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Le Roman de formation au féminin

Les fils roses du roman de formation au féminin

The pink threads of the feminine Bildungsroman
Silvia Lorusso

Résumés

Si la définition du roman de formation tout court ne fait pas l’unanimité, celle du roman de formation féminin apparaît plus ambiguë encore. À partir des différentes œuvres considérées, l’article tente de dégager des constantes et des variantes, selon les différentes époques.

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Texte intégral

  • 1 F. Moretti, Le Roman de formation, tr. fr. C. Bloomfield et P. Musitelli, Paris, CNRS Éditions, 201 (...)
  • 2 L. Ibrahim, « Le roman d’apprentissage européen : un genre littéraire ? », dans Synergies Europe, 1 (...)
  • 3 D. Mortier, « Éducation (Roman d’) », dans B. Didier (dir.), Dictionnaire universel des littérature (...)
  • 4 D. Pernot, Le Roman de socialisation en France (1889-1914), Paris, PUF, 1998.
  • 5 P. Carmagnani, Iniziazione. Storia, forme e significati di un modello narrativo moderno, Milano, Mi (...)
  • 6 A. Beretta Anguissola, Il romanzo francese di formazione, Roma-Bari, Laterza, 2009.

1Les réflexions autour du roman de formation au féminin s’insèrent dans celles, menées depuis plus longue date, relatives au roman de formation tout court, ce qui, comme toujours quand il n’y pas d’autre précision, revient à dire au masculin. Là non plus, cependant, la bibliographie est loin d’être unanime. Rien que pour désigner cette forme narrative, coexistent plusieurs dénominations, pas toujours distinctes les unes des autres : roman de formation (Moretti1), d’apprentissage (Ibrahim2), d’éducation (Mortier3), de socialisation (Pérot4), d’initiation (Carmagnani5). Au-delà du nom qu’on lui donne, la différence entre les romans qui racontent la maturation intérieure du personnage, ceux qui racontent la première confrontation avec la réalité sociale, et ceux qui décrivent plus proprement l’éducation, ne s’avère pas non plus toujours très satisfaisante. Ces aspects cohabitent souvent et en viennent à se confondre. Pas de consensus sur la définition, donc, pas plus que sur le corpus. Si Franco Moretti le limite à l’âge d’or du genre entre le Wilhelm Meister et l’Éducation sentimentale, à une époque historique précise donc, d’autres critiques, à l’instar d’Alberto Anguissola, le font aller depuis L’Astrée jusqu’à Proust6.

  • 7 F. Moretti, op. cit., p. 11. À propos du roman de formation au féminin, voir C. Lefouin, Le Roman d (...)
  • 8 S. Lorusso, Matrimonio o morte. Saggio sul romanzo sentimentale francese (1799-1833), Taranto, Lisi (...)

2À cette indétermination qui touche à la forme narrative indépendamment du sexe du protagoniste, il faut ajouter le jugement faisant autorité de Franco Moretti qui, en ce qui concerne le XIXe siècle, exclut l’existence d’un roman de formation au féminin dans le domaine français. Il n’y en aurait trace que dans la littérature anglaise, chez Jane Austen, George Eliot ou Charlotte Brontë7. En effet, si dans les romans anglais, comme dans les romans sentimentaux français, l’horizon féminin se borne le plus souvent au mariage, les héroïnes anglo-saxonnes réussissent à contracter une union relativement heureuse, en modifiant certains aspects de leur caractère, en mûrissant, en acceptant la réalité. Les héroïnes des romans français, en revanche, restent presque toujours telles qu’elles étaient au début du roman – sensibles, généreuses, morales –, qu’elles se marient ou qu’elles s’acheminent tragiquement vers la mort8. En général, comme le montre Martine Reid, les limitations sociales imposées aux femmes des XVIIIe et XIXe siècles empêchent une véritable formation, ne réservant qu’« à la jeune fille honnête, une formation d’ordre sentimental qui la conduira, ou pas, au mariage ; à la jeune fille dévoyée, une formation d’ordre sexuel ». Significativement, Consuelo de Sand constitue la plus éclatante exception qui soit, selon Reid : en voyageant librement en Europe, la protagoniste se forge une conscience politique et religieuse.

  • 9 Constante du roman de formation au masculin, selon F. Moretti, op. cit., p. 20.

