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Albâtres, calcaires, granits en Arabie du Sud-Ouest

Jean-François Breton
p. 119-142

Résumés

Résumé – L’Arabie du Sud-Ouest, disposée en arc-de-cercle autour du désert d’as-Sabʿatayn, est constituée de plusieurs ensembles géologiques différents, des massifs calcaires, des socles primaires et des coulées volcaniques. Chacun de ces ensembles produit des pierres différentes – albâtres, calcaires, calcédoine, granits, ardoises – qui ont été utilisées soit dans la construction des édifices soit dans leur décoration. Cette étude a pour objet les pierres qui ont été transportées d’une région à une autre. Elle s’appuie principalement sur les chantiers de Mâʾrib, de Tamnaʿ et de Shabwa et sur des prospections autour du jabal al-Nisîyîn. Selon la documentation disponible – de nombreuses pièces étant hors contexte stratigraphique – une tentative de classement chronologique de ces échanges est proposée.

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Notes de l’auteur

Je remercie Jean-Claude Bessac pour sa relecture attentive et pour ses différentes remarques, ainsi que François Bron, Norbert Nebes et Mounir Arbach pour leurs révisions des textes des carrières de Mâʾrib.

Texte intégral

  • 1 Grolier et Overstreet 1978.

1L’Arabie du Sud-Ouest, dans sa partie centrale, disposée en arc-de-cercle autour du désert d’as-Sabʿatayn, est constituée de plusieurs ensembles géologiques différents. À l’ouest, l’escarpement bordier des hauts-plateaux, haut d’un millier de mètres et développé dans les calcaires jurassiques des Séries d’Amran, suit une des failles du graben Mâʾrib-Jawf-Shabwa1. La région de Mâʾrib compte essentiellement des calcaires jurassiques, des basaltes et des sédiments holocènes, et celle de Sirwâḥ des granites et laves basaltiques. À l’est, le plateau du Hadhramawt est formé de calcaires et de grès sur une hauteur de près de 900 m et bordé de puissants escarpements à l’ouest sur une ligne nord-sud de ʿAtaq à al-Abr. Au sud-est, les massifs granitiques du socle pré-cambrien s’étendent du wâdî Harîb à l’ouest au wâdî ʿAbadân à l’est (fig. 1). Au sud-est de ʿAtaq, le socle cristallin disparaît sous le désert du Ramlat as-Sabʿatayn et sous la couverture sédimentaire du Hadhramawt. Enfin, au centre, le désert du Ramlat as-Sabʿatayn correspond à la dépression Jawf-Hadhramawt où se jettent la plupart des grands wâdîs, Jawf, ʿDhana, Bayḥân, Markha, Hammâm et ʿAbadân.

Figure 1.

Figure 1.

Croquis géologique du Yémen

Sanlaville 2000, p. 136

2Chacun de ces ensembles géologiques produit des pierres différentes qui ont été utilisées soit dans la construction d’édifices soit dans leur décoration. Cette étude a donc pour objet non une présentation générale des pierres utilisées mais principalement celles qui ont été transportées d’une région à une autre. Selon la documentation disponible – de nombreuses pièces étant hors-contexte stratigraphique – une tentative, bien hypothétique certes, d’un classement chronologique de ces échanges sera proposée en conclusion.

Les pierres et leurs carrières

L’albâtre

3Ce matériau tendre, connu sous le terme d’albâtre gypseux (dit : albâtre égyptien ou albâtre calcaire), légèrement translucide et veiné de gris clair, peut se tailler avec des outils non aciérés. Il est fréquemment utilisé dans les portraits funéraires, les statues de toutes dimensions, en ronde-bosse, en bas-reliefs, en plaques, en petits autels, en coupes, etc. au point d’en constituer le matériau emblématique de l’art sud-arabique.

  • 2 Nous ne mentionnons pas ici les carrières d’albâtre du nord de Ṣanaʿâʾ hors du cadre géographique (...)
  • 3 Weiss et al. 2009, p. 57. Pour la localisation des mines d’al-Machdara, voir Kruck, Shäffer et Thi (...)
  • 4 Weiss et al. 2009, p. 58.
  • 5 Harrel 2007, p. 183.
  • 6 Weiss, Darn et Koch 2009, p. 30.

4Dans les régions concernées2, les principales sources d’approvisionnement, et les mieux étudiées, viennent de la région de Mâʾrib et de Sirwâḥ ; elles ne peuvent être situées dans les massifs granitiques. À 15 km au nord de Sirwâḥ et à 30 km au nord-est de Mâʾrib se trouvent les grandes carrières d’al-Machdara (ou al-Mangaz) situées dans un éperon calcaire épais de 8 m et étendu sur plusieurs kilomètres (unités A et B). L’exploitation antique se fait au moyen de galeries souterraines accessibles par des puits et par un front de taille d’une dizaine de mètres de hauteur3. Des petites carrières, celles du wâdî Gjufaina, dans le jabal Balaq al-Qibli, ont principalement été utilisées pour Mâʾrib4. Décrites par Harrell5, le site comporte trois terrasses sur 1,5 km de longueur, montrant des sédiments épais de 2,5 m au maximum et des couches de 0,10 à 0,30 m auxquelles les carriers accèdent par des puits. À Sirwâḥ, les deux unités A et B d’al-Machdara fournissent de grandes pierres ornementales, mais l’unité A débite surtout des blocs miniatures6. À l’inverse, ni le Hadhramawt ni le Jawf ne semblent avoir fourni un tel matériau.

  • 7 Référence CSAI.

5Le terme mwġl, désignant l’albâtre, inconnu dans les inscriptions du Jawf, n’est mentionné que dans les textes MuB 673 en provenance de Tamnaʿ (période B1) et Fakry 77 de la région de Mâʾrib (période C ?)7.

  • 8 Grohmann 1917, p. 337.
  • 9 Bessac 1998b, p. 248.

6La calcédoine est une roche siliceuse très dure, pouvant recevoir un poli brillant et souvent confondue avec l’albâtre. Elle provient essentiellement des régions volcaniques du Yémen, notamment de la région de Ṣanaʿâʾ (jabal Nuqûm, jabal Zûran) et de Dhamar (jabal Ânis)8. L’équarrissement des blocs de calcédoine exige un excellent outillage très résistant à base de fer bien aciéré et convenablement trempé9. En raison de sa difficulté de taille, ce type de pierre est relativement peu fréquent dans la décoration.

Les différents types de calcaires

7Dans le bassin Jawf-Hadhramawt, les calcaires sont majoritaires et fournissent l’essentiel des matériaux de construction. Ils sont très fréquents, autour du désert d’as-Sabʿatayn, à l’ouest, dans les couches calcaires dites des Séries d’Amran, et à l’est sur les haut-plateaux du Hadhramawt (communément appelés Jawl) dominant la vallée Jawf-Hadhramawt par un escarpement haut de plus de 300 m. Dans cet ensemble, il convient de distinguer plusieurs variétés.

  • 10 Bessac 1998b, p. 246.
  • 11 Bessac 1998b, p. 234.

8Les calcaires durs prédominent dans les environs de Shabwa. Issue du tertiaire, cette variété de calcaire à grains très fins, contenant parfois des fossiles, de dureté assez forte, est de grande difficulté de taille surtout en ronde-bosse, voire en haut relief10. À Shabwa, les carrières de ce type de calcaire, situées en bordure du plateau à la rupture de pente à une soixantaine de mètres au-dessus de la plaine alluviale (carrières de Shiʿb al-Layl, Shiʿb Khushm Ghalîb, Shiʿb al-Sultan, Shiʿb al-ʿUthmân) [fig. 2] ont fait l’objet d’une étude minutieuse de J.-Cl. Bessac11.

Figure 2.

Figure 2.

Carrière de Shiʿb al-ʿUthmân aux environs de Shabwa, cabane de carrier

cliché J.-Cl. Bessac

  • 12 Bessac 1998b, p. 246-247.

9Les calcaires fermes, coquillers à gros grains, plus faciles à tailler que les précédents, sont souvent employés pour d’épaisses plaques verticales insérées entre les poutres des étages des maisons, servant de décor12 et pour certaines gargouilles. Ces gisements sont généralement absents des environs du site, mais l’une des carrières pourrait se trouver aussi dans la Shiʿb al-Layl.

