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AccueilNumérosN° 1, vol. 12EnquêtesConsensus et dissension des Français(…)Annexes électroniques de l’article «(…)

Consensus et dissension des Français à l’égard de la justice distributive

Annexes électroniques de l’article « Consensus et dissension des Français à l’égard de la justice distributive »

Michel Forsé et Mathieu Lizotte

Texte intégral

1En complément des analyses présentées dans l’article, nous avons souhaité mettre à la disposition des lecteurs un certain nombre de documents supplémentaires qui ne pouvaient pas être intégrés ou joints à sa version papier.

Liste des documents

Annexe 1 : Tris à plat des réponses aux trois questions sur les critères de justice

Tableau 7. Réponses aux trois questions sur les critères de justice (en %)

Besoin

Mérite

Égalité

Valide

1 Pas important

0,7

2,1

3,3

2

1,3

4,2

5,4

3

6,1

12,9

20,6

4

15,4

26,1

22,5

5 Très important

76,2

53,3

47,2

Total

99,6

98,6

99,0

Manquant

SR ou NSP

0,4

1,4

1,0

Total

100,0

100,0

100,0

Source : EVS 1999 (France)

Champ : Échantillon représentatif (n = 1615) des personnes résidant en France métropolitaine au moment de l’enquête et âgées de 18 ans et plus.

Lecture : On constate par exemple que 76,2 % des personnes interrogées pensent qu’il est très important pour qu’une société soit juste que tout le monde puisse y satisfaire ses besoins de base.

Annexe 2 : Échelle de Guttman des critères de justice distributive en France

2Dans leur étude de l’ensemble des pays de l’Union européenne, Forsé et Parodi (2006) ont montré que les trois critères de justice – besoin, mérite, égalité – s’ordonnaient selon une échelle de Guttman. Le tableau 8 ci-dessous montre que l’on retrouve la même hiérarchie (besoin, puis mérite, puis égalité) si l’on se restreint à l’échantillon français. Pour construire ce tableau, les scores 5 et 4 ont été regroupés par opposition aux scores 3, 2 et 1, mais on aboutit à un résultat similaire en opposant le score 5 aux autres. Il faut noter que l’on observe la même hiérarchie en appliquant d’autres méthodes (comme l’analyse booléenne de questionnaire par exemple).

Tableau 8. Échelle de Guttman entre les trois critères de justice distributive (% cumulés)

Besoin

Mérite

Égalité

1 critère

54 %

42 %

4 %

2 critères

96 %

63 %

41 %

3 critères

100 %

100 %

100 %

Source : EVS 1999 (France)

Champ : Échantillon représentatif (n = 1615) des personnes résidant en France métropolitaine au moment de l’enquête et âgées de 18 ans et plus.

Lecture : On lit par exemple que 54 % des personnes enquêtées qui ont cité 1 critère comme important ont opté pour le besoin. 96 % des personnes qui ont jugé que 2 critères étaient importants ont choisi le besoin comme l’un de ces 2 critères. Et bien sûr les personnes qui ont considéré que les 3 critères étaient tous importants ont forcément (100 %) cité le besoin ou le mérite ou l’égalité. L’échelle de Guttman se vérifie dès lors que les chiffres régressent en allant de la gauche vers la droite et augmentent en allant du haut vers le bas du tableau. Il y a alors une hiérarchie. Ici : besoin puis mérite puis égalité.

Annexe 3 : Corrélations entre critères de justice

Tableau 9. Valeurs du tau-b de Kendall mesurant les corrélations entre critères de justice

Besoin

Mérite

Égalité

Tau-B de Kendall

Besoin

Coefficient de corrélation

1,000

+ 0,179

+ 0,364

Significativité (bilatérale)

.

< 0,0001

<0,0001

Mérite

Coefficient de corrélation

1,000

+ 0,181

Significativité (bilatérale)

.

<0,0001

Source : EVS 1999 (France)

Champ : Échantillon représentatif (n = 1615) des personnes résidant en France métropolitaine au moment de l’enquête et âgées de 18 ans et plus.

Lecture : Le tau b de Kendall est mieux adapté pour mesurer la corrélation entre des variables ordinales. Mais on retrouve ici des résultats quasiment similaires en utilisant le classique coefficient de Pearson. Toutes les corrélations sont très significatives et positives, ce qui signifie que considérer un critère comme important n’empêche pas de considérer les autres comme importants. C’est en premier lieu le cas pour la corrélation entre besoin et égalité qui est de 36,4 %.

