Les multiples manières de penser le lien entre femmes, guerre et paix
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- 1 Nous tenons à remercier Anne Morelli, David Paternotte, Axel Siraut et Matthias De Wilde pour leur (...)
- 2 Paris, Presses de la Renaissance, 2004, p. 18.
Les hommes… ils laissent de mauvais gré les femmes pénétrer dans leur monde, sur leur territoire.
J’ai trouvé une femme à l’usine de tracteurs de Minsk, qui avait servi comme tireur d’élite. Elle était célèbre pour ses faits d’armes. On avait publié de nombreux articles sur elle dans le journal du front. Quelques-unes de ses amies moscovites m’avaient donné son numéro de téléphone, mais il n’était plus valable. Je suis donc allée au service des cadres de l’usine où j’ai entendu des hommes (le directeur de l’usine et un chef de service) me dire : « Est-ce qu’il n’y a pas assez d’hommes à interroger ? Pourquoi avez-vous besoin de femmes ? A quoi bon écouter leurs délires… leurs histoires de bonnes femmes… ».
Svetlana Alexievitch,
La guerre n’a pas un visage de femme2
Girls with Guns in Formation (2010). L’artiste Cynthia Consentino choque en plaçant de charmantes petites filles en position de combat.

© Cynthia Consentino.
- 3 S. Milquet et M. Frédéric, Femmes en guerres, Sextant, 28, 2011 ; J. S. Goldstein, « War and Gender (...)
- 4 A ce propos, un colloque intitulé « Femmes guerrières en chair et en os, en papier et en celluloïd (...)
1« Les femmes aiment-elles la guerre ? » C’est pour tenter de répondre à cette question que nous avons lancé il y a plusieurs mois un appel à contributions. Le but de notre appel était ainsi de récolter des contributions qui permettraient de remettre en question une conception naturaliste et différencialiste des femmes et d’aborder un certain nombre de préjugés et de stéréotypes sur le pacifisme supposé « naturel » de celles-ci à la lumière des recherches les plus récentes et de l’actualité. Par ailleurs, nous souhaitions questionner les différences réelles ou subjectives entre les femmes dites « résistantes », « combattantes » ou « terroristes » à partir de cas historiques et contemporains. A partir de perspectives psychologiques, sociologiques, historiques et politologiques, les textes qui composent ce numéro permettent de poser un certain nombre de constats et de réflexions qui mettent en évidence l’hétérogénéité des expériences et des motivations des femmes dans leurs rapports à la guerre, mais aussi à la paix. Ainsi, dans le sillage d’une certaine littérature3 et en opposition avec certaines idées reçues, il ressort de ce volume que, s’il est vrai que les femmes et les féministes se sont souvent rangées du côté du pacifisme, les femmes ont aussi de tout temps pris part à la guerre4.
- 5 D. Taylor, « Performing gender : las madres de la plaza de Mayo », in D. Taylor et J. Villegas, Neg (...)
- 6 Voir la contribution de France Huart dans ce volume.
2Nombreuses sont les femmes qui se sont engagées avec ferveur pour la paix. Elles ont porté des projets de paix et de résistance pacifique, comme dans le cas du conflit israélo-palestinien décrit dans la contribution de Danaé List, mais aussi dans d’autres contextes et d’autres époques, comme les mères de la place de Mai à Buenos Aires5, ou plus proches de nous, les « Femmes pour la paix » actives en Belgique depuis les années 19506.
- 7 Nations unies, résolution 1325 (2000), adoptée par le Conseil de sécurité à sa 4213e séance, 31 oct (...)
- 8 Nations unies, « La violence sexuelle : un outil de guerre », Programme de communication : le génoc (...)
- 9 J. Turpin, « Many faces : Women confronting war », in L. A. Lorentzen et J. Turpin, The Women and W (...)
