Patricia Eichel-Lojkine (dir.), L’usage du conte. Contes classiques et réemploi – méthodes d’analyse
Patricia Eichel-Lojkine (dir.), L’usage du conte. Contes classiques et réemploi – méthodes d’analyse, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, coll. « Interférences », 2017, 324p., ISBN 978-2-7535-5527-3.
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- 1 Nicolas Bouvier, L’usage du monde, quarante-huit dessins de Thierry Vernet, préface d’Alain Dufour, (...)
- 2 Patricia Eichel-Lojkine, « Introduction », dans id. (dir.), L’usage du conte, Rennes, Presses Unive (...)
- 3 Ibid., p. 8.
1Dans son livre culte publié en 1963, L’usage du monde1, Nicolas Bouvier dispense une vision fonctionnelle du monde, conviant son lecteur à le découvrir au gré de ses flâneries. D’une manière analogue, l’ouvrage dirigé par Patricia Eichel-Lojkine, L’usage du conte, invite à aborder le conte comme un « condensé d’humanité2 » et « un monde à arpenter, si possible avec des guides compétents3 ». Chacune des contributions constitue ainsi un guide d’un usage possible du conte, à partir de corpus riches et variés, tant dans les périodes couvertes que dans les langues représentées, et mobilisant différentes approches, afin de répondre à l’ambition pluridisciplinaire de l’ensemble. Ce collectif s’inscrit dans le sillage d’études visant à renouveler la critique du conte, après un demi-siècle de prédominance des paradigmes structuralistes et psychanalytiques, par la prise en compte de l’historicité et de la dimension médiatique des contes :
- 4 Ibid., p. 7.
Faire usage des contes, c’est les recevoir – sous une forme, sur un support, dans un environnement et selon des modalités de communication qui ne sont pas indifférents – et en user, pour rêver autour, pour les intégrer à son répertoire mental, pour les raconter, pour les réécrire, pour les combiner, pour les illustrer, pour les traduire, pour les transporter dans un autre medium, etc.4.
2En ce sens, il entend combler trois lacunes : 1) entre les livres d’érudition et ceux dits « grand public » sur les contes ; 2) entre les ouvrages théoriques généralistes et ceux à visée didactique ; 3) entre les études des usages passés du conte et celles sur les transmédiations contemporaines.
- 5 Marc Soriano, Les Contes de Perrault. Culture savante et traditions populaires, Paris, Gallimard, 1 (...)
- 6 P. Eichel-Lojkine, « Introduction », dans L’usage du conte, op. cit., p. 8.
- 7 En cela, ce collectif se distingue nettement d’études récentes, dans le milieu francophone, mobilis (...)
- 8 P. Eichel-Lojkine, « Introduction », dans L’usage du conte, op. cit., p. 20 ; italiques de l’auteur (...)
- 9 U. Heidmann et J.-M. Adam, Textualité et intertextualité des contes, op. cit., p. 19-26.
- 10 Willem de Blécourt, Tales of magic, tales in print. On the genealogy of fairy tales and the Brother (...)
3Placé sous l’égide des thèses de Marc Soriano et de Nicole Belmont5, l’article inaugural de P. Eichel-Lojkine postule que « l’origine du genre [du conte] en Occident » est « une captation, une imitation par l’écrit et par la culture savante d’une production orale6 ». Cet état de fait exige selon elle l’élaboration d’une méthodologie spécifique qui soit utile à celui qui s’intéresse aux contes, chercheur néophyte ou confirmé, et en particulier aux professionnels de l’enfance. P. Eichel-Lojkine plaide pour la possibilité, voire la nécessité, de mobiliser des outils et concepts analytiques issus de multiples disciplines – littéraire et historique surtout, mais aussi anthropologique, folkloriste et psychanalytique7 – pour l’étude des contes, en veillant à les expliciter et les justifier en fonction des objets. Il en ressort un collectif hétérogène, voire hétéroclite, dont l’unique articulation repose sur l’assomption du « réemploi comme principe constitutif du genre du conte8 ». L’hétérogénéité et la pluridisciplinarité constituent des écueils à l’établissement d’une méthodologie solide, cohérente et heuristiquement efficace pour l’analyse des contes écrits et à l’élaboration d’un dialogue véritablement interdisciplinaire. De plus, on peut légitimement douter de la plausibilité de recourir, au sein d’un même ouvrage et/ou d’une même contribution, à des approches fondamentalement incompatibles et irréconciliables, car reposant sur des présupposés radicalement différents. Jean-Michel Adam et Ute Heidmann9 et Willem de Blécourt10, parmi d’autres, ont souligné les problèmes épistémologiques engendrés par l’application des méthodes folkloristes à l’étude des contes littéraires : négation de l’historicité des textes, universalisation, réduction de la complexité, dé-contextualisation, dé-cotextualisation et dé-textualisation, ainsi qu’utilisation de catégories génériques (« conte populaire », « conte classique », « conte merveilleux », etc.) non interrogées. La pluridisciplinarité du projet possède néanmoins l’avantage non négligeable de couvrir un large spectre de productions textuelles et iconotextuelles de contes.
