Navigation – Plan du site

AccueilNuméros31Notes de lectureValérie Becquet [dir.], Des profe...

Notes de lecture

Valérie Becquet [dir.], Des professionnels pour les jeunes. Sociologie d’un monde fragmenté

Nîmes, Champ social, 2021, 283 p.
Julien Tourneville
Référence(s) :

Valérie Becquet [dir.], Des professionnels pour les jeunes. Sociologie d’un monde fragmenté, Nîmes, Champ social, 2021, 283 p.

Texte intégral

  • 1 Professeure des universités en sciences de l’éducation et de la formation à Cergy Paris-Université, (...)

1Les « professionnels de jeunesse » sont un ensemble d’acteurs aux profils et aux missions variés, qui n’existent pas en France comme catégorie professionnelle reconnue au même titre que les youth workers, catégorie d’action publique qui regroupe les « travailleurs de jeunesse » à l’échelle européenne. C’est pour contribuer à éclairer l’existence de cette catégorie, complexe et en constante évolution, que l’ouvrage collectif dirigé par Valérie Becquet1 ambitionne d’écrire une sociologie d’un monde fragmenté, celui des professionnels pour les jeunes. Ce projet a l’intérêt non négligeable de proposer une actualisation des connaissances sur le sujet, à l’heure de l’émergence politico-administrative, à échelle européenne, de cette catégorie de travailleurs. Qui sont ces travailleurs de la jeunesse ? De quelles professions parle-t-on ? Et quels sont leurs quotidiens ? C’est sur ces interrogations que l’introduction invite le lecteur à découvrir les onze chapitres du livre, élaborés par quinze chercheurs aux profils variés.

  • 2 Philippe Bezès, « Le renouveau du contrôle des bureaucraties : l’impact du New Public Management », (...)
  • 3 Jean-Yves Broudic, Les « bonnes pratiques » à l’épreuve des faits. Du désir dans le soin et le trav (...)

2Cet ouvrage, qui vise à « ouvrir la boîte noire » (p. 7) de la catégorie des professionnels de la jeunesse, est présenté au fil de l’introduction comme s’inscrivant dans la continuité des travaux de Valérie Becquet sur les politiques de jeunesse en matière d’engagement des jeunes. L’auteure confie avoir eu le sentiment, durant de précédentes recherches, de passer « à côté » des professionnels qui gravitent autour des jeunes (p. 8), et sans qui aucune action publique à destination de la jeunesse ne pourrait être menée. Cette prise de conscience, décrite comme personnelle et collective, expliquerait le développement récent de nombreuses formations, participant globalement d’un processus de professionnalisation du travail de jeunesse. Le constat d’une démultiplication des parcours, des diplômes et des formations constitue le second moteur de ce livre. Ces transformations sont à la fois liées au contexte de nouvelle gestion publique2, avec la standardisation autour de « bonnes pratiques »3, à la territorialisation de l’éducation et à l’évolution des publics.

  • 4 Ex-responsable de l’Observatoire de la jeunesse et des politiques de jeunesse à l’INJEP.

3Le premier chapitre, écrit par la politiste Francine Labadie4, revient justement sur les enjeux de la construction européenne de la catégorie d’action publique du « travail de jeunesse » (youth work), traduit officiellement par « animation socio-éducative ». L’histoire de la définition européenne de cette catégorie de travailleurs est écrite en trois actes, d’une première définition « généraliste » en 2009 à celle plus précise de 2015, axées sur les finalités de cette profession, qui débouchera sur l’élaboration d’un programme commun sur le travail de jeunesse en 2020. L’auteure porte ensuite une réflexion argumentée sur les effets de l’élaboration d’un référentiel commun de compétences en vue de la professionnalisation du youth work, notamment sur la stratégie de formation. Il s’agirait ainsi de passer d’un ensemble de formations courtes proposées aux professionnels sur des thématiques précises, comme « la communication bienveillante » ou le « développement durable », à un modèle de formation modulaire des professionnels de jeunesse, articulé au référentiel de compétences. En conclusion, l’auteure développe la nécessité de proposer des formations dans une approche « socioconstructiviste » qui permettrait de situer les individus comme acteurs de leurs apprentissages, eux-mêmes construits par les interactions.

  • 5 Professeur des universités en sciences de l’éducation et de la formation à l’université de Paris.
  • 6 Anselm Strauss, La trame de la négociation, textes réunis et présentés par Isabelle Baszanger, Pari (...)
  • 7 C’est notamment le cas des zones d’éducation prioritaire (ZEP) ou de l’inclusion à l’école, qui néc (...)

