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Haut de pagen°4 —Au-delà des encyclopédies canoniques : parents atypiques, enfants rares
A envoyer avant le 01.05.2021
Plusieurs compilations médiévales du savoir ont bénéficié, à partir de la fin des années 1970, d’un travail d’analyse et d’une reconnaissance qui les ont fait entrer dans le canon des « encyclopédies », en particulier celles d’Alexandre Nequam, de Thomas de Cantimpré, de Barthélemy l’Anglais et de Vincent de Beauvais ; leurs « produits dérivés » recompilés ou moralisés dans les derniers siècles du Moyen âge, sont désormais assez bien connus eux aussi, et les premiers balbutiements de l’« âge d’or des encyclopédies » furent reconnus chez Honorius Augustodunensis, Daniel de Morley, Grégoire de Montesacro, etc. Ce numéro de RursuSpicae voudrait ouvrir le champ sur d’autres œuvres encyclopédiques, peu étudiées ou plus confidentielles. Car le regard des chercheurs s’est depuis peu porté au-delà de ce premier cercle restreint d’encyclopédies très diffusées, et de ses répliques, pour se poser sur des compilations sur la nature parfois moins typiques, comme le Livre de Sydrac, ou comme le Liber rerum ou l’Experimentator, qui furent les sources immédiates des encyclopédies de « l’âge d’or » ; diverses compilations naturalistes, philosophiques ou lexicales émergent peu à peu de la poussière des manuscrits ; on a même sorti de l’ombre un type de source insoupçonné ou de prototype négligé que sont les « recueils de propriétés » ; on a mis au jour des gloses organisées qui constituent les premiers commentaires aux philosophi moderni et ont nourri le savoir encyclopédique du premier cercle. Pour faire émerger de nouvelles découvertes sur la naissance d’un genre médiéval et sa contribution à la diffusion de la science de son temps, il est nécessaire d’approfondir toutes ces nouvelles pistes, d’étendre aussi les investigations aux encyclopédies de la fin du 12e siècle et du début du 13e siècle en partie ou complètement inédites, parfois conservées en un seul exemplaire, ou aux compilations hybridées avec le commentaire exégétique ou l’ouvrage lexicologique.
Les contributions sur ce thème envoyées à la rédaction de RursuSpicae feront l’objet d’une évaluation par peer-review.
n°5 — Encyclopédies mythographiques
A envoyer avant le 01.10.2021
La Renaissance se caractérise par une efflorescence de textes encyclopédiques dans tous les domaines, bien au-delà de la tradition naturaliste. Ces sommes savantes, qui souvent reposent sur des strates récentes de savoirs anciens proposent un tour d’horizon détaillé, parfois commenté, et souvent critique des connaissances. La tradition mythologique, une des charnières sensibles durant l’Antiquité et le Moyen Age entre culture antique et dogme chrétien, constitue un territoire propice pour rassembler sur l’homme, le monde, Dieu et l’histoire un ensemble de récits et de trames profondes. Ce numéro proposera des études sur les ouvrages extensifs de type mythographique, vecteurs de savoirs multiples, de l’Antiquité à la Renaissance : Fabulae du Pseudo-Hygin ou de Fulgence, Commentaires de Servius, Ovide moralisé, Fabularius de Conrad de Mure, Généalogie des dieux de Boccace, manuscrits tels les « mythographes du Vatican », Violarium de Pseudo-Eudocie…
Les contributions pour ce numéro thématique envoyées à la rédaction de RursuSpicae feront l’objet d’une évaluation par peer-review.
n°6 — Physiologus
A envoyer avant le 01.05.2022
le Physiologus est un palais littéraire à plusieurs portes, à multiples appartements, et à dépendances si nombreuses et réticulées qu’elles se prolongent sur l’ensemble de la littérature naturaliste et moraliste du Moyen-Age. La vigueur des recherches et des études récentes sur ce texte matriciel invite à proposer un second numéro, portant aussi bien sur de nouvelles découvertes manuscrites que sur des perspectives originales ou des analyses systématiques de certains pans de cette tradition.
Les contributions pour ce numéro thématique envoyées à la rédaction de RursuSpicae feront l’objet d’une évaluation par peer-review.
n°7—Traductions de savoirs de type encyclopédique
A envoyer avant le 01.10.2022
La transmission des connaissances s’opère à la fois dans le temps et par l’espace. Les rencontres culturelles sont un accélérateur de mutations culturelles, et les traducteurs jouent, dans cette opération, un rôle capital. On sait l’impact considérable qu’eurent au Moyen Age les traductions arabes puis latines des textes grecs, mais on ne peut réduire ces échanges à un ou deux vecteurs de transmission : toutes les langues et cultures anciennes bénéficièrent, pour prix de leur hospitalité linguistique, des apports des autres littératures (persane, arabe, hébraïque, démotique, grecque, latine… et les langues vernaculaires latines, germaniques ou slaves). Ce numéro entend mettre l’accent sur les enjeux linguistiques et culturels de ce service de traduction et de mutation savante, à travers des formes variées, des lexiques bilingues techniques aux traductions ou adaptations de traités scientifiques.
Les contributions pour ce numéro thématique envoyées à la rédaction de RursuSpicae feront l’objet d’une évaluation par peer-review.
n°8—L’entomologie savante
A envoyer avant le 01.10.2022
Même avant l’invention, décisive à leur égard, du microscope, les insectes et autres arthropodes ont fait l’objet d’une attention et d’une vigilance parfois remarquables dans la littérature philosophico-scientifique. Si les œuvres médicales antiques et médiévales les réduisaient quasiment au statut de nuisibles, Aristote se penche sur leurs modes de génération, leurs métamorphoses, le régime et le comportement social de certains d’entre eux et tente de concevoir leur cohérence anatomique et de limiter leur disparate. Car « chez absolument tous les animaux il y a quelque chose de naturel, c’est-à-dire de beau » (Aristote, PA 645a22-3). Pline, quatre siècles plus tard, sur la base des travaux grecs, leur consacre un livre entier (11) de son Histoire naturelle. Les insecta, minutae ou vermes, desservis par leur taille et leur apparente inutilité ou nocivité, semblent un monde pauvre et réduit à quelques genres vedettes, que la symbolique « épingle » régulièrement, depuis les épopées bibliques ou homériques jusqu’aux bestiaires et commentaires de la tradition du Physiologus. Les encyclopédistes du « siècle d’or » (1180-1260) semblent renouer avec un intérêt extensif pour la nature incluant les insectes qu’ils cataloguent et scrutent parfois avec une attention nouvelle. Ce numéro entend mettre l’accent sur les humbles et les sans grades de la faune antique et médiévale, à travers à la fois les savoirs et les usages auxquels ils donnent lieu et développement.
Les contributions pour ce numéro thématique envoyées à la rédaction de RursuSpicae feront l’objet d’une évaluation par peer-review.