10Les grès, associés aux calcaires, très nombreux dans la plupart des régions, de Mâʾrib à Raybûn, aisés à tailler, sous forme de blocs de 0,30 à 0,60 m d’épaisseur en blocs moyens, sont le plus souvent utilisés en fondation des bâtiments. C’est ainsi que les grès apparaissent à Shabwa, en provenance du massif d’al-Harash, dans les fondations des courtines et des tours de la muraille, et dans de nombreux édifices.

  • 13 Grolier et Overstreet 1978, calcaire jurassique : Jam.

11Les carrières de Mâʾrib, notamment celles du jabal Balaq13, ayant déjà fait l’objet de plusieurs prospections, il ne paraît pas utile ici de revenir sur ces observations.

Le calcaire lumachellique

  • 14 Bessac 2011, p. 64.
  • 15 Bessac 1998a, p. 174. Voir aussi Bessac 2011, p. 64-65.

12La lumachelle est une roche « très dense, dont les coquilles qui lui donnent son caractère de lumachelle sont fragmentées et noyées dans un ciment calcaire très fin, compact et dense donc pratiquement dépourvu de vides14 ». Cette roche appartient aux catégories dures et froides ; la finesse de son grain lui permet de prendre un poli brillant sous l’effet des abrasifs15.

  • 16 Breton 2011, p. 12.
  • 17 Breton 2011, p. 91-93.
  • 18 Pourtant, de nombreuses prospections ont été faites entre 1980 et 1990 sur les flancs de vallées p (...)

13Ce type de calcaire oolithique n’est présent que dans le Jawf où il a été utilisé dans la plupart des sanctuaires extra-muros des grandes villes comme as-Sawdâʾ16, Khirbat Hamdân et Maʿîn, sous la forme de grands monolithes, parfois plus de 3 m de long pour une section de 0,40 à 0,60 m. D’après les données de la fouille du temple de ʿAthtar dhû-Risâf d’as-Sawdâʾ, la lumachelle serait la catégorie de pierre de taille la plus anciennement utilisée (vers le viiie siècle av. J.-C.)17, mais ses carrières n’ont pour le jour jamais été identifiées18.

Les granites

  • 19 Le terme granite, nom géologique, désigne une roche entièrement cristallisée, grenue, renfermant t (...)

14Ces pierres19, constitutives des massifs primaires, sont évidemment fréquentes au sud-ouest du Yémen, dans les wâdîs Bayḥân, Markha, Duraʾ et ʿAbadân. C’est dans ces régions que le granite est massivement utilisé dans les constructions.

  • 20 Bessac 2009, p. 46. Voir aussi Breton 2015, p. 35.

15De façon générale, les carrières de granite n’ont guère fait l’objet d’études ; celles de Tamnaʿ n’ont pas été reconnues et celles de Hajar Yahirr n’ont été que brièvement étudiées. Ces dernières montrent les traces « d’une extraction de tranches d’environ un mètre carré de surface et épaisses d’environ 30 cm. Les carriers ont profité de la présence d’une lithoclase subverticale, parallèle au front […] pour creuser par-dessous une série de six emboîtures. Des coins métalliques ont été forcés, du bas vers le haut, dans ces petites cavités pour écarter la fissure. La dalle s’est fracturée vers son sommet au deux-tiers de sa hauteur […] On dispose donc ici d’un exemple d’extraction de roche granitique au coin20 » (fig. 3). Dans le même contexte géologique que les granites, se trouvent des schistes, se présentant en feuilles plus ou moins épaisses, relativement aisées à débiter et ainsi à transporter.

Figure 3.

Figure 3.

Carrière de granite de Hajar Yahirr

cliché J.-Cl. Bessac

Sites et constructions

Shabwa

16Comme les différentes variétés de calcaire sont abondantes autour de Shabwa, la capitale a organisé un réseau de carrières, de chemins d’accès, de pentes aménagées, puis un système local de transport des blocs jusqu’à leur mise en œuvre au pied des édifices. De même, le grès s’avère bien présent sur le site même : l’éperon d’al-ʿAqab montre des bancs de grès, épais de 0,30 m à 0,60 m, communément utilisés en fondation de nombreux édifices.

17À l’inverse, un certain nombre de pierres, absentes de cette région calcaire, ont été importées. On note tout d’abord les « albâtres » :

  • Le palais royal, lors de la reconstruction au début du iiie siècle, fait grand usage de l’albâtre21. Il a livré quelques gouttières en albâtre gypseux blanc, terminées par des têtes de taureau22. Cet édifice compte également de petits fragments de plaques23, des plaques à fausses fenêtres (V/84/44), des panneaux décorés (V/84/56), une dalle ornée de rainures (V/84/57)24 (fig. 4), des stèles inscrites (V/80/116, 117, 118, 120)25, un fragment de décor avec feuillage (V/84/45), un relief figuré (84/V/46)26. De même, dans le bâtiment B, de petites plaques d’albâtre sont insérées dans les plafonds à caissons de l’étage27.

Figure 4.

Figure 4.

Panneau d’albâtre (no V/84/57), palais royal de Shabwa

cliché Mission archéologique de Shabwa

  • Le bâtiment 53, mitoyen du palais, a livré un panneau à rainures horizontales (V/85/33)28, et la tombe-caverne no 1 une assiette à pied creux haut en albâtre (no 54) d’un diamètre de 21 cm29, un bord de pot (no 51) et une coupelle à fond plat (no 48), pièces datées du début du ier siècle apr. J.-C.
  • En surface, on compte : une stèle à Héraklès (21 cm sur 21,5 cm)30 datée du iie-iiie siècle apr. J.-C. ( ?)31, un fragment de bas-relief avec une divinité cuirassée nimbée (12 cm sur 4 cm), un autel à encens décoré d’un chameau et d’une dédicace daté du iiie siècle apr. J.-C.32, et une stèle (inédite) ornée d’un personnage en tunique (SH/S/87) [fig. 5].

Figure 5.

Figure 5.

Stèle d’albâtre représentant un personnage en tunique plissée (SH/S/87), Shabwa, surface

cliché Mission archéologique de Shabwa

18Au total, Shabwa importe finalement peu de pièces d’albâtre, et en tout cas aucune pièce de grande taille ; quant à leur datation, elles semblent toutes appartenir aux trois premiers siècles de notre ère impliquant un vaste réseau d’échanges avec les régions sabéennes.

  • 33 Breton 2015, p. 35.

19Le granit n’est utilisé qu’en très faible quantité à Shabwa ; c’est uniquement à partir de rares éclats en surface que sa présence est attestée33. Absent des environs du site, il est importé des régions granitiques du jabal al-Nisîyîn, sans doute des carrières de Hajar Yahirr, les plus proches de Shabwa.

  • 34 De ce dallage, il ne reste que trois dalles in situ : no 1, 110 cm sur 80 cm, et 18 cm d’épaisseur (...)
  • 35 Bessac 1998b, p. 277, fig. 35.
  • 36 Grohmann 1917, p. 336. La toponymie est celle de son article. Jabal Ânis ou ʿAns ?

20L’onyx est utilisé dans le dallage de l’entrée orientale du palais royal sous la forme de grandes dalles épaisses d’environ 18 cm34 (fig. 6) ainsi que pour de petites stèles couvertes ou non d’inscriptions35. Les plus proches carrières d’onyx seraient situées dans le jabal Balaq, près de Mâʾrib, mais d’autres sont mentionnées dans les monts occidentaux au jabal Ânis (près de Dhamar), dans Hashîd, vers Ṣanaʿâʾ (wâdî ʿIshâr), etc.36.

Figure 6.

Figure 6.

Dalles d’onyx au pied de l’escalier oriental, palais de Shabwa

cliché J.-F. Breton

  • 37 Gatier 2020. En note 54, il cite aussi R. Thoumin, Géographie humaine de la Syrie centrale, 1936, (...)
  • 38 Trajet sans doute improbable, le plus connu étant celui qui relie Mâʾrib à Tamnaʿ, Hajar Yahirr, B (...)

