La voix suspecte : des crocodiles et des hommes
Résumés
La voix, dans Shakespeare, nous parvient de très loin. Elle s'échappe d'abord des coffrets sacrés de l'hermétisme, voix sacrées ou interdites, voix suspectes quoi qu'il en soit ; puis elle se fait corps et devient alors doublement suspecte de cette promiscuité : la scolastique la met à l'écart dans le placard des choses. Pourra-t-elle devenir l'instrument dont la Renaissance a tellement besoin pour relier entre eux les hommes en danger d'isolement mélancolique ? Enfermée dans le carcan de la rhétorique, la voix apprendra-t-elle à parler ? Le texte de Shakespeare nous invite à faire un parcours de la mise en garde platonicienne contre une voix contaminée par l'animalité vers la voix polyphonique de La Tempête où se mêlent dans l'audace des métamorphoses ovidiennes les identités humaines, animales, végétales et minérales.
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Haut de pagePour citer cet article
Référence papier
Margaret Jones-Davies, « La voix suspecte : des crocodiles et des hommes », Actes des congrès de la Société française Shakespeare, 17 | 1999, 131-158.
Référence électronique
Margaret Jones-Davies, « La voix suspecte : des crocodiles et des hommes », Actes des congrès de la Société française Shakespeare [En ligne], 17 | 1999, mis en ligne le 01 novembre 2007, consulté le 05 décembre 2024. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/shakespeare/375 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/shakespeare.375
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