3À la lumière de ces prémisses, on peut comprendre que le Colloque du Seminario di Filologia francese (qui s’est tenu à l’Université de Bari Aldo Moro en novembre 2022) ait été une tentative de décrire le roman de formation au féminin, d’autant plus ardue que les contributions embrassaient plus de trois siècles de littérature française. Compte tenu de l’ampleur et de la variété de ce corpus, il va de soi qu’on ne saurait proposer de définition stable et valable pour l’ensemble des romans de formation examinés. On ne peut même pas tenir pour inévitable la présence d’une jeune fille passant de l’adolescence à la maturité9 : dans les romans en question ne manquent pas les personnages féminins, qui, quoique d’âge mûr, sont en formation. Toutefois, comme nous le verrons, à partir de la notion d’autodétermination des femmes, des fils roses – moins foncés que des fils rouges – semblent cependant unir les textes qui sont explorés dans ce numéro.

  • 10 M.-A. Roumier Robert, Voyages de Milord Céton dans les sept planètes, cité ici par Francesca Pagani
  • 11 Voir H. Krief, M.-E. Plagnol-Diéval, M. Crogiez Labarthe, É. Flammarion (dir.), Femmes des Lumières (...)

4Le point de départ est le XVIIIe siècle. Le roman Voyages de Milord Céton dans les sept planètes, ou le Nouveau Mentor (1765-1766) de Marie-Anne Robert, analysé par Francesca Pagani, atteste la façon dont les instances féministes pouvaient s’exprimer en ce siècle, outre que dans des pamphlets (comme ceux, célèbres, d’Olympe de Gouges), sous la forme narrative du « voyage utopique », variante du récit philosophique. Le génie Zachiel en voyage vers les planètes dispense à Monime une éducation exemplaire, une sorte d’institutio principis : l’enfermement dans les espaces domestiques auxquels est traditionnellement circonscrite la formation féminine se trouve ainsi hyperboliquement et fantastiquement dépassé. Cette pédagogie éclairée revendique que « l’âme n’a point de sexe ». Seuls diffèrent les corps, « les étuis mâles et femelles »10. En plus de l’art de gouverner, la protagoniste est initiée aux disciplines scientifiques, apanage traditionnel des hommes. Les femmes, pour avoir une place dans la société, ne peuvent être exclues de la modernité et de ses conquêtes scientifiques11. Cette revendication du XVIIIe siècle contredit résolument la formation du siècle à venir.

  • 12 J.-J. Rousseau, Émile ou De l'Éducation, dans Id., Œuvres complètes, éd. B. Gagnebin et M. Raymond, (...)
  • 13 Ph. Berthier, « Accoucher au masculin (Balzac, Mémoires de deux jeunes mariées) », dans J.-M. Rouli (...)

5En effet, le projet pédagogique de Rousseau, qui aura – malheureusement – une tout autre importance historique, se situe aux antipodes. Dans l’Émile, Sophie reçoit une formation à l’aune de son mariage avec Émile. En position subalterne, son bonheur consiste à satisfaire les besoins de son futur mari : « Toute l’éducation des femmes doit être relative aux hommes »12. Ce destin d’infériorité caractérisera une grande part des idées romanesques au cours du XIXe siècle, pour lesquelles, comme l’a écrit Philippe Berthier, « l’homme est l’avenir de la femme »13. Mais, selon Iotti, quand Rousseau passe du traité pédagogique au roman, il ne manque pas d’y avoir quelque contradiction. Julie, qui s’évertue à réprimer sa passion dans un idéal de bonne épouse et de bonne mère, se voit finalement contrainte d’admettre l’échec de sa sublimation, et de mourir. Paradoxalement, avec La Nouvelle Héloïse, Rousseau montre le revers de ses idées pédagogiques.

  • 14 M. Cohen, L’Éducation sentimentale du roman [Princeton, 1999], tr. fr. M. Baudry, Paris, Classiques (...)

6Les contradictions du modèle tirées de Rousseau se reflètent dans la vaste floraison de romans féminins au tournant du siècle. Dans les romans de Félicité de Genlis, en particulier, et, plus encore, dans ceux de Claire de Duras, le sentimentalisme ne permet pas de rééquilibrage entre exigences affectives et exigences sociales. La femme auteur de Mme de Genlis doit sacrifier sa vie affective à l’écriture, car l’homme qu’elle aime partage l’opinion sociale en vertu de laquelle l’écriture dont elle fait profession n’est pas faite pour les femmes ; Ourika souffre d’une condition existentielle d’exclusion, qui va au-delà du rejet inhérent à sa couleur de peau. Les tourments intérieurs des héroïnes, observe Matteini, trahissent l’angoisse d’une époque troublée. Si, dans ces romans, il ne s’agit pas d’une formation, se fait jour une redéfinition, douloureuse et négative, du statut social féminin à l’aube du nouveau siècle. Pour employer une catégorie de Margaret Cohen14, Duras semble anticiper le roman sentimental social de l’époque de Louis-Philippe.