21Si cet onyx et l’albâtre proviennent bien de la région de Mâʾrib, on pourrait estimer le volume du transport et ses modalités. Pierre-Louis Gatier cite à ce sujet le tableau de Georges Raepsaet des charges et des distances pour une journée de 6 à 8 heures, proposant pour un chameau du Moyen‑Orient « normal » un transport de 230 kg sur 40 km ou, pour une courte distance, jusqu’à 450 kg37. Si l’on estime la distance entre Mâʾrib et Shabwa à 180-200 km par la voie la plus directe38, et une journée de 6 à 8 heures avec un chameau du Moyen‑Orient « normal » portant 230 kg sur 40 km, le trajet prendrait – sous toute réserve – une dizaine de jours.

  • 39 L’une d’entre elles (V/77/99), longue de 41 cm, large de 15 cm à la base, épaisse de 2 cm, pèse en (...)
  • 40 Breton 1994, p. 41-46, et Pirenne 1977, p. 175-176 et pl. XVIII-XIX.

22Des plaques trapézoïdales d’ardoise, de dimension moyenne, ont été retrouvées aux abords orientaux et méridionaux du bâtiment A du palais royal, dans les couches de destruction du dernier incendie. Longues en moyenne de 45 à 50 cm, elles devaient se trouver fichées à l’oblique au sommet des murs, les protégeant ainsi des intempéries39 (fig. 7a et b). Comme le wâdî Duraʾ et ses wâdîs environnants (Hammâm, ʿAbadân) sont les plus proches de Shabwa, il faudrait supposer que les ardoises du palais royal proviennent de cette zone. Du wâdî Markha proviennent certainement les grandes ardoises qui ont servi à la mise en œuvre des structures tardives d’irrigation au lieu-dit Dhât al-Jar, au nord-est du site de Hajar Yahirr40.

Figure 7a.

Figure 7a.

Ardoise (no V/77/99), palais royal de Shabwa

cliché J.-F. Breton

Figure 7b.

Figure 7b.

Ardoise, palais royal de Shabwa

cliché J.-F. Breton

  • 41 Dentzer-Feydy 2023, p. 156, fig. 47.
  • 42 Bessac 1998b, p. 248.
  • 43 Dentzer-Feydy 2023, p. 149, fig. 19.

23Une pierre noire très dure est utilisée pour certains décors du palais notamment une frise ornée de rinceaux41 (fig. 8). C’est « une roche non calcaire, à grain très fin et homogène ; elle se taille difficilement au ciseau et peut être polie à l’aide de grès »42. Aucun affleurement n’étant connu à Shabwa, elle est importée des zones volcaniques. Mentionnons aussi les frises d’ibex situées dans les linteaux du porche du palais royal, taillées dans une pierre noire marbrée de grande dureté43.

Figure 8.

Figure 8.

Frise de rinceaux en pierre noire, palais royal de Shabwa

cliché Mission archéologique de Shabwa

Tamnaʿ et ses environs

  • 44 À cette porte, le bloc portant les textes Glaser 1412,143, 1336 et 1395 mesure 2,94 m de longueur (...)

24Il est évident, compte tenu de la géologie du wâdî Bayḥân, que les granites sont massivement utilisés dans la construction de Tamnaʿ, la capitale du royaume de Qataban ; il en va de même à Hayd ibn ʿAqîl et à Hajar ibn Humayd et dans les établissements environnants. La porte méridionale de Tamnaʿ en est la meilleure illustration. Des blocs cyclopéens de granit ont bien été taillés et mis en œuvre44. De même, les orthostates du bâtiment dit TT1 sont de grandes dimensions : par exemple, le bloc de fond de la niche E mesure 4,30 m sur 2,26 m et 0,22 m d’épaisseur, un autre des blocs de la même niche 2,10 m sur 1,17 m et 0,22 m d’épaisseur. Quant aux bases horizontales du portique, au nombre de huit, elles mesurent environ 2,95 m de longueur, 0,25 m de largeur sur 0,45 m d’épaisseur, soit un poids moyen de 900 kg.

25Ni les carrières de granit ni les chemins d’accès n’ayant été repérés, il est difficile d’évaluer la part de ce commerce local dans l’économie de la ville.

  • 45 La cour mesure 17,10 m sur 12,25 m (selon Breton, Darles et Swauger 1997, p. 51). A. Jamme ne reti (...)
  • 46 On note aussi que la stèle – monument prestigieux – du marché central portant le texte RES 4337 es (...)

26Dans le grand monument (l’édifice dit TT1), les dalles de calcaire blanc du pavement de la cour45 tout comme l’ensemble des blocs de l’escalier septentrional (murs d’échiffre et marches) ainsi que de l’escalier méridional ont bien été importés, probablement de la région de Mâʾrib. Dans le portique occidental d’entrée, chacune des huit bases horizontales en granit supportait des piliers monolithes en calcaire, de section 50/57 cm sur 40 cm, dont un fragment, conservé sur une hauteur de 55 cm, était encore en place jusqu’en 1967. Ces dispositifs soulignent donc une certaine hiérarchie entre les divers matériaux de construction : en soubassement du granite et en parties visibles (escaliers, cour et pylônes) du calcaire46.

  • 47 Cleveland 1965.
  • 48 On pourrait estimer à un millier le nombre de pièces diverses provenant de Hayd ibn ʿAqîl et de se (...)

27Inutile de le confirmer, l’albâtre comme la calcédoine sont importés pour quelques décors et pour la statuaire funéraire. La nécropole de Hayd ibn ʿAqîl, proche de Tamnaʿ, a ainsi livré une quarantaine de statuettes d’albâtre, une centaine de bases de stèles inscrites, une quinzaine de plaques avec des personnages et une vingtaine de plaques avec des têtes de taureaux publiées par les soins de R. L. Cleveland47, sans compter toutes les pièces (environ 200) déposées depuis dans les musées de Bayḥân et de ʿAtaq et toutes celles qui sont déposées dans les musées et les collections privées48 (ATM 676 , fig. 9, et ATM 629, fig. 10) ; c’est dire le flux de ces importations de blocs – il est vrai – de petite taille. On compte aussi quelques rares pièces en stéatite, notamment des pots tronconiques (AFSM TC 1957, TS 834, TS 52).

Figure 9.

Figure 9.

Tête d’albâtre en provenance de Hayd ibn ʿAqîlʾ, musée de ʿAtaq ATM 676

cliché musée de ʿAtaq

Figure 10.

Figure 10.

Stèle d’albâtre inscrite en provenance de Hayd ibn ʿAqîl, musée de ʿAtaq ATM 629.
Dédicace : « Mémorial d’Abîʾamm dhû- Gaʾdanum » (traduction M. Arbach)

cliché musée de ʿAtaq

28À l’est de Tamnaʿ, au pied du massif granitique du jabal al-Nisîyîn, il est malaisé d’évaluer la part du commerce des pierres. Un seul exemple pourrait fournir un indice : le temple archaïque de Hajar Wâla, à une vingtaine de kilomètres à l’est de Tamnaʿ, comporte un podium et des bases de piliers en calcaire blanc importé (fig. 11) ce qui tendrait à démontrer que le calcaire circule dans les villages, au moins pour des édifices d’importance. Plus à l’est, il n’est pas assuré que les sanctuaires comportent des propylées avec des piliers de calcaire.

Figure 11.

Figure 11.

Temple de Hajar Wâla

relevé J.-F. Breton, restitution Th. Fournet

Le wâdî Markha et les wâdîs environnants

  • 49 Pirenne 1961, p. 284-310.
  • 50 Antonini, Arbach et Sedov 2002, p. 40-44.

29Du wâdî Markha proviennent les trois statues d’albâtre des souverains de ʿAwsân, déposées au musée d’Aden, sans que leur provenance exacte ni que leur lieu de fabrication soient précisés. Si elles proviennent bien de Markha, les blocs dans lesquels elles ont été façonnées (notamment la statue de Yaṣduʾîl Fâriʾum, haute d’un mètre) proviendraient de Mâʾrib ou de Sirwâḥ49. Du site de Hajar am-Nâb proviennent quelques pots tronconiques, pyxides et coupes, déposés au musée de ʿAtaq50. Au total, ces pièces, peu nombreuses, témoignent d’un commerce limité.

  • 51 Breton, McMahon et Warburton 1998, fig. 11, p. 109.

