1Jacques Geoffroy présente (pp. 17-23) dans ce cahier Nodier hors série les œuvres isolées de sa fille Marie Mennessier-Nodier. Outre les célèbres Épisodes et souvenirs de sa vie (1867), elle est l’auteur de recueils collectifs, les Mélodies romantiques (1831) dont elle a écrit la musique sur des textes de grands poètes du temps, illustrés de vignettes par d’autres célébrités, et La Perce-Neige (1836), anthologie poétique des cinquante plus fidèles visiteurs de l’Arsenal. Ses contes et nouvelles, de Laura Murillo (1833) à Une grâce d’en haut (1856), ont également été publiés par les “Cahiers d’études nodiéristes” (7, 2019).

2Ce volume rassemble, quant à lui, des pièces isolées, dont bon nombre inédites, parues dans des journaux et des recueils, ici reclassées dans l’ordre chronologique sous le titre de Vers (pp. 25-198), avec sous-sections Premières poésies (1830-1835), Poésies (1836-1869) et Derniers Vers (1872-1892), puis des Proses (pp. 199-276), qui comprennent un bref proverbe Deux heures d’un homme qui fut quelqu’un, quelques Souvenirs de l’Arsenal et un court Pamphlet sur Thiers et le début de la Troisième République.

3On lira donc avec intérêt ces poèmes de jeunesse, modestes et à caractère souvent privé, ces poésies plus amples et puissants, parfois narratives et publiques, cette inspiration rageuse renouvelée par le désastre de la France, comme ce petit clin d’œil au Musset d’Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée, ces compléments au témoignage sur l’Arsenal, hélas avortés du fait de soucis de santé, et ces billets d’humeur sur l’Empire déchu laissant place à une République peu aimée.