7Pour Balzac aussi, la preuve de la maturation de la jeune fille coïncide avec le choix judicieux d’un mari. Sa formation a une fonction et un dessein : le mariage. Une erreur fatale menace ce passage fondamental de la condition de jeune fille à celle de femme : le rêve d’un mari idéal. Cette illusion est alimentée par la lecture de romans, et son antidote est à chercher dans le roman balzacien lui-même, qui ne donne pas dans l’idéalisation. C’est aux illusions que succombent les protagonistes féminines de La Maison du chat-qui-pelote, du Bal de Sceaux ou d’Eugénie Grandet. Ce n’est qu’après s’être trompées qu’elles reconnaissent leur erreur. Boris Lyon-Caen constate que l’on passe ainsi du roman de formation à celui du désenchantement : passage qui se produit également dans le roman de formation masculin. Reprenant presque à la lettre les considérations féministes du De l’Amour stendhalien, Balzac, dans La Physiologie du mariage, s’était rangé en faveur de l’éducation des jeunes filles. Mais ses romans montrent que cette éducation ne devait pas sortir, quoi qu’il en soit, de l’horizon matrimonial.

8Au contraire, dans Fragoletta de Latouche, Aurélia Cervoni retrouve une critique des modèles féminins d’origine rousseauiste. De manière significative, cette transgression se réalise dans un roman quelque peu décalé eu égard au genre – entre l’histoire, l’aventure et le gothique – et au profil androgyne de sa protagoniste. L’appel à l’épicurisme classique, ainsi qu’aux idéaux révolutionnaires au moment où ils sont vaincus, est une contestation de la condition féminine que la société postrévolutionnaire a imposée.

9Le roman Nanon de George Sand, étudié par Agnese Silvestri, plus encore qu’une formation féminine, met en scène l’ascension irrésistible d’une paysanne pauvre, qui, traversant l’époque révolutionnaire, réussit à devenir une riche propriétaire et à épouser un aristocrate qu’elle a sauvé de la prison pendant la Terreur. Dans ce roman idéologique, écrit contre la Commune pour exalter les valeurs campagnardes et l’alliance entre le peuple et l’aristocratie (conforme à l’identité biographique de Sand), Nanon se comporte en homme, la condition de femme se trouvant réduite à la portion congrue. Mais cette assimilation constitue déjà une émancipation à l’endroit de la subordination matrimoniale. Nanon s’instruit, devient riche chemin faisant, ce qui fait qu’on la prend au sérieux et qu’elle accède à la compréhension des événements. Un cas rare et anachronique de résolution heureuse, édifiante, d’une formation.

10Trois composantes de la formation personnelle de Rachilde – familiale, fantastique et littéraire – laissent une empreinte évidente dans son œuvre. La formation se plie aux valeurs et aux obsessions de la culture fin-de-siècle, prenant un caractère scandaleux, cruel et fortement antisocial : une féminité antagoniste, qui remplace la masculinité dans son rôle dominant (Monsieur Vénus, La Marquise de Sade). Selon Marina Geat, la rébellion contre le destin de subalternité féminine se traduit par un univers narratif singulier, halluciné et pervers.

11Au XXe siècle, le roman s’extrait du mariage comme horizon de la formation féminine. De manière significative dans La Vagabonde, l’échec du mariage constitue le présupposé du récit et non plus son aboutissement. La protagoniste doit commencer une nouvelle formation pour s’adapter à une vie nouvelle, faite tantôt de solitude, tantôt de compagnonnage, mais jamais d’amour. Ducrey montre la relation singulière que Colette entretient avec le roman de formation. D’une part, dans ses romans – tels que Julie de Carneilhan –, la formation ne s’arrête pas au passage de l’adolescence à l’âge adulte ; d’autre part, elle ne comporte pas de réussite sociale – ce qui serait en effet dégradant pour la façon dont Colette voit la société –, mais une régression vers l’enfance, ressentie contradictoirement comme conquête et défaite (La Chatte, Julie de Carneilhan). Reculer au lieu d’aller de l’avant donne lieu à l’établissement de nouveaux rapports avec le monde végétal et animal, qui ne compensent que partiellement l’échec des rapports humains.