30Situé dans le massif granitique associé au jabal al-Nisîyîn, le matériau de construction privilégié dans le wâdî Duraʾ est évidemment le granite de couleur gris ou rose, utilisé notamment dans les structures hydrauliques. La maison 1, dite « Maison principale », située au sommet du tell de la ville, fouillée en 1992-1993, montre une utilisation extensive de plaques de schiste dans les murs et pour recouvrir les marches de son escalier d’accès. Les pièces en calcaire blanc importé sont exceptionnelles : un seul autel inscrit, no HDH 517, probablement du ier siècle apr. J.-C.51.

Le Jawf

  • 52 Arbach et Audouin 2007.
  • 53 Arbach et Schiettecatte 2006, nos Jawf 04-73, 74, 75 et 78.
  • 54 Yémen 1997, p. 128. Datation probable : viie siècle av. J.-C.
  • 55 Bron 2010, p. 165.
  • 56 Rossi 2022, n213, p. 319.
  • 57 Breton 2011, p. 75 et fig. 125.
  • 58 Garbini et Francaviglia 1997, p. 239-252.

31Dans le milieu géologique uniquement calcaire du wâdî Jawf et de ses affluents, les artisans n’utilisent que très rarement des pierres venues d’ailleurs. L’albâtre y est très peu présent, hormis de rares plaques souvent inscrites : quelques stèles de faibles dimensions (YM 25850), des petits autels ou tables d’offrandes (YM 24905), des plaques décorées (YM 11191, YM 23249, YM 11231, YM 29938, YM 23250) principalement datées des viie-vie siècles av. J.-C.52, quelques vases53, une table à libation (47 cm par 47 cm par 18 cm) en provenance d’as-Sawdâʾ avec le monogramme de Labuʾân54, une plaque de Haram (FB-Haram 2)55, une stèle de Maʿîn (Maʿîn 101)56 et une stèle du temple de ʿAthtar dhû-Risâf au nom de Risafûm (SW-BA-1)57. Mais la pièce la plus remarquable demeure le trône provenant des environs d’as-Sawdâʾ, haut de 124 cm, large de 63 cm, profond de 50 cm, et orné d’ibex saillants disposés sur deux rangées superposées58.

  • 59 Arbach et Schiettecatte 2006, nos Jawf 04.80 et de 04.81 à 04.103. Ajoutons qu’aucune pièce de sté (...)

32Les pièces en stéatite/chlorite sont plutôt rares, au nombre de vingt-trois dans le catalogue des pièces archéologiques publié en 2006, mais ni leur provenance exacte ni leur datation n’ont pu être précisées59. Enfin, l’attribution de granits pour les piliers provenant des sanctuaires extra-muros (dits « Banat ʿAd ») paraît erronée ; il s’agit de lumachelle ou de calcaire gréseux.

  • 60 Arbach et Audouin 2007, p. 72-86, mentionnent des piliers de « granit » décorés à Maʿîn comme dans (...)

33Jidfir ibn Munaykhir, situé au sud-ouest du Jawf, à l’embouchure de l’une des branches du wâdî al-Jufra, a livré de nombreuses plaques votives en albâtre. On en dénombre au moins onze, déposées au musée de Ṣanaʿâʾ, sous les numéros YM 2429, 18344, 18345, 18346, 18347, 18348, 18349, 18350, 18351, 18352 et 1835560. Certaines sont de grande taille, 118-119 cm de haut et de largeurs similaires (de 67 à 74 cm) attestant une production standardisée (YM 18344, 18345, 18346, 18347, 18349 et 18352).

34La relative proximité de Mâʾrib, à une soixantaine de kilomètres au sud, ou de Sirwâḥ, à une quarantaine de kilomètres au sud-ouest, peut expliquer l’usage d’albâtre réservé à ce type de production.

Qaryat al-Faw

  • 61 Al-Ansary 1982, p. 74 fig. 1, p. 122 fig. 1, et p. 123 fig. 2.
  • 62 Abu al-Qasîm 2021, p. 144-156 (catalogue général), p. 394, pl. 337 (cliché du pot no 126-8), et p. (...)
  • 63 Al-Ghabban, André Salvini et Demange 2010, p. 322-323, fig. 132, 133 et 134.

35La ville antique de Qaryat al-Faw, à 180 km environ au nord-est de Najrân, a livré au moins quelques pièces d’albâtre des premiers siècles apr. J.-C. : des fragments d’une boîte (?), un petit cheval, un fragment de stèle avec un personnage tenant un bâton61. La publication définitive dénombre au moins trente-sept pièces dont deux illustrées : un pot tronconique (no 126-8) et un autre pot muni de deux tenons latéraux et d’un couvercle (no 74-12)62. Certaines de ces pièces, une tête féminine, une tête d’homme et une stèle représentant un homme portant une dague, figurent dans le catalogue Routes d’Arabie63. En raison de la similitude même approximative avec des pièces des régions sabéennes, il est fort probable que ces pièces d’albâtre proviennent de la région de Mâʾrib-Sirwâḥ.

Yeha (Tigray)

  • 64 Weiss, Koch et Gerlach 2015.

36Deux plaques d’albâtre du grand temple de Yeha, proviendraient, selon les analyses réalisées par Christian Weiss et Roman Koch, des carrières du jabal Makhdarah à Sirwâḥ64. L’albâtre s’exporte donc, pour des usages très spécifiques, de l’autre côté de la mer Rouge.

Transport et commerce régional

37Les données disponibles montrent de fortes disparités régionales. À l’écart des routes de transport des pierres, il faudrait tout d’abord mentionner le wâdî Hadhramawt. Les villes du Jawf moyen et supérieur elles aussi n’importent que très peu de matériau, à l’exception de quelques stèles votives des hautes périodes. L’essentiel des échanges se concentrent entre Mâʾrib, Sirwâḥ, Tamnaʿ et Shabwa, c’est-à-dire entre plusieurs régions aux conditions géologiques différentes, des zones calcaires du Jawf, des monts autour de Mâʾrib et du Hadhramawt aux zones granitiques du sud-ouest. Aucune de ces régions n’est distante de plus de 250 km.

38Les deux centres de production d’albâtre dans la région concernée se trouvent à Sirwâḥ et à Mâʾrib, et on peut supposer qu’ils irriguent tout un commerce régional de Jidfir ibn Munaykhir au nord à Shabwa à l’est.

Mentions épigraphiques de travaux d’extraction et de transport de pierres

39Le verbe nql, au sens de transporter, et le substantif mnql, au sens de transport, posent problème dans la mesure où les épigraphistes les traduisent de manière très différente. C’est pourquoi il convient de faire l’inventaire des textes mentionnant ces termes traduits tantôt par extraire/extraction de la roche, tantôt par transporter/transport de celle-ci, en s’appuyant sur le corpus sudarabique. Nous présentons donc quelques occurrences de ces mots.

Shabwa, Shiʿb al-Layl

40Datation : viie-vie siècle av. J.-C.

1 ʾ[.]yfʿ Ḏbyn bn |
2 ʿmḏḫr mlk Ḥḍrmt
3 nql mʿrb h-mbny [..]bt
4 byt-s¹ S²bʿn […]mr |
5 b-s¹m w-bn-s¹ |

41Traduction (CSAI) :

1 ʾ[.]yfʿ Ḏbyn son of
2 ʿmḏḫr king of Ḥaḍramawt
3 excavated the stone for the construction of [..]bt
4 his palace S²bʿn […]

YM 10598, Innaba, musée de Ṣanaʿâʾ

42Datation : viiie-vie siècle av. J.-C.

1 Ẓwrkrb bn Yʾws¹ʾl ʾḫ ʾlkrb q(yn)
2 Yḏrḥmlk qyf S¹mʿ w-s³lʾ-s¹ Yʿd ywm
3 | nql k-gnʾ byt-s¹w |

43Traduction (CSAI) :

1 Ẓwrkrb son of Yʾws¹ʾl, brother of ʾlkrb, qyn of
2 Yḏrḥmlk, erected a stela to S¹mʿ and dedicated to him Yʿd, when
3 he excavated the stone for the wall of his temple (or, his house).

Y.05. B. B. 13, Baraqîsh

44Datation : ve-ive siècle av. J.-C.

