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La marche comme art civique

Walking as Civic Art
Francesco Careri
Traduction de Laura Brignon
p. 66-73

Résumés

L’article entend montrer que l’architecte gagne à être perçu comme un marcheur en mesure de communiquer avec les habitants du lieu et de mettre en forme des solutions architecturales conformes à leurs attentes. Pour l’architecte, la marche, véritable « art civique », représente l’outil participatif par excellence. Elle révèle en effet les différentes manifestations physiques des inégalités socio-économiques. L’article propose de ne suivre aucun itinéraire préconçu. Il n’y a pas de parcours linéaire : on marche vers une destination et vers ce qui détourne de la destination ; on se dispose aux accidents de parcours. Jouer avec le hasard et l’imprévu est en effet le seul moyen de prendre la ville par surprise. C’est le seul moyen d’interroger en profondeur les arbitrages rendus en termes d’aménagement de l’espace.

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Notes de la rédaction

Texte traduit de l’italien par Laura Brignon, avec le soutien de l’institut supérieur des arts de Toulouse (isdaT), dans le cadre de la journée d’étude « Marcher dans la ville » coorganisée par l’isdaT et l’UTJ2.

Texte intégral

  • 2 Patrick Geddes, L’évolution des villes, trad. Brigitte Ayramdjan, Paris, éditions Temenos, 1994, p. (...)

1En 1913, Patrick Geddes, biologiste écossais déjà reconnu à l’époque, invente Civics, un nouveau cours universitaire consacré à l’étude pratique de la ville, vue à travers les yeux de Darwin et appliquant l’évolutionnisme à la civitas. C’est la naissance d’une nouvelle discipline, inexistante jusque-là : l’urbanisme itinérant, une science civique qui propose aux étudiants et aux futurs planners de se plonger directement dans ses replis, de s’« échapper des abstractions courantes de l’économie et de la politique au sein desquelles nous avons tous été plus ou moins élevés » pour revenir « à l’étude concrète, à partir de laquelle la politique et la philosophie sociale ont à vrai dire vu le jour dans le passé, mais se sont trop égarées – celle des villes comme nous les trouvons, ou plutôt comme nous les voyons se développer » (Geddes, 1994)2. L’urbanisme naît donc à pied, de façon labyrinthique et participative, comme méthode déambulatoire qui permet de lire et de transformer les villes. Il n’en résulte pas une vision abstraite et surplombante sous forme de cartes statiques divisées en zones fonctionnelles colorées, mais plutôt un récit phénoménologique évolutif, décrit depuis un point de vue horizontal, mis en mouvement en marchant dans les replis de la ville : la survey walk.

  • 3 Giovanni Ferraro, Rieducazione alla Speranza. Patrick Geddes planner in India 1914-1924, Milano, Ja (...)

2Entre 1914 et 1924, Geddes expérimente en Inde ses premières surveys, sortes de plans régulateurs évolutifs qui, à de rares exceptions près, ne sont jamais dessinés, mais racontés de façon péripatétique. Ce sont des promenades dans la ville. De longues marches rédigées comme des guides qui décrivent la civitas, qui la photographient dans son état actuel et qui délivrent des indications pour ses évolutions à venir. Il ne s’agit donc pas de standards ou de normes à appliquer de façon surplombante, mais d’observations itinérantes vues à hauteur d’homme, d’un homme qui se perd parmi les méandres urbains, qui découvre de nouveaux territoires et qui en imagine des corrections et des réinterprétations. C’est en se promenant que Geddes prend note des évolutions historiques des centres urbains, identifie celles sur lesquelles intervenir, celles à abandonner à leur cours naturel, celles pour lesquelles il faut aider l’organisme urbain à adopter de nouvelles configurations. Geddes marchait avant et après la rédaction de son plan, expérimentant ainsi une nouvelle méthode pédagogique en mesure de communiquer avec les habitants, véritables exécuteurs du plan. En bon anarchiste, il était convaincu que la production de la ville devait être bottom-up, il croyait en une participation ante litteram. Au cours de la phase d’analyse, il rencontrait les habitants sur place pour écouter leurs problèmes et les solutions qu’ils proposaient, puis il en faisait des interlocuteurs privilégiés dans la rédaction de ses surveys : c’étaient eux les dépositaires et les exécuteurs de ses indications, c’étaient à eux qu’il adressait une invitation à emprunter sans relâche les solutions qu’il avait imaginées. Giovanni Ferraro a décrit avec une vive passion la méthode itinérante et participative de Geddes : « Marcher, ce n’est pas seulement regarder, mais aussi écouter, dans chaque lieu, ceux qui connaissent la ville parce qu’ils la vivent de l’intérieur. C’est pourquoi Geddes évoque souvent avec gratitude ses interlocuteurs locaux. Le planner-surveyor marche, regarde, écoute avec eux. Et il parle avec eux. C’est en marchant dans la ville indienne que Geddes a eu l’impression de redécouvrir la signification authentique de la “Peripatetic Philosophy”, quand “les Grecs parlaient de philosophie sous leurs platanes, comme le font encore les Indiens – Tagore et Bose –, qui enseignent assis à l’ombre”.3 »