12Grande protagoniste de la revalorisation littéraire et sociale de la féminité, dans ses réflexions, Simone de Beauvoir mêle expérience autobiographique et invention romanesque. Comme le soutient Iacopo Leoni, une sorte d’observation vigilante, audacieuse de soi-même la conduit à un inévitable compromis entre l’affirmation de sa liberté et « une postulation vers les séductions de la mauvaise foi qui semble jeter une hypothèque négative sur toute mythologie de la formation ».

13Les filles sont des personnages récurrents dans l’œuvre de Némirovsky. Teresa Lussone montre combien l’enfance constitue le temps d’expériences primaires qui agissent sur la construction de la personnalité adulte : expériences obscures, troubles, qui contiennent forcément un conflit entre la fille et la mère. Le pouvoir des pères est perdu et, avec lui, le sentiment de l’autorité et la stabilité sociale. La question devient exclusivement affective et personnelle, comme dans Le Vin de solitude, le plus autobiographique des romans de l’auteure. Cette œuvre, qui ne cache pas son modèle stendhalien, ne raconte pas l’histoire d’une maturation qui viserait une entrée dans le monde, mais au contraire, une déstructuration de la personnalité pour se libérer des obsessions familiales. Si au XIXe siècle la formation entraînait la perte des illusions, au XXe il faut se délivrer des conditionnements parentaux.

14Comme pour Beauvoir, la combinaison entre roman et autobiographie caractérise l’œuvre d’Annie Ernaux : elle apparaît presque incontournable pour les romancières du XXe siècle qui parlent d’apprentissage. Et, comme pour Némirovsky, le rapport avec la mère joue un rôle essentiel. L’inconsistance des pères, l’absence de valeurs à transmettre, investissent les mères de la responsabilité d’être le modèle affectif et social avec lequel se confronter pour mieux le refuser ensuite, non sans souffrance. Si Julien Sorel trouvait en Napoléon le médiateur de ses désirs, Ernaux trouve, comme l’écrit Francesca Lorandini, en dehors de sa famille, dans Simone de Beauvoir, une contre-mère, à laquelle s’identifier. Enfin pour achever sa formation, un événement traumatique : l’avortement clandestin. C’est dans la douleur et la honte qu’elle se reconnaît.

15Maria Chiara Gnocchi considère La Mer à l’envers de Marie Darrieussecq comme un roman de formation, bien que la protagoniste ait une quarantaine d’années. Comme pour certains personnages de Colette et d’autres romans du XXe siècle, dans ce cas aussi, la formation n’est pas l’apanage de la jeunesse : le changement peut se réaliser même à un âge qui, à une autre époque, aurait été vu comme avancé. Rose est parée des attributs du personnage en formation : elle est curieuse et malléable, en quête d’une autre vie. Grâce à sa rencontre avec le jeune migrant Younès, elle va prendre conscience d’elle-même, s’enhardir, et changer. Cette œuvre met en évidence combien le genre du roman de formation, qui mêle vie privée et Histoire, peut se révéler souple, croisant aussi l’une des grandes questions de l’actualité du XXIe siècle, celle de la migration.

16Si un seul fil rouge ne permet pas de relier des œuvres écrites sur plus de trois siècles, est-il possible néanmoins d’identifier quelques constantes – des fils roses – susceptibles de mettre au jour ce qui serait un roman de formation au féminin ? Combinant l’histoire privée – et souvent intime – avec l’histoire collective, cette forme narrative demeure ductile : elle peut s’acclimater à des situations historiques et personnelles différentes. Il faut nécessairement la considérer comme en pleine mutation, strictement liée aux transformations du statut social de la femme. Si au XIXe siècle la vie des femmes tournait essentiellement autour du mariage, la formation de quelques jeunes protagonistes féminins, comme dans certains romans de Balzac, consiste à faire le bon choix et à ne pas accepter passivement son destin. Certaines héroïnes, qui ne peuvent pas choisir ou qui se méprennent, acquièrent une conscience tragique de leur condition dans une société déterminée. Alors le roman de formation se mue en un roman du désenchantement. Dans le siècle du réalisme, des instances féminines, explicitement contestatrices, semblent pouvoir s’exprimer, comme dans Fragoletta ou dans les romans de Rachilde, associant surtout le roman de formation à d’autres formes excentriques de narration.