3Cette posture antiguerre n’étonne pas si on se souvient que les femmes sont les principales victimes des conflits armés. Comme l’indique la résolution 1325 (2000) des Nations unies, « la grande majorité de ceux qui subissent les effets préjudiciables des conflits armés, y compris les réfugiés et les déplacés, sont des civils, en particulier des femmes et des enfants, et (…) les combattants et les éléments armés les prennent de plus en plus souvent pour cible »7. Parmi ces « effets préjudiciables » on trouve aussi la violence sexuelle contre les femmes souvent utilisée comme arme de guerre dans « le but de terroriser la population, de briser les familles, de détruire les communautés et, dans certains cas, de changer la composition ethnique de la génération suivante. Parfois [elle] sert aussi à transmettre délibérément aux femmes le vih ou à rendre les femmes de la communauté visée incapables de porter des enfants »8. Les femmes sont par ailleurs les victimes principales de conséquences indirectes des conflits armés. En période de guerre, on constate une augmentation des violences intrafamiliales dues à la présence massive d’armes à feu, ainsi qu’un niveau élevé de frustration et d’agressivité chez les hommes qui ont fait l’expérience traumatisante des combats. Les femmes sont souvent confrontées à la perte du mari et des enfants partis combattre. Enfin, elles sont les plus exposées au risque de perdre leur emploi lorsque les attaques se concentrent sur des infrastructures telles que les usines, les bureaux et les hôpitaux9.
- 10 Nations unies, résolution 1325 (2000), op. cit.
- 11 J. S. Goldstein, War and gender : How gender shapes the war system and vice versa, Cambridge, uk, C (...)
- 12 Voir les contributions d’Achille Sommo Pende et de Danaé List.
- 13 Ibid.
- 14 L. A. Lorentzen et J. Turpin, The Women and War reader, op. cit.
4L’ensemble de ces conséquences néfastes peut certainement expliquer « le rôle important que les femmes jouent dans la prévention et le règlement des conflits et dans la consolidation de la paix »10. Mais, comme nous le rappelle Anne Morelli en introduisant ce numéro thématique, les exemples de femmes actives dans des contextes de guerre ne manquent pas non plus. Certains auteurs considèrent même que les femmes soutiennent plus la guerre qu’elles ne s’y opposent11. Ainsi, et à l’encontre des stéréotypes, les femmes ont toujours été actives dans la guerre en tant que combattantes, que ce soit dans l’armée officielle, en tant que résistantes ou miliciennes. Les exemples de la guerre en rdc et du conflit israélo-palestinien décrits dans ce numéro sont éloquents à cet égard12. Les raisons qui poussent les femmes à combattre sont très variées aussi. En rdc, comme en Palestine, certaines d’entre elles voient dans le fait de prendre les armes une occasion de réparer les injustices subies, voire une occasion de se venger ou de venger leurs enfants et leurs maris morts au combat. Pour d’autres, il s’agit du seul moyen envisageable pour s’en sortir dans une société ruinée par le conflit ou encore d’une obligation imposée par leurs agresseurs13. Mais en dehors des combats, les femmes ont également participé aux efforts de guerre de manière plus indirecte en tant qu’ouvrières dans les usines de production d’armements, en tant qu’infirmières, en apportant un soutien moral aux troupes (les images de Marilyn Monroe qui chante pour les troupes américaines engagées en Corée en 1954 sont dans toutes les mémoires), mais aussi « seulement » en poussant leurs fils ou leurs conjoints à partir combattre ou en soutenant ce choix14.
5Ces exemples de femmes mobilisées tant « pour » que « contre » la guerre font écho à la préface de Lorentzen et Turpin à l’ouvrage The women and war reader :
- 15 Ibid., p. xi‑xii, notre traduction.
Il devient de plus en plus évident qu’affirmer qu’il existe des différences intrinsèques entre hommes et femmes est en contradiction avec les actions des hommes et des femmes dans la vie réelle. D’une part, soutenir simplement que les hommes sont militaristes et les femmes antimilitaristes est démenti par les faits. L’histoire a démontré que beaucoup d’hommes refusent de prendre part à la guerre, désertent ou protestent contre celle-ci. D’autre part, nombre de femmes expriment leur citoyenneté ou même leur patriotisme en envoyant leurs enfants à la guerre ou en y prenant part elles-mêmes. D’autres femmes, qui travaillent dans l’industrie de la défense, sont la colonne vertébrale de l’économie militaire15.