  • 4 Ibidem, p. 271, note 12. Les paroles rapportées entre guillemets sont celles prononcées par Lewis M (...)

3Ferrero relate une anecdote émouvante, dans laquelle Geddes expérimente la marche non seulement comme art de regarder la ville, mais aussi comme art performatif capable de la transformer. Nous sommes en 1923, Geddes est en Amérique, invité par son élève Lewis Mumford pour une leçon au Regional Planning Association of America. Geddes est « assis, les jambes croisées comme un gourou indien, sous un grand chêne qui, par la magie de son récit, se transforma presque en bananier, pour nous raconter son town planning en Inde : et comment, en tant que maharadjah pour un jour, il avait chassé la peste d’Indore »4. Il était consterné parce qu’il n’arrivait pas à établir un véritable contact avec les habitants et à les tirer de leur torpeur. En le voyant se balader et prendre des notes, les habitants craignaient non seulement qu’il soit l’énième planner occidental prêt à raser leurs maisons, mais ils avaient commencé à raconter qu’il répandait la peste. Comment réussir à communiquer avec eux ? Comment leur expliquer le Civic Development ? Alors, lui vient soudain une idée, une sorte de town planning procession en mesure d’éveiller leur intérêt pour la propreté et l’entretien de la ville. Ni cartes, ni dessins, ni maquettes ne pourraient faire mieux qu’une marche dans la ville : « Faites-moi maharadjah pour un jour ! » Il organise le Nouvel An hindou de Diwali, où la procession, « plutôt que de suivre l’itinéraire traditionnel, en suivrait un autre : elle passerait devant les maisons jugées les mieux arrangées pour l’occasion ». L’opération est un succès. Une véritable compétition se développe pour repeindre et rénover les maisons et les rues. Dans la parade, à côté des chars où sont placés les nouveaux masques mythologiques défilent les chars avec les plans de la ville et les maquettes des bâtiments à construire. On n’avait jamais vu la ville d’Indore sous ce jour. L’implication des gens est immense. On ignore si c’est en raison de la course à la propreté ou du changement de saison, mais la peste disparaît définitivement.

  • 5 La locution « Art civique » figurait déjà dans le titre de l’article d’Alessandra Ponte : « Arte Ci (...)

4En 2005, quand j’ai eu l’occasion d’inventer un nouveau cours pour la faculté d’architecture de Rome 3, le professeur Giorgio Piccinato m’a suggéré de l’intituler Civics, en hommage à Geddes. Je ne connaissais pas Geddes et j’avais proposé de faire un cours qui se déroule entièrement à pied, en ville, jamais au sein de l’université, péripatétique comme ceux des philosophes athéniens, itinérant comme Geddes lui-même aurait peut-être voulu que soit son Civics. J’ai d’abord envisagé de l’appeler Arts urbains, puis je lui ai préféré l’appellation d’Arts civiques5, même si au début elle me semblait rhétorique, gravée en caractères latins sur le fronton d’un des édifices mussoliniens de Rome. Mais cet aspect désuet, dépassé, pouvait constituer une provocation intéressante : non pas Arts publics, terme mainstream répandu dans les milieux universitaires et dans le marché de l’art, éculé parce qu’employé à tout bout de champ dans de banales interventions sur l’aménagement et l’embellissement des espaces publics ; non pas Street Art, plus à la mode dans les milieux contestataires, qui désigne seulement la peinture murale et les graffitis sur les immeubles de la ville ; non pas Arts urbains, terme qui désigne les objets et les installations placés dans une urbe qui n’est que matérielle, faite de bâtiments, de maisons et de rues ; mais Arts civiques, terme plus engagé, qui a à voir avec la civitas, le statut de citoyen, avec la production non seulement d’espaces, mais aussi de citoyenneté, de sentiment d’appartenance à la ville. Pas seulement la production d’objets, d’installations et de peintures, donc, mais aussi de marches, de significations, de relations. Comme le Civics de Geddes, « civiques » est aussi au pluriel, car c’est un domaine transdisciplinaire : la transformation de la ville ne peut être laissée aux seules mains des urbanistes, architectes et entrepreneurs ; elle doit être étendue à toutes les sciences qui s’intéressent à la ville, donc aux anthropologues, aux géographes, aux sociologues, aux biologistes. Et les Arts, toujours au pluriel, doivent marcher aux côtés des Sciences : explorer la ville à pied et en pénétrer ses sens est un art au même titre que la sculpture, la peinture et l’architecture, mais aussi que la photographie, le cinéma, la poésie, qui nous racontent souvent avec plus d’efficacité que les urbanistes les phénomènes les plus difficilement lisibles de la ville actuelle.

