Les territoires du communisme
Emmanuel Bellanger & Julian Mischi (dir.), Les Territoires du communisme. Élus locaux, politiques publiques et sociabilités militantes, Paris, Armand Colin, 2013, 400 p.
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Les Territoires du communisme, enjeux historiographiques et épistémologiques
- 1 . Voir notamment Groppo B. & Pudal B. (2004), « Historiographies des communismes français et italie (...)
1Si au début des années 2000, d’aucuns avaient parlé d’une crise de l’historiographie du communisme1, on assiste depuis lors à un renouvellement des études sur le communisme en France – visible à partir de 2002 avec les premières soutenances de thèse. Une nouvelle génération de chercheurs – historiens, sociologues et politistes – s’est saisie de cet objet d’étude, principalement à travers l’étude du PCF. Ce n’est pas exclusivement une génération de « spécialistes » du PCF, certains l’ayant « rencontré » sur leur terrain à partir de l’étude d’un objet autre, ce qui contribue à enrichir les thématiques à partir desquelles on l’appréhende.
2Les territoires du communisme est issu de journées d’études tenues en décembre 2009 et réunit les textes de quatorze jeunes chercheurs. Avec en outre une bonne bibliographie finale, ce livre a la grande qualité de donner une visibilité à des travaux qui existent en grande partie déjà mais sont disséminés dans des revues, des chapitres de livres, des communications et thèses non (encore) publiées. Il est, en somme, un aperçu ou un sommaire des travaux plus nombreux et riches qui existent sur cette question. Maintenant que le communisme n’est plus une force politique et sociale qui fait peur, les anti‑communistes ont (presque) laissé tomber ce sujet d’étude, faisant de la place pour une étude dépassionnée, empathique, empirique, c’est‑à‑dire scientifique.
- 2 . P. 10.
- 3 . Pour reprendre le titre de l’ouvrage de Lavau G. (1981), À quoi sert le Parti communiste français (...)
- 4 . P. 9.
- 5 . P. 11.
3Historicisation et contextualisation sont à la base de la démarche de cette génération de chercheurs : « les phénomènes sociaux sont saisis dans leur genèse et leurs configurations spatiales2 ». Dans la mesure où communismes et communistes se déclinent au pluriel, seules des études précisément situées dans le temps et dans l’espace – géographique et social – permettent d’étudier les formes prises par le communisme en France et de comprendre les conditions de possibilités de son implantation, de son maintien sur le long terme et de ses recompositions. Pour cela, autre fondement épistémologique majeur, il faut encastrer le politique dans toute son épaisseur sociale pour comprendre sur qui, sur quelles idées, sur quelles réalisations il repose et donc à quoi il « sert3 ». « Confronté aux logiques de la gestion des collectivités territoriales et aux enjeux du maintien d’une hégémonie locale, le communisme français a pris une pluralité de formes dans ses milieux d’incarnation, qui ne se réduisent pas aux postures radicales affichées4 ». Ces éléments appellent à tenir ensemble l’étude des discours, trajectoires, sociabilités, politiques publiques, fonctionnement partisan, implantation électorale des communistes pour ne pas essentialiser ce et ceux que l’on classe sous ce label. Découlant des précédents, un autre fondement épistémologique est fortement affirmé : tout ne provenait pas de Moscou pour se « greffer » sur le contexte français. « Leurs lectures territoriales et sociales de la mobilisation communiste affichent la volonté de relativiser l’importance des facteurs internationaux dans la construction du communisme en France et de contrer ainsi les travaux d’Annie Kriegel qui insistent alors sur l’inscription du PCF dans le système communiste international5 ».
- 6 . Schwartz O. (1993), « L’empirisme irréductible », in Anderson N. (ed.), Le Hobo. Sociologie du sa (...)
- 7 . P. 10.
4La volonté affirmée d’un « empirisme irréductible6 » est la conséquence méthodologique de ces fondements épistémologiques. Cette génération de chercheurs ne se livre pas à une histoire des idées scolastique. Emmanuel Bellanger et Julian Mischi – qui coordonnent l’ouvrage – inscrivent en effet ces recherches dans « un programme de sciences sociales fondées empiriquement7. » Les analyses présentées s’appuient sur des études localisées et diachroniques. Elles peuvent faire varier l’échelle d’observation et les lieux étudiés pour asseoir leur montée en généralité. La pluridisciplinarité de ces études explique la variété du type de matériau analysé : entretiens, archives, observations, statistiques. En ce qui concerne les archives, les auteurs soulignent que l’ouverture des archives du PCF a étendu les possibilités de recherche.