4La directrice de l’ouvrage établit deux pratiques du réemploi : une première dite « classique », correspondant aux entreprises de réécritures procédant par recyclage des contes et propre aux xviie-xixe siècles, qu’explorent les trois études figurant dans la seconde partie de l’ouvrage, intitulée « Comment sont nés les contes de fées ? » ; une seconde moderne et contemporaine (post-freudienne), relative aux processus d’adaptation opérant par renvoi métaphorique aux contes traditionnels ou classiques et témoignant d’un attrait pour le langage symbolique des contes. C’est à cette pratique que sont consacrés les deux articles de la première partie de l’ouvrage, intitulée « Mais où sont les neiges d’antan ? ».
Des usages créatifs du conte
- 11 Dominique Peyrache-Leborgne (dir.), Vies et métamorphoses des contes de Grimm. Traductions, récepti (...)
- 12 Cf., entres autres, U. Heidmann, « La (re)configuration des genres dans les littératures européenne (...)
- 13 D. Peyrache-Leborgne, « Que sont Perrault, Grimm, Andersen devenus ? », dans L’usage du conte, op. (...)
5Directrice d’un volume dédié à la réécriture des contes des Grimm paru également en 2017 dans la même collection11, Dominique Peyrache-Leborgne dresse, dans l’article « Que sont Perrault, Grimm, Andersen devenus ? De la réécriture contemporaine des contes classiques », un panorama d’entreprises contemporaines de modernisation des contes de Grimm, Andersen et Perrault. Son choix se porte sur des réécritures qui s’identifient à la catégorie générique du « conte », mais qui offrent une relecture littéraire, éthique et critique des modèles classiques afin de répondre aux questions de leur contexte d’émergence respectif. À l’intérieur du cadre ainsi délimité, l’auteure distingue trois types de reconfigurations – concept théorisé par Ute Heidmann non citée ici12 – et produit des études de cas érigées en exemples pour en révéler les nuances. Parmi les œuvres proposant une reconfiguration parodique ou détournée des contes des Grimm et d’Andersen, D. Peyrache-Leborgne analyse, d’une part, le recueil iconotextuel de l’auteur allemand Janosch, Janosch erzählt Grimm’s Märchen (1972 ; réédité en 1991). En le restituant dans le courant anti-autoritariste allemand des années 1970, elle montre que les réécritures d’Horst Eckert de son vrai nom visent à désacraliser les contes grimmiens en refusant toute fin édificatrice. Moins politique, l’album de Tomi Ungerer Allumette (1974), d’autre part, détourne habilement le tragique du conte d’Andersen en recourant à l’hyperbole et à l’absurde. Autre entreprise de réécriture illustrée de « La Petite Fille aux allumettes » d’Andersen, l’œuvre de Georges Lemoine relève quant à elle d’une transposition historique des contes classiques, second type de reconfiguration isolé par l’auteure. Le récit qu’il publie en 1999, La Petite Marchande aux allumettes, évoque la guerre de Bosnie et les morts de Sarajevo, notamment par la création d’images réalistes. Des transpositions historiques, D. Peyrache-Leborgne retient également Mes contes de Perrault de Tahar Ben Jelloun (2014) qu’elle commente brièvement, tout comme les réécritures des contes de Grimm par Philip Pullman, Grimms Tales : For Young and Old (2012), dont l’innovation est avant tout stylistique selon elle. Enfin, l’auteure s’attarde plus longuement sur les reconfigurations qu’elle qualifie de réécritures artistes, c’est-à-dire celles qui utilisent le conte comme « outil critique pour penser la modernité13 », comme The Bloody Chamber d’Angela Carter (1979) et Les Métamorphoses de la reine (1984) de Pierrette Fleutiaux, deux recueils que D. Peyrache-Leborgne interprète à l’aune de la critique féministe.
- 14 François Fièvre, « La forêt des contes », dans L’usage du conte, op. cit., p. 102 ; italiques de l’ (...)
- 15 Ibid., p. 105.
