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Colloques | 2019

Colloque 2019 : Conditions de réussite des réformes en éducation, 12-14 juin 2019, CIEP
2019 | 2014 | 2009
  • Présentation

    Presentation
  • ATELIER 1. METTRE EN ŒUVRE LES RÉFORMES. ACCEPTABILITÉ ET MOBILISATIONS

    Workshop 1. Delivering reforms: Acceptability and mobilizations
    Sous la direction de José Weinstein

    Les décideurs et les chercheurs sont aujourd’hui plus attentifs aux conditions de réalisation des réformes éducatives, lesquelles, par-delà leur pertinence et leur cohérence, nécessitent l’adhésion d’acteurs sociaux nombreux et variés pour passer du concept à l’application. Cet atelier mettra en évidence l’importance de ces acteurs, dont la mobilisation ou le contournement peut souvent décider de la réussite ou de l’échec d’une réforme. Il n’est pas possible dans ce cadre de prendre en compte la totalité des forces qui peuvent intervenir dans la construction et l’application des réformes éducatives. Nous retiendrons ici les syndicats, dont le rôle a été important à propos de deux réformes dans deux pays, le Canada (et plus précisément l’Ontario) et le Mexique. Nous nous demanderons comment ils ont été ou non associés à la réforme, quelle en a été la compréhension, quel infléchissement ils ont tenté de ou réussi à leur donner, à quelles mobilisations ils ont procédé, de quelle manière ils ont soutenu ou au contraire contrarié l’action gouvernementale. Les deux autres cas s’intéresseront aux structures et forces sociales plus larges qui constituent le terreau des réformes. Ils traiteront de la réussite scolaire des filles dont, dans le cas de la France, les mobilisations sur la longue durée autour de l’émancipation des femmes ont permis de donner corps à des réformes édictées longtemps auparavant. Dans le cas de certains pays africains en revanche, cultures et traditions familiales semblent un frein à la mise en oeuvre de décisions volontaristes concernant leur scolarisation et leur réussite.

  • ATELIER 2. COMPRENDRE LA MISE EN ŒUVRE DES POLITIQUES ÉDUCATIVES : NOUVEAUX ÉCLAIRAGES

    Workshop 2. New insights on the implementation of education policies
    Sous la direction de Bénédicte Robert

    La question de la mise en oeuvre des politiques éducatives est une question à la fois ancienne et récente. Dès les années 1960, mais plus particulièrement les années 1970, des chercheurs américains se penchent sur l’efficacité de politiques publiques volontaristes (Head Start, le busing…) et sont amenés à questionner le paradigme dominant d’une décision qui serait mise en oeuvre telle qu’adoptée par le Congrès. Prenant appui sur les concepts de la sociologie des organisations et de la sociologie de l’action publique, ils mettent en avant les jeux d’acteurs, les contraintes auxquelles ceux-ci sont confrontés, mais aussi les questions de ressources et de « capacité » à mettre en oeuvre. Autour des concepts de « politique à rebours », de « traduction » et de « réinterprétation », leur analyse des politiques publiques les amène à se pencher sur des questions de gouvernance, notamment à travers l’étude des « instruments » de l’action publique : instruments législatifs et réglementaires, instruments fiscaux et budgétaires, instruments incitatifs. Ces analyses trouvent des prolongements dans des approches contemporaines autour du concept de learning from the middle et de collaborative professionnalism et ont une influence particulière sur la politique éducative de régions/pays tels que l’Ontario, la Nouvelle-Zélande, l’Inde ou le Chili, tout en restant très méconnus dans de nombreux pays, dont la France. À ces travaux de science politique sont venus s’ajouter, ces dix dernières années, des approches issues de l’économie de l’éducation et des sciences  comportementales. L’économie de l’éducation a permis de faire émerger le concept d’expérimentation sociale, concept qui couple une démarche volontariste et bien identifiée d’action publique à une étude d’impact. Il s’agit de tester une hypothèse de recherche en milieu naturel pour en mesurer l’efficacité réelle compte tenu des contraintes de mise en oeuvre. Le « passage à l’échelle » soulève d’autres difficultés, mais ce type d’approche permet de développer des politiques reposant sur des preuves scientifiques fortes.
    Plus anciennes, mais de plus en plus répandues dans l’action publique, les sciences comportementales permettent d’étudier la façon dont les destinataires des politiques publiques se comportent en fonction de la nature de la politique et de sa présentation. L’objectif de cet atelier est de proposer un état de l’art succinct sur les facteurs de réussite en matière de mise en oeuvre des réformes, et de mettre en avant des exemples de transfert de ces principes dans le domaine des politiques éducatives.

  • ATELIER 3. RÔLE DES FINANCEMENTS DANS L’ÉCHEC OU LA RÉUSSITE DES RÉFORMES EN ÉDUCATION

    Workshop 3. The role of funding in the failure or success of education reforms
    Sous la direction de Thierry Chevaillier

    Les questions de financement sont centrales dans la conception et l’évaluation des réformes : elles peuvent être l’objet de la réforme et/ou être pensées comme conditions d’implantation de la réforme. Les études de cas interrogeront les situations rencontrées en examinant les effets sur la chaîne des actions dans le processus d’implantation, sur le comportement des acteurs et sur les résultats de la réforme (en termes d’efficacité et d’équité). Une attention particulière sera accordée aux aspects suivants : le transfert de certaines charges sur certains acteurs ; les ressources provenant de financements extérieurs et les contraintes qui y sont liées ; le transfert de ressources de certains postes vers d’autres ; la réduction ou, au contraire, l’augmentation des ressources attribuées ; la part des ressources affectées à l’innovation ; le dépassement ou, au contraire, la non-exploitation de certaines ressources lors de l’implantation de la réforme.

