ouvrages (publication individuelle ou ouvrage co-édité)

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P. Lombard et J.-F. Salles (dir.), La nécropole de Janussan (Bahrain) [TMO 6], Maison de l’Orient, Lyon, 1984.

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J.-F. Salles (dir.), L’Arabie et ses mers bordières, I. Itinéraires et voisinages : séminaire de recherche 1985-1986 (TMO 16), Maison de l’Orient, Lyon, 1988.

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M.-F. Boussac et J.-F. Salles (éd.), Athens, Aden, Arikamedu. Essays on the Interrelations Between India, Arabia and the Eastern Mediterranean, Manohar Publishers, New Delhi, 1995 (édition indienne révisée de Topoi 3/2, 1993, p. 389-623).

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Articles et participations à des ouvrages collectifs

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J.-F. Salles, « Monnaies d’Arabie orientale : éléments pour l’histoire des Émirats arabes unis à l’époque historique », PSAS 10, 1980, p. 97-109.

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B. André-Leicknam et J.-F. Salles, « Le matériel archéologique », dans P. Lombard et J.-F. Salles (dir.), La nécropole de Janussan…, 1984, p. 103-136.

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Y. Calvet, A. Caubet et J.-F. Salles, « French excavations at Failaka, 1984 », PSAS 15, 1985, p. 11-26.

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J.-F. Salles, « Towards a geography of the harbours in the Persian Gulf in Antiquity (sixth century bc-sixth century ad) », dans M.-F. Boussac, J.-F. Salles et J.-B. Yon (éd.), Ports of the Ancient Indian Ocean, Primus Books, Delhi, 2016, p. 137-161.

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J.-F. Salles, « Topoi de la mer Érythrée », dans R. Oetjen (éd.), New Perspectives in Seleucid History, Archaeology and Numismatics. Studies in Honor of Getzel M. Cohen (Beiträge zur Altertumskunde 355), De Gruyter, Berlin-Boston, 2019, p. 397-417.

Océan Indien et Inde

Ouvrages (publication individuelle ou ouvrage co-édité)

H. Prabha Ray et J.-F. Salles (éd.), Tradition and Archaeology. Early maritime Contacts in the Indian Ocean, Acts of the Colloquium Ancient Seafaring in the Indian Ocean. Techno-archaeological Perspectives, Manohar Publishers, New Delhi, 1996.

Md. Shafikul Alam et J.-F. Salles (éd.), France-Bangladesh Joint Venture Excavations at Mahasthangarh. First Interim Report 1993-1999, Department of Archaeology, Ministry of Cultural Affairs, Government of the People’s Republic of Bangladesh / Mission française de coopération archéologique au Bangladesh, Maison de l’Orient Méditerranéen-Jean Pouilloux, Lyon, Ministry of Foreign Affairs, Paris-Dhaka, 2001.

J.-F. Salles (dir.), Mahasthan I. Pundranagara cité antique du Bengale. Rapport préliminaire 1993-1999 (Indicopleustoi 5), Brepols, Turnhout, 2007.

J.-F. Salles (dir.), Mahasthan II. Fouilles du rempart est. Études archéologiques (Indicopleustoi 10), Brepols, Turnhout, 2015.

Md. S. Alam et J.-F. Salles (éd.), Second Interim Report, 1993-1999. France-Bangladesh Joint Venture Excavations at Mahasthangarh, Department of Archaeology, Dhaka, 2017.

J.-F. Salles (éd.), Sources on the Gauda Period in Bengal: Essays in Archaeology, Primus Books, Delhi, 2020.

Articles et participations à des ouvrages collectifs

J.-F. Salles, « India and the Near East: The bridge of Arabia », Journal of the Asiatic Society of Bangladesh 39/1, 1994, p. 41-58.

J.-F. Salles, « Les fouilles de Mahasthangarh (Bangladesh) », CRAI 1995, p. 531-556.