5L’intention d’« éducation civique » est évidente : il s’agit de faire connaître aux étudiants et aux citoyens des réalités étrangères à leur routine quotidienne ; d’enquêter sur des phénomènes émergents à travers l’interaction avec l’espace social ; d’entrer en contact avec les différentes cultures qui habitent la ville, celles des exclus dans les camps et dans les bidonvilles et celles des reclus dans les riches gated communities. Car la marche nous conduit aujourd’hui à constater que l’urbanisme a renoncé à produire des villes et que, plié aux exigences du marché néolibéral, il s’est mis à produire des espaces urbains sans interactions entre des entités différentes, sans ville : une urbe sans civics. Les villes dans lesquelles Geddes travaillait étaient encore des villes unitaires, avec des règles et des langages communs, qui évoluaient lentement, dont les transformations étaient limitées et où marcher en ville était encore une action somme toute « normale », et non une action expérimentale d’avant-garde artistique. Dans les villes d’aujourd’hui qui se transforment si vite, à l’insu des citoyens, et qui explosent en des myriades d’enclaves dans le territoire extra-urbain, marcher et traverser les frontières est devenu le seul moyen de reconstruire un fil unitaire qui relie les fragments de villes éclatées dans lesquels nous vivons. La marche est devenue l’instrument esthétique et scientifique qui permet de reconstruire la carte en devenir des transformations en cours, une action de connaissance capable d’accueillir également ces amnésies urbaines que nous effaçons inconsciemment de nos cartes mentales parce que nous ne les reconnaissons pas comme villes.

  • 6 Stalker Osservatorio Nomade est un artiste collectif qui travaille à Rome depuis le début des année (...)
  • 7 Francesco Careri, Walkscapes. Walking as an aesthetic practice, Barcelona, Editorial Gustavo Gili, (...)

6Quand j’ai trouvé le nom du cours, j’ai demandé au directeur de la faculté, le professeur Francesco Cellini, de ne pas me donner de salle. Je n’en avais pas besoin, vu qu’aucun cours, ni même les examens, ne se déroulerait au sein de l’université : tout se ferait en marchant. J’avais enfin l’occasion de transmettre aux étudiants le savoir et les modalités qu’avec le temps nous avions acquis avec les dérives urbaines de Stalker6, aux marges délaissés des grandes villes, et que j’avais commencé à formaliser avec le livre Walkscapes. Walking as an aesthetic practice (Walkscapes. La marche comme pratique esthétique)7. Arts civiques est le cours auquel j’aurais aimé être inscrit lorsque j’étais étudiant : exploration et réappropriation de la ville ; la marche comme méthodologie de recherche et de didactique ; l’expérimentation directe de l’art de la découverte et de la transformation poétique et politique des lieux. Le cours demande en effet aux étudiants et aux citoyens qui se rencontrent durant le parcours d’agir dans la ville à l’échelle 1:1, comme action physique de leurs corps dans l’espace. Il a pour objectif de réactiver leurs capacités innées de transformation créative, de leur rappeler qu’ils ont un corps avec lequel ils peuvent prendre position dans la ville, des pieds avec lesquels ils peuvent marcher et des mains avec lesquelles ils peuvent modifier l’espace qu’ils habitent. Pour chaque leçon, nous parcourons dix kilomètres environ, en marchant de l’heure du déjeuner au coucher du soleil. De temps à autre, on s’arrête pour lire des textes, commenter les espaces dans lesquels nous avons réussi à pénétrer, réfléchir sur la ville, sur l’art et sur la société. En marchant, nous devenons une sorte de tribu itinérante, avec ses règles propres, un seul corps multiforme qui accomplit une expérience unique à partir de laquelle nous construisons nos connaissances partagées. Un espace unitaire d’expérimentation, une sorte de laboratoire scientifique en mouvement, qui développe de manière créative une procession rituelle et initiatique. Une université nomade.