  • ATELIER 4. RÉFORMER L’ÉCOLE POUR UN ACCÈS PLUS ÉQUITABLE À L’ÉDUCATION

    Workshop 4. Reforming school for more equitable access to education
    Sous la direction de Jacques Marchand et Hughes Moussy

    La massification de l’accès à l’enseignement général (notamment secondaire) résulte d’une forte demande sociale. Les politiques publiques qui accompagnent et encouragent ce processus comprennent généralement des réformes et adaptations des systèmes éducatifs pour tenir compte des nouveaux paradigmes dans un contexte de ressources contraintes. Ces réformes permettent d’adapter le système éducatif aux réalités locales et de prendre en charge des problématiques spécifiques (telles que la réduction des disparités de l’offre, la prévention du décrochage scolaire, l’intégration des migrants, l’éducation des minorités ethniques). Ces politiques et réformes structurent une nouvelle approche systémique de l’offre éducative couvrant des domaines très divers tels que le schéma d’organisation des établissements scolaires, les infrastructures et les équipements, l’adaptation des curricula et de l’organisation pédagogique, la formation et l’encadrement des enseignants, la gestion territoriale et participative.
    L’atelier abordera quelques exemples de politiques et de réformes dans des contextes très variés visant à élargir l’accès à une éducation plus inclusive, s’appuyant généralement sur une gestion éducative territoriale impliquant la participation d’une diversité d’acteurs :
    - les collèges de proximité en Côte d’Ivoire (réforme du modèle standard des collèges, de l’organisation des enseignements en blocs disciplinaires, de la formation et de la gestion des enseignants) ;
    - la mise en oeuvre du modèle de la Prospérité éducative pour la scolarisation des populations à faibles revenus (illustration avec le peuple Inuit au Canada) ;
    - l’intégration des populations migrantes dans les systèmes éducatifs par exemple en Espagne (Catalogne) ;
    - l’éducation non formelle au Maroc.
    À travers la confrontation de ces expériences de réformes éducatives, l’analyse de leurs succès et difficultés, l’atelier tentera de dégager leurs conditions de réussite.

  • ATELIER 5. LES RÉFORMES ÉDUCATIVES À LA RECHERCHE DE LA QUALITÉ

    Workshop 5. Education reforms in search of quality
    Sous la direction de Roger-François Gauthier

    La qualité est un mot qui ne fait pas historiquement partie de langage de l’école. Pourtant on voit beaucoup de pays qui s’en préoccupent et le mettent en avant dans leurs réformes. Dans des directions très différentes pourtant, qui se mêlent souvent :
    - Certains pays parlent de qualité mais essentiellement définie à partir des résultats des élèves, au niveau central ou à celui de l’établissement. Mais alors s’agit-il bien de qualité ? Et qu’appellet- on « résultats » ?
    - D’autres pensent que la qualité concerne vraiment les enfants, leur bien-être à l’école, leur bien-être pour apprendre. Mais cette qualité ainsi mesurée n’est-elle pas à son tour un peu trop éloignée de la préoccupation des résultats des apprentissages ?
    - De plus en plus de pays pensent que c’est d’abord autour de la pertinence et de la cohérence de ce qui est enseigné aux élèves que se constitue la qualité de l’école, et cela débouche sur des politiques du curriculum. Mais est-ce le bon chemin ? Une école qui fait plus sens pour les élèves, est-ce une idée appropriée pour une réforme efficace ?
    - En un certain nombre de cas, la préoccupation de qualité va jusqu’à des procédures de labellisation, par lesquelles l’école se rapproche d’autres services. Mais ce type de conception est-il adapté à la mission complexe de l’éducation ?
    L’atelier explorera deux directions : recherche de qualité par des mesures instrumentées (curricula, standards) ou par la remise en question du sens : qualité de l’école comme lieu d’enseignement/ questions curriculaires.

  • ATELIER 6. EFFICACITÉ ET GOUVERNANCE : DES ARTICULATIONS COMPLEXES ?

    Workshop 6. Efficiency and governance: Complex interconnections?
    Sous la direction de Jean-Pierre Véran

    L’efficacité est mesurée par le rapport entre les effets observés et les effets attendus. La gouvernance, selon Willy Brandt (G20, 1995), est « un processus continu de coopération et d’accommodement entre des intérêts divers et conflictuels ». Au- delà de cette définition générique, on peut distinguer différentes formes qui éclairent le caractère « composite » de la gouvernance éducative :
    - selon qu’elle se fonde essentiellement sur l’allocation des ressources (instrumentale), des dispositifs de concertation (procédurale), une éthique éducative (éthique) ;
    - selon qu’elle privilégie entre les acteurs des chaînages descendants (top-down), ascendants (bottom-up), horizontaux, ou alternés selon les moments du processus de réforme ;
    - selon qu’elle vise plutôt, aux différentes échelles d’acteurs, la conformité à l’existant ou l’innovation.
    L’atelier s’interrogera sur le(s) type(s) de gouvernance les mieux à même de faire progresser l’efficacité d’un système éducatif aux différentes échelles, en fonction du contexte politique et culturel du territoire observé. Il éclairera ainsi les articulations complexes entre efficacité et gouvernance. Les études de cas, dans leur diversité, mettront notamment en lumière l’impact positif, nul ou négatif sur l’efficacité de la réforme des chaînages privilégiés entre les acteurs, du développement professionnel des acteurs locaux et de l’autonomie qui leur est confiée, de l’échelon ciblé dans la réforme (national, territorial, local), du choix de ceux qui identifient les objectifs attendus et de ceux qui mesurent les effets observés. Les études de cas permettront de combiner le plan politique – contexte centralisé et contexte fédéral ou confédéral – et le plan scalaire : échelon national, territorial, local.

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