- 8 . Pour plus de précisions, voir p. 10 et pp. 20‑22.
- 9 . Laferté G. (2009), « L’ethnographie historique ou le programme d’unification des sciences sociale (...)
- 10 . Mischi J. (2009), « Faire la socio‑histoire d’une institution “en crise”. Enjeux et techniques d’ (...)
5Le champ de la sociologie et de l’historiographie du communisme étant très clivé, dans l’introduction, E. Bellanger et J. Mischi insistent beaucoup sur leurs filiations intellectuelles et théoriques. Ils se situent dans la continuité de l’histoire sociale8 et doivent beaucoup aux monographies historiques portant sur la banlieue rouge (Girault, Brunet, Fourcaut). La socio‑histoire fait également partie de ce qu’ils ont « reçu en héritage9 ». Enfin, autre référence fondamentale dans la lignée de laquelle ils se situent est la sociologie politique telle qu’elle peut être pratiquée par Bernard Pudal, Claude Pennetier, etc. Ils s’inscrivent en faux contre une histoire des idées du communisme incarnée par F. Furet, S. Courtois, M. Lazar et se distinguent également d’Annie Kriegel dont l’héritage est aujourd’hui géré par ces deux derniers chercheurs. Julian Mischi critique leurs « analyses qui évacuent les conditions sociales de possibilité du phénomène investi et sont tournées vers le dévoilement de son “essence intrinsèque”. En chosifiant la mobilisation communiste autour de quelques “traits culturels” jugés saillants, ces analyses ne spécifient pas quel “communisme” est appréhendé, puisqu’elles ne les rapportent pas aux groupes sociaux qui les portent. Elles confondent les divers rapports sociaux au parti, à ses dirigeants, à ses réseaux, et donnent à voir une adhésion idéologique unifiante, a‑temporelle et a‑spatiale. L’essor paradigmatique d’une histoire désincarnée du politique a favorisé cette lecture du communisme en termes d’idéologie, notamment dans une vision comparative mondiale autour de la question du totalitarisme. Le passé d’une illusion. Essai sur l’idée communiste au XXe siècle de François Furet (1995) symbolise cette approche a‑sociale du communisme10 ».
Quelles principales avancées dans la connaissance des communismes en France ?
- 11 . Voir pour cela l’introduction, en particulier pp. 22‑23.
- 12 . Néanmoins, ce choix de présentation ne me semble pas totalement décalé dans la mesure où, à l’iss (...)
6Les territoires du communisme regroupe treize contributions dont la diversité des thèmes et l’éclairage mutuel qu’elles s’apportent – permettant la mise au jour de certaines singularités et régularités – enrichit la connaissance des communistes et des communismes en France. Je fais le choix non pas de présenter les contributions selon leur thématique11, dont le facteur commun tourne autour du « communisme municipal », mais selon ce qu’une lecture – partiale – m’a fait apparaître comme étant les éléments d’analyse les plus décisifs. Il est possible qu’avec ces choix de problématisations transversales, je sois un peu moins fidèle à l’esprit de chacune des contributions12.
7Un des apports indéniablement les plus forts de l’ouvrage est l’étude de la place des élus au sein du PCF. Leurs relations avec, d’une part, l’appareil – et notamment sa direction – et, d’autre part, les réseaux de militants sont très documentées et finement analysées. La mise au jour idéal‑typique de ces trois instances est un jalon important pour montrer l’hétérogénéité du communisme.
8Les contributions d’Emmanuel Bellanger, Rémi Lefebvre, Paul Boulland, Thibault Tellier et Julian Mischi analysent l’articulation entre cadre partisan et rôle d’élu. Ils montrent que depuis la bolchévisation du PCF, l’appareil se méfie des élus et cherche à contrôler l’autonomisation et la notabilisation que peut induire leur rôle d’édile local ou national. Ils sont suspectés d’opportunisme et, pour les élus locaux, de « crétinisme municipal ». Méfiance mais également ambivalence dans la mesure où, exclus des autres cénacles du pouvoir, les communistes tirent leur légitimité des élections. Cela explique d’ailleurs la défense farouche du mot d’ordre de la « démocratie » quand ils sentent leur pouvoir remis en cause comme avec les premiers projets de décentralisation et d’intercommunalité (Tellier, Bué et Desage). Néanmoins, Julian Mischi montre comment au cours des années 1980 et 1990, le PCF est devenu un parti d’élus avec le désengagement militant, la rétractation du vote communiste mais surtout une redéfinition de leur rôle au sein de l’organisation.
