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Rassegna bibliografica
Quattrocento

Être à table au Moyen Âge, Études réunies et présentées par Nelly Labère

Maria Colombo Timelli
p. 149-150
Notizia bibliografica:

Être à table au Moyen Âge, Études réunies et présentées par Nelly Labère, Madrid, Casa de Velásquez, 2010.

Testo integrale

1De cette réflexion collective qui porte sur la France et la Péninsule Ibérique, nous signalons les contributions susceptibles d’intéresser les spécialistes de la littérature française du Moyen Âge tardif.

2Estelle Doudet (Du rituel narratif à la réflexion politique. Festins en Bourgogne dans les mémoires et les chroniques officielles au xve siècle, pp. 77-89) met l’accent sur ce qui différencie l’évocation des banquets bourguignons dans les mémoires d’Olivier de la Marche ou Lefèvre de Saint-Rémi, et dans les chroniques des indiciaires officiels. Cérémonie décrite dans tous ses détails sous la plume de ceux qui contribuèrent à leur organisation, les banquets des mémorialistes reflètent moins la réalité de ces repas que leur représentation idéalisée; chez un historiographe comme George Chastelain, en revanche, le repas est surtout un «lieu de parole» (p. 83): moment éminemment politique et éthique, il n’est plus nécessaire de le décrire.

3Jelle Koopmans (Être vu à table. Théâtralisation du repas et de la nourriture à la fin du Moyen Âge, pp. 93-102) montre, sur la base des documents d’archives, comment dans les villes de la France du Nord et du Sud de la Belgique les repas doivent être situés dans le cadre de scénarios festifs beaucoup plus amples, où des banquets plus ou moins riches alternent de fait avec les représentations théâtrales organisées à l’occasion des grandes fêtes de l’année liturgique.

4Jean-Claude Mühlethaler (Quand la nourriture se fait parole. Scènes de communication alimentaire dans les récits médiévaux, pp. 199-210) relève dans les récits narratifs du Moyen Âge deux typologies de récits de table : ceux qui se rattachent aux scènes érotiques («la table de la séduction»), parmi lesquels on rappellera le motif du «cœur mangé» à côté de quelques nouvelles du Decameron de Boccace traduit par Laurent de Premierfait au début du xve siècle et du Jean de Saintré, et ceux qui portent plutôt sur la «dérision» d’un personnage donné: des exemples se lisent dans Le Chevalier au lion déjà, mais on en trouve également dans Ysaÿe le Triste ou les Cent Nouvelles Nouvelles. La conclusion porte sur le rapport métaphorique qu’il est possible de reconnaître entre le cuisinier et l’auteur, le festin et la poésie.

5Madeleine Jeay reconnaît deux schémas narratifs récurrents pour les scènes de repas dans les romans médiévaux: les scènes d’hospitalité – qui comprennent accueil, repas, coucher, départ – et la «gastromachie» – à savoir une variante de la psychomachie – typique des œuvres allégoriques; son corpus comprend des romans (la Continuation de Gerbert de Montreuil, le Roman du Comte d’Anjou, le Roman de Fauvel, Jean de Saintré) et des visions ou songes (Songe d’enfer de Raoul de Houdenc, Tournoi de l’Antechrist de Huon de Méry, Voie de paradis anonyme, Songe de la voie d’enfer et du chemin de paradis) (Scènes de repas et catalogues gastronomiques dans l’écriture romanesque, pp. 213-225).

6Jacqueline Cerquiglini-Toulet souligne la présence massive de la table – ses mots, ses images – dans la poésie d’Eustache Deschamps: les mentions sont nombreuses, et le portrait que le poète donne de lui-même en rapport à la nourriture n’en résulte que plus complexe (Portrait de l’écrivain en mangeur à la fin du Moyen Âge. La nourriture comme code chez Eustache Deschamps, pp. 227-234).

7Tania Van Hemelryck montre le caractère profondément ambigu des relations entre nourriture, écriture, lecture, dans quelques œuvres du dernier siècle du Moyen Âge: le Dit de la Rose de Christine de Pizan, le Pèlerinage de vie humaine de Guillaume de Digulleville et quelques farces (‘Mascher l’escripture’. Livre, lecture et nourriture aux xive et xve siècles, pp. 235-245).

8La bibliographie de l’ensemble – sources primaires et bibliographie critique – a été réunie aux pp. 251-277.

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Per citare questo articolo

Notizia bibliografica

Maria Colombo Timelli, «Être à table au Moyen Âge, Études réunies et présentées par Nelly Labère»Studi Francesi, 169 (LVII | I) | 2013, 149-150.

Notizia bibliografica digitale

Maria Colombo Timelli, «Être à table au Moyen Âge, Études réunies et présentées par Nelly Labère»Studi Francesi [Online], 169 (LVII | I) | 2013, online dal 30 novembre 2015, consultato il 11 février 2025. URL: http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/studifrancesi/3333; DOI: https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/studifrancesi.3333

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