4L’articulation entre le travail de jeunesse et l’école est au cœur du deuxième chapitre. Le sociologue Francis Lebon5 poursuit en effet la réflexion sur les professionnels de jeunesse en posant l’hypothèse qu’ils doivent être pensés en articulation avec l’école « afin de ne pas en faire une notion analogue au “travail social” » (p. 54). Cette contribution révèle la diversité des acteurs de jeunesse, tant en dehors de l’école (animateurs, éducateurs) que dans ses murs (conseiller principal d’éducation, conseiller d’orientation professionnelle, assistant de service social). Elle met également en évidence les formes de compétition qui peuvent exister entre tous ces métiers et s’appuient notamment sur la reconnaissance de la légitimité – souvent adossée aux études. La notion de « segment professionnel6 » est mobilisée pour distinguer les professionnels en fonction de leur activité, dans le but d’affiner le tour d’horizon des « professionnels de jeunesse ». Ainsi, les animateurs socioculturels qui travaillent auprès des jeunes et ceux qui interviennent auprès de la petite enfance appartiennent à des segments différents de l’animation socioculturelle et un seul segment entre véritablement dans la catégorie des professionnels de jeunesse. Une telle diversité d’acteurs soulève nécessairement les enjeux liés aux injonctions au partenariat, inhérentes aux politiques éducatives et aux dispositifs éducatifs7. En conclusion, si la catégorie « professionnels de jeunesse » apparaît complexe à définir, elle permet toutefois d’affirmer l’existence d’éducateurs aux côtés des enseignants.

5Julien Virgos, docteur en sciences de l’éducation et de la formation, s’intéresse quant à lui au parcours des animateurs socioprofessionnels, et met en lumière les caractéristiques de ce « monde professionnel » relativement précaire et peu diplômé. Au cœur de cette contribution, l’animation de jeunesse est décrite comme adossée à des logiques de financement par projets, conduisant les animateurs à des fonctions de gestionnaire et d’évaluateur (davantage que dans l’animation enfance). À partir d’extraits d’entretiens réalisés auprès d’animateurs et d’animatrices, l’auteur éclaire des formes de décalage entre la formation et l’arrivée sur le terrain, ou des évolutions de carrières jugées comme « négatives » par les acteurs (dégradation des conditions, réminiscences de difficultés antérieures, déceptions quant à de nouvelles pratiques de management). Ces analyses l’amènent à conclure que le turnover dans l’animation s’explique notamment par des inadéquations entre idéal professionnel et réalité du travail.

6Pauline Clech, docteure associée à l’INJEP, et Émilie Morand, postdoctorante à l’UQAM, proposent, dans le troisième chapitre, une « plongée dans les séjours collectifs » (p. 94). Les sociologues s’appuient sur l’analyse de données issues de quatre terrains ethnographiques (qui ont permis la tenue d’entretiens auprès de 86 jeunes au total) pour revenir sur l’objectif émancipateur de l’animation décrite comme héritière de l’éducation populaire. Les sociologues posent l’hypothèse selon laquelle les normes qui structurent l’action éducative en colonie de vacances ne sont pas vécues, définies et travaillées de manière identique selon les caractéristiques sociales des animateurs et des animatrices. Illustration est faite autour des définitions divergentes données à la notion « d’autonomie » dans une colonie, entre une directrice issue de classe moyenne et des animateurs issus de classes populaires. De la même manière, les interactions entre les jeunes et les professionnels sont analysées au prisme des caractéristiques sociales des individus. En conclusion, les animateurs apparaissent comme un groupe hétérogène, où tous les acteurs ne sont pas « aussi armés pour transmettre des ressources », et dans lequel la transmission des savoirs dépend d’« ethos incorporés » (p. 114-115).

  • 8 Pierre Lascoumes et Patrick Le Galès (dir.), Gouverner par les instruments, Presses de Sciences Po, (...)