- 13 . Si le leader s’en va, le mouvement peut s’étioler – Trépier.
- 14 . Schwartz O. (1992), « Réflexions sur un rendez‑vous manqué », in Spire A. (dir.), La culture des (...)
9Les contributions de Benoît Trépier, Françoise de Barros, Émilie Biland, Sébastien Jolis, Violaine Girard, David Gouard, Nicolas Bué et Fabien Desage, Julian Mischi analysent les effets d’une gestion communiste (en particulier municipale) sur les classes populaires. La vision des classes populaires qu’en ont les élus et le travail de politisation – jamais achevé13 – qui en dépend sont très importants pour le façonnement tant des populations – qu’ils soient nationaux ou coloniaux – que des territoires gérés par les communistes. Ces représentations ont des conséquences sur les politiques de recrutement du personnel municipal (Biland) et de peuplement de la ville (Girard, Gouard) selon les choix urbanistiques qui sont faits (grands ensembles, pavillons, revalorisation du centre‑ville). L’ambivalence à l’égard des colonisés (Trépier, de Barros) a également des effets importants en termes de politisation de la cause et des ressortissants des colonies. L’entreprise de politisation et d’encadrement des populations était d’autant plus efficace qu’elle avait une dimension contre‑culturelle et concernait donc tous les secteurs de la vie : sociabilité locale, famille et socialisation politique qu’elle induit (Gouard), associations satellites comme la CNL (Jolis). Néanmoins, au cours du temps, chacune de ces dimensions s’est autonomisée. C’est le cas notamment du champ politique qui tient à distance les profanes, y compris les militants « de base » (Bué et Desage), en accordant plus de place aux ressources scolaires et professionnelles produites hors de l’organisation (Mischi). Les discours et les représentations ont eux aussi subi de nettes inflexions : les références aux populations en termes de stables et précaires ont remplacé celles en termes de classe. Comme le relevait Olivier Schwartz en 1986, la référence au prolétaire a été évacuée en même temps que celle à la dictature du prolétariat14. Le travail d’homogénéisation entre ces différentes instances n’est plus fait, d’où la multiplication de désaccords forts entre élus/cadres et agents de base d’une part (Biland, Mischi) et entre appareil et élus d’autre part (Boulland, Mischi).
- 15 . Fourcaut A. (2002), « De la classe au territoire ou du social à l’urbain », Le Mouvement social, (...)
- 16 . Tissot S. (2007), L’État et les quartiers. Genèse d’une catégorie de l’action publique, Paris, Se (...)
- 17 . Voir la contribution de Mischi, p. 271.
10Conséquence de ces changements au sein de l’organisation, les contributions de Violaine Girard, David Gouard, Julian Mischi, Nicolas Bué et Fabien Desage viennent appuyer le constat d’un passage du social au territorial15 dans différents domaines. Dans les discours, la question sociale cède la place à la question urbaine (à travers l’émergence du thème des quartiers) et, ce faisant, dépolitise les discours16. S’il y a toujours eu au sein des territoires communistes un « patriotisme de clocher » à base de classe, les intercommunalités viennent renforcer la compétition entre communes, faisant des frontières géographiques des frontières plus tangibles que les frontières sociales. Enfin, ce phénomène est visible y compris au sein de l’appareil partisan qui s’organise selon ce critère territorial « à rebours de tout un ensemble de précautions visant à empêcher la constitution de “fiefs personnels” dans les départements […]. Le retournement stratégique est important : jusqu’ici les responsabilités partisanes sont réparties par tâches (organisation, propagande, trésorerie, femmes, intellectuels, etc.) et non par secteurs géographiques17 ».
11Une autre avancée importante de cet ouvrage est l’analyse ethnographique du champ politique, ici à travers l’étude du fonctionnement des institutions politiques gérées par les communistes mais dont on peut penser que certaines conclusions peuvent être généralisées. Émilie Biland, Emmanuel Bellanger, Violaine Girard, Sébastien Jolis étudient les politiques publiques menées par les communistes dans les communes qu’ils dirigent : recrutement, logement, volontarisme en termes de services publics. Rémi Lefebvre, Thibault Tellier, Françoise de Barros, Jean‑Luc Deshayes, Nicolas Bué et Fabien Desage reviennent sur la dimension relationnelle du politique. Ce champ ne peut seulement être étudié à travers les discours, mais bien en acte à travers les forces en présence et les luttes de leadership, le contexte historique et social, la position au sein du champ politique et partisan. Le positionnement partisan dépend de l’ensemble des forces en présence.