1 Bs¹l bn[ Mʿs¹] ḏ-S²ʿṯm s³lʾ Nkrḥm
2 mṣrbn(yhn )(Ḫ)rf w-Dṯʾ w-kl twṯ—
3 b-s¹mn […]ny bḥrnyhn ywm |
4 s¹yfʿ B[s¹l k-N]krḥ w-Mʿn mnql
5 ʾhwr ḏ-nql bn-s¹ (w)-[… …] b-ws¹ṭ
6 w-qd(m) ḏn mbnyn b-rdʾt ʿṯtr ḏ-
7 Qbḍ w-Wd w-Nkrḥ( w)-(ʿṯ)[tr ḏ-Y]hrq |

45Traduction (CSAI) :

1 Bs¹l son of Mʿs¹ ḏ-S²ʿṯm dedicated to Nkrḥm
2 the two offering tables Autumn and Spring, all their benches
3 and [… …] of (?), when
4 Bs¹l took responsibility, for Nkrḥ and for Maʿīn, for the excavation
5 of the pillars that he excavated at his expenses and [… …] inside
6 and in front of this building, with the assistance of ʿṯtr ḏ-
7 Qbḍ, of Wd, of Nkrḥ and of ʿṯtr ḏ-Yhrq.

RES 4228, Mâʾrib

46Datation : viiie-vie siècle av. J.-C.

1 | Ṣbḥm w-L—
2 ḥy bn ʿm—
3 ʾns¹ ḏ-ʿbn |
4 | ʿbd S¹mhʿ—
5 ly bny by—
6 t S¹mʿ ywm |
7 | nql l-Ḥḍr |

47Traduction (CSAI) :

1 Ṣbḥm and L ‒
2 ḥy, sons of ʿm ‒
3 ʾns¹, of ʿbn,
4 servants of S¹mhʿ‒
5 ly, built the temple
6 of S¹mʿ when
7 they quarried stones for Ḥḍr.

RES 4635, Ja 538, Gl 737

1 Bʿṯtr ḏ-(Ḫll)( bn )(ʾl)qwm
2 [ḏ-]Brhm qwm bny qyf ʿṯ—
3 tr w-S¹mʿ w-ḏt Ḥmym w-Wd—
4 m ywm nql l-mbny mʾlm—
5 t S¹mhʿly w-mbny Ryd w-
6 Ws³q |

48Traduction CSAI :

1 Bʿṯtr ḏ-Ḫll, son of ʾlqwm,
2 of Brhm, erected and built the stela of ʿṯ ‒
3 tr, S¹mʿ, ḏt Ḥmym and Wd ‒
4 m, when he carried stones for the construction of the banqueting hall
5 of S¹mhʿly and for the construction of Ryd and of
6 Ws³q.

Dhm 201, musée de Dhamar

1 [....] (hf)[ʿ](lw) w-(nql) w-(brʾ) w-(g)yr(n) m(ʾgl)-hmw Yhgl mʾgl hnṭʿw (l)-[m]—
2 [s¹](q)tm l-s¹r-hmw Mrḥbm s¹r s²tʾw b-tḥt hwt mʾgln w-ġylynhyn (w)-br[ʾ]
3 ʿwdn w-Mrʾts²ʿbn b-rdʾ w-tḥrg w-ws²ʿn w-ḫmrn ʿṯtr S²rqn w-ʾl-hm[w]
4 (w)-mnḍḥt ʾbyt-hmw w-(b)-rdʾ w-tḥrg m(rʾ)[-hmw ](Ṯ)ʾrn Yhnʿm mlk S¹bʾ w-ḏ-Rydn w-b-ws²ʿn (s²)ʿ(b)-hmw ʾdhw(n)

49Traduction (CSAI) :

1 [....] made, excavated, constructed and plastered their tank Yhgl, the tank they raised for the
2 irrigation of their valley Mrḥbm, the valley they created below this tank and these two canals, and they constructed
3 ʿwdn and Mrʾts²ʿbn by the help, command, favour and support of ʿṯtr S²rqn and their god
4 and the tutelary deity of their houses, and by the help and the command of their lord Ṯʾrn Yhnʿm king of Sabaʾ and ḏû-Raydān, and by the favour of their tribe ʾdhwn.

Al-Jawf 04.41, as-Sawdâʾ

50Datation : viiie-vie siècle av. J.-C.

1 (D)dʾ[.. ḏ-..](r) (s³)—
2 (l)ʾ ʿ[ṯt](r) [ḏ-Grb]
3 mṣrbn y[w]m |
4 s¹(qdm)-s¹ (ʾl)nb—
5 ṭ (Yd)ʿ (w)-(Ns²)n |
6 mnql ʾṣ(hr)n |
7 w-mws³ln (b)-(b)yt
8 ʿṯtr ḏ-Gr(b) |

51Traduction (CSAI) :

1 Ddʾ[… …]r
2 offered to ʿṯtr [… …]
3 this altar, when
4 ʾlnbṭ Ydʿ charged
5 him [… …]
6 the excavation of the building materials
7 and the base in the temple of
8 ʿṯtr ḏ-Grb.

Kamna 28

52Datation : viiie siècle av. J.-C.

1 ʾls¹mʿ ʾmr bn
2 Yhzḥ s¹ḥdṯ ywm
3 s¹ḥdṯ rṣf Nbʿl
4 w-s¹yfʿ mnql rṣf(Rṣf)
5 w-s¹kbr-s¹ Wd ẓlm
6 w-s¹qdm-s¹ Wd qdm
7 ẓlm b-Ḥṭr(Ḥṭr)

53Traduction (CSAI) :

1 ʾls¹mʿ ʾmr, son of
2 Yhzḥ restored, when
3 he restored the portico (?) of Nbʿl
4 and he directed the transport (of stone) of the portico (or, of Rṣf)
5 and Wd made him supervisor (of the works) of covering
6 and Wd charged him of the direction (of the works)
7 of covering in Ḥṭr.

 

54Le sens de transporter (des pierres) semble emporter l’adhésion de la plupart des épigraphistes.

55Dans les carrières du jabal ʿAmûd al-Ayraf, dans le massif calcaire du jabal Balaq Janûb, à 18 km au sud-ouest de Mâʾrib, de nombreuses inscriptions ont été relevées par A. Jamme. Elles mentionnent soit l’extraction de pierres soit leur transport selon les traductions répertoriées du terme nql. Ces textes qui pourraient – selon A. Jamme – appartenir à la période des mukarribs, soit vers les viiie-viie siècle av. J.-C., attestent bien un commerce régional de blocs de calcaire.

Jamme 2849f

Jamme 1980, p. 35-36

56Boustrophédon

<- nyllḫ/mqhy/nyb
<- fẓ/lqn/mmqhm/nb
<- w/lʾbrk/mlʾ/y
-> ṯr

57Traductions :

  • 65 La traduction de A. Jamme n’est plus admise actuellement.

Bayyin Yuhaqim, the ẖalilite, son of Muhaqimum, has dug the two stone slabs of the sorrow-stela of Karibʾil Watar.
(traduction A. Jamme65)

ou

Bayyin Yuhaqim, le Halilite, fils de Muhaqimum, a transporté les deux pierres de la salle à banquet du (souverain) Karibʾil Watar.
(traduction M. Arbach)

Jamme 2918e, jabal ʿAmûd al-Ayraf

Jamme 1980, p. 37

1. Yhqm/ hțllym
2. bn /whqmm/nql
3. gf/ʾlm/ytʿʾmr/byn

58Traductions :

1. Yuhaqim, the Halilite
2. Son of Muhaqimum, has transported
3. the stone slabs of the sorrow stela of Yathaʿʾamar Bayyin

(traduction A. Jamme)

ou

  • 66 Jamme 1980, p. 35. Voir note 67.

Yuhakim, le Halilite, fils de Muhaqimum, a transporté les dalles de la salle à banquet de Yathaʿʾamar Bayyin.
(traduction M. Arbach66)

Ja 2952, jabal ʿAmûd al-Ayraf

Jamme 1980, p. 50

1. Rbk/nwrm/nb/rm’mʻ/nb/wmhrmḏ
2. Grbn/nql/ẕfy/ʾlm/krbʾl/byn

59Traductions :

Ḏamarhumû, son of ʿAmʾamar, grandson of Marwân, leader of Garbân, has transported the two stone slabs of the sorrow-stela of Karibʾil Bayyin.
(traduction A. Jamme)

ou

… a transporté les deux dalles de la salle à banquet du (souverain) Karibʾil Bayyin.
(traduction M. Arbach)

Ja 2925b, jabal ʿAmûd al-Ayraf

Jamme 1980, p. 40

60Boustrophédon.