  • 15 F. Moretti, op. cit., p. 303.

17La formation féminine trouve au XXe siècle une importance bien différente de celle du siècle précédent. Le mariage n’est plus le sort inéluctable auquel il faut se préparer, les espaces s’ouvrent, les engagements sont de nature nouvelle, sociale et non plus seulement familiale. Le roman de formation étant par excellence un genre narratif moderne15, il s’accommode à une modernité différente. Celle du XXe siècle présuppose la présence féminine dans la société et non plus seulement au foyer. Le roman en prend acte en même temps qu’il s’en fait le promoteur.

18Enfin, il me semble significatif que dans les romans du XXe siècle, la formation de la protagoniste doive se mesurer volontiers avec la figure maternelle, ce qui n’était généralement pas le cas au XIXe siècle. L’univers affectif et éducatif se féminise. Et le roman de formation ratifie ce déclin définitif des figures paternelles.

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Notes

1 F. Moretti, Le Roman de formation, tr. fr. C. Bloomfield et P. Musitelli, Paris, CNRS Éditions, 2019 [éd. définitive Turin, 1999 – I éd. Milan, 1986].

2 L. Ibrahim, « Le roman d’apprentissage européen : un genre littéraire ? », dans Synergies Europe, 15, 2020, p. 85-97.

3 D. Mortier, « Éducation (Roman d’) », dans B. Didier (dir.), Dictionnaire universel des littératures, Paris, Presses Universitaires de France, 1994, t. I, p. 1067-1068 ; Ph. Chardin (dir.), Roman de formation, roman d'éducation dans la littérature française et dans les littératures étrangères, Paris, Kimé, 2007.

4 D. Pernot, Le Roman de socialisation en France (1889-1914), Paris, PUF, 1998.

5 P. Carmagnani, Iniziazione. Storia, forme e significati di un modello narrativo moderno, Milano, Mimesis, 2021.

6 A. Beretta Anguissola, Il romanzo francese di formazione, Roma-Bari, Laterza, 2009.

7 F. Moretti, op. cit., p. 11. À propos du roman de formation au féminin, voir C. Lefouin, Le Roman d’apprentissage au féminin, Paris, Ellipses, « Résonances », 1995 ; A.-A. Cordet, « Je ne suis pas une femme » : le roman de formation féminine au féminin en France, Angleterre et Espagne, de l’entre-deux-guerres à l’après-guerre, thèse doctorale soutenue le 3 décembre 2020 à l’Université d’Artois, sous la direction de A.-G. Weber et de A. Tomiche.

8 S. Lorusso, Matrimonio o morte. Saggio sul romanzo sentimentale francese (1799-1833), Taranto, Lisi, 2005.

9 Constante du roman de formation au masculin, selon F. Moretti, op. cit., p. 20.

10 M.-A. Roumier Robert, Voyages de Milord Céton dans les sept planètes, cité ici par Francesca Pagani.

11 Voir H. Krief, M.-E. Plagnol-Diéval, M. Crogiez Labarthe, É. Flammarion (dir.), Femmes des Lumières. Recherches en arborescences, Paris, Classiques Garnier, 2018.

12 J.-J. Rousseau, Émile ou De l'Éducation, dans Id., Œuvres complètes, éd. B. Gagnebin et M. Raymond, Paris, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », t. IV, 1969, p. 698.

13 Ph. Berthier, « Accoucher au masculin (Balzac, Mémoires de deux jeunes mariées) », dans J.-M. Roulin (dir.), Corps, littérature, société (1789-1900), Saint-Étienne, Presses universitaires de Saint-Étienne, 2005, p. 293-305, p. 294.

14 M. Cohen, L’Éducation sentimentale du roman [Princeton, 1999], tr. fr. M. Baudry, Paris, Classiques Garnier, 2022.

15 F. Moretti, op. cit., p. 303.

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Pour citer cet article

Référence électronique

Silvia Lorusso, « Les fils roses du roman de formation au féminin »Revue italienne d’études françaises [En ligne], 13 | 2023, mis en ligne le 15 novembre 2023, consulté le 09 décembre 2024. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/rief/11844 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/rief.11844

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Auteur

Silvia Lorusso

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