6Ces auteures ajoutent cependant :
- 16 Ibid., p. xii ; notre traduction.
[L]a recherche féministe est ainsi en train d’abandonner peu à peu cette dichotomie originelle, bien qu’elle reconnaisse que quelque chose est bel et bien différent – il est en effet impossible de nier l’existence de grandes tendances dans les relations que les hommes et les femmes entretiennent respectivement avec la guerre : les hommes sont le plus souvent les fauteurs de guerre alors que les femmes s’y opposent. Si l’on rejette la posture essentialiste, comment rendre compte de ces régularités 16?
- 17 Voir la contribution de Nicolas Van der Linden, Djouaria Ghilani et Annalisa Casini dans ce volume.
- 18 A. H. Eagly, Sex differences in social behaviour : a social-role interpretation, Hillsdale, nj, Law (...)
- 19 Voir la contribution de Stéphanie Monay dans ce numéro
- 20 Nations unies, « Recueil d’informations d’onu Femmes consacré aux femmes, à la paix et à la sécurit (...)
7Notre contribution à ce numéro17, qui reprend les postulats de la théorie des rôles sociaux18, permet d’envisager une première piste pour répondre à ce questionnement : plus que la nature, ce sont les structures sociales genrées qui dictent les rôles, tant domestiques que professionnels, des hommes et des femmes dans la société et ceux-ci façonnent les attitudes des unes et des autres envers la paix et la guerre. Cette lecture socioconstructiviste permet d’expliquer le fait qu’un grand nombre de femmes militent pour la paix tout en admettant que d’autres se rangent, de manière directe ou indirecte, du côté de la guerre. Bien sûr, dans ce débat il ne faut pas négliger les inégalités de pouvoir et de statut entre les hommes et les femmes, ce qui fait que dans bien des cas, le rôle périphérique de ces dernières dans l’univers de la guerre – dans l’armée, au combat ou dans l’industrie de l’armement – dépend de dynamiques d’exclusion mises en place par les hommes, détenteurs du pouvoir décisionnel, et qui suivent des logiques stéréotypées, souvent motivées par des présupposés quant au caractère limité des capacités féminines19. De même, les Nations unies font état de l’absence des femmes dans les pourparlers de paix : « depuis 1992, les femmes représentent moins de 10% des négociateurs de paix, et ce chiffre n’a guère évolué depuis l’adoption de la résolution 1325 (2000) »20.
8Tous ces éléments peuvent donc expliquer la grande diversité des rapports que les femmes entretiennent avec la guerre et la paix. Ainsi, n’aperçoit-on aucune « naturalité » qui lierait les femmes et la paix. Il faut donc plutôt prendre en compte les situations individuelles et des dynamiques psychosociales, sociales, sociétales et économiques si l’on veut répondre à notre question de départ.
Nouvelles pistes de recherche : facteurs contextuels, intersectionnalité et nouveaux regards sur la violence
- 21 J. Turpin, « Many faces : Women confronting war », op. cit.
- 22 Voir l’entretien d’Anne Morelli avec Gülay Kimyongür et la contribution de Danaé List dans ce volum (...)
- 23 Sur cette affiche, on peut lire : « AUX JEUNES FEMMES DE LONDRES. Est-ce que votre « champion » s’h (...)
9Nous l’avons vu, nombre de travaux ont analysé la guerre et la paix dans une optique de genre. Pourtant, nombre de pistes de travail se présentent aux chercheurs.euse.s qui travaillent dans ce domaine afin d’approfondir leur réflexion. Ainsi, en se détournant quelque peu de la question de la volonté individuelle, faudrait-il accorder davantage d’attention aux facteurs contextuels (psychosociaux, sociaux, économiques et historiques) qui déterminent l’engagement des femmes en faveur de la guerre ou de la paix21. Quelles stratégies directes ou indirectes, volontaires ou involontaires, mises en place par les Etats et les institutions qui les composent créent-elles un contexte propice ou défavorable à la mobilisation des femmes en faveur de la guerre ? Si certaines contraintes formelles et certains incitants sont connus22, des exemples tirés de l’histoire des guerres mondiales suggèrent l’existence de manœuvres plus sournoises : en témoigne une affiche anglaise de 1915, destinée à éveiller un sentiment de culpabilité chez les femmes qui n’auraient pas encouragé leurs fiancés à prendre les armes23.
