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Actualité internationale
Repères sur les systèmes éducatifs

Quand l’éducation de l’ombre supplante la scolarisation : tendances en Inde et au Myanmar

Mark Bray, Shalini Bhorkar et Peter Kamtungtuang Suante
Traduction de Hélène Bréant
p. 26-32

Notes de la rédaction

Article traduit de l’anglais par Hélène Bréant.

Texte intégral

1Ces dernières décennies, le tutorat privé – dispensé en parallèle de l’école – s’est considérablement développé dans le monde entier. Dans la littérature universitaire, cette forme de tutorat est communément appelée « éducation de l’ombre », car elle imite l’enseignement formel. Ainsi, quand le curriculum change dans les établissements scolaires, il change aussi dans l’ombre.

2Phénomène d’abord associé à l’Asie de l’Est, l’éducation de l’ombre est désormais une réalité patente dans tous les pays, quel que soit leur niveau de revenu. Le présent article se concentre sur l’Inde et le Myanmar, deux États voisins présentant certes des points communs sur le plan culturel et économique, mais aussi des différences de taille. Le tutorat privé y a pris une importance telle qu’à certains égards, il supplante désormais la scolarité officielle – adressant par là même un message à d’autres pays.

Contextes

3Avec 1,42 milliard d’habitants, l’Inde est actuellement le pays le plus peuplé du monde. Sur le plan administratif, il est structuré en 28 États et 8 territoires de l’Union. Vingt ans de croissance annuelle du produit intérieur brut (PIB) ont fait de l’Inde l’une des économies dont la croissance est parmi les plus rapides au monde, bien qu’en 2023, elle n’ait été que 125e dans les classements mondiaux pour le PIB par habitant en parité de pouvoir d’achat (PPA).

4Le Myanmar voisin compte 54 millions d’habitants. Le même classement de 2023 lui accorde la 146place. Il est organisé en sept régions, sept États et sept autres divisions administratives.

5Les écoles publiques sont centrales dans les deux pays, quoiqu’en Inde, notamment, les établissements privés ne cessent de gagner en visibilité. L’enseignement public et l’enseignement privé présentent de grandes différences en matière de qualité, bien que les institutions privées soient généralement considérées comme étant de meilleure qualité que les écoles publiques. Certaines familles investissent dans le tutorat privé pour aider les élèves très performants des bonnes écoles à maintenir leur niveau d’excellence, tandis que d’autres le font afin de compenser la médiocrité de l’enseignement dispensé dans les écoles de leurs enfants. Cette demande du tutorat est nourrie par la compétition sociale et a progressé de façon considérable en dépit de mesures gouvernementales désincitatives.

Échelle et nature de l’éducation de l’ombre

6Une enquête du gouvernement réalisée en 2017-2018 auprès des ménages indiens livre des chiffres relatifs au tutorat privé. Près d’un tiers des élèves de l’enseignement secondaire et même 11,6 % des enfants d’âge préélémentaire suivent alors des cours supplémentaires – des données qui varient considérablement d’une région à l’autre. Ainsi, dans l’État du Bengale occidental, le taux de participation à ces offres de l’ombre s’élevait (toutes classes confondues) à 74,3 % en milieu rural, pour atteindre 77,8 % dans les territoires urbanisés. Les statistiques concernant la partie rurale de l’État du Bengale occidental ont été confirmées par l’édition 2022 du Rapport annuel sur l’état de l’éducation (Annual Survey of Education Report), lequel indique que le taux de fréquentation de ces cours privés était de 63,1 % en première année de scolarité obligatoire, pour atteindre 76,2 % lors de la 8e année.

  • 1  Yangon s’est appelée Rangoun jusqu’en 1989 (NdlR).

7Aucune enquête nationale similaire n’a été menée au Myanmar, mais la recherche conduite à Yangon1 – l’ancienne capitale et la plus grande ville du pays – fournit quelques informations. Une enquête de 2017-2018 a révélé que 83,4 % des élèves dans leur 9e année de scolarité et 86,2 % des élèves en 11e année bénéficiaient d’un tutorat privé. Plus au nord, une étude réalisée en 2019 auprès d’élèves dans leur 11e année de scolarité dans les espaces urbains du Mandalay a montré des taux de 62,2 % de jeunes fréquentant l’éducation de l’ombre, de 90,5 % dans les zones rurales du Mandalay, 88 % dans le district de Kale situé dans la région de Sagaing Region et 70 % dans l’État Chin (à la fois urbain et rural).

