Éditorial
Texte intégral
1Par le lancement de cette revue, nous avons l’audace de croire qu’avec les forces de l’IUFM et plus particulièrement celles du CRREF, celles du CRDP de Guadeloupe, nous pouvons apporter notre contribution aux débats et questionnements concernant l’éducation et la formation en Guadeloupe, Guyane, Martinique, dans l’arc caraïbe, plus généralement dans les pays créolophones et même, dans ceux où deux voire plusieurs langues ou cultures coexistent (pour le dire vite) quel que soit leur statut respectif. Une autre façon de le dire est d’affirmer que nous nous intéressons, en premier lieu au travers de l’exemple de la Guadeloupe, parce que c’est d’ici qu’est partie cette initiative, à ces pays que l’histoire a fait lieu de rencontres, de confrontations volontaires ou non, pacifiques ou violentes, et qui développent des solutions originales dans les domaines de l’enseignement ou de la formation professionnelle en s’appuyant sur la richesse de ces situations.
2Nous nous situons donc à plusieurs carrefours. Ainsi, nous interrogeons les rapports entre langue et culture d’une part et les disciplines scolaires d’autre part, ces dernières étant souvent définies hors des contextes d’enseignement. De même, les rapports entre les processus d’enseignement, plutôt généraux, et des contextes, plus variés et plus locaux, sont dans notre champ d’investigation. Les approches peuvent relever de l’anthropologie, de la didactique, de la linguistique, de la philosophie, de la sociologie pour en citer quelques-unes. Par ailleurs, nous entendons décliner ces différents éléments en des contributions présentant plutôt des recherches, en lien avec l’enseignement et la formation (qu’elle soit disciplinaire ou non), des ressources dont nous espérons qu’elles pourront être utiles à différents publics (enseignants, étudiants, formateurs d’adultes, parents d’élèves…), et des rubriques d’actualités dont, comme dans ce premier numéro, des notes de lecture, des résumés d’ouvrage.
3À la vue des personnalités qui ont accepté d’être membre du comité scientifique et que nous remercions ici vivement, nous pouvons peut-être nous dire que cette ambition a été perçue et que nos objectifs scientifiques sont atteignables. En tout cas, ce comité nous assure dès à présent du travail d’expertise sans complaisance qui nous tenait à cœur.
4À la vue de la qualité et du nombre de contributions reçues, et nous remercions ici les auteurs qui nous ont fait confiance, nous pouvons nous dire que le projet répondait à une réelle attente.
5À ce sujet, le choix des contributions qui composent ce premier numéro a obéi, en premier lieu, à des considérations scientifiques, mais aussi à quelques contraintes matérielles, car nous tenions à remplir le contrat que nous nous étions fixé, sortir le premier numéro en 2007. Aussi, nous demandons aux auteurs, dont l’article est déjà accepté, de bien vouloir nous renouveler leur confiance en patientant encore quelques mois, le temps de la préparation du numéro suivant. Dans le même mouvement, nous demandons aussi à ceux qui auraient des projets en cours, notamment dans des champs non couverts par ce premier numéro de ne pas se censurer. Bien au contraire ! Plus, finalement, nous aurons d’articles de qualité, plus nous pourrons faire une amicale pression sur nos partenaires pour augmenter notre pagination ou notre fréquence de parution.
6Malgré les contraintes évoquées, nous pensons - le lecteur en sera cependant le juge final - que le comité éditorial a réussi l’équilibre souhaité entre les contributions plutôt orientées recherche (en étant schématique, elles couvrent les champs relevant des langues et cultures, de la didactique et des sciences de la vie et de la terre), celles présentant plutôt des ressources (qui ajoutent aux champs précédents celui de l’E.P.S.) et en nourrissant la rubrique actualités d’une première note de lecture.
7Cette diversité, à l’intérieur d’un cadre lui-même largement ouvert, est ce que nous souhaitons promouvoir. Ceci n’exclut pas, par ailleurs, des numéros spéciaux thématiques. Le champ des cultures et des langues en est un premier. D’ailleurs, avec le nombre de contributions reçues dans ce domaine, d’autres choix éditoriaux auraient pu conduire à ce que ce numéro y soit entièrement consacré. L’actualité sismique de notre région en dessine un autre, qui serait de faire un point sur les différentes approches (culturelles, didactiques...) de l’enseignement des risques naturels propres à nos régions et de la formation professionnelle dans ce domaine.
8Ceci montre que les thèmes, voire la matière, ne manquent pas et que nous avons un optimiste raisonnable quant aux contenus possibles pour les numéros ultérieurs de la revue. Il reste un autre objectif sans doute le plus difficile à atteindre, celui d’en assurer l’existence matérielle sous une forme papier et sous une forme électronique. Il s’agit que les énergies qui se sont manifestées autour de ce premier numéro ne se dispersent pas. Un des moyens, sur lequel nous comptons beaucoup, sera l’ensemble des retours que nous aurons de vous, nos lecteurs. Soyez sans indulgence dans vos remontées critiques, car c’est votre exigence qui nous aidera à progresser. En contrepartie, permettez-nous de vous demander de faire connaître cette revue autour de vous !
9Il me reste à remercier les personnes - et cet exercice est à la fois facile et agréable - qui ont contribué à ce que vous teniez en mains cet exemplaire. En premier lieu, même si cela peut sembler étrange que le rédacteur en chef remercie le directeur de la publication, je tenais à souligner combien François-Max Dorville œuvre pour le développement de la recherche à l’IUFM de Guadeloupe. Les membres du comité de rédaction, Christian Chéry, Paulette Durizot-JnoBaptiste (qui mériterait la première place, puisque c’est elle qui a suggéré cette aventure), Patrick Picot, Laurence Romana ont fait que ce premier numéro possède l’équilibre thématique recherché. Le comité éditorial, composé de Marie Beaupré (qui a apporté avec enthousiasme le soutien de la DRAC de Guadeloupe), Gérard Christon (qui a accepté avec enthousiasme d’éditer cette revue au CRDP), Adriana Elise-Bambuck et Danielle Lacôte (du service édition du CRDP qui n’ont pas ménagé leur temps pour que ce numéro sorte dans les délais prévus) et Lylia Crane (qui a apporté son expérience de responsable du Centre de ressources documentaires de l’IUFM), mérite autant reconnaissance.
10Enfin, un mot tout spécial concernera nos secrétaires de rédaction, Frédéric Anciaux et Béatrice Jeannot-Fourcaud qui, avec l’aide de Thomas Forissier, ont mis leurs jeunes énergies et leurs compétences, sans ménager leur temps, au service de ce projet.
Pour citer cet article
Référence papier
Antoine Delcroix, « Éditorial », Recherches et ressources en éducation et formation, 1 | 2007, 8-9.
Référence électronique
Antoine Delcroix, « Éditorial », Recherches et ressources en éducation et formation [En ligne], 1 | 2007, mis en ligne le 24 avril 2020, consulté le 20 mars 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/rref/91 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/rref.91
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