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Rassegna bibliografica
Novecento e XXI secolo

L. Lagarde, Proust à lorée du cinéma

Mireille Brangé
p. 393
Notizia bibliografica:

Luc Lagarde, Proust à l’orée du cinéma, Lausanne, L’âge d’homme, 2016, «Contemporains», 192 pp.

Testo integrale

1Si l’œuvre de Proust est contemporaine des premières années du cinéma et de son développement (Jean Santeuil fut commencé en 1895), le cinéma en est assez curieusement absent, mises à part quelques allusions, qui, le plus souvent font référence à des procédés pré-cinématographiques comme la lanterne magique et le kinétoscope ou à des projections d’images animées dont on ne sait pas de quel type de film il s’agissait. Faute de trace d’intérêt vraiment saillant sous la plume de Proust pour ce nouvel art, l’A. va partir à «la recherche des croisements et anticipations» qui permettraient de montrer la pertinence de l’équation entre siècle du cinéma, celui où il fut l’art hégémonique (p. 8), et siècle de Proust, dont l’œuvre a «quelque chose à nous dire quelque chose de l’art cinématographique. Sans quoi du reste, ni Visconti ni personne n’aurait songé à l’adapter, tout ou partie, au cinéma» (p. 27). Le livre semble vouloir adapter à Proust l’hypothèse heuristique de L. Jullier et G. Soulez (Stendhal, le désir de cinéma, 2006) qui portait sur des dispositifs, mais ici la démonstration paraît plus hasardeuse, l’idée étant qu’avec le cinéma, «c’est une question renouvelée qui met en jeu l’artifice ou la réalité de ce qui s’offre au regard du spectateur» (p. 27) et que le cinéma, que n’a pas connu Proust, allait, passé les premiers temps, lui aussi montrer l’envers des êtres. On croisera donc pêle-mêle Mizoguchi, Godard, Philippe Garrel, Bergman, et les adaptations (Ruiz) ou tentatives seulement (Visconti, Losey) d’adaptation de La Recherche. En somme, à côté des réflexions déjà conduites sur l’adaptation de Proust, il s’agit de montrer pour l’A. en quoi le cinéma a répondu, en réalité, aux critiques de l’écrivain, les a démenties, que ce dernier ne les auraient pas faites s’il avait connu la suite de l’histoire du cinéma, et en dernier ressort, que Proust était, au regard des films de cinéastes ultérieurs, «un cinéaste inconnu de lui-même» (p. 185). C’est sans équivoque le point le plus gênant, que celui de vouloir tirer ainsi Proust du côté du cinéma, en faveur duquel l’A. se livre à un plaidoyer passionné, par le biais d’hypothèses gratuites: «S’il avait vécu plus longtemps, il aurait connu l’avènement du cinéma parlant, et peut-être en aurait-il fait mention dans le dernier volume de La Recherche» (p. 9). Ou pas. Et encore: «Si Proust avait senti combien le rêve est fécond dans un film, peut-être aurait-il appréhendé le cinéma sous cet angle-là» (p. 93). Ou pas (bis).

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Per citare questo articolo

Notizia bibliografica

Mireille Brangé, «L. Lagarde, Proust à lorée du cinéma»Studi Francesi, 182 (LXI | II) | 2017, 393.

Notizia bibliografica digitale

Mireille Brangé, «L. Lagarde, Proust à lorée du cinéma»Studi Francesi [Online], 182 (LXI | II) | 2017, online dal 01 août 2017, consultato il 20 janvier 2025. URL: http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/studifrancesi/10040; DOI: https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/studifrancesi.10040

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