- 18 . Il s’agit d’une dimension non mise en évidence par ces différentes contributions mais que j’ai pu (...)
- 19 . P. 65.
- 20 . P. 14.
- 21 . P. 29.
12Outre le chapitre d’Emmanuel Bellanger qui porte explicitement sur le « réformisme officieux » des communistes en banlieue rouge, les contributions de Rémi Lefebvre, Thibault Tellier, Julian Mischi, Jean‑Luc Deshayes, Nicolas Bué et Fabien Desage apportent elles aussi un éclairage très intéressant sur la dimension révolutionnaire et/ou réformiste du PCF. Sauf en période de repli stratégique (bolchevisation, Guerre froide), la stratégie du PCF est de s’emparer de tous les leviers d’action possibles en vue d’établir un rapport de force qui leur soit favorable18. La volonté est de subvertir de l’intérieur les institutions en influant sur leurs rouages (d’où le ralliement « non annoncé » au municipalisme dans l’entre‑deux‑guerres et à la décentralisation et à l’intercommunalité dans les années 2000). C’est ainsi qu’est pensée la révolution par les communistes en France. Or le « lent processus de socialisation et de mise en conformité à la politique traditionnelle19 » que met en évidence Rémi Lefebvre s’opère aussi pour les communistes (Bué et Desage), d’où une tension entre attitudes réformiste et révolutionnaire. Au fur et à mesure qu’ils conquièrent des positions de pouvoir, la « fonction tribunitienne » (Lavau) cède la place à une fonction gestionnaire, ce qui leur fait endosser un « rôle de régulation en s’efforçant de maintenir la cohésion de ses territoires et d’y contenir le désordre social20 » – ce qui est plus réformiste que révolutionnaire. Emmanuel Bellanger nuance ce constat en montrant qu’« en terre socialiste et communiste, dans les villes et les communes de banlieue, le réformisme graduel, entendu comme l’art de négocier avec l’adversaire sans renier ses convictions, est ainsi devenu le levier de l’action municipale21 ». Encore faut‑il conserver la capacité à ne pas « renier ses convictions ». Or le changement de discours dominant à partir des années 1980, face auquel le PCF est peu rompu (avec des mots d’ordre comme « territoire », « employabilité », « réalisme », « savoir se vendre ») montre la diminution de son pouvoir subversif (Deshayes). L’appareil partisan est lui‑même concerné avec l’abandon au cours des années 1980 et 1990 des principes de bolchévisation de son fonctionnement (Mischi).
- 22 . Mischi J. (2009), « Faire la socio‑histoire d’une institution “en crise”. Enjeux et techniques d’ (...)
13Enfin, la comparaison de ces analyses diachroniques permet de comprendre l’actuel processus de décomposition/recomposition des cadres militants, électifs et partisans du PCF dans la mesure où « le déclin d’un parti n’appelle pas une grille de lecture sociologique spécifique, mais relève des processus sociaux qui ont présidé à sa structuration22 ». Ces études mettent en évidence la fin de la singularité du PCF sur la scène politique française et le fait qu’ainsi, on ne sache pas toujours très précisément, aujourd’hui, ce qu’il y a derrière le label « communiste ».
Questions en suspens
- 23 . C’est ce que montre Pudal B. (1989), Prendre parti. Pour une sociologie historique du PCF, Paris, (...)
- 24 . P. 49.
14Pour terminer, j’aimerais aborder quelques points qui, me semble‑t‑il, auraient mérité de figurer dans cet ouvrage. Le premier manque concerne une analyse dispositionnelle des différents communistes étudiés. Si l’analyse positionnelle est très convaincante dans les différentes contributions, l’analyse en termes d’origine sociale, de trajectoire, de socialisation, de génération fait défaut. Au mieux, est précisée la profession ou la position au sein de l’organisation, mais cela est un peu mince pour mettre au jour les logiques sociales à l’œuvre derrière les phénomènes d’autonomisation ou de fidélité organique à l’institution par exemple. Ainsi, pour étudier l’aspect réformiste de la première génération d’élus locaux, ne pourrait‑on pas ajouter à la démonstration l’analyse d’un éthos marqué par une « bonne volonté culturelle23 » d’individus issus des classes populaires, ayant grandi avec l’idée de leur indignité sociale qu’ils retournent en fierté mais, néanmoins, qui laisse des dispositions durables et peut expliquer le fait qu’ils cherchent à conforter « leur image d’efficacité, de responsabilité et de respectabilité24 » ?