7La capacité à transmettre semble également tributaire des conditions de la transmission. C’est ce que Virginie Seewagen, travailleuse sociale, et Amélie Derobert, maîtresse de conférences en sciences de l’éducation et de la formation, invitent à penser lorsqu’elles analysent le déplacement de professionnalité des conseillers et conseillères de missions locales induit par l’introduction du dispositif Garantie jeunes, déployé à partir de 2012. Elles mettent en évidence les traductions et les arrangements des acteurs, à la croisée d’injonctions, a priori contradictoires, de performance et d’adaptation au public. Après un retour sur l’histoire du déploiement de la Garantie jeunes et sur ce que ce dispositif a entraîné comme mutations dans le quotidien des conseillers (notamment au sujet des caractéristiques des jeunes accueillis et des instruments de gouvernance de l’action publique8), les auteures soulignent un changement de paradigme dans le mode d’accompagnement. Les injonctions au partenariat, à la prise en charge de groupe et à la territorialisation des actions prédominent désormais. Elles influent sur la professionnalité des professionnels, et, de fait, sur leur (in)capacités à accompagner l’insertion des jeunes.

8Le chapitre de Virginie Muniglia, enseignante-chercheuse en sociologie à l’EHESP, nous conduit alors auprès des jeunes au cœur de l’urgence sociale. Cette dernière est définie comme « un secteur d’action publique faiblement formalisé qui désigne les services proposant aux personnes sans abri les prestations immédiates et encadrées par des conditions d’accès minimales » (p. 144), et se décline en plusieurs types d’établissements : services intégrés d’accueil et d’orientation (SIAO), 115, hébergements d’urgence, accueils de jour, restaurants sociaux, etc. Soulignant la singularité d’un espace de travail social qui ne conditionne pas le suivi des bénéficiaires à une démarche de projet, cette contribution met le lecteur au contact des jeunes bénéficiaires et des espaces, dans une série de descriptions et de transcriptions d’entretiens qui permettent de saisir les particularismes de l’urgence sociale. Les professionnels sont décrits comme de véritables équilibristes qui oscillent entre la reconnaissance de ces jeunes comme étant leurs égaux et leur accompagnement, entre respect de l’autonomie et tentatives d’insertion. Il s’agit pour eux de respecter le « mode de vie marginal de ces jeunes pour garder le lien, tout en conservant l’objectif de les faire sortir de cette situation, constitue alors la tension principale qui nourrit la professionnalité de l’urgence sociale » (p. 160).

  • 9 Enseignant-chercheur à l’université Paris-Est Créteil (UPEC).

9Au sujet des référents de parcours, profil de travailleurs né dans le cadre des programmes de réussite éducative (PRE), le sociologue Olivier Leproux9 évoque un métier flou (dans une politique elle-même qualifiée de « relativement floue ») dont la définition n’existe pas officiellement, mais pourrait être : « travail relationnel visant à accompagner l’enfant et l’orienter vers différents professionnels » (p. 170). Au sein de ce métier féminisé, occupé par de jeunes adultes (âge médian de 32 ans), majoritairement employés par contrats courts et à mi-temps, l’auteur met à jour trois types de profils : les contractuels, les fonctionnaires et les bénévoles. Ici, le concept de « segment professionnel » est mobilisé pour décrire la variété des statuts et des caractéristiques sociales au sein d’une même pratique. L’auteur établit un lien entre ces profils et les stratégies d’emploi et de professionnalisation déployées par les territoires. In fine, les choix politiques influent fortement sur le processus de professionnalisation des référents de parcours, en articulation avec les différents « segments ».

10Coralie Lessard, enseignante-chercheuse à l’UCO, revient quant à elle sur les modes de recrutement des animateurs socioculturels. Dans son chapitre, elle propose une étude du rapport ambigu qu’entretiennent les animateurs avec les jeunes eu égard à leur « identité de quartier ». Pour ce faire, la stratégie de recrutement d’animateurs aux profils de « grands frères » est analysée comme largement présente et pourvoyeuse d’avantages notables, notamment lorsqu’il s’agit de constituer une équipe légitime aux yeux des jeunes, ou de pallier le turnover important dans cette activité. Puis, les freins à ce type de recrutement sont dévoilés : de tels animateurs seraient « insuffisamment armés pour faire face aux pressions psychologiques de leurs “petits frères” » (p. 195). De plus, les « grands frères » sont eux-mêmes pris dans les enjeux et logiques de quartier, ce qui limite certaines de leurs actions. Par exemple, certains ne peuvent pas se rendre dans un quartier en particulier, par peur d’être mal accueillis. La professionnalisation par la formation, mais aussi la reconnaissance et le soutien de la hiérarchie sont enfin présentés comme des outils possibles à l’amélioration des conditions de travail.