8Dans les deux pays, les prestataires de tutorat privé peuvent être classés en quatre catégories : a) des enseignants en quête d’un revenu complémentaire, b) des entrepreneurs investis dans le business du tutorat, c) des étudiants en quête d’argent de poche et d) des autoentrepreneurs en tout genre. Si certaines formes de tutorat sont dispensées sous la forme de séances individuelles ou en petits groupes, la plupart ont lieu dans le cadre de cours très fréquentés. Les tuteurs « vedettes » peuvent ainsi remplir des salles de plus de 100 élèves et, en opérant à grande échelle, proposer des frais d’inscription relativement modestes. D’autres tuteurs se concentrent exclusivement sur les cours particuliers afin de proposer un soutien sur mesure. Attentifs à l’importance de séances personnalisées, certains élèves décident de compléter le tutorat dispensé dans de grandes classes par des cours en petits groupes et/ou un tutorat individuel – en d’autres termes, le tutorat renforce le tutorat.

9Si le tutorat classique a d’abord été assuré en présentiel, les évolutions technologiques accélérées par les périodes de confinement pendant la crise sanitaire liée à la Covid-19 ont conduit à l’expansion des cours en ligne. Byju’s, une entreprise de la tech indienne, a ainsi engrangé des profits colossaux jusqu’à ce que cette croissance démesurée la rende vulnérable et qu’elle soit contrainte de procéder à des ajustements radicaux. D’autres entreprises et acteurs individuels du secteur se spécialisent également dans le tutorat à distance, qui a l’avantage d’abolir les frontières géographiques. Le Myanmar ne dispose pas de telles possibilités, notamment parce que l’accès à Internet y est moins bon, surtout hors des zones urbaines. Toutefois, malgré ces contraintes, certains entrepreneurs du pays trouvent des solutions pour proposer des cours supplémentaires par le truchement de téléphones portables.

La compétition avec l’enseignement formel

10Si la notion de cours complémentaires sous-entend que ces derniers apportent un soutien à la scolarité, certaines formes de tutorat font concurrence au système scolaire voire le supplantent. En Inde comme au Myanmar, le rôle croissant de l’éducation de l’ombre se traduit non seulement dans les chiffres de sa fréquentation, mais aussi dans la durée et l’intensité des enseignements ainsi dispensés. La figure 1 présente une représentation schématique des douze années de scolarité obligatoire dans le système scolaire indien. Dans les premières classes, l’enseignement officiel domine et le tutorat joue un rôle relativement discret. La participation des élèves et l’intensité du tutorat progressent à mesure que les élèves avancent dans leur scolarité, particulièrement à l’approche des examens cruciaux du secondaire. Dans les plus petites classes, les parents se sentent généralement mieux outillés pour accompagner eux-mêmes leurs enfants. Plus les élèves grandissent, moins leurs parents se sentent compétents pour apporter un soutien scolaire. Les jeunes peuvent aussi se montrer moins disposés à accepter l’aide de leurs parents. L’éducation de l’ombre gagne alors en importance et les sociétés de tutorat se font concurrence pour attirer la clientèle.

Figure 1. Rôles présumés de l’école et du tutorat privé tout au long de la scolarité obligatoire

Figure 1. Rôles présumés de l’école et du tutorat privé tout au long de la scolarité obligatoire

11La figure 1 le montre : en Inde comme au Myanmar, le rôle des enseignants est un enjeu crucial. Ceux qui proposent du tutorat en parallèle de leur poste dans un établissement scolaire sont susceptibles de déployer plus d’efforts pour leurs cours privés – dont la demande est fonction du marketing et de la qualité – que dans le cadre de leurs obligations contractuelles pour lesquelles ils seront de toute façon rémunérés. Les situations de tutorat privé dispensé par des enseignants à leurs élèves habituels posent particulièrement problème. En pareil cas, les professeurs peuvent être amenés à réduire délibérément les contenus enseignés pendant le temps scolaire afin d’accroître la demande de cours complémentaires. Cependant, au vu des taux de fréquentation du tutorat privé, même les enseignants qui n’en proposent pas peuvent partir du principe que les élèves ayant besoin de soutien complémentaire le recevront par ailleurs et, partant, déployer moins d’efforts pédagogiques qu’ils ne le feraient autrement. Les opportunités en matière d’emploi dans l’éducation de l’ombre constituent un autre aspect du problème : de nombreuses entreprises de tutorat privé attirent dans leurs filets les meilleurs enseignants, privant les écoles de talents qui, sans leur intervention, seraient à la disposition des élèves au sein du système scolaire.