7Cela fait dix ans que ce cours a commencé et, au fur et à mesure, nous avons rodé son fonctionnement tout en changeant à chaque fois de zone d’exploration autour de Rome. Chaque année, nous avons réalisé un parcours unique en plusieurs étapes : le premier en sortant symboliquement de l’université et en allant en direction de la mer, jusqu’à l’endroit où Pier Paolo Pasolini a été assassiné ; l’année suivante, nous avons remonté le Tibre et nous avons rencontré les nouveaux habitants des bidonvilles au bord du fleuve, ce qui nous a confrontés à la grande question des Roma People ; ensuite, nous avons effectué le tour complet du périphérique de Rome, le Grande Raccordo Anulare (GRA), dans un itinéraire ouvert aux citoyens de Primaveraromana, pour voir les transformations qui s’opèrent aux marges de la plus importante des infrastructures citadines ; nous avons quitté le GRA pour rejoindre la plaine pontine et remonter jusqu’aux volcans et aux Castelli Romani ; de là, nous avons longé la côte en marchant le long des plages et de la ville littorale ; pour finir, nous avons suivi un cours entièrement nocturne, en marchant de minuit à l’aube dans le sillage de la lune8.

8Dans les cours itinérants, on ne suit pas un parcours linéaire, on marche vers une destination et vers ce qui détourne de la destination, c’est une façon de se perdre en toute conscience sur la base des concepts situationnistes de dérive et de psychogéographie. On s’ouvre aux incidents du parcours, aux détournements, à la possibilité de trébucher et de se tromper délibérément de chemin. Jouer avec le hasard et l’imprévu est en effet le seul moyen pour prendre la ville par surprise, de manière indirecte, latérale, ludique, non fonctionnelle, de se retrouver dans des territoires inexplorés où de nouvelles questions se font jour. Pour marcher dans ces espaces, il y a deux règles qui, avec le temps, sont devenues une sorte de slogan. La première est « qui perd du temps gagne des espaces » : la destination doit toujours n’être qu’une hypothèse, un projet déjà remis en question au moment où on l’affirme. L’exploration n’a pas besoin de destinations mais de temps à perdre, du temps non fonctionnel, à la fois ludique et constructif. La seconde règle est « on ne rentre jamais par le même chemin » : si on est passés par un trou dans la clôture et qu’on a parcouru plusieurs kilomètres, être obligés de revenir sur nos pas serait vraiment déprimant. La recherche d’une autre issue est une stimulation parfaite pour explorer le territoire à fond, elle conduit à emprunter des sentiers qui mènent à d’autres trous. Elle provoque cet état d’appréhension dans lequel la peur et le danger sont un médium pour l’apprentissage.