- 24 A. Davis, Femmes, race et classe, Paris, Des femmes, 1983 (traduction) ; K. W. Crenshaw, O. Bonis e (...)
- 25 J. Turpin, « Many faces : Women confronting war », op. cit., p. 15, notre traduction.
10De manière plus générale, il est important de comprendre, dans une perspective féministe intersectionnelle24, comment des identités et des positions sociales – la classe, l’ethnicité, la sexualité, etc. – interagissent et donnent lieu à des configurations qui favorisent ou, au contraire, entravent la participation des femmes à la guerre. De même, il est intéressant de se demander comment sont interconnectées les expériences des femmes en temps de paix ou en temps de guerre. Autrement dit, des travaux ultérieurs pourraient tenter de mieux « comprendre comment les vies des femmes sont militarisées en temps de paix afin de comprendre comment leurs vies sont transformées par la guerre »25.
- 26 C. Dauphin et A. Farge, De la violence et des femmes, Paris, Albin Michel, 1997 ; C. Cardi et G. Pr (...)
- 27 A. Farge, « Préface », in C. Cardi et G. Pruvost (éd.), Penser la violence des femmes, op. cit., p. (...)
11Enfin, une question connexe, qui devrait être explorée davantage et s’inscrit dans le débat fondamental qui oppose les féministes essentialistes aux différentialistes, est celle du rapport des femmes à la « violence », entendue au sens propre comme au figuré, en dehors des contextes de guerre. En effet, si les écrits sur les violences faites aux femmes sont abondants, peu de travaux ont abordé jusqu’à présent la question des différentes formes de violence (physique, psychologique ou symbolique) perpétrées par les femmes elles-mêmes26. Mais comme le souligne Farge, en matière de violence, les femmes « s’en vont parfois bien loin des stéréotypes censés les accueillir, les définir, les protéger et les conduire. Elles ont été en quelque sorte « fabriquées » (sans l’être vraiment (…)) par tant de représentations à leur égard »27.
- 28 C. Sylvester, « i. Some Dangers in Merging Feminist and Peace Projects », Alternatives, 4, 1987, p. (...)
- 29 R. Gill, « Empowerment/sexism : Figuring female sexual agency in contemporary advertising », Femini (...)
- 30 A. Casini, « « Laisse ma biche, je vais le faire ! » : les insidieuses conséquences du sexisme bien (...)
- 31 J. Butler, « Performative acts and gender constitution : An essay in phenomenology and feminist the (...)
- 32 O. Klein et al., « Angry naked ladies : How stereotyping and sexual objectification may be used to (...)
12Dans ce cadre, il est intéressant d’analyser la violence des femmes dans des contextes différents, en prenant en compte les objectifs visés par ces dernières. Comment par exemple la société perçoit-elle la violence criminelle des femmes ? On se tournera aussi vers la violence moins flagrante de celles que Sylvester appelle les « femmes guerrières » (women warrior)28, c’est-à-dire les femmes que leurs trajectoires personnelles amènent à lutter quotidiennement et individuellement contre une société qui se veut égalitariste, mais qui demeure très patriarcale, et qui contribuent, par là, à bousculer le statu quo. C’est le cas notamment des femmes qui peinent à concilier la sphère professionnelle et domestique, des mères célibataires, des femmes dont le physique ne correspond pas aux modèles idéalisés et très médiatisés qui ont des comportements violents envers leur entourage ou envers des inco nnu.e.s croisé.e.s au hasard des rencontres. Enfin, il convient de mieux comprendre la violence des femmes qui instaurent des rapports conflictuels à l’Autre conformément aux préceptes d’un système qui favorise la mise en compétition des individus. C’est le cas, par exemple, des femmes qui, poussées par un nouveau modèle féminin ‒ celui de la femme dominatrice qui utilise son corps hypersexualisé comme instrument de pouvoir29 ‒, se posent en concurrentes, souvent d’autres femmes, pour obtenir les faveurs des hommes ou atteindre certaines positions sociales. Nous avons discuté ailleurs des conséquences néfastes que cette mise en avant de la sexualité peut avoir pour les femmes, surtout dans le contexte professionnel30. Mais il est intéressant de questionner le potentiel subversif des attitudes de ces femmes hypermodernes qui « performent »31 des identités contre-stéréotypiques ou, au contraire, de vérifier s’il ne s’agit pas là d’une fausse conscience qui donne l’impression aux femmes d’être émancipées sans remise en cause des fondamentaux du patriarcat32.