<- rm/nb/rtwmʿ
-> wn/kbr/grbn
<- lʾ/fẓ/lqn
-> m/yṯʿʾr

61Traductions :

  • 67 La traduction de A. Jamme n’est plus admise actuellement.

ʿAmmwatar, son of Marwân, leader of (the clan) Garbân has transported the stone-slab of the sorrow-stela of Yatʿʾamar.
(traduction A. Jamme67)

ou

ʿAmmwatar, fils de Marwân, tailleur de pierre, a transporté les dalles de la salle à banquet de Yathaʾamar.
(traduction M. Arbach)

Kh-Ḍāf 1/1.-3., Dâf

62Datation : iiie siècle apr. J.-C.

[ ʿ]bdʿm ʾšwʿ [ bn ] mḏrḥm w-ṯfyn w-mlykm w-ṯwbyn ḏ-ʿmd ʾbʿl bytn šbʿn ʾqwl šʿbynhyn mhʾnfm w-ẓh[rm brʾw w-hqšb w-hqwḥ w-hwṯrn mʾgl-hmw ] hrn ḏ-b-wsṭ mwṭnn ḏ-ṭmm ḏ-b-hgrn ḍfw w-wrd-hw w-nql ẓwrn ʿšr ʾmm ṣdqm l-fsʾ ʾrbʿt ʿšr bḥ[wrm ]-hw w-nkl-hw w-tgyr-hw

63Traduction (sabaweb.uni-jena.de) :

ʿAbdʿamm ʾAšwaʿ (aus der) Sippe Maḏraḥum, Ṯafyān, Mulaykum und Ṯawbiyān aus ʿAmad, den Herren des Hauses Šabʿān, den Qaylen der Stämme Muhaʾnifum und Ẓāhirum, haben ihre Zisterne Hirrān, die inmitten des Platzes ḏū-Ṭamām ist, der (wiederum) in der Stadt Ḍaffāw ist, gebaut, erneuert, ordentlich abgeschlossen und fundamentiert, und er hat sie in die Tiefe gegraben und den Felsen gebrochen (?), zehn angemessene Ellen nach Süden (?) vierzehn Etagen […] ihr […], ihr Werk und ihre Verputzarbeiten/

 

64Mentionnons aussi quelques inscriptions qui comportent le mot ślʿ dont la traduction la plus fréquente est celle de tailler (des pierres) :

Ja 2928

Jamme 1980, p. 43

65Boustrophédon.

<- Nybrg/wwyḥl/
-> ślʿ/ ẓfy/sm
<- ylʿh

66Traductions :

Luḥaywaw, the Garbânite has quarried the two-stones of slabs of Sum/huʿalay.
(traduction A. Jamme)

ou

Luhaywaw, tailleur de pierre, a taillé les deux pierres de la salle à banquet de Sumhuʿalay.
(traduction M. Arbach)

Ja 2920

Jamme 1980, p. 37

67Boustrophédon.

<- nb/brkdd
-> ʾbʾmr/ḏḫl
<- ʿlś/nf
<- Monogram

68Traduction (A. Jamme) :

Dôdkarib, son of ʾAbʾamar, he of (the clan) ḫalfân, was a quarryman/ Monogram.

Ja 2949

Jamme 1980, p. 49

69Boustrophédon.

<- Nb/brykmʿ
-> ʾbkrb
<- nrsyḏ
-> Ślʿ/ẓftm

70Traductions :

ʿAmmkayrab, son of ʾAbkarib, he (of the clan) Yasrân has quarried stone slabs.
(traduction A. Jamme)

ou

  • 68 Des sièges, des bancs ou des banquettes (pour le terme zf) placés dans un endroit spécifique de la (...)

… ʿAmmkarib, son of ʾAbkarib, from the Yasrân clan has cut stone benches out of the rock68 .
(traduction N. Nebes)

Ja 2931

Jamme 1980, p. 44

yḏmrlk/bn
ḏmkrb/ḏḡrn
ślʿ/ẓftm

71Traduction (A. Jamme) :

Yaḏmurmalik, son of Ḏamarkarib, he (of the clan) ḡurrâʿn has quarried stone slab.

Ja 2927b

Jamme 1980, p. 42

72Boustrophédon.

<- Lkw/nb/nybrg/mḫbṣ
-> m/bd/smhʿly/ywm/ ślʿ/
  yrhms/mlʾ/yfẓ
  M

73Traductions :

  • 69 La traduction de A. Jamme n’est plus admise actuellement.

Sabhum, the Garbanite, son of Waklum, was the servant of Sumhuʿaly when he carried the two stones of the sorrow-stele of Sumhuriyyâm.
(traduction A. Jamme69)

ou

Sabhum, tailleur de pierre, fils de Waklum, serviteur de Sumhuʿaly, a taillé les deux pierres de la salle à banquet.
(traduction M. Arbach)

Jamme 2937

Jamme 1980, p. 46

74Boustrophédon.

<- rkʾ[..]
<- nlfṯ/tnb/
-> ślʿ/ṣftm

75Traduction (A. Jamme) :

Aʽkarib of the clan ṯalfân has quarried stone slabs.

 

76De nombreux textes comportant le terme de grb (tailler de la pierre) et les substantifs grbt (travail de la pierre) et grby (tailleur de pierre). Six de ces textes seulement sont présentés ici :

23208, Jawf, musée de Ṣanaʿâʾ

77Datation : viie siècle av. J.-C.

ʾwś grby-

n bn tqʿl

3lʾ mdhww

78Traduction (Rossi 2022, p. 221-222) :

ʾWś the stonemason, son of Tqʿl, dedicated to Mdhww.

ʿAbadân 3

1 Wʿl[m] bn ʾls²rḥ
2 qdm grby ḏn ms³—
3 Ndn

79Traduction (CSAI) :

1 Wʾlm, son of ʾls²rḥ,
2 directed the engraving of this
3 inscription.

Al-ʿAdî 4

1 ʾs¹dm bn Ġwṯʾl w-bn-s¹ [Ḥ]—
2 rmm ḏw S²bʿm s¹qnyw Ḥwk[m]
3 | Nbṭ w-ʾlhy bytn S²bʿn
4 kl ʿs³b grby ṣlwt w-ʿwt
5 bytn ʾḥrm fs¹ʾytm bn ẓb[r]
6 [… … ʾ](ḥr)m ʿd ẓbr bytn S²[… …]

80Traduction (CSAI) :

1 ʾs¹dm, son of Ġwṯʾl, and his son
2 Ḥrmm, those of the family S²bʿm, dedicated to Ḥwkm
3 Nbṭ and the gods of the temple S²bʿn
4 all the property of the stones of the façade and of the ʿwt-material
5 of the temple ʾḥrm towards east (?) from the corner
6 [… …] ʾḥrm, up to the corner of the temple S²[… …].

RB I/89 nos 279+297+306 A-B, Raybûn, musée de Sayʾûn

ʾ]<ś>hmw/grby-<n>[ǀ]bn
ʻ]<l>wśl/sqny<ǀ>Ḏt
Ḥmym/bḥt/rḍwt
ʿlhn-śǀb-ʿbr/ḏt

81Traduction (Frantsouzoff 2001, p. 128-131) :

‘A)śś ahumaw, tailleur de pierre, fils de ‘I ] wasal, a dédié à Dhât Himyam un phallus (votif) dont elle s’est contentée à son bénéfice (au bénéfice du dédicant S.F.), parce que…

RB I/84, passage, niv  I no 193 A-E + 194 A-D + 239, Raybûn, musée de Sayʾûn

Gḏf-m/grby-hn/bn/ Hms2-m (/) hqny/ḏt-Ḥm(ym)

82Traduction (Frantsouzoff 2001, p. 132-133) :

Gadhafum, tailleur de pierre, fils de Hamashum, a dédié à Dhat –Ḥim(yam).

