« I cannot speak your England » : sur quelques problèmes de traduction d’Henry V
Résumés
Henry V est la pièce la plus polyglotte de Shakespeare. La tentation de traduire en parlers dialectaux jugés vaguement proches (créole, alsacien, auvergnat ou marseillais...) les accents régionaux des capitaines gallois, irlandais ou écossais ne convainc guère car tout vernaculaire est spécifique et ne peut être transporté ou transposé. C’est à l’acteur d’inventer des particularismes de prononciation pour individualiser le personnage qu’il interprète. La traduction gestuelle et scénique peut aussi venir au secours de la traduction linguistique et en compenser pertes et défaillances dans les scènes françaises où ni le maintien du français mi-authentique mi-chaotique qu’écrit Shakespeare ni la traduction en français moderne ne préservent le bilinguisme de la pièce. Garder des énoncés en anglais permet toutefois de respecter les principes du jeu verbal.
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Haut de pagePour citer cet article
Référence papier
Jean-Michel Déprats, « « I cannot speak your England » : sur quelques problèmes de traduction d’Henry V », Actes des congrès de la Société française Shakespeare, 18 | 2000, 63-74.
Référence électronique
Jean-Michel Déprats, « « I cannot speak your England » : sur quelques problèmes de traduction d’Henry V », Actes des congrès de la Société française Shakespeare [En ligne], 18 | 2000, mis en ligne le 01 novembre 2007, consulté le 06 décembre 2024. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/shakespeare/545 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/shakespeare.545
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