12La charge de travail personnel des élèves représente une deuxième forme de compétition. En effet, ceux qui suivent des cours privés en plus de leur scolarité risquent d’être fatigués et de ne pas pouvoir se concentrer en classe. Et s’ils doivent choisir les personnes auxquelles réserver leur attention, certains élèves peuvent décider de privilégier leurs tuteurs, qu’ils ont la possibilité de choisir et qu’ils rémunèrent, au détriment de leurs enseignants. En outre, bien que la métaphore de l’ombre semble suggérer que l’enseignement scolaire prime sur l’éducation de l’ombre, en pratique, les élèves peuvent être amenés à traiter les contenus curriculaires d’abord dans le cadre du tutorat, puis à s’ennuyer en classe lorsque ces contenus seront répétés. De plus, si certains élèves bénéficient de cours privés et pas les autres, les professeurs pourraient faire face à un risque accru de disparités au sein de leurs classes.

13Ce déplacement du curseur est plus frappant encore sous un autre angle : la tendance de certains élèves à bouder l’école, en Inde comme au Myanmar. Cet absentéisme partiel ou total, qui leur permet de consacrer plus de temps au tutorat privé, est particulièrement flagrant à l’approche d’examens déterminants. Les tuteurs spécialisés dans la préparation aux examens peuvent paraître plus compétents et intéressants pour les élèves que leurs enseignants habituels.

14Les autorités birmanes tentent de préserver le rôle de la scolarisation en exigeant un taux d’assiduité de 75 %, faute de quoi les élèves ne sont pas autorisés à se présenter aux examens officiels. Néanmoins, il arrive que les établissements soient complices et qu’ils enfreignent ces règles, avant tout parce qu’ils ont un intérêt direct à promouvoir la réussite de leurs élèves aux examens dans la perspective d’en tirer parti, même si ces bons résultats sont en fait à mettre au crédit des tuteurs. Ensuite, cela peut être source de revenus pour les établissements scolaires. Ainsi, une étude de 2019 réalisée au Myanmar cite le cas d’un établissement qui n’avait plus aucun élève en dernière année d’enseignement secondaire trois mois après le début de l’année scolaire, alors que les chiffres officiels faisaient état de 400 inscrits. Un élève de l’année précédente expliquait alors que « les élèves doivent juste aller en cours un mois ou deux, puis ils peuvent se contenter de fréquenter les centres de tutorat et ne retourner au lycée que pour passer les examens ». Les centres de tutorat en question avaient acheté le chef d’établissement et les professeurs afin qu’ils ferment les yeux et que les élèves soient autorisés à ne fréquenter que les cours de l’ombre. À l’approche d’une inspection, le directeur informait les centres concernés pour qu’ils laissent les élèves retourner en classe ces jours-là.

15Le modèle ci-dessus pourrait être appelé « substitution collaborative ». Un autre modèle, qui va plus loin, peut être qualifié de « sabotage systématique ». Au Myanmar, certains centres de l’ombre obligent les élèves à n’apprendre que les contenus qu’ils dispensent, allant jusqu’à donner des devoirs que les élèves doivent faire sur le temps scolaire. Ces centres organisent parfois des simulations d’examens assortis de récompenses et de sanctions, conscients que ces pratiques amènent les élèves à négliger leur travail scolaire – une stratégie qui contribue au recul de l’assiduité, même dans des établissements prestigieux. Ils ciblent les élèves brillants afin d’améliorer leur réputation, allant même parfois jusqu’à offrir des cours gratuits, le gîte, le couvert et des récompenses financières en cas de réussite remarquable aux examens. Il est intéressant de noter que même les établissements privés peuvent être l’objet de telles pratiques de la part de ces centres de tutorat.

16Dans un autre modèle, par contraste, les écoles elles-mêmes sollicitent le concours du tutorat privé. La recherche précitée menée au Myanmar donne l’exemple d’un établissement qui se trouvait dans le collimateur des autorités du fait de ses faibles résultats. Ce dernier a demandé à un centre de tutorat d’inscrire des élèves sur ses listes pour pouvoir se prévaloir de leur réussite aux examens, alors même que ces élèves n’y avaient pas été scolarisés.

17Pour revenir au scénario indien, la recherche menée dans l’État du Maharashtra a révélé les nuances et la complexité représentées de façon détaillée dans la figure 1. Dans le Maharashtra, les élèves passent des examens cruciaux lors de leurs 10e et 12e années de scolarité. L’examen de 10e année est important, car il constitue un sésame pour les élèves qui souhaitent poursuivre leur cursus dans les matières scientifiques, le commerce ou les arts au cours des deux années scolaires suivantes. L’examen de 12e année est encore plus important puisqu’il ouvre les portes des universités cotées ou de certaines filières au sein de ces universités.

