1Guillaume de Conches est un auteur marquant de l’«école chartraine»; les deux œuvres traduites ici s’inscrivent dans l’encyclopédisme issu d’Isidore de Séville, mais elles développent également l’exposition raisonnée d’arguments d’auteurs différents afin d’éclaircir les points difficiles. Leur objet est «la nature des choses» (p. 17), c’est-à-dire les «causes secondes», ce qui est une «véritable ouverture vers une conception moderne de la science» (p. 20).

2En prenant appui sur la bibliographie existante, l’introduction (pp. 11-60) présente l’auteur, la teneur des deux œuvres et leur interdépendance: la Philosophia, que l’auteur lui-même qualifie d’œuvre de jeunesse, a été reprise, corrigée à la suite des attaques de Guillaume de Saint-Thierry, et amplifiée dans le Dragmaticon, en forme de dialogue, qui s’ouvre par une retractatio, semble-t-il de pure forme. Plusieurs pages (pp. 53-60) sont consacrées à la méthode suivie dans la traduction, réalisée à partir du texte latin établi par Gregor Maurach (1980) et Marco Albertazzi (2010) pour la Philosophia (qui est en fait conservée en deux versions, mais pour lesquelles il n’existe pas d’édition à ce jour, la traduction contamine les textes disponibles). Pour le Dragmaticon, le texte source est celui de l’édition établie sous la direction d’Edouard Jeauneau (Ronca, 1997).

3Un riche apparat de notes et plusieurs diagrammes accompagnent le texte édité, suivi par la bibliographie (pp. 405-441), l’Index nominum (pp. 443-445) et l’Index rerum (pp. 447-451).