‘Yet I’ll speak’: Silencing the female voice in Titus Andronicus and Othello
Résumés
Dans les deux tragédies, les voix de femmes semblent à première vue harmonieuses et agréables, tout particulièrement lorsqu'il est question de chant. Pourtant ces voix suscitent des réactions et finissent par être réduites au silence. La mutilation de Lavinia, à qui ses agresseurs coupent la langue, est implicitement justifiée par sa propre famille. Il est significatif que, même astreinte au silence, Lavinia continue à s'efforcer de communiquer. Son meurtre, aux mains de son père, peut être considéré comme une volonté ultime de faire taire définitivement la jeune femme. Parallèlement, la voix de Desdémone est présentée plus d'une fois comme une intrusion dans un monde d'hommes. Son meurtre est une façon de la réduire au silence et, une fois de plus, le personnage féminin résiste et revient à la vie pour faire entendre une dernière fois sa voix. Emilia, dont les paroles font écho à celles de Desdémone mourante, perpétue cette voix jusqu'à ce qu'elle soit à son tour réduite au silence par son époux. Par delà la fiction, le mutisme infligé aux personnages féminins affecte l'interprétation de la critique et des acteurs.
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Haut de pagePour citer cet article
Référence papier
Pascale Aebischer, « ‘Yet I’ll speak’: Silencing the female voice in Titus Andronicus and Othello », Actes des congrès de la Société française Shakespeare, 17 | 1999, 27-46.
Référence électronique
Pascale Aebischer, « ‘Yet I’ll speak’: Silencing the female voice in Titus Andronicus and Othello », Actes des congrès de la Société française Shakespeare [En ligne], 17 | 1999, mis en ligne le 01 novembre 2007, consulté le 10 décembre 2024. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/shakespeare/304 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/shakespeare.304
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