6L’historien d’art François Fièvre, dans « La forêt des contes. De Browne à Perrault, archéologie d’un motif iconotextuel », réalise une enquête archéologique du motif de la forêt des contes dans l’œuvre iconotextuelle d’Anthony Browne, étudiée en et pour elle-même (et non par le prisme de la littérature de jeunesse). Partant de l’album Into the Forest (2004) et de sa genèse auctoriale, il remonte à d’autres objets culturels en mettant en lumière les multiples couches mobilisées par le créateur britannique. Il parvient ainsi à démontrer que, chez Browne, le traitement des contes et la représentation de la profondeur de la forêt reposent plus sur un procédé d’intericonicité que d’intertextualité, autrement dit « d’une intertextualité par le biais d’une intericonicité » ou encore d’un « jeu intericonotextuel14 » : jeu avec sa propre œuvre, visuellement autocitée dans Into the Forest, mais aussi avec les imaginaires de la forêt (des contes) mis en image(s) – Kay Nielsen, Walter Crane, Gustave Doré, Caspar David Friedrich – et mis en texte(s) – Perrault et Grimm – par d’autres créateurs. Une rectification s’impose toutefois au sujet de l’édition Hetzel des Contes de Perrault, illustrée par Doré (1862), que F. Fièvre cite dans sa contribution : contrairement à ce que l’auteur affirme dans la note 4315, Hetzel édite bel et bien la seconde partie de « La belle au bois dormant » de Charles Perrault, qui relate l’épisode de la belle-mère ogresse attentant à la vie de la belle et de ses enfants, bien qu’amputée de la moralité.
Des usages théoriques du conte
7Les contributions de Pascale Mounier (« La circulation générique d’une histoire : L’Oiseau bleu entre conte, lai et nouvelle ») et de Patricia Eichel-Lojkine (« Les Fées, un cas d’école ») constituent deux exemples de mises en œuvre de l’approche des « contes en réseaux » préconisée et théorisée par P. Eichel-Lojkine dans son ouvrage de 2013 :
- 16 P. Eichel-Lojkine, Contes en réseaux. L’émergence du conte sur la scène littéraire européenne, Genè (...)
Comment établir des rapports pertinents entre des contes qui ne sont ni tout à fait les mêmes, ni tout à fait autres ? La notion de « réseau » dit à la fois la séparation et l’articulation. Comme dispositif triangulaire, le réseau permet d’échapper et à l’objectif limité de décrire des œuvres singulières, isolées les uns des autres (le monument Perrault, sans antécédents autres que d’insaisissables sources folkloriques) et à la logique binaire de l’hypertextualité, de la filiation entre une unique œuvre source et sa récriture, une logique de palimpseste qui prend insuffisamment en considération les processus d’agrégation et de cumul à l’œuvre dans l’écriture du conte16.
8La première dresse un inventaire généalogique régressif des antécédents littéraires et populaires du conte probablement le plus connu de Marie-Catherine d’Aulnoy, « L’Oiseau bleu » (1697), dans une triple perspective : thématique, narratologique et socioculturelle. S’appuyant sur la méthode folkloriste, P. Mounier présente les constantes de l’histoire du tale type 432 (« The Prince as Bird ») et répertorie les manifestations françaises et italiennes de cette histoire dans des formes génériques diverses (conte, lai et nouvelle) au Moyen Âge et à la Renaissance afin d’établir les chaînes de dérivation des premières versions recensées du conte de d’Aulnoy. Elle analyse ensuite les implications génériques de la mise en intrigue de six versions choisies, notamment de leur rapport à l’éventuelle œuvre enchâssante et au registre merveilleux, avant de conclure sur le didactisme des différents récits, en termes de conceptions morales et de principes de vie promulgués.
- 17 Alain Berthoz, La simplexité, Paris, Editions Odile Jacob, 2009.
- 18 Cf. U. Heidmann, « Genres et textes en dialogue : une approche comparative », dans Textualité et in (...)
- 19 P. Eichel-Lojkine, « Les Fées, un cas d’école », dans L’usage du conte, op. cit., p. 191 et p. 211.
