Voué à la musicologie, ce volume des actes du colloque de Rennes en septembre 2011, sans doute moins varié que le précédent, offre cependant le résultat d’investigations nouvelles sur l’engagement de Liszt dans la vie musicale et artistique de son époque, et même sur son influence tout au long du siècle et au-delà.
Dans La musique de Liszt au miroir de Lina Ramann. Symphonie en quatre mouvements (pp. 27-45), Rossana Dalmonte présente la «courageuse biographe» (l’expression est de Liszt) qui, après avoir rédigé sur le Christus un essai qui émut le musicien, joua un rôle déterminant dans sa réception en publiant de 1880 à 1894 les trois volumes de son Franz Liszt als Künstler und Mensch. Avec Collecting Liszt(iana) (pp. 47-75), Michael Saffle aborde un aspect plaisant de la gloire, la Lisztomanie, pathologie inoffensive mais très nécessaire puisqu’elle contribue à assurer la survie des manuscrits, journaux intimes, feuilles de musique, lettres, jusqu’aux brimborions les plus inattendus...