9À la différence de Geddes, nous ne partons pas en promenade avec une mission de planners, mais plutôt pour observer en personne comment la ville se transforme en l’absence de planification, pour expérimenter de quelle façon notre présence peut constituer une dé-planification, en inventant des portes et des parcours là où il n’y a que des barrières. La capacité de pénétration est l’un des aspects par lesquels on évalue l’action que l’on mène. Si on est obligés de marcher sur le trottoir, la valeur est nulle. Si on réussit à aller et venir aisément entre des espaces différents, alors la valeur est élevée : le territoire est perméable et autorise un plus grand nombre de rencontres et une plus grande connaissance. Ainsi, le trajet ne se fait pas le long des routes asphaltées, mais autant que possible le long des limites entre ville et campagne, dans la boue et dans les ronces, là où la ville s’étend et se transforme plus rapidement, là où elle entre en contact avec ce qui reste de la nature. Ici, la nature s’hybride, elle survit en envahissant les usines abandonnées, les vieilles maisons en ruine, elle se développe dans les champs laissés à l’abandon depuis des années car des immeubles doivent y pousser. On marche en grande partie dans des lieux où l’on n’a pas le droit d’aller : si l’on veut connaître, il nous faut pénétrer des espaces où l’on n’a pas été invités à entrer, traverser des champs, escalader des portails, trouver des trous dans les grillages, suivre des sentiers et des traces laissés par des habitants qui échappent aux yeux de la ville. Dans ces lieux, les étudiants se trouvent pour la première fois en contact avec des personnes qui vivent près de nous et qui n’existent pour nous qu’à travers l’imaginaire construit par les médias et par nos préjugés. Alors, les capacités relationnelles deviennent importantes : ne pas laisser place à la banalité, provoquer les événements, savoir saisir au vol des situations fortuites, les transformer en actions poétiques. Adapter son comportement, construire avec attention et poésie ce qui se déroule sous nos yeux, faire franchir des barrières comportementales à ceux qui s’impliquent dans l’action. Les étudiants qui ont les meilleures notes sont ceux qui arrivent à s’arrêter pour discuter sur des thèmes inattendus, à entrer chez quelqu’un pour se faire offrir un café, ou qui arrivent à faire inviter tout le groupe à planter la tente dans le jardin de cette même personne. Car, une fois les étapes finies, le cours se conclut chaque année par une marche de deux jours et, pour passer l’examen, il faut dormir au moins une nuit sous la tente. L’urbanisme est né dans l’itinérance et il ne pourra être que nomade.

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Notes

2 Patrick Geddes, L’évolution des villes, trad. Brigitte Ayramdjan, Paris, éditions Temenos, 1994, p. 365 (Cities in evolution: an introduction to the town planning movement and to the study of civics, London, Williams & Norgate, 1915, p. 399).

3 Giovanni Ferraro, Rieducazione alla Speranza. Patrick Geddes planner in India 1914-1924, Milano, Jaka Book, 1998.Les propos de Geddes sont tirés d’une lettre adressée à Mumford en mai-juin 1931.

4 Ibidem, p. 271, note 12. Les paroles rapportées entre guillemets sont celles prononcées par Lewis Mumford quarante ans plus tard, in The disciplin’s rebellion, repris in F.G. Novark Jr., Lewis Mumford & Patrick Geddes. The correspondence, London, 1995, p. 345-348. Ce récit termine également le premier tome des Talks from my Outlook, London, Tower, Survey Graphics, Kellog, 1925, p. 527-529 e 553.

5 La locution « Art civique » figurait déjà dans le titre de l’article d’Alessandra Ponte : « Arte Civica o sociologia urbana? P. Geddes e T. H. Mawson: due progetti per Dunfermline » (« Art civique ou sociologie urbaine ? P. Geddes et T. H. Mawson : deux projets pour Dunfermline »), Lotus, n° 30, 1981.

6 Stalker Osservatorio Nomade est un artiste collectif qui travaille à Rome depuis le début des années 1990 et qui a fait de la marche son outil principal d’action et de pratique esthétique. Ces dernières années, il s’est ramifié en un réseau articulé de relations et de projets qui apparaissent sous différents sigles, dont : Primaveraromana, LAC_Laboratorio Arti Civiche, Museo Relazionale et Stalker Walking School. http://www.osservatorionomade.net/

7 Francesco Careri, Walkscapes. Walking as an aesthetic practice, Barcelona, Editorial Gustavo Gili, 2002.

8 Sur les différents cours, voir : http://articiviche.blogspot.it/

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Pour citer cet article

Référence papier

Francesco Careri, « La marche comme art civique »Sciences de la société, 97 | 2016, 66-73.

Référence électronique

Francesco Careri, « La marche comme art civique »Sciences de la société [En ligne], 97 | 2016, mis en ligne le 27 décembre 2018, consulté le 14 décembre 2024. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/sds/4046 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/sds.4046

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Auteur

Francesco Careri

Prof. Francesco Careri, Department of Architecture, Roma Tre University, Italy. francesco.careri[at]uniroma3.it

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Droits d’auteur

CC-BY-NC-ND-4.0

Le texte seul est utilisable sous licence CC BY-NC-ND 4.0. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

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