9La seconde explore la dimension intertextuelle du conte de Charles Perrault, « Les Fées » (1697), en reprenant de manière sensiblement plus détaillée le contenu d’une conférence prononcée à l’Université de Lausanne en octobre 2014. P. Eichel-Lojkine démontre que l’esthétique simplexe – terme qu’elle emprunte à Alain Berthoz17 – du texte perraldien résulte, d’une part, d’une opération synchronique de filtrage du langage allégorique de textes de deux auteurs contemporains de l’Académicien, Jean de La Fontaine et Marie-Jeanne L’Héritier, et, d’autre part, d’une opération diachronique de filtrage de l’imaginaire baroque des cunti de l’auteur napolitain Giambattista Basile. Les analyses fournies par l’auteure du dialogue entre Perrault et ses pairs, en particulier entre Perrault et L’Héritier, sont redevables aux découvertes d’Ute Heidmann qui, la première, a révélé ce jeu de propositions et de contre-propositions18 entre écrivains au xviie siècle. On regrettera par ailleurs que l’auteure n’avoue pas la paternité de certains concepts théoriques dont elle fait usage dans son article, tels « dialogue intertextuel » et « comparaison différentielle »19, forgés et théorisés par Heidmann.
10Si les deux contributions suscitées traitent de récits contemporains et antérieurs à la période de la vogue des contes de fées français de la fin du xviie siècle, celle qui clôture cette seconde partie, « Écrire, réécrire, mettre en dialogue des contes : l’exploration des portées éducatives du conte par Louise d’Epinay », porte sur la période charnière de la seconde moitié du xviiie siècle. Les auteurs de cette époque se voient forcés de mettre en place des procédés de lecture afin de rendre les contes merveilleux de l’époque classique dont ils héritent compatibles avec les exigences rationnelles des Lumières et l’émergence d’un sentiment de l’enfance. Avec l’exemple de la somme de Louise d’Epinay, Les Conversations d’Emilie (1774-1788), Jeanne Chiron illustre comment l’insertion de deux contes, l’un moral, l’autre merveilleux, dans une fiction dialoguée entre une mère et sa fille autorise l’usage du conte à des fins éducatives et pédagogiques et favorise le déplacement progressif du genre du conte vers l’enfance.
Des usages pratiques du conte
- 20 Philippe Berthelot, « Profession : conteur », dans L’usage du conte, op. cit., p. 268.
- 21 Evelyne Cévin (dir.), Conte en bibliothèque, Paris, Editions du Cercle de la Librairie, 2005.
- 22 Roxane Paillier, « La bibliothèque, un lieu d’accueil pour les contes ? », dans L’usage du conte, o (...)
11La troisième et dernière partie de cet ouvrage collectif renferme deux annexes concernant des usages pratiques du conte réalisées par Roxane Paillier, qui prépare actuellement une thèse intitulée Contes « féminins » et transferts médiatiques : perspectives culturelles et pédagogiques à l’Université du Maine. La première est un entretien avec le conteur Philippe Berthelot, dans lequel il insiste sur la complexité de ce métier, évoque sa formation et ses différentes expériences de racontage, avant d’effectuer une démarche réflexive sur la racontée qui n’existe selon lui « que dans la relation entre le conteur et l’auditeur20 ». Rebondissant sur les propos du conteur, R. Paillier établit, dans la seconde annexe, un état des lieux de la pratique du racontage et de l’utilisation du fond des contes dans les bibliothèques françaises, dix années après la parution de l’ouvrage de référence Conte en bibliothèques21. Fruit d’une étude de terrain menée sur des bibliothèques et médiathèques de la région Île-de-France, en collaboration avec différents professionnels, ce texte aboutit au constat que la pratique du conte en médiathèque vise avant tout à « perpétuer la parole vive » et « susciter le désir de lire22 » et qu’elle fait face aujourd’hui à d’importantes mutations dans la transmission du fond des contes, laquelle se doit de favoriser le dialogue interculturel et la diversité culturelle.
12Le volume se clôt sur une bibliographie d’études de référence et des repères biblio-chronologiques des contes de fées écrits du xvie au xxie siècle. Si la liste des œuvres ne prétend aucunement à l’exhaustivité, certains auteurs de contes littéraires, comme Wieland, Naubert ou Tieck, et entreprises éditoriales majeures, tels Le Cabinet des fées compilé par Charles-Joseph de Mayer ou Le Nouveau Magasin des Enfans édité par Pierre-Jules Hetzel, auraient peut-être mérité d’y figurer. De plus, la coprésence, dans un même répertoire et sur un même plan, de recueils ou textes littéraires, historiquement attestés, et de catalogues de contes populaires réalisés par des folkloristes, me paraît hautement problématique.
13Sans nier la pertinence et la valeur de chacune des contributions per se, dont certaines analyses, menées sur des corpus parfois peu connus, et dont certaines pistes découvertes sont d’un intérêt avéré, leur publication au sein d’un ouvrage collectif pose plusieurs problèmes que la simple pluridisciplinarité ne suffit pas à résoudre. Est-il vraiment possible d’allier sciences historiques et littéraires et approches folkloristiques – ou dérivant de la folkloristique, comme les approches psychanalytiques et formalistes – pour analyser les contes dits « classiques », c.-à-d. littéraires ? Et la recherche sur les contes littéraires peut-elle faire l’économie d’une véritable réflexion épistémologique et méthodologique sur ses objets d’étude au profit d’une pluridisciplinarité non réflexive ?
