Annexes électroniques de l’article : Une analyse lexicale des mondes de la production cinématographique et audiovisuelle française
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1En complément des analyses présentées dans l’article, nous avons souhaité mettre à la disposition des lecteurs un certain nombre de documents supplémentaires qui ne pouvaient pas être intégrés ou joints à sa version papier.
Caractéristiques des 27 individus du corpus qui ont été prises en compte dans l’analyse (« lignes étoilées »)
Numéro ligne étoilée |
Sexe |
Age |
Genre produit |
Ancienneté de la société |
0001 |
F |
35-45 |
Court métrage |
1 à 4 ans |
0002 |
M |
25-35 |
Court métrage |
10 ans et + |
0003 |
F |
35-45 |
Court métrage |
5 à 9 ans |
0004 |
M |
25-35 |
Court métrage |
5 à 9 ans |
0005 |
F |
25-35 |
Court métrage |
1 à 4 ans |
0006 |
M |
25-35 |
Court métrage |
5 à 9 ans |
0007 |
M |
35-45 |
Court métrage |
5 à 9 ans |
0008 |
M |
35-45 |
Court métrage |
10 ans et + |
0009 |
M |
35-45 |
Court métrage |
10 ans et + |
0010 |
M |
35-45 |
Court métrage |
5 à 9 ans |
0011 |
F |
35-45 |
Divers |
10 ans et + |
0012 |
M |
25-35 |
Documentaire |
1 à 4 ans |
0013 |
M |
45-55 |
Documentaire |
10 ans et + |
0014 |
M |
25-35 |
Long métrage |
10 ans et + |
0015 |
F |
35-45 |
Long métrage |
5 à 9 ans |
0016 |
F |
45-55 |
Fiction télé |
10 ans et + |
0017 |
F |
35-45 |
Long métrage |
10 ans et + |
0018 |
F |
35-45 |
Fiction télé |
10 ans et + |
0019 |
F |
35-45 |
Long métrage |
10 ans et + |
0020 |
M |
35-45 |
Long métrage |
10 ans et + |
0021 |
F |
45-55 |
Documentaire |
10 ans et + |
0022 |
M |
25-35 |
Long métrage |
10 ans et + |
0023 |
F |
35-45 |
Long métrage |
10 ans et + |
0024 |
M |
45-55 |
Divers |
10 ans et + |
0025 |
M |
35-45 |
Long métrage |
10 ans et + |
0026 |
M |
35-45 |
Long métrage |
10 ans et + |
0027 |
M |
35-45 |
Long métrage |
10 ans et + |
2Les « lignes étoilées » permettent au logiciel ALCESTE de prendre en compte un certain nombre de caractéristiques des individus qui composent le corpus afin de les associer aux classes mises en évidence au sein du corpus.
3Nous avons ici choisi d’intégrer à l’analyse le sexe du producteur, son âge, le genre produit par sa société et l’ancienneté de cette dernière (nombre d’années depuis sa création). Il est toutefois nécessaire d’apporter quelques précisions quant aux choix effectués mais aussi quant à la pertinence de la composition de ce corpus :
4Le corpus regroupe 11 femmes et 16 hommes, tous associés (fondateurs ou non) dans des structures de production. S’il n’existe aucune statistique fiable relative à la proportion de femmes parmi les producteurs associés, l’enquête menée et les informations obtenues auprès des syndicats de producteurs vont bien dans le sens d’une présence majoritaire d’hommes. Les femmes, que l’on trouve plus fréquemment à des postes de productrices exécutives salariées, semblent aussi, lorsqu’elles sont associées, être plus présentes du côté de la fiction télévisuelle que du cinéma. Dans notre corpus, les deux productrices de fiction télévisuelle sont d’ailleurs des femmes.
516 des 27 producteurs du corpus sont âgés de 35 à 45 ans (7 ont entre 25 et 35 ans et 4 ont entre 45 et 55 ans). Cette concentration importante d’âges « moyens » ne reflète sans doute pas la pyramide des âges des producteurs associés, mais résulte en partie de choix et de stratégies d’enquête. Le travail de terrain engagé visait en effet à interroger les producteurs sur leurs pratiques de production. Or il est vite apparu que les producteurs les plus âgés, qui sont aussi souvent des grandes figures de la production cinématographique et audiovisuelle française, étaient plus enclins que leurs cadets, à déléguer le travail de production à des producteurs exécutifs salariés, ce qui rendait les entretiens bien moins riches du point de vue de l’analyse des pratiques, mes interlocuteurs se cantonnant souvent à des discours très généraux sur les évolutions du métier ou sur l’avenir de la filière. Par ailleurs, les difficultés d’accès au terrain m’ont conduite à privilégier des contacts « boule de neige », qui ont fait apparaître d’évidentes connivences générationnelles (souvent liées à des études communes, ou à des engagement syndicaux).
