Friedrich Melchior Grimm, Correspondance littéraire
Friedrich Melchior Grimm, Correspondance littéraire, tome VI, 1759. Édition critique établie par Ulla Kölving. Ferney-Voltaire, Centre National d’Étude du xviiie Siècle, 2011 pp. lxxii + 343.
Testo integrale
1L’ouvrage que nous avons à la main est le sixième volume de l’édition critique, publiée sous la direction de Ulla Kölving, de la «Correspondance littéraire» de Grimm. Comme il est d’usage dans la collection, chaque année comporte une introduction succincte portant sur l’activité de Grimm, sur le contexte politique et littéraire dans lequel la «Correspondance» a été conçue, enfin sur les modalités de sa publication. L’introduction très bien documentée étudie l’année 1759 sous plusieurs points de vue: le séjour genévois de Grimm aura un impact certain sur sa vie, puisqu’il y fait des connaissances très importantes. L’année 1759 marque aussi le début officiel de Grimm dans la carrière diplomatique, puisqu’il devient chargé des affaires de la ville impériale de Francfort à Paris. Le contexte politique est marqué par la poursuite de la Guerre de sept ans, en Europe et dans les colonies. En France, les esprits s’excitent à propos des suites de la publication de De l’esprit d’Helvétius, ouvrage jugé subversif par les autorités compétentes. L’année dramatique 1759 est bien plus terne et Grimm ne manque pas d’exercer sa verve satirique au dépens d’auteurs tels que Poinsinet de Sivry, Mauger, Longuepierre ou le marquis de Ximénès. L’événement littéraire de l’année fut incontestablement la parution de Candide, ouvrage dont Grimm a une opinion assez mitigée: s’il reconnaît la valeur de la gaîté caractérisant l’œuvre en question et des réflexions philosophiques que Voltaire y avait incluses, il regrette l’absence de l’ordonnance, du plan, de la sagesse et «de ces coups de pinceaux heureux qu’on rencontre dans quelques romans anglais du même genre». Les traductions françaises des ouvrages de Hume, parues en 1759, seront recensées par Grimm dans la livraison du 1er janvier de 1760. En beaux-arts, les remarques de Diderot – qui ont l’allure d’une lettre privée selon les éditeurs – au sujet du Salon de 1759 méritent sans doute l’attention des spécialistes. Enfin, signalons que Grimm consacre trois brèves notices à l’apparition de nouvelles publications périodiques: le «Nouveau Spectateur» de Bastide, les «Annales Typographiques», «La Feuille nécessaire» et «L’année politique…» d’Ange Goudar. À la fin de l’introduction riche en renseignements, le lecteur trouve des informations sur les abonnés (au nombre de trois, comme l’année précédente), les collaborateurs et les copistes de la revue de Grimm.
Per citare questo articolo
Notizia bibliografica
Peter Balazs, «Friedrich Melchior Grimm, Correspondance littéraire», Studi Francesi, 170 (LVII | II) | 2013, 454.
Notizia bibliografica digitale
Peter Balazs, «Friedrich Melchior Grimm, Correspondance littéraire», Studi Francesi [Online], 170 (LVII | II) | 2013, online dal 30 novembre 2015, consultato il 09 février 2025. URL: http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/studifrancesi/3088; DOI: https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/studifrancesi.3088
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