Notes
1 Nicolas Bouvier, L’usage du monde, quarante-huit dessins de Thierry Vernet, préface d’Alain Dufour, Genève, Droz, 1963.
2 Patricia Eichel-Lojkine, « Introduction », dans id. (dir.), L’usage du conte, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, coll. « Interférences », 2017, p. 10.
3 Ibid., p. 8.
4 Ibid., p. 7.
5 Marc Soriano, Les Contes de Perrault. Culture savante et traditions populaires, Paris, Gallimard, 1968 [édition revue et corrigée en 1977] et Nicole Belmont, Poétique du conte. Essai sur le conte de tradition orale, Paris, Gallimard, 1999. Malgré la filiation évidente des propos de P. Eichel-Lojkine avec ces deux ouvrages, cités dans la bibliographie clôturant le volume, ils manquent aux références du texte introductif.
6 P. Eichel-Lojkine, « Introduction », dans L’usage du conte, op. cit., p. 8.
7 En cela, ce collectif se distingue nettement d’études récentes, dans le milieu francophone, mobilisant une approche textuelle, comme Textualité et intertextualité des contes. Perrault, Apulée, La Fontaine, Lhéritier co-écrit par Ute Heidmann et Jean-Michel Adam (Paris, Classiques Garnier, 2010), ou linguistique, comme Les voix des contes. Stratégies narratives et projets discursifs des contes de Perrault, Grimm et Andersen, ouvrage de Cyrille François issu d’une thèse de doctorat soutenue à l’Université de Lausanne en 2015 (Clermont-Ferrand, Presses Universitaires Blaise Pascal, 2017), ainsi que d’études anglophones portant sur le contexte sociohistorique des contes, tels le livre de Ruth Bottigheimer Fairy Tales : A New History (State University of New York, Excelsior Editions, 2009) et les multiples travaux de Jack Zipes.
8 P. Eichel-Lojkine, « Introduction », dans L’usage du conte, op. cit., p. 20 ; italiques de l’auteure.
9 U. Heidmann et J.-M. Adam, Textualité et intertextualité des contes, op. cit., p. 19-26.
10 Willem de Blécourt, Tales of magic, tales in print. On the genealogy of fairy tales and the Brothers Grimm, Manchester-New York, Manchester University Press, 2012, p. 1-22.
11 Dominique Peyrache-Leborgne (dir.), Vies et métamorphoses des contes de Grimm. Traductions, réception, adaptations, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, coll. « Interférences », 2017.
12 Cf., entres autres, U. Heidmann, « La (re)configuration des genres dans les littératures européennes, l’exemple des contes », Colloquium Helveticum 40, 2009, p. 91-104.
13 D. Peyrache-Leborgne, « Que sont Perrault, Grimm, Andersen devenus ? », dans L’usage du conte, op. cit., p. 30.
14 François Fièvre, « La forêt des contes », dans L’usage du conte, op. cit., p. 102 ; italiques de l’auteur.
15 Ibid., p. 105.
16 P. Eichel-Lojkine, Contes en réseaux. L’émergence du conte sur la scène littéraire européenne, Genève, Droz, 2013, p. 23 ; italiques de l’auteur.
17 Alain Berthoz, La simplexité, Paris, Editions Odile Jacob, 2009.
18 Cf. U. Heidmann, « Genres et textes en dialogue : une approche comparative », dans Textualité et intertextualité des contes, op. cit., p. 31-80.
19 P. Eichel-Lojkine, « Les Fées, un cas d’école », dans L’usage du conte, op. cit., p. 191 et p. 211.
20 Philippe Berthelot, « Profession : conteur », dans L’usage du conte, op. cit., p. 268.
21 Evelyne Cévin (dir.), Conte en bibliothèque, Paris, Editions du Cercle de la Librairie, 2005.
22 Roxane Paillier, « La bibliothèque, un lieu d’accueil pour les contes ? », dans L’usage du conte, op. cit., p. 272.
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Référence électronique
Joëlle Légeret, « Patricia Eichel-Lojkine (dir.), L’usage du conte. Contes classiques et réemploi – méthodes d’analyse », Strenæ [En ligne], 13 | 2018, mis en ligne le 15 mai 2018, consulté le 18 janvier 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/strenae/1792 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/strenae.1792
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