  • 10 Cogérant de la SARL Jeudevi, spécialisée dans la recherche-développement en sciences humaines et so (...)
  • 11 Les sept « freins » identifiés dans le chapitre sont les suivants : 1. le manque de « sens », de di (...)

11Dans le chapitre suivant, le sociologue Chafik Hbila10 présente une étude qui concerne les « référents jeunesse », acteurs clés dans le déploiement et le fonctionnement du dispositif Programme d’investissements d’avenir (PIA). Ce programme s’inscrit dans les normes d’action publiques appelant, depuis les années 1980, à la transversalité, avec pour stratégie l’articulation des actions dans un cadre rationnel et cohérent, tout en fédérant la diversité des acteurs du territoire. Son évaluation a fait apparaître sept « freins »11 et mis en exergue, entre autres, le manque de coordination locale et la démultiplication des acteurs de jeunesse. Ceci a conduit un territoire, présenté dans le chapitre, à se doter de « pôles structurants de jeunesse » dont la mission est d’organiser les interventions partenariales, afin de donner un même accès aux droits au plus grand nombre. Sont alors mis en poste des « référents jeunesses », dont les missions tournent autour de l’accueil, de l’écoute et du lien entre les jeunes et l’ensemble des professionnels, dans une dynamique d’« aller vers ». Cette expérimentation, à la croisée des publics et des institutions, soulève un ensemble de questions inhérentes au travail de jeunesse au sujet de la légitimité et des frontières professionnelles, mais aussi des types de public à privilégier.

  • 12 Chargée de recherche à l’INJEP.
  • 13 Maître de conférences à l’université Sorbonne Paris-Nord.

12Le chapitre 10 est consacré aux professionnels des établissements pénitentiaires pour mineurs, terrain de recherche peu commun investigué par les sociologues Yaëlle Amsellem-Mainguy12 et Arthur Vuattoux13. Ces espaces ont pour particularité d’être côtoyés par un ensemble de professionnels variés : des professionnels de l’administration pénitentiaire, des professionnels d’autres administrations (PJJ, Éducation nationale, fonction publique hospitalière), des acteurs associatifs (travail social et éducatif), et enfin, les sous-traitants des services publics, comme les entreprises de restauration, de nettoyage, etc. Ici la notion de « segmentation » est mobilisée pour définir un espace dans lequel les intervenants ont des profils professionnels multiples. Paradoxalement, la division du travail au sein des établissements pénitentiaires reste très rigide et les tensions inhérentes aux espaces professionnels sont présentes, notamment lorsqu’il s’agit d’éducation des jeunes, sujet qui devrait être hors des prérogatives des surveillants pénitentiaires (qui ne sont pas formés pour cela). Néanmoins, l’exemple des questions liées à l’intimité et à la sexualité, conduit les auteurs à démontrer que les surveillants, parce qu’ils sont les professionnels les plus présents auprès des jeunes (et en particulier la nuit), jouent un rôle éducatif fort. Cette implication éducative paraît facilitée par la proximité de classe, de genre, d’origines sociales et culturelles entre surveillants et jeunes détenus.

  • 14 Maître de conférences en sciences de l’éducation et de la formation à l’université de Tours.
  • 15 Docteure en économie, membre de la Fédération de recherche « Territoires ».

13Pour terminer, Corinne Rougerie14 et Patrice Braconnier15 questionnent les particularités de l’accompagnement social des jeunes en milieu rural, à partir de l’exemple de territoires ruraux de Nouvelle-Aquitaine où le taux de pauvreté est très important, la jeunesse, peu nombreuse, et l’offre de formation, faible. Dans ces territoires maillés par l’interconnaissance, la mobilité est faible et l’insertion professionnelle opère à petite échelle. Les professionnels de l’accompagnement y sont décrits comme ayant des parcours hétérogènes et hors des sentiers les plus légitimes du travail social, comme l’éducation spécialisée par exemple. Les auteurs développent l’allégorie du braconnage pour définir une pratique de recherche permanente de financements, dans ces territoires peu dotés, mais aussi d’innovations pour réussir au mieux leurs missions.

