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Revue des revues

La revue Communication

Bruno Chaudet, Romain Huet, Nina Malledant, Rache Thoa, Damien Sauvaire, Solenn Tenier et Arlette Luvambu

Texte intégral

Historique

1La Revue Communication a été créée en 1975 par des professeurs du département d’information et communication de l’Université Laval à Québec.

2À l’origine, son objectif était de réunir les travaux des professeurs mais aussi des étudiants de ce département pour en faire ensuite la promotion et la diffusion auprès des communautés francophones. Elle était considérée comme un tremplin, « un véhicule » pour ces travaux universitaires.

3Suite au succès rencontré par la revue, elle s’est ouverte à la collaboration extérieure et passe d’une dimension nationale et francophone à une dimension internationale. Elle accueille à présent les travaux de recherche, articles, notes de recherches et notes de lectures des professeurs venant d’autres pays. La revue Communication se définit comme un carrefour de diffusion des études multidisciplinaires menées dans le domaine des Sciences de l’Information et de la Communication.

4À ce jour, 30 volumes (70 numéros) sont parus depuis sa création.

Problématiques traitées/sujets de la revue

5La revue Communication est un périodique diffusant des études multidisciplinaires en rapport avec le domaine des sciences de l’information et de la communication. Parmi tous les axes de recherche développés, nous pouvons en relever cinq principaux :

  • La politique

  • Les médias

  • Le numérique

  • Le monde de l’entreprise

  • La société

6Cinq axes de recherche permettent de voir, d’analyser la communication et l’information sous toutes ses formes et dans des milieux différents. Cependant même si nous retrouvons ces cinq thématiques dans chaque numéro, ils n’ont pas le même poids. En effet, une majeure partie des articles et travaux de recherches sont réalisés autour des thématiques des médias et du numérique.

7Depuis sa création la revue se veut avant tout être une revue généraliste. Depuis 2006, chaque numéro aborde de la manière la plus diversifiée le domaine de la communication sous cinq aspects principaux autour d’une thématique centrale.

Le numérique

8L’organisation éditoriale des revues scientifiques est de plus en plus bouleversée par l’évolution du numérique. La revue Communication s’inscrit au sein de ces équipes éditoriales qui sont amenées à réactualiser leur stratégie de diffusion.

9Cette dernière a d’abord vu le jour en tant que revue papier, puis a développé une nouvelle visibilité en utilisant un support supplémentaire : le numérique. À présent, elle se trouve parmi les rares revues des Sciences de l’Information et de la Communication à avoir opté pour une diffusion exclusivement numérique.

10Sur la voie de l’autonomie, la revue est présente en édition libre sur le portail revues.org et sur immateriel.fr, où nous pouvons la consulter et l’acheter dans son intégralité et par article isolé.

Entretien avec Roger de la Garde

Pourriez-vous nous présenter la revue Communication et ce qu’apporte votre revue dans le domaine des sciences de l’information et de la communication ?

Roger de la Garde : La revue a été fondée en 1975 par des professeurs du département d'information et communication de l’Université Laval qui est située à Québec au Canada. C’était l’époque des créations de départements de communication à la fois au Québec et au Canada. L’intérêt était donc de développer des recherches et des espaces de publications pour étudier les communications à la fois comme pratiques et comme champ d’étude. Nous observions le même mouvement au Canada avec l'établissement de départements, la tenue de colloques, la création d’associations professionnelles, etc. À cette époque, au Canada, il existait une revue, en langue anglaise : Canadian Journal of Communication, qui existe encore.

La suite des choses a été un peu une surprise pour nous dans le sens où la revue a survécu jusqu’à aujourd’hui. L’objectif à cette époque-là était de réunir les travaux des professeurs et étudiants des cycles supérieurs en communication, de créer un véhicule pour faire connaître ces travaux notamment dans les communautés de langue française. La revue s’est ouverte avec des collaborations extérieures et aujourd’hui on peut dire qu’elle est véritablement une revue internationale.

Vos numéros ne comportent pas de thématique. Pourquoi ?

Roger de la Garde : À l’origine, c’était une revue généraliste parce qu’à cette époque, dans les années 70 et 80, il y avait plusieurs départements de communication qui ont vu le jour. On a vu apparaître une communauté de jeunes professeurs qui venaient de disciples très variées. Les premiers professeurs qui ont été engagés avaient des diplômes en sciences sociales pour la plupart mais aussi en langue, linguistique, histoire, sociologie, philosophie etc. Donc les travaux réalisés couvraient un très vaste éventail d’intérêts. Il n’y avait pas de thématique qui dominait. La revue s’est donnée comme objectif de refléter la diversité de ces travaux. Après plusieurs années, est apparu le premier numéro thématique. Depuis une dizaine d’années, nous publions de plus en plus de numéros thématiques mais toujours sur proposition des responsables dudit numéro. Les propositions sont soumises au comité éditorial et c’est après examen que nous les acceptons.

