« Born to sit still and sing » : l’éducation de la voix dans le théâtre élisabéthain
Résumés
La musique de la voix féminine fonctionne comme métonymie d’un idéal féminin défini par les traités sur l’éducation de Castiglione, Brathwaite et Mulcaster. L’éducation musicale féminine doit contribuer à conformer la voix féminine à cet idéal, lui-même dépeint comme harmonie. Le stéréotype de la chanteuse au luth est le reflet de cette correspondance entre idéal musical et idéal féminin : le degré de compétence musicale révèle, avec l’harmonie intérieure de la chanteuse, son adhésion à la norme culturelle. La maîtrise du chant est cependant à double entente car elle peut aussi désigner les dévoiements de la voix féminine et le refus de cette norme. L’apprentissage musical est souvent présenté comme équivalent métaphorique de l’initiation sexuelle et la compétence musicale annonce fréquemment la rupture de l’ordre matrimonial. En rupture avec l’idéal de la femme au luth, la voix fait alors l’objet d’une instrumentation particulière (la métaphore des cloches).
Entrées d’index
Haut de pagePour citer cet article
Référence papier
Claire Bardelmann, « « Born to sit still and sing » : l’éducation de la voix dans le théâtre élisabéthain », Actes des congrès de la Société française Shakespeare, 17 | 1999, 47-62.
Référence électronique
Claire Bardelmann, « « Born to sit still and sing » : l’éducation de la voix dans le théâtre élisabéthain », Actes des congrès de la Société française Shakespeare [En ligne], 17 | 1999, mis en ligne le 01 novembre 2007, consulté le 06 décembre 2024. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/shakespeare/316 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/shakespeare.316
Haut de pageDroits d’auteur
Le texte seul est utilisable sous licence CC BY-NC-ND 4.0. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.
Haut de page