18Prenant en compte tous ces aspects, la figure 2 montre les dynamiques à l’œuvre entre la 9e et la 12e année de la scolarité, telles qu’elles ont été présentées dans les entretiens menés dans le Maharashtra. La pression monte en 10e année et au cours de la 12e année, le rôle de l’enseignement scolaire a considérablement diminué par rapport à celui des centres de tutorat privé. Les répondants ont fait état du grand intérêt des centres de tutorat pour les modalités d’examens, les tuteurs ayant une expertise non seulement concernant les examens organisés dans l’État tout entier, mais aussi pour les tests d’admission à certains cursus universitaires et dans des matières telles que les sciences de l’ingénieur, la pharmacie et la médecine. Face au stress engendré par les réformes de ces examens, élèves et parents considèrent les tuteurs comme une solution fiable pour obtenir les renseignements les plus récents. Les parents semblent penser que ces services justifient le montant élevé des frais dont ils s’acquittent pour le tutorat – des services que le système scolaire n’a ni la compétence ni les moyens d’assurer, selon eux.

Figure 2. Du rôle complémentaire à la substitution

Figure 2. Du rôle complémentaire à la substitution

Quelles implications pour les politiques publiques ?

19Les observations présentées plus haut montrent que le tutorat privé peut représenter une menace croissante pour le système scolaire. Les pouvoirs publics des deux pays essaient de préserver les établissements scolaires en interdisant aux enseignants de proposer des cours complémentaires, notamment à leurs élèves habituels, et en encadrant l’activité des entreprises spécialisées dans le tutorat – un cadre réglementaire plus difficile à appliquer aux étudiants et aux tuteurs exerçant en autoentreprise, du fait précisément de leur travail informel qui se déroule dans l’ombre.

20Toutefois, même les dispositions en vigueur sont largement ignorées. L’un des défis actuels est l’arsenal qui serait nécessaire pour que le gouvernement fasse appliquer la législation. Un autre défi a trait au champ politique dans lequel non seulement les tuteurs, mais aussi les familles souhaitent conserver le statu quo. Les efforts déployés pour réguler le secteur du tutorat sont parfois sapés par des familles dont la demande de cours complémentaires est forte, dans un contexte de compétition intense. Ces familles sont susceptibles de faire fi des règles si elles estiment que les subvertir est dans l’intérêt de leurs enfants.

21Néanmoins, l’éducation de l’ombre a apporté un certain soutien durant les périodes de crise. Dans les États indiens du Bihar et du Jharkhand, les auteurs du Rapport annuel sur l’état de l’éducation (Pratham, 2023) estiment qu’il est « absolument possible » que le tutorat privé ait contribué à réduire les lacunes en matière d’apprentissages lorsque les écoles sont restées fermées pendant la pandémie de Covid-19. Il a aussi joué un rôle d’amortisseur dans l’État indien du Manipur, frappé à de multiples reprises par des grèves générales qui ont touché le système scolaire tout comme d’autres secteurs. Des éléments informels suggèrent que des facteurs similaires prévalent au Myanmar, particulièrement lorsque les écoles sont fermées à cause de troubles politiques. De plus, le fait que le tutorat relève d’une logique marchande incite certains prestataires à innover davantage que le système scolaire en faisant preuve d’audace dans le recours aux technologies et en trouvant de nouvelles façons de rendre leurs services attractifs.

22Pourtant, ces côtés positifs du tutorat ne sauraient masquer ses aspects négatifs que sont les inégalités sociales, la charge de travail des élèves et certains faits de corruption. Il faut partir du soutien au système scolaire lui-même afin que le tutorat ne soit pas perçu par les élèves et leurs familles comme une chose essentielle. Augmenter les ressources allouées à l’éducation, c’est aussi augmenter les salaires afin que les enseignants ne puissent pas invoquer leurs faibles revenus pour expliquer qu’ils sont obligés de proposer du tutorat privé. Dans les deux pays, les grilles de rémunération sont complexes dans le public comme dans le privé, mais aussi au sein même des secteurs. Par exemple, bien que les professeurs assimilés à des fonctionnaires dans les écoles publiques indiennes soient rémunérés à des niveaux comparables à leurs homologues de la fonction publique, les enseignants contractuels perçoivent des salaires inférieurs. Cependant, faire preuve de réalisme exige de reconnaître les contraintes qui pèsent sur les budgets publics, lesquelles limitent les possibilités d’augmentation salariale. Et comme cela a été dit plus haut, l’Inde et le Myanmar apparaissent en fin de tableau dans les classements en fonction du PIB par habitant en PPA. La situation a ceci de paradoxal que les familles se retrouvent obligées de compléter les salaires des enseignants alors qu’elles ont elles-mêmes de faibles niveaux de revenus.