RB XV/85 no 1 (=EPSY 992), Raybûn XV, musée de Sayʾûn

1 … </><g>rby-hn/
2 gs1m]</>w-drf/w-<b>ʿ
3 l]</>qbr-s1/ʾbd[n-m ?]

83Traduction (Frantsouzoff 2001, p. 133-134) :

1 …, tailleur de pierre
2 a [executé en construction massive], flanqué d’étais et creu-
3 sé son tombeau ʾAbdâ[num ?] (“Des Corps” ?).

 

84Les textes édités par A. Jamme, qui pourraient appartenir à la période des mukarribs, soit vers les viiie-viie siècles av. J.-C., attestent bien un commerce régional de blocs de calcaire à partir des carrières du jabal ʿAmûd.

  • 70 Textes Gobochela 26 et 27. Drewes 2019, p. 57-60.
  • 71 En ce lieu, le souverain Waʾrân confie au maçon Khayrhumû la tâche de travailler sur le temple, c’ (...)

85Dans le Tigray, à Gobochela, des textes en sudarabique mentionnent « <un des> deux tailleurs de pierre, de Mâʾrib […] a consacré à ʿLMQH l’œuvre de leur main. Par WʾRN »70. Ces textes utilisent le même vocable GRBN pour « tailleur de pierres » que les inscriptions des carrières de Mâʾrib. Ce sont ces tailleurs de pierre de Mâʾrib qui seraient venus à Yeha vers les viiie-viie siècles av. J.-C., et d’autres, à la même période, originaires du nord-est des hauts-plateaux yéménites, vers Hadaqan, qui auraient travaillé à ʿAddi ʿAkawe71.

Essai de périodisation

86Bien qu’il soit difficile de proposer une chronologie en raison du manque de données (pièces hors stratigraphie, objets de musée ou de collections), nous pourrions – avec beaucoup de réserve certes – esquisser le schéma suivant. Trois périodes semblent particulièrement concernées par le commerce de pierres :

  • 72 Jamme date le dallage de la cour des environs du ive siècle av. J.-C. (Jamme 1979, p. 29).

87La période sabéenne, au temps des mukarribs (viiie-viie siècles av. J.-C.), pendant laquelle l’hégémonie de Sabaʾ a sans doute facilité les échanges régionaux (fig. 12) : sur les 25 inscriptions présentées, 20 appartiennent à la période des viiie-vie siècles av. J.-C., soit près de 80 %. La diffusion des plaques d’albâtre souvent inscrites dans les territoires au nord de Mâʾrib, comme à Jidfir ibn Munaykhir, privilégie ce type de matériau pour les textes commémoratifs, mais aucune des plaques sabéennes des régions de ʿAwsân, de Qataban et du Hadhramawt n’utilise l’albâtre. Quant au calcaire, largement utilisé à Mâʾrib comme à Sirwâḥ, il est exporté dans les régions qatabanites proches pour des monuments de prestige, stèles, piliers, dallages (par exemple le grand monument dit TT1 à Tamnaʿ72). Mais aucune stèle épigraphique en albâtre n’a été découverte ni dans les wâdîs Markha et Duraʾ ni à Barira ni à Shabwa. En définitive, le commerce des pierres semble bien secondaire par rapport à celui des céréales et a fortiori celui des aromates.

Figure 12.

Figure 12.

Carte de la circulation des pierres du viiie au vie siècle av. J.-C. : albâtres et calcaires

infographie R. Douaud

88La prospérité du royaume de Qataban, du ier siècle av. au iie siècle apr. J.-C., semble entraîner une mode de l’albâtre, essentiellement pour des stèles et figurines funéraires dont témoigne la nécropole de Hayd ibn ʿAqîl, mais les édifices civils ou religieux n’en font plus guère usage.

  • 73 L’une des tombes fouillées (tombe-caverne 1) a livré quatre bols hémisphériques à anses (Roux 1992 (...)

89La richesse du royaume du Hadhramawt aux trois premiers siècles apr. J.-C. semble réorienter quelques échanges commerciaux, et notamment aux deux premiers siècles avec Qataban. À Shabwa, la multiplication des grandes demeures s’accompagne de décorations faisant usage de pierres rares ou du moins inexistantes dans le contexte uniquement calcaire-grès des plateaux environnants. Le palais de Shabwa fait au iiie siècle grand usage d’onyx, de calcaire gréseux et d’albâtre provenant sans doute des carrières de Mâʾrib ou de Sirwâḥ. C’est à cette époque que l’on retrouve le plus grand nombre de pièces en stéatite, bien qu’au total assez peu nombreuses73 mais importées elles aussi avec certitude (fig. 13). Au ive siècle, le lent déclin de Shabwa se traduit par la disparition des pierres importées et au siècle suivant leur commerce disparaît définitivement.

Figure 13.

Figure 13.

Carte de la circulation des pierres aux trois premiers siècles apr. J.-C. : albâtres, onyx et schistes

infographie R. Douaud

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Bibliographie

Al-Ansari 1982
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Notes

1 Grolier et Overstreet 1978.

2 Nous ne mentionnons pas ici les carrières d’albâtre du nord de Ṣanaʿâʾ hors du cadre géographique de notre étude.

3 Weiss et al. 2009, p. 57. Pour la localisation des mines d’al-Machdara, voir Kruck, Shäffer et Thiele 1996.

4 Weiss et al. 2009, p. 58.

5 Harrel 2007, p. 183.

6 Weiss, Darn et Koch 2009, p. 30.

7 Référence CSAI.

8 Grohmann 1917, p. 337.

9 Bessac 1998b, p. 248.

10 Bessac 1998b, p. 246.

11 Bessac 1998b, p. 234.

12 Bessac 1998b, p. 246-247.

13 Grolier et Overstreet 1978, calcaire jurassique : Jam.

14 Bessac 2011, p. 64.

15 Bessac 1998a, p. 174. Voir aussi Bessac 2011, p. 64-65.

16 Breton 2011, p. 12.

17 Breton 2011, p. 91-93.

18 Pourtant, de nombreuses prospections ont été faites entre 1980 et 1990 sur les flancs de vallées proches des sites d’as-Sawdâʾ, Kamna et al-Baydâʾ.

19 Le terme granite, nom géologique, désigne une roche entièrement cristallisée, grenue, renfermant trois minéraux obligatoires : quartz, feldspaths et micas (biotite, moscovite). Le granit, terme utilisé par les marbriers, a un sens commercial et décoratif ; il désigne des roches grenues, cohérentes et imperméables qui ne sont pas nécessairement de vrais granites.

20 Bessac 2009, p. 46. Voir aussi Breton 2015, p. 35.

21 L’utilisation du mot albâtre doit être prise isolément de manière à ce qu’il ne soit pas confondu avec l’albâtre calcaire – dit aussi albâtre égyptien – qui est en fait de la calcite.

22 Bessac 1998b, p. 248 et p. 277, fig. 36.

23 Bessac 1998b, p. 277, fig. 36.

24 Dentzer-Feydy 2023, p. 144, fig. 3.

25 Pirenne 1990, p. 141 et pl. LXXXII.

26 Dentzer-Feydy 2009, p. 157, fig. 52 (84/V/46).

27 Breton 2023, p. 123, fig. 22. Datation : première moitié du iiie siècle apr. J.-C.

28 Dentzer-Feydy 2023, p. 148 et fig. 15.

29 Roux 1992, fig. 21.

30 Dentzer-Feydy 2009, p. 143 et 163, fig. 41.

31 Dentzer-Feydy 2009, p. 142 et 163 et fig. 39.

32 British Museum ANE 1937-5-1, 1.

33 Breton 2015, p. 35.

34 De ce dallage, il ne reste que trois dalles in situ : no 1, 110 cm sur 80 cm, et 18 cm d’épaisseur, soit 42 kg environ ; no 2, 86 cm sur 54 cm et 18 cm d’épaisseur, soit 22 kg environ ; no 3, 66 cm sur 92 cm et 18 cm d’épaisseur, soit 29 kg environ. L’extension originelle du dallage est problématique.