Annexe 4 : Données complémentaires sur l’analyse en composant principale (ACP)

Tableau 10. Valeurs propres de l’ACP

Dimensions

Valeurs propres

% du total

% cumulés

1

2,236

32

32

2

1,026

15

47

3

0,931

13

60

4

0,842

12

72

5

0,752

11

83

6

0,611

9

91

7

0,603

9

100

Total

7,000

100

-

Source : EVS 1999 (France)

Champ : Echantillon représentatif (n = 1615) des personnes résidant en France métropolitaine au moment de l’enquête et âgées de 18 ans et plus.

Lecture : On constate sur ce tableau que, par exemple, les deux premiers axes factoriels représentent 47 % de la variance totale du nuage de points présents dans l’analyse en composantes principales. Ce sont les deux axes présentés au graphique 3.

Graphique 3. (ACP) avec représentation de toutes les variables actives

Graphique 3. (ACP) avec représentation de toutes les variables actives

Source : EVS 1999 (France)

Champ : Échantillon représentatif (n = 1615) des personnes résidant en France métropolitaine au moment de l’enquête et âgées de 18 ans et plus.

Lecture : Sur ce graphique factoriel, les variables actives (correspondant à des réponses sur des échelles de 1 à 10 considérées comme des variables numériques) sont représentées par des vecteurs, tandis que les variables supplémentaires (ici les différents cas de relations entre les 3 critères de justice, besoin, mérite et egalité) sont représentées par des points. Ces variables supplémentaires sont projetées après coup sur le plan factoriel ; elles ne contribuent pas à la formation des axes factoriels. Sont ici représentés les deux premiers axes factoriels ; le premier étant horizontal et le deuxième, vertical. Les vecteurs pointent vers les fortes valeurs des variables. Par exemple le vecteur « chômeurs refuser un emploi » pointe vers le fait de penser que les chômeurs ont le droit de refuser un emploi qui leur est proposé sans perdre leur allocation. Plus l’angle est aigu entre deux vecteurs, plus la corrélation entre les deux variables en cause est fortement positive. A l’inverse, plus l’angle est obtus, plus cette corrélation est fortement négative. Un angle droit figure une corrélation nulle. De ce point de vue, on voit que la valorisation du mérite au détriment de l’égalité est corrélée avec une opinion politique de droite qui s’oppose à toutes les opinions plutôt de gauche ou en tous cas interventionnistes concernant les différentes questions économiques, elles-mêmes très corrélées entre elles.

Annexe 5 : Croisement de la typologie avec les questions sur les causes de la pauvreté et la priorité de la liberté sur l’égalité

Tableau 11. Croisement de la typologie avec la question sur les causes de la pauvreté

Causes de la pauvreté

Malchance

Paresse

Injustice sociale

Progrès

Total

type 1

Droite sociale

effectif

30

22

81

63

196

% en ligne

15,3%

11,2%

41,3%

32,1%

100,0%

Résidu ajusté *

0,4

-0,6

-0,6

0,8

type 2

Socialisme

effectif

34

18

180

67

299

% en ligne

11,4%

6,0%

60,2%

22,4%

100,0%

Résidu ajusté

-1,8

-4,0

7,1

-3,4

type 3

Droite libérale

effectif

66

73

145

146

430

% en ligne

15,3%

17,0%

33,7%

34,0%

100,0%

Résidu ajusté

0,7

3,8

-5,3

2,5

type 4

Social-libéralisme

effectif

12

9

19

17

57

% en ligne

21,1%

15,8%

33,3%

29,8%

100,0%

Résidu ajusté

1,5

0,8

-1,6

0,0

Total

142

122

42

293

982

% en ligne

14,5%

12,4%

43,3%

29,8%

100,0%

Source : EVS 1999 (France)

Champ : Échantillon représentatif (n = 1615) des personnes résidant en France métropolitaine au moment de l’enquête et âgées de 18 ans et plus.

Lecture : On lit par exemple d’une part que, parmi les 430 personnes classées dans le troisième type (baptisé « droite libérale »), 73, soit 17,0 %, pensent que la pauvreté est due à de la paresse, contre 12,4 % dans l’ensemble de l’échantillon et que, d’autre part, l’écart entre ces deux chiffres est significatif d’après la valeur élevée (3,8) du résidu standardisé ajusté. Autrement dit, il y a de très faibles chances que cette tendance à juger plus que la moyenne que la pauvreté soit due à la paresse soit le fait du hasard lorsqu’on appartient à la « droite libérale ».

Remarque : Au sein d’un tri croisé, le résidu standardisé ajusté est un paramètre d’écart à l’hypothèse d’indépendance dans la liaison entre deux modalités de réponse. Il suit asymptotiquement une loi normale centrée réduite. Ainsi, une valeur en dehors de l’intervalle [–1,96, +1,96] indique un écart à l’indépendance significatif au seuil de 5 % (Haberman, 1973). Un signe positif indique un écart positif à l’indépendance et un signe négatif, un écart négatif.