13En conclusion, nombre de pistes de recherche restent à explorer afin de comprendre le rapport complexe qui lie les femmes, la guerre et la paix. Néanmoins, si l’on reprend les questions posées par le directeur et le chef de service dont Svetlana Alexievitch rapporte le propos (voir la citation en exergue de cette conclusion), au vu des contributions qui constituent ce volume thématique et d’autres travaux sur le sujet, nous pouvons affirmer que oui, nous avons besoin de continuer à interroger les femmes dans leur relation à la guerre, car leurs histoires sont fondamentales pour comprendre le fonctionnement de nos sociétés et les enjeux de pouvoir qui les régissent.
Notes
1 Nous tenons à remercier Anne Morelli, David Paternotte, Axel Siraut et Matthias De Wilde pour leur lecture attentive d’une version antérieure de ce texte ainsi que pour leurs conseils avisés.
2 Paris, Presses de la Renaissance, 2004, p. 18.
3 S. Milquet et M. Frédéric, Femmes en guerres, Sextant, 28, 2011 ; J. S. Goldstein, « War and Gender », in C. R. Ember et M. Ember (éd.), Encyclopedia of Sex and Gender : Men and Women in the World’s Cultures, Boston, Springer, vol. 1, p. 107-116, doi.org/10.1007/0-387-29907-611 ; L. A. Lorentzen et J. Turpin, The Women and War reader, 1998 ; M. Nincic et D. J. Nincic, « Race, gender, and war », Journal of Peace Research, 39/5, 2002, p. 547‑568.
4 A ce propos, un colloque intitulé « Femmes guerrières en chair et en os, en papier et en celluloïd » a été organisé par Françoise Lauwaert et Xavier Luffin en février 2016 à l’Université libre de Bruxelles.
5 D. Taylor, « Performing gender : las madres de la plaza de Mayo », in D. Taylor et J. Villegas, Negotiating Performance : Gender, Sexuality, and Theatricality in Latino America, Durham, nc, Duke up, 1994, p. 275-305.
6 Voir la contribution de France Huart dans ce volume.
7 Nations unies, résolution 1325 (2000), adoptée par le Conseil de sécurité à sa 4213e séance, 31 octobre 2000 [S/RES/1325 (2000)]. Voir aussi : M. Martin de Almagro, (Un)globalizing civil society : when the boomerang rebounds : transnational advocacy networks and women groups in post-conflict Burundi and Liberia, thèse non publiée, Université libre de Bruxelles, 28 avril 2015.
8 Nations unies, « La violence sexuelle : un outil de guerre », Programme de communication : le génocide au Rwanda et les Nations unies, http://www.un.org/fr/preventgenocide/rwanda/about/bgsexualviolence.shtml, consulté le 27 janvier 2017.
9 J. Turpin, « Many faces : Women confronting war », in L. A. Lorentzen et J. Turpin, The Women and War reader, op. cit.
10 Nations unies, résolution 1325 (2000), op. cit.
11 J. S. Goldstein, War and gender : How gender shapes the war system and vice versa, Cambridge, uk, Cambridge University Press, 2001.
12 Voir les contributions d’Achille Sommo Pende et de Danaé List.
13 Ibid.
14 L. A. Lorentzen et J. Turpin, The Women and War reader, op. cit.
15 Ibid., p. xi‑xii, notre traduction.
16 Ibid., p. xii ; notre traduction.
17 Voir la contribution de Nicolas Van der Linden, Djouaria Ghilani et Annalisa Casini dans ce volume.
18 A. H. Eagly, Sex differences in social behaviour : a social-role interpretation, Hillsdale, nj, Lawrence Erlbaum Associates, 1987.
