1En complément des analyses présentées dans l’article, nous avons souhaité mettre à la disposition des lecteurs un certain nombre de documents supplémentaires qui ne pouvaient pas être intégrés ou joints à sa version papier.

Annexe 1 : Boite à questions

2Retranscription d’une sélection de questions reçues par l’animatrice de l’association C pour préparer une intervention auprès d’une classe de 3^e, février 2016.

[Boite à question] Est-ce qu’on peut saigner après avoir eu plus d’une relation sexuelle ? Ça veut dire quoi précoce ? Est-il bien de manger du sperme ? Comment sait-on qu’on est enceinte ? Combien de temps dure un rapport sexuel ? Est-ce que c’est normal de préférer les préliminaires ? Comment est fabriqué un préservatif  ? Comment se passe l’excitation chez les filles ? Comment les hommes se font plaisir entre eux ? Est-ce que les prostituées acceptent les mineurs ? Qu’est-ce que le point G ? C’est quoi le véritable amour ? Est-ce que les garçons ont un point G ? C’est quoi une femme fontaine ?  Comment les homos font-ils l’amour ? Est-ce qu’une femme peut prendre du plaisir pendant un viol ? Pourquoi les femmes ont leurs règles ? Comment fonctionne la sodomie ? Est-ce que les capotes réduisent les sensations ? La fellation existe-t-elle vraiment ? Les femmes font-elles semblant de crier au lit ? À quelle période de l’année les femmes aiment faire l’amour ? Les femmes aiment-elles le sperme ? Aiment-elles le sexe brutal ? Aiment-elles sucer des pénis ? Est-ce que quand on prend un coup dans les couilles on peut devenir stérile ?  Quelle est la taille moyenne d’un pénis de l’homme ? C’est comment la 1ère fois pour une fille ? Quelle est la taille des plus gros seins du monde ? C’est quoi la biffle ? Est-ce qu’on peut se dépuceler en se doigtant ? (Journal de terrain, février 2016, association C).

Annexe 2 : Extrait du rapport d’activité 2013 de l’association B concernant les interventions dans les établissements scolaires

Depuis sa création, les fondements du Planning familial reposent sur la défense et la valorisation des droits à l’information, à l’éducation, à l’accès aux soins. Si des avancées sont à noter en matière de santé périnatale notamment, l’éducation et la responsabilisation des plus jeunes restent des priorités de chaque instant. Les nouvelles générations d’hommes et de femmes, accueillies pour la plupart dans les établissements scolaires jusqu’à leur majorité, se construisent à travers l’enseignement qui y est assuré et les messages citoyens qui y sont délivrés. Ainsi, tel que le décrit la circulaire de l’Éducation nationale sur la politique éducative de santé, « […] la définition, l’impulsion et la conduite d’une politique éducative structurée constituent une des missions confiées au système scolaire. Elle contribue aux côtés des familles à la construction de l’élève, en tant que personne et citoyen, dans un double objectif de respect de soi et des autres. L’École est bien en effet le lieu d’acquisition de compétences nécessaires et indispensables au mieux vivre-ensemble ». En ce sens, l’implication des établissements scolaires dans une démarche d’information, de promotion de la santé et de prévention des conduites à risques, constitue un facteur essentiel de la responsabilisation des élèves à travers l’élaboration de comportements respectueux et citoyens. Les actions d’éducation à la vie affective et sexuelle sont alors pleinement légitimes et au-delà, indispensables dans le parcours de tout élève. Les multiples partenariats associés à cette démarche ont pu mettre en lumière des besoins croissants et conséquents, évoluant vers des problématiques plurielles telles que les relations filles-garçons, les comportements violents, etc., s’exprimant tout particulièrement en zone CUCS.