35 Bessac 1998b, p. 277, fig. 35.

36 Grohmann 1917, p. 336. La toponymie est celle de son article. Jabal Ânis ou ʿAns ?

37 Gatier 2020. En note 54, il cite aussi R. Thoumin, Géographie humaine de la Syrie centrale, 1936, p. 189‑191, qui souligne que – selon les statistiques officielles – un chameau porte 200 kg, un mulet 80 et un âne 50, mais que dans la réalité les charges sont bien supérieures, pour le chameau fréquemment 250 kg, parfois 300, et pour l’âne 80 à 100 kg ; un convoi de chameaux chargés fait des étapes de 25 à 30 km par jour, mais de plus de 40 km à vide.

38 Trajet sans doute improbable, le plus connu étant celui qui relie Mâʾrib à Tamnaʿ, Hajar Yahirr, Barira et Shabwa.

39 L’une d’entre elles (V/77/99), longue de 41 cm, large de 15 cm à la base, épaisse de 2 cm, pèse environ 7 kg (fig. 7a). Une autre, longue de 70 cm, large de 37 cm, épaisse de 3 cm pèserait environ 21 kg (fig. 7b). Comme ces ardoises ont été surtout trouvées au pied de la façade orientale du bâtiment A du palais, longue de 22,50 m, on pourrait estimer à une soixantaine le nombre d’ardoises mitoyennes, larges de 37 cm, sur une rangée.

40 Breton 1994, p. 41-46, et Pirenne 1977, p. 175-176 et pl. XVIII-XIX.

41 Dentzer-Feydy 2023, p. 156, fig. 47.

42 Bessac 1998b, p. 248.

43 Dentzer-Feydy 2023, p. 149, fig. 19.

44 À cette porte, le bloc portant les textes Glaser 1412,143, 1336 et 1395 mesure 2,94 m de longueur (à la base), 1,72 m de hauteur pour une épaisseur de 0,60 m, soit un poids de 840 kg environ.

45 La cour mesure 17,10 m sur 12,25 m (selon Breton, Darles et Swauger 1997, p. 51). A. Jamme ne retient que les dalles, au nombre de dix-neuf, de dimensions carrées similaires (environ 30-33 cm de côté, avec quelques exceptions de 33 cm sur 70 cm), disposées sur quatre rangées comportant des marques de pose selon un ordre alphabétique (voir Jamme 1979, p. 26-30 et pl. 4). Compte-tenu de la superficie totale de la cour, 209,5 m2, il faudrait compter 900 dalles environ de ces dimensions (33 cm sur 70 cm sur 3 cm d’épaisseur) soit un poids total d’environ 15 tonnes de calcaire, ce qui fournit une approximation du volume de calcaire importé.

46 On note aussi que la stèle – monument prestigieux – du marché central portant le texte RES 4337 est en calcaire. Il en est de même pour les quatre pylônes de calcaire, situés près de la porte septentrionale, hauts en moyenne de 180 cm et de 25 cm sur 21 cm de section, portant les inscriptions Mu 745, 746, 747 et 680+748. Photo des pylônes in situ dans Breton 1994, pl. 25a et b.

47 Cleveland 1965.

48 On pourrait estimer à un millier le nombre de pièces diverses provenant de Hayd ibn ʿAqîl et de ses environs.

49 Pirenne 1961, p. 284-310.

50 Antonini, Arbach et Sedov 2002, p. 40-44.

51 Breton, McMahon et Warburton 1998, fig. 11, p. 109.

52 Arbach et Audouin 2007.

53 Arbach et Schiettecatte 2006, nos Jawf 04-73, 74, 75 et 78.

54 Yémen 1997, p. 128. Datation probable : viie siècle av. J.-C.

55 Bron 2010, p. 165.

56 Rossi 2022, n213, p. 319.

57 Breton 2011, p. 75 et fig. 125.

58 Garbini et Francaviglia 1997, p. 239-252.

59 Arbach et Schiettecatte 2006, nos Jawf 04.80 et de 04.81 à 04.103. Ajoutons qu’aucune pièce de stéatite n’a été trouvée dans la fouille du temple extra-muros de ʿAthtar dhû-Risâf, ni en surface sur le site d’as-Sawdâʾ.

60 Arbach et Audouin 2007, p. 72-86, mentionnent des piliers de « granit » décorés à Maʿîn comme dans d’autres sanctuaires extra-muros du Jawf. Dans le sanctuaire extra-muros de Maʿîn, seul le calcaire gréseux est employé lors des différentes phases de construction. Il paraît en effet difficile de supposer le transport de monolithes de granit de grande dimension (3,50 m sur 0,60 m sur 0,30 m) sur une centaine de kilomètres.

61 Al-Ansary 1982, p. 74 fig. 1, p. 122 fig. 1, et p. 123 fig. 2.

62 Abu al-Qasîm 2021, p. 144-156 (catalogue général), p. 394, pl. 337 (cliché du pot no 126-8), et p. 398, pl. 345 (cliché du pot no 74-12).

63 Al-Ghabban, André Salvini et Demange 2010, p. 322-323, fig. 132, 133 et 134.

64 Weiss, Koch et Gerlach 2015.

65 La traduction de A. Jamme n’est plus admise actuellement.

66 Jamme 1980, p. 35. Voir note 67.

67 La traduction de A. Jamme n’est plus admise actuellement.

68 Des sièges, des bancs ou des banquettes (pour le terme zf) placés dans un endroit spécifique de la cour des temples, comme par exemple à Sirwâḥ, étaient utilisés pour des repas rituels (communication orale de N. Nebes, que je remercie particulièrement).

69 La traduction de A. Jamme n’est plus admise actuellement.

70 Textes Gobochela 26 et 27. Drewes 2019, p. 57-60.

71 En ce lieu, le souverain Waʾrân confie au maçon Khayrhumû la tâche de travailler sur le temple, c’est-à-dire en fait de le concevoir et de le réaliser. Voir Nebes 2010, p. 214-37.

72 Jamme date le dallage de la cour des environs du ive siècle av. J.-C. (Jamme 1979, p. 29).

73 L’une des tombes fouillées (tombe-caverne 1) a livré quatre bols hémisphériques à anses (Roux 1992, p. 354), le bâtiment 52 des fragments de couvercle et de petits vases (Breton 1998, p. 30), le palais royal de petits fragments (à l’état 2) et l’un des sondages stratigraphiques un lissoir, des fragments de coupes (niveau VII), un lissoir et une coupe complète (niveau VIII). Pour la révision des datations du premier sondage stratigraphique, voir Glanzman 2018, p. 132-133, et Breton 1996, p. 88-93.

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Table des illustrations

Titre Figure 1.
Légende Croquis géologique du Yémen
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Légende Carrière de Shiʿb al-ʿUthmân aux environs de Shabwa, cabane de carrier
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Titre Figure 3.
Légende Carrière de granite de Hajar Yahirr
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Légende Panneau d’albâtre (no V/84/57), palais royal de Shabwa
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Titre Figure 5.
Légende Stèle d’albâtre représentant un personnage en tunique plissée (SH/S/87), Shabwa, surface
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Légende Dalles d’onyx au pied de l’escalier oriental, palais de Shabwa
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Légende Ardoise (no V/77/99), palais royal de Shabwa
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Titre Figure 7b.
Légende Ardoise, palais royal de Shabwa
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Légende Frise de rinceaux en pierre noire, palais royal de Shabwa
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Légende Tête d’albâtre en provenance de Hayd ibn ʿAqîlʾ, musée de ʿAtaq ATM 676
Crédits cliché musée de ʿAtaq
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Titre Figure 10.
Légende Stèle d’albâtre inscrite en provenance de Hayd ibn ʿAqîl, musée de ʿAtaq ATM 629. Dédicace : « Mémorial d’Abîʾamm dhû- Gaʾdanum » (traduction M. Arbach)
Crédits cliché musée de ʿAtaq
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Titre Figure 11.
Légende Temple de Hajar Wâla
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Titre Figure 12.
Légende Carte de la circulation des pierres du viiie au vie siècle av. J.-C. : albâtres et calcaires
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Titre Figure 13.
Légende Carte de la circulation des pierres aux trois premiers siècles apr. J.-C. : albâtres, onyx et schistes
Crédits infographie R. Douaud
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Pour citer cet article

Référence papier

Jean-François Breton, « Albâtres, calcaires, granits en Arabie du Sud-Ouest »Syria, 100 | 2023, 119-142.

Référence électronique

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