14À l’issue de la lecture de ces chapitres tous très instructifs sur la variété des profils, des missions et des pratiques de l’ensemble des professionnels présentés, on peut regretter l’absence d’une conclusion qui reviendrait sur les enjeux posés en introduction, à savoir, en particulier, celui de l’existence d’un espace professionnel à part entière, rassemblant celles et ceux dont le métier consiste en l’accompagnement de la jeunesse. Cette interrogation prend toute sa pertinence dans l’analyse de ce qui se joue en termes de politique d’éducation au niveau européen, avec le déploiement progressif d’une stratégie politique à destination des youth workers. Plus généralement, chaque chapitre éclaire la diversité de celles et ceux qui travaillent pour la jeunesse en même temps qu’il met au jour la difficulté à véritablement les définir. Alors que le titre de l’ouvrage annonce la sociologie d’un monde fragmenté, on peut se demander s’il est nécessaire de chercher à (r)assembler ce monde derrière une identité commune et des éléments définitoires partagés. Le livre laisse ainsi le débat ouvert sur la pertinence d’une telle catégorie, quant à son existence, mais aussi quant à l’opérationnalité du concept de « professionnel de jeunesse », ou encore à la responsabilité de la recherche dans l’émergence de cette catégorie et aux effets de cette catégorisation sur les professionnels concernés. Ceci étant, cet ouvrage constitue une contribution très bienvenue au savoir sur les « professionnels de jeunesse », doublée en filigrane d’une dimension programmatique, ouvrant la voie aux autres investigations qui permettront d’aller encore plus loin dans la compréhension de ce dont ces professionnels sont le nom.

Haut de page

Notes

1 Professeure des universités en sciences de l’éducation et de la formation à Cergy Paris-Université, et membre du laboratoire École, Mutations, Apprentissages (EMA).

2 Philippe Bezès, « Le renouveau du contrôle des bureaucraties : l’impact du New Public Management », Informations sociales, n° 126, vol. 6, 2005, p. 26-37.

3 Jean-Yves Broudic, Les « bonnes pratiques » à l’épreuve des faits. Du désir dans le soin et le travail social, Toulouse, Érès, 2018.

4 Ex-responsable de l’Observatoire de la jeunesse et des politiques de jeunesse à l’INJEP.

5 Professeur des universités en sciences de l’éducation et de la formation à l’université de Paris.

6 Anselm Strauss, La trame de la négociation, textes réunis et présentés par Isabelle Baszanger, Paris, L’Harmattan, coll. Logiques sociales, 1992.

7 C’est notamment le cas des zones d’éducation prioritaire (ZEP) ou de l’inclusion à l’école, qui nécessitent la collaboration entre différents professionnels de jeunesse (enseignants, animateurs, parfois éducateurs spécialisés, psychologues, auxiliaires de vie scolaire, etc.).

8 Pierre Lascoumes et Patrick Le Galès (dir.), Gouverner par les instruments, Presses de Sciences Po, 2005.

9 Enseignant-chercheur à l’université Paris-Est Créteil (UPEC).

10 Cogérant de la SARL Jeudevi, spécialisée dans la recherche-développement en sciences humaines et sociales.

11 Les sept « freins » identifiés dans le chapitre sont les suivants : 1. le manque de « sens », de direction politique claire, des politiques de jeunesse ; 2. l’enchevêtrement dense des dispositifs ; 3. l’échelle territoriale (hétérogène, inégale, et trop limitée dans son action) ; 4. le manque de moyens pour la coordination ; 5. la rigidité du droit commun ; 6. la difficulté des jeunes à participer à la construction de la politique en question ; 7. les frontières interprofessionnelles floues, aboutissant au télescopage des interventions.

12 Chargée de recherche à l’INJEP.

13 Maître de conférences à l’université Sorbonne Paris-Nord.

14 Maître de conférences en sciences de l’éducation et de la formation à l’université de Tours.

15 Docteure en économie, membre de la Fédération de recherche « Territoires ».

Haut de page

Pour citer cet article

Référence électronique

Julien Tourneville, « Valérie Becquet [dir.], Des professionnels pour les jeunes. Sociologie d’un monde fragmenté »Sociétés et jeunesses en difficulté [En ligne], 31 | Automne 2024, mis en ligne le 01 décembre 2024, consulté le 25 mars 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/sejed/12702

Haut de page

Auteur

Julien Tourneville

Chercheur postdoctoral au CeDS (UR 7440), université de Bordeaux

Haut de page

Droits d’auteur

CC-BY-NC-ND-4.0

Le texte seul est utilisable sous licence CC BY-NC-ND 4.0. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

Haut de page
Search OpenEdition Search

You will be redirected to OpenEdition Search