19 Voir la contribution de Stéphanie Monay dans ce numéro
20 Nations unies, « Recueil d’informations d’onu Femmes consacré aux femmes, à la paix et à la sécurité : Présentation du contenu », 2012, p. 5.
21 J. Turpin, « Many faces : Women confronting war », op. cit.
22 Voir l’entretien d’Anne Morelli avec Gülay Kimyongür et la contribution de Danaé List dans ce volume.
23 Sur cette affiche, on peut lire : « AUX JEUNES FEMMES DE LONDRES. Est-ce que votre « champion » s’habille en vert-kaki ? Si ce n’est pas le cas, NE PENSEZ-VOUS PAS qu’il devrait ? S’il pense que vous et sa Patrie ne méritez pas qu’il s’engage au combat, pensez-vous qu’il vous MERITE ? N’ayez pas pitié des filles seules, leurs amoureux sont probablement des soldats qui se battent pour leur Patrie et pour VOUS. Si votre amoureux néglige son devoir envers son Roi et sa Patrie, le jour viendra probablement où il VOUS négligera. Réfléchissez à cela et dites-lui de REJOINDRE l’ARMEE AUJOURD’HUI ». © « Imperial War Museum », Londres, 1915.
24 A. Davis, Femmes, race et classe, Paris, Des femmes, 1983 (traduction) ; K. W. Crenshaw, O. Bonis et al., « Cartographies des marges : intersectionnalité, politique de l’identité et violences contre les femmes de couleur », Cahiers du genre, 2, 2005, p. 51-82.
25 J. Turpin, « Many faces : Women confronting war », op. cit., p. 15, notre traduction.
26 C. Dauphin et A. Farge, De la violence et des femmes, Paris, Albin Michel, 1997 ; C. Cardi et G. Pruvost, Penser la violence des femmes, Paris, La Découverte, 2012.
27 A. Farge, « Préface », in C. Cardi et G. Pruvost (éd.), Penser la violence des femmes, op. cit., p. 9.
28 C. Sylvester, « i. Some Dangers in Merging Feminist and Peace Projects », Alternatives, 4, 1987, p. 493-509.
29 R. Gill, « Empowerment/sexism : Figuring female sexual agency in contemporary advertising », Feminism & Psychology, 18/1, 2008, p. 35-60.
30 A. Casini, « « Laisse ma biche, je vais le faire ! » : les insidieuses conséquences du sexisme bienveillant », in C. Bourgeois (éd.), Les fausses bonnes idées pour les femmes. Sortir du sexisme et du capitalisme, Bruxelles, Université des femmes, 2014, p. 75-82 (Pensées féministes).
31 J. Butler, « Performative acts and gender constitution : An essay in phenomenology and feminist theory », Theatre journal, 40/4, 1988, p. 519-531.
32 O. Klein et al., « Angry naked ladies : How stereotyping and sexual objectification may be used to transform social systems », in D. Sindic, M. Barreto et R. Costa-Lopes (éd.), The intersection between power and identity : Perspectives from social sciences, New York, Psychology Press, 2014, p. 71-93 ; M. De Wilde, S. Demoulin et A. Casini, « Instrumental self-objectification : Examination of its Short Term Consequences. Toward a more nuanced picture of sexual self-objectification », working paper, 2017.
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Titre | Girls with Guns in Formation (2010). L’artiste Cynthia Consentino choque en plaçant de charmantes petites filles en position de combat. |
Crédits | © Cynthia Consentino. |
URL | http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/sextant/docannexe/image/533/img-1.jpg |
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Pour citer cet article
Référence papier
Annalisa Casini, « Les multiples manières de penser le lien entre femmes, guerre et paix », Sextant, 34 | 2017, 90-96.
Référence électronique
Annalisa Casini, « Les multiples manières de penser le lien entre femmes, guerre et paix », Sextant [En ligne], 34 | 2017, mis en ligne le 02 mai 2017, consulté le 07 février 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/sextant/533 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/sextant.533
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