6La prise en compte du genre des productions a été particulièrement délicate. Il semblait évident de distinguer, au sein de la filière cinématographique, entre court et long métrage. Mais certains producteurs interrogés se trouvaient dans des phases un peu intermédiaires de « passage au long ». Pour les producteurs fondateurs de leur entreprise, le choix a donc été fait de prendre en compte l’historique de la production (l’évolution du « catalogue » de la société), même si le genre indiqué dans la ligne étoilée reflète les productions majoritairement présentes au moment de l’entretien. Ainsi, un producteur fondateur dont la société produit du court depuis sa création, et qui a produit un seul long métrage trois ans avant l’entretien sans parvenir à basculer véritablement du côté du long, restera catégorisé en court métrage. De manière générale, les producteurs de long métrage fondateurs de leur structure caractérisés comme tel dans le corpus ont tous au minimum deux ou trois longs métrages au catalogue de leur société. Une autre difficulté concernait les producteurs nouvellement associés dans des structures préexistantes. Certains de ces producteurs avaient d’abord exercé comme salariés dans la structure (souvent en charge du court métrage) avant de produire leurs premiers longs et d’être associés. D’autres avaient été associés alors même qu’ils restent cantonnés à la production de courts (même s’ils envisageaient au moment de l’entretien de passer au long, voire même développaient leurs premiers projets). Là encore, ceux qui ont été catégorisés en « long » ont au minimum deux longs métrages directement à leur actif. Les autres ont été classés du côté du court.
7En ce qui concerne le secteur audiovisuel, une distinction a été faite entre le documentaire et la fiction, pour lesquels les chaînes de production et les modèles économiques sont très différents. Deux producteurs se sont vus attribuer la caractéristique « Divers » en raison de l’hétérogénéité de leur catalogue, qui mêle, à parts égales, des œuvres cinématographiques (fiction et documentaire) et des œuvres produites pour la télévision (là encore fiction et documentaire).
8Enfin dans une activité pour laquelle la question de la survie se pose de manière cruciale, l’ancienneté des sociétés a permis de distinguer entre les producteurs associés au sein d’entreprises nouvellement créées (moins de 4 ans), d’entreprises en phase de pérennisation (toujours incertaine cependant), et d’entreprises bien établies (plus de 10 ans d’ancienneté). Ces derniers dominent largement dans le corpus (18 sur les 27 cas). Cette variable doit toutefois être prise en compte avec précaution, et de manière contrôlée. En effet, certaines des entreprises identifiées comme ayant plus de dix ans d’ancienneté ont connu des démarrages laborieux, ou des périodes de faible activité, voire même de mise en sommeil. La prudence est donc de mise, même si ces durées d’existence constituent des indices intéressants pour l’analyse.
9A contrario, le choix a été fait de ne pas intégrer certaines variables aux lignes étoilées. Précisons toutefois que des tests ont été effectués afin de vérifier si nous ne passions pas ainsi à côté de variables importantes (notamment pour les études et l’origine sociale qui n’ont pas été associées de manière véritablement significative à l’une ou l’autre des classes par le logiciel).
10Il n’existe aucune statistique exhaustive concernant l’origine sociale des producteurs. Toutefois l’enquête qualitative, ainsi qu’un questionnaire passé auprès des membres d’un des syndicats professionnels (le SPI qui réunit trois collèges : long métrage, court métrage et audiovisuel), montrent assez clairement que les producteurs sont majoritairement issus des classes supérieures (le constat vaut d’ailleurs de manière plus générale pour d’autres activités des secteurs cinématographiques et audiovisuels). Cette relative homogénéité des origines sociales, même s’il est bien sûr possible d’opérer des distinctions plus fines, explique que nous ayons fait le choix de ne pas prendre en compte cette variable dans une analyse qui n’est pas centrée sur les parcours des producteurs mais sur le contenu de leur activité. Une étude approfondie des carrières, et notamment des conditions dans lesquelles les producteurs entrent dans cette profession, nécessiterait par contre de bien spécifier les ressources personnelles et familiales dont disposent les uns et les autres.
11Les producteurs rencontrés présentent des cursus variés, et témoignent ainsi de la diversité des voies d’accès à cette activité. Parmi les 27 entretiens composant le corpus, 5 producteurs ont une formation commerciale, 7 ont fait une école de cinéma, 9 ont suivi un cursus universitaire (en lettres, en histoire ou en cinéma), 4 se sont formés sur le tas, et 2 ont fait sciences po (complété dans un cas par des études de lettres, pour l’autre par une école de journalisme).
12Enfin, les éléments relatifs au volume de production ou au chiffre d’affaire des sociétés peuvent connaître de très importantes fluctuations selon les années, ce qui rend difficile leur prise en compte « décontextualisée ».
Informations relatives au corpus traité par Alceste
Table des illustrations
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Pour citer cet article
Référence électronique
Laure De Verdalle, « Annexes électroniques de l’article : Une analyse lexicale des mondes de la production cinématographique et audiovisuelle française », Sociologie [En ligne], N°2, vol. 3 | 2012, mis en ligne le 22 septembre 2012, consulté le 15 janvier 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/sociologie/1341
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