Tableau 12. Croisement de la typologie avec la question sur la priorité de la liberté sur la l’égalité

Liberté ou égalité ?

Total

La liberté vient avant l’égalité

L’égalité vient avant la liberté

Typologie

type 1

Droite sociale

effectif

108

76

184

% en ligne

58,7%

41,3%

100,0%

Résidu ajusté

1,4

-1,4

type 2

Socialisme

effectif

111

174

285

% en ligne

38,9%

61,1%

100,0%

Résidu ajusté

-6,2

6,2

type 3

Droite libérale

effectif

266

150

416

% en ligne

63,9%

36,1%

100,0%

Résidu ajusté

5,3

-5,3

type 4

Social-libéralisme

effectif

25

31

56

% en ligne

44,6%

55,4%

100,0%

Résidu ajusté

-1,5

1,5

Total

effectif

510

431

941

% en ligne

54,2%

45,8%

100,0%

Source : EVS 1999 (France)

Champ : Echantillon représentatif (n = 1615) des personnes résidant en France métropolitaine au moment de l’enquête et âgées de 18 ans et plus.

Lecture : On lit par exemple que parmi les personnes du type 2 (« socialisme ») 174 ; soit 61,1 %, placent l’égalité avant la liberté contre 45,8 % en moyenne ; cette tendance étant, d’après le résidu ajusté (6,2), très significative. A l’inverse, les personnes du type 3 (« droite libérale ») placent significativement plus la liberté devant l’égalité.

Annexe 6 : Attitudes politiques ou économiques selon les profils de justice

Tableau 13. Moyennes des attitudes politiques ou économiques selon les profils de justice

de 1 Gauche à 10 Droite

de 1 Besoins par individus à 10 Besoins par l’État

de 1 Accepter tout emploi à 10 Refuser un emploi

de 1 Concurrence bonne à 10 Concurrence dangereuse

de 1 Liberté aux entreprises à 10 Contrôle par l'État

de 1 Revenus plus égalitaires à 10 Revenus selon mérites

de 1 Privatisation à 10 Nationalisation

b>m>e (1)*

5.48

3.94

4.29

4.69

4.72

6.49

4.19

b>e=m (1)

5.01

4.50

4.62

4.29

5.04

5.29

4.21

e=b>m (2)

4.02

4.83

5.66

5.78

5.76

3.68

4.75

b>e>m (2)

4.07

3.87

4.93

5.43

5.18

4.52

4.81

m>b>e (3)

6.57

2.72

3.93

3.19

3.45

7.62

2.95

m>e>b (3)

5.42

3.31

3.70

3.74

5.28

6.84

3.71

b=m>e (3)

5.45

3.44

4.21

3.98

4.37

6.13

3.68

m>e=b (3)

5.73

2.52

3.32

3.91

4.38

5.92

3.14

m=e>b (4)

5.35

3.53

3.61

3.83

3.62

3.75

3.79

e>b=m (4)

4.07

3.39

5.26

4.37

4.80

4.65

4.54

b=e=m=3,2,1

5.01

3.61

4.02

4.89

4.09

4.52

4.35

b=e=m=4

4.58

3.80

4.41

4.44

4.09

4.91

4.07

b=e=m=5

4.63

4.43

4.41

5.08

5.18

3.95

3.93

Moyenne

4.86

4.02

4.53

4.73

4.90

4.83

4.03

Source : EVS 1999 (France)

Champ : Échantillon représentatif (n = 1615) des personnes résidant en France métropolitaine au moment de l’enquête et âgées de 18 ans et plus.

Lecture : Pour chacune des variables en colonne les échelles de réponse vont de 1 à 10. Selon cette échelle, on voit par exemple que les personnes enquêtées qui placent le critère de justice du mérite avant celui du besoin et lui-même avant celui de l’égalité (ligne m>b>e) croient (= 3,19) plus que la moyenne (4,73) que la concurrence est une bonne chose (elles sont plus proches de 1 ou éloignées de 10).

Remarque : * Les numéros des types de la typologie sont précisés entre parenthèses.

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Table des illustrations

Titre Graphique 3. (ACP) avec représentation de toutes les variables actives
Légende Source : EVS 1999 (France)
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/sociologie/docannexe/image/8081/img-1.jpg
Fichier image/jpeg, 316k
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Pour citer cet article

Référence électronique

Michel Forsé et Mathieu Lizotte, « Annexes électroniques de l’article « Consensus et dissension des Français à l’égard de la justice distributive » », Sociologie [En ligne], N° 1, vol. 12 |  2021, mis en ligne le 11 janvier 2021, consulté le 14 janvier 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/sociologie/8081

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Droits d’auteur

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