Contrôle social et État de droit (note critique)
Résumés
Contrôle social et État de droit (note critique) L'auteur s'interroge sur les pratiques, les discours et les représentations de l'exclusion tels qu'ils ont été présentés au cours du colloque organisé par Dominique Kalifa et André Gueslin sur les exclus en Europe (1830-1930). Ces trois objets ont été principalement élaborés à travers l'analyse de discours normalisants et de la sociabilité née de la culture des marges. Pourtant, et cela semble en premier lieu un paradoxe, l'exclusion est socialement intégrante car elle s'effectue au sein d'institutions étatiques de redressement et de thérapie qui ne visent pas à purger la cité définitivement mais à en soustraire momentanément les individus qu'il faut corriger. Ces pratiques sont marquées par une culture politique née avec l'idéal égalitaire de 1789 et par les conséquences socio-culturelles de la " révolution industrielle " qui perturbent et condamnent les formes de contrôle social de l'Ancien Régime. Ainsi on ne peut penser l'exclusion et l'inclusion sans évoquer le travail et son corollaire le chômage, l'institution scolaire et l'armée. Mais il faut alors se garder, bien entendu, d'une assimilation caricaturale entre discipline sociale et répression. C'est la formation d'un individu perfectible et adapté à l'espace civique que visent ces institutions.
Pour citer cet article
Référence électronique
Michel Porret, « Contrôle social et État de droit (note critique) », Revue d'histoire du XIXe siècle [En ligne], 18 | 1999, mis en ligne le 10 septembre 2008, consulté le 12 mars 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/rh19/151 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/rh19.151
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