23Plus largement, les schémas observés en Inde et au Myanmar adressent un message aux autres pays : une fois que l’éducation de l’ombre a pris pied dans la culture locale, il devient très difficile de l’en extraire. Les décideurs politiques ailleurs dans le monde seraient donc bien avisés de s’y intéresser avant qu’elle ne domine tout le paysage éducatif.

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Bibliographie

BHORKAR S. et BRAY M. (2018). « The expansion and roles of private tutoring in India: From supplementation to supplantation ». International Journal of Educational Development, vol. 62, p. 148-156.

BRAY M. (2011). L’ombre du système éducatif : quel soutien scolaire privé, quelles politiques publiques ? Paris : UNESCO, Institut international de planification de l’éducation (IIPE).

GOOPTU S. et MUKHERJEE V. (2023). « Does private tuition crowd out private schooling? Evidence from India ». International Journal of Educational Development, vol. 103, p. 1-13.

PRATHAM (2023). Annual Status of Education Report (Rural) 2022. New Delhi : ASER Centre. https://dgxy.link/Zxsui

SUANTE K. et BRAY M. (2022). « Displacing the schools: Default privatisation and “school-less” arrangements for shadow education in Myanmar ». Asia Pacific Journal of Education. https://dgxy.link/rsid1

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Notes

1  Yangon s’est appelée Rangoun jusqu’en 1989 (NdlR).

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Table des illustrations

Titre Figure 1. Rôles présumés de l’école et du tutorat privé tout au long de la scolarité obligatoire
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Titre Figure 2. Du rôle complémentaire à la substitution
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Pour citer cet article

Référence papier

Mark Bray, Shalini Bhorkar et Peter Kamtungtuang Suante, « Quand l’éducation de l’ombre supplante la scolarisation : tendances en Inde et au Myanmar »Revue internationale d’éducation de Sèvres, 95 | 2024, 26-32.

Référence électronique

Mark Bray, Shalini Bhorkar et Peter Kamtungtuang Suante, « Quand l’éducation de l’ombre supplante la scolarisation : tendances en Inde et au Myanmar »Revue internationale d’éducation de Sèvres [En ligne], 95 | avril 2024, mis en ligne le 01 avril 2024, consulté le 20 mars 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/ries/14990 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/11o8m

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Auteurs

Mark Bray

Mark Bray est titulaire de la chaire Unesco en éducation comparée à l’université de Hong Kong. Il a commencé sa carrière en tant qu’enseignant du secondaire au Kenya, puis au Nigeria, avant d’occuper des postes dans les universités d’Édimbourg, de Papouasie-Nouvelle-Guinée et de Londres. Il s’est installé à Hong Kong en 1986 et, de 2006 à 2010, il a été directeur de l’Institut international de planification de l’éducation (IIPE) de l’Unesco à Paris. Auteur de nombreux travaux sur le système de l’éducation de l’ombre et le soutien scolaire privé, dans une perspective comparative, il est par ailleurs membre du conseil scientifique de la Revue internationale d’éducation de Sèvres. Courriel : mbray[at]hku.hk

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Shalini Bhorkar

Shalini Bhorkar est docteure en éducation et enseigne à St Mary’s University (Londres) l’éducation, le développement international et la justice sociale. Ses recherches et sa pratique sont axées sur les débats critiques en matière de qualité et d’équité de l’éducation dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, avec une attention particulière à l’économie politique des systèmes éducatifs. Elle effectue des missions de conseil et de mentorat sur plusieurs sujets éducatifs (conception et mise en œuvre des programmes d’enseignement ; approches d’apprentissage centrées sur l’élève ; développement professionnel des enseignants), ainsi que sur les questions de développement (planification, mise en œuvre et analyse des politiques publiques ; gouvernance et reddition de compte ; renforcement des capacités de l’État). Courriel : shalini.tti[at]gmail.com

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Peter Kamtungtuang Suante

Kamtungtuang (Peter) Suante est né dans le village de Tuisau, dans l’État de Chin, au Myanmar (Birmanie). Après avoir obtenu une licence à l’Université d’éducation de Sagaing, il a travaillé en tant qu’enseignant du secondaire à Naga Hills, l’une des régions les plus défavorisées du pays. Il a ensuite étudié la sociologie de l’éducation à l’Université d’éducation de Sagaing puis le leadership et le management en éducation (master) à l’Université normale de Beijing. Il est docteur de l’université de Hong Kong. Ses recherches portent sur les politiques éducatives et le soutien privé. Courriel : suantepeter[at]gmail.com

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