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AccueilNuméros14Revue des revuesLa revue Recherches en communication

Texte intégral

Pierre Fastrez, vous êtes directeur de publication de la revue Recherches en communication depuis 2008. Pourriez-vous nous expliquer le contexte qui a motivé la création de cette nouvelle revue ?

La revue Recherches en Communication a été créée en 1994, par les professeurs et chercheurs en communication de l’Université catholique de Louvain (Belgique), au sein de ce qui s’appelait à l’époque le département de communication, devenu depuis le Centre de Recherche en Communication (RECOM). La création de la revue est intervenue au cours d’une période marquée par la structuration accrue du champ de la recherche sur la communication et les médias. Au sein de notre université, cette structuration a été marquée par la création de groupes de recherche spécialisés (centrés sur le journalisme et les médias d’information, sur la communication d’organisation, sur les rapports entre médias et éducation, et plus récemment sur la culture et les arts en mouvement). Concomitante à ce mouvement de spécialisation, la création de la revue est intervenue comme un projet fédérateur entre les équipes, stimulant la collaboration et le dialogue entre celles-ci.

Quels sont les objectifs de la revue ?

La revue s’est donnée pour projet de soutenir le développement de la recherche en communication, conçue comme une « discipline scientifique qui étudie les actes de communication socialement élaborés, les significations portées par ces actes, les relations et phénomènes cognitifs sollicités par ceux-ci, les représentations socialement partagées qui y sont liées et les effets de représentations sur les rapports sociaux » (je cite ici le texte fondateur de la revue). La revue entend publier des articles faisant état de discussions théoriques, développements méthodologiques, recherches empiriques et revues critiques de la littérature dans le champ des sciences de l’information et de la communication. Même si elle se veut généraliste à l’échelle des sciences de l’information et de la communication, la revue a fait le choix d’adopter une perspective focalisée, en consacrant l’essentiel de son espace éditorial à un dossier approfondissant une question, un concept ou un objet communicationnel particulier.

La communication constituant un carrefour interdisciplinaire, et les recherches du domaine mobilisant des cadres et modèles explicatifs extrêmement divers, notre ambition est précisément d’encourager la transversalité des questionnements et l’interdisciplinarité des approches sur les objets traités. La revue souhaite également favoriser la diffusion du savoir scientifique, le débat et la circulation des idées au-delà de la communauté scientifique, notamment en promouvant une relation étroite entre recherche et enseignement.

Quel est son fonctionnement éditorial ?

Il s’agit d’une revue scientifique internationale à évaluation par les pairs en double aveugle.

Chaque numéro de la revue est centré autour d’un dossier thématique, et enrichi par des articles hors-dossier, dans les rubriques Varia et/ou Arguments (la seconde étant consacrée à la discussion théorique de travaux marquants de notre inter-discipline). Des notes de lecture complètent également le sommaire. Chaque dossier fait l’objet d’un appel à contribution ouvert, et parfois d’invitations adressées directement à des auteurs choisis pour leur expertise. Les articles des autres rubriques font l’objet de soumissions spontanées.

La gestion de la revue incombe à son comité éditorial, composé de membres du Centre de Recherche en Communication de l’UCL, soutenu par un comité scientifique international, qui constitue un organe consultatif, sollicité au sujet des grandes orientations éditoriales de la revue. Le comité éditorial discute et accepte les propositions de dossiers thématiques. Quand les porteurs d’un dossier ne font pas partie du comité éditorial (ce qui était l’exception les premières années, mais est devenu la règle depuis), un membre de ce comité est désigné pour accompagner ceux-ci dans la gestion du dossier.

La revue accepte des manuscrits principalement en français, mais également en anglais, certains numéros rassemblant une majorité de textes en anglais. Tout article soumis à la revue est évalué en double aveugle par deux évaluateurs internationaux, recrutés de façon privilégiée au sein des sciences de l’information et de la communication, ou d’autres disciplines des sciences humaines.

Disponible en ligne en complément de son édition sur papier depuis 2010, la revue a introduit en 2016 trois changements dans son mode de publication. Premièrement, nous avons abandonné la publication systématique des numéros sur papier pour devenir une revue électronique. (L’impression de numéros sur papier ne se fait plus qu’à titre occasionnel.) Deuxièmement, la revue offre désormais l’intégralité de ses contenus en libre accès, dès leur publication. Troisièmement, elle publie désormais ses articles en continu : chaque nouveau numéro est ouvert sur le site de la revue dès lors qu’au moins trois articles sont prêts à être publiés, chaque article supplémentaire étant publié quand il est finalisé.

Quelles sont les principales thématiques de recherche que la revue développe ?

Du haut de ses quarante-six numéros, la revue a couvert une grande variété de thématiques relatives à la communication et aux médias, abordées au départ de perspectives touchant à la sociologie, à l’anthropologie, à la sémiologie, à l’analyse des récits, aux théories pragmatiques ou systémiques, aux modèles cognitifs… Les premiers dossiers thématiques ont essentiellement été définis au départ de concepts-clés mis en discussion. Le double numéro inaugural sur la métaphore est assez exemplatif de cette première période. Les thématiques couvertes se sont progressivement élargies à différents objets communicationnels, dont une large part entretient des liens avec les thématiques liées aux recherches menées à Louvain : journalisme et médias d’information (« l’autorégulation des journalistes », « spectacularisation du politique »), communication d’organisation (« esthétique des organisations », « collection et communication d’entreprise »), médias et éducation (« la médiation des savoirs », « les compétences médiatiques des gens ordinaires »), et culture et arts en mouvement (« culture et communication », « du rétro au néo, entre nostalgie et réinvention »).

Comment envisagez-vous l’avenir de la revue ?

La revue trouve actuellement son rythme de croisière dans la formule de publication numérique qu’elle a adoptée il y a deux ans. Elle planifie actuellement sa migration vers le pôle d’édition de notre université, qui a récemment lancé une plateforme d’édition numérique en libre accès reposant sur Open Journal Systems, le logiciel open-source que nous utilisons déjà depuis 2010. Sous cette formule garantissant la libre circulation des textes scientifiques, la revue me semble avoir de beaux jours devant elle, dans un champ qui n’a fait que croître et gagner en maturité ces dernières décennies.

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Pour citer cet article

Référence électronique

« La revue Recherches en communication »Revue française des sciences de l’information et de la communication [En ligne], 14 | 2018, mis en ligne le 01 septembre 2018, consulté le 22 janvier 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/rfsic/4380 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/rfsic.4380

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Le texte seul est utilisable sous licence CC BY-NC-SA 4.0. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

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