Shakespeare, Baudelaire
Résumés
Le sonnet 27 de Shakespeare et « Une nuit que j'étais près d'une affreuse Juive » de Baudelaire sont à la fois des songes amoureux et des arts poétiques. Le théâtre nocturne représente l'origine obscure de la poésie, et aussi la différence et la difficulté de l'acte poétique. Par son « imaginary sight » le poète travaille l'image de l'autre, absent et désiré, comme le signe d'une re-création du réel. Le « thou » de Shakespeare (le dark lord des Sonnets) et Jeanne Duval (la dark lady des Fleurs du mal) sont en même temps transfigurés et spectraux. Dans les deux sonnets, en effet, comme dans les autres poèmes des deux recueils auxquels ils sont liés, le drame de cette présence fictive suscitée par le langage poétique est de savoir si oui ou non elle est capable de passer dans le monde diurne et de sauver ainsi pour la poésie l'ordinaire et le quotidien.
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Haut de pagePour citer cet article
Référence papier
Michael Edwards, « Shakespeare, Baudelaire », Actes des congrès de la Société française Shakespeare, 18 | 2000, 75-88.
Référence électronique
Michael Edwards, « Shakespeare, Baudelaire », Actes des congrès de la Société française Shakespeare [En ligne], 18 | 2000, mis en ligne le 01 novembre 2007, consulté le 06 décembre 2024. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/shakespeare/554 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/shakespeare.554
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