15Ensuite, l’emploi parfois non critiqué et non situé – sociologiquement et historiquement – de certains termes comme « populaire » ou « capital culturel » est gênant pour deux raisons. La première est relative à la perspective diachronique : selon les époques, leur contenu varie. La seconde est liée au fait que les communistes ont eu précisément pour objectif de subvertir ou de transformer ces catégories dans une volonté de combattre le déterminisme social – les modifiant et se modifiant par là même.
16Enfin, un retour analytique des différents contributeurs sur leur rapport à l’objet aurait pu avoir une portée des plus heuristiques dans la compréhension de la sociologie et de l’historiographie du communisme : comment soit de plain‑pied, soit par le biais d’un objet autre, ces chercheurs en sont‑ils venus à étudier le communisme ? Ne peut‑on pas mettre au jour des affinités d’habitus, des homologies positionnelles ou dispositionnelles ? L’un d’eux aurait pu se charger de mettre au jour de manière idéal‑typique les différents parcours par lesquels on arrive à étudier le communisme (par exemple être enfant de communiste, avoir grandi en banlieue rouge). Cela serait autant d’éléments permettant de compléter utilement l’étude de la décomposition/recomposition du militantisme communiste.
Notes
1 . Voir notamment Groppo B. & Pudal B. (2004), « Historiographies des communismes français et italiens », in Dreyfus M., Groppo B., Ingerflom C. S., Lew R., Pennetier C., Pudal B. & Wolikow S. (dir.), Le Siècle des communismes, Paris, Éd. de l’Atelier/Éd. ouvrières/Seuil ou encore Boswell L. (2005), « L’historiographie du communisme français est‑elle dans une impasse ? », Revue française de science politique, N° 55, pp. 919‑933.
2 . P. 10.
3 . Pour reprendre le titre de l’ouvrage de Lavau G. (1981), À quoi sert le Parti communiste français?, Paris, Fayard.
4 . P. 9.
5 . P. 11.
6 . Schwartz O. (1993), « L’empirisme irréductible », in Anderson N. (ed.), Le Hobo. Sociologie du sans‑abri, Paris, Nathan.
7 . P. 10.
8 . Pour plus de précisions, voir p. 10 et pp. 20‑22.
9 . Laferté G. (2009), « L’ethnographie historique ou le programme d’unification des sciences sociales reçu en héritage », in Buton F. & Mariot N. (dir.), Pratiques et méthodes de la socio‑histoire, Paris, Puf.
10 . Mischi J. (2009), « Faire la socio‑histoire d’une institution “en crise”. Enjeux et techniques d’une socio‑genèse du déclin du PCF », in Buton F. & Mariot N. (dir.), Pratiques et méthodes de la socio‑histoire, Paris, Puf, p. 88.
11 . Voir pour cela l’introduction, en particulier pp. 22‑23.
12 . Néanmoins, ce choix de présentation ne me semble pas totalement décalé dans la mesure où, à l’issue de certains chapitres, il m’est arrivé de me demander ce qui a été démontré : à partir des éléments empiriques présentés, le lecteur doit parfois poursuivre l’analyse et la raccrocher à la démonstration théorique globale de l’ouvrage.
13 . Si le leader s’en va, le mouvement peut s’étioler – Trépier.
14 . Schwartz O. (1992), « Réflexions sur un rendez‑vous manqué », in Spire A. (dir.), La culture des camarades. Paris, Autrement.
15 . Fourcaut A. (2002), « De la classe au territoire ou du social à l’urbain », Le Mouvement social, N° 200, pp. 170‑176.
16 . Tissot S. (2007), L’État et les quartiers. Genèse d’une catégorie de l’action publique, Paris, Seuil.
17 . Voir la contribution de Mischi, p. 271.
18 . Il s’agit d’une dimension non mise en évidence par ces différentes contributions mais que j’ai pu mettre au jour sur mon propre terrain et qu’il me semble pertinent d’introduire.
19 . P. 65.
20 . P. 14.
21 . P. 29.
22 . Mischi J. (2009), « Faire la socio‑histoire d’une institution “en crise”. Enjeux et techniques d’une socio‑genèse du déclin du PCF », in Buton F. & Mariot N. (dir.), Pratiques et méthodes de la socio‑histoire. Paris, Puf, p. 88.
23 . C’est ce que montre Pudal B. (1989), Prendre parti. Pour une sociologie historique du PCF, Paris, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques.
24 . P. 49.
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Référence électronique
Pauline Clech, « Les territoires du communisme », Sociologie [En ligne], Comptes rendus, 2013, mis en ligne le 19 février 2014, consulté le 14 février 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/sociologie/2088
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