J.-F. Salles, « Achaemenid and Hellenistic Trade in the Indian Ocean », dans J. Reade (éd.), The Indian Ocean in Antiquity, Keagan Paul International-British Museum, Londres, 1996, p. 251-268.

J.-F. Salles, « Hellenistic seafaring in the Indian Ocean. A perspective from Arabia », dans H. Prabha Ray et J.-F. Salles (éd.), Tradition and Archaeology. Early maritime Contacts in the Indian Ocean, Manohar Publishers, New Delhi, 1996, p. 293-309.

J.-F. Salles, « Hérodote, Bouddha, Auguste et l’Inde. Notes de lecture », Topoi 6/2, 1996, Lyon, p. 609-625.

J.-F. Salles, « Antique maritime channels from the Mediterranean to the Indian Ocean », dans C. Guillot, D. Lombard et R. Ptak (éd.), From the Mediterranean to the China Sea: Miscellaneous Notes, Harrassowitz, Wiesbaden, 1998, p. 45-68.

J.-F. Salles, « Characène » (p. 371-372), « India » (p. 511-512), « Indian Ocean » (p. 512-513) dans G. W. Bowersock, P. Brown et O. Grabar (éd.), Dictionary of Late Antiquity. A Guide to the Postclassical Antiquity, Harvard University Press, Cambridge Mass. - Londres, 1999.

J.-F. Salles, « Des archéologues à Mahasthan, village du Bangladesh », Archeologia 344, 1998, p. 52-65.

J.-F. Salles, « North Bengal in the Mauryan and Post-Mauryan periods: Reflections on the ancient history of Mahasthan. I. Environmental issues », Journal of Bengal Art 3, 1998, p. 187-197.

J.-F. Salles, « Excavations at Mahasthangarh: New evidence of contacts with the Ganges Valley », Journal of Bengal Art 4, 1999, p. 25-32.

J.-F. Salles, participation à la rédaction du catalogue de l’exposition Mahasthan, Bangladesh National Museum, Dhaka, Novembre 1999, Department of Archaeology, Dhaka : « Introduction : Discovering Mahasthan ».

J.-F. Salles, « La tradition de saint Thomas, apôtre en Inde », Le monde de la Bible, avril 1999, p. 59-61.

J.-F. Salles et al., « Interprétation de quelques datations 14C en provenance de Mahasthan, Bangladesh. 14C. Analysis for archaeological activities in Bangladesh », dans J. Evin, Ch. Oberlin, J.-P. Daugas et J.-F. Salles (éd.), 14C et archéologie (14C and Archaeology), 3e congrès international, Lyon 6-10 avril 1998 (Mémoires de la Société préhistorique française XXVI ; Supplément de la Revue d’archéométrie), Rennes, 1999, p. 319-325.

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J.-F. Salles, « Traveling to India without Alexander’s logbooks », dans H. P. Ray et D. T. Potts (éd.), Memory as History. The Legacy of Alexander in Asia, Aryan Books International, New Delhi, 2007, p. 157-169.

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Table des illustrations

Titre Jean-François Salles à Mahasthan
Crédits cliché Coline Lefrancq
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/syria/docannexe/image/15485/img-1.jpg
Fichier image/jpeg, 140k
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Pour citer cet article

Référence papier

Rémy Boucharlat, Marie-Françoise Boussac et Vincent Lefèvre, « Jean-François Salles (Perpignan, 31 août 1944 – Chapèze, 16 octobre 2023) »Syria, 100 | 2023, 353-363.

Référence électronique

Rémy Boucharlat, Marie-Françoise Boussac et Vincent Lefèvre, « Jean-François Salles (Perpignan, 31 août 1944 – Chapèze, 16 octobre 2023) »Syria [En ligne], 100 | 2023, mis en ligne le 04 mars 2024, consulté le 14 janvier 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/syria/15485 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/syria.15485

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Auteurs

Rémy Boucharlat

Archéorient, MOM

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Marie-Françoise Boussac

Université Paris Nanterre

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Vincent Lefèvre

Musée Guimet et mission française de coopération archéologique au Bangladesh

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