Les travaux qui nous intéressent particulièrement sont ceux qui analysent les grands médias c’est-à-dire des technologies qui touchent un public ou un auditoire collectif vaste et qui abordent ce sujet par le biais soit de la production, du contenu ou de la réception ou encore les trois dimensions en même temps. Nous excluons les travaux portant sur la communication interpersonnelle à forte dominante psychologique.

À travers ces trois points que vous avez évoqués sur les grands médias, l’arrivée des technologies de l’information et de la communication, notamment les médias sociaux comme Facebook ou même plus généralement l’accès du grand public à internet, a-t-elle eu une incidence sur le traitement des thématiques ?

Roger de la Garde : Les technologies que nous reconnaissons maintenant comme des médias sociaux, n’ont pas eu un impact visible au moment de leur arrivée. On a commencé à voir leur impact en examinant les propositions d’article que nous recevions et dans les propositions des thématiques. Mais c’est moins un glissement ou une rupture avec ce que nous avions déjà publié, qu’un élargissement ou une intégration de nouvelles problématiques ou de nouvelles questions de recherche. L’arrivée de ces technologies n’a eu d’impact ni sur une réorientation de la revue ni sur une réduction de ses champs d’intérêts.

Comme dans presque toutes les revues des Sciences de l’Information et de la Communication, il y a une rubrique « comité de lecture » ou « comité scientifique », avec une liste des personnes qui le composent. C’est également le cas pour votre revue. Quelles sont les personnes qui composent ces comités de lecture et scientifique ainsi que leurs disciplines respectives ?

Roger de la Garde : oui, il y a un comité scientifique. Sur ce comité, ce sont des personnes qui ont accepté notre invitation, de prêter leurs noms, de soutenir la revue publiquement. Ces gens confient à un comité éditorial, le travail de production de chaque numéro comme tel.

Les comités les plus importants, ce sont les comités de lecture. Chaque proposition que nous recevons est examinée par le comité éditorial, qu’il s’agisse d’une note de recherche ou d’un article. Une note de recherche est évaluée et révisée à l'interne avant publication. Si le comité éditorial considère que le texte correspond davantage aux critères d’un article scientifique (voir nos « Consignes aux auteurs »), à ce moment-là, il constitue un comité de lecture. Il s’agit d’inviter des universitaires, que nous considérons comme des experts dans le domaine traité par l’article, à lire et évaluer l’article et de nous retourner, dûment remplie, une fiche d'évaluation. Une fois les fiches reçues, le comité éditorial rédige un avis qui tient compte des fiches d’évaluation et transmet l’avis ainsi que les fiches à l'aveugle à l’auteur. L’auteur est invité ou non à produire une version corrigée dans un délai déterminé. Cette version est éventuellement acceptée puis révisée sur le plan linguistique avant d'être publiée.

Nous publions aussi des notes de lecture. Deux ou trois fois par année, nous envoyons à une liste de lecteurs potentiels, l’inventaire des ouvrages reçus en dossier de presse. Nous envoyons au lecteur l'ouvrage sélectionné contre un engagement à nous faire parvenir son compte rendu dans les quatre mois suivant la réception de l'ouvrage sélectionné.

Quelle est votre stratégie éditoriale face à l’évolution du numérique ?

Roger de la Garde : La revue existe depuis 1975. De 1975 à 2005 nous avons publié en version papier exclusivement. En 2005-2007 nous avons été invités par le Centre pour l'édition électronique ouverte (Cléo, CNRS) et son portail de ressources électroniques en sciences humaines et sociales (www.openedition.org), à déposer une version numérique des numéros papiers avec une barrière de publication de six mois sur sa plateforme de revues et collections de livres en sciences humaines et sociales (www.revues.org). Ce que nous avons fait pendant deux ans.

Puis vers 2009-2010 nos ressources financières ne nous permettaient plus de publier une version papier. Nos abonnements tombaient en chute libre. La majorité de nos abonnés étaient des bibliothèques, et surtout des bibliothèques universitaires qui, déjà à partir des années 2000-2002, avaient commencé à réduire leurs abonnements aux revues papier pour s’abonner à des versions électroniques. En janvier 2011, nous avons abandonné la version papier pour nous consacrer exclusivement à une version numérique, toujours sur la plateforme revues.org.

Les numéros présentés sur la plateforme revues.org datent de 2005 à 2012. Pourquoi n’y-a-il pas de trace des numéros parus avant 2005 ?

Roger de la Garde : Tout en publiant de nouveaux numéros nous avons comme projet de numériser nos anciens numéros. Cependant nous sommes limités dans le temps. Avant 1999, nous ne demandions pas à la maison d'édition de nous remettre la version électronique révisée des numéros papier puisque, à cette époque, le besoin ne se faisait pas sentir. À ce jour nous avons numérisé les numéros parus depuis 2005 (volume 24 à 30) et nous nous sommes engagés à remonter jusqu'à 1999 (volume 19 à 23 inclusivement). Par contre, nous avons numérisé en format PDF tous les numéros antérieurs à 1999, soit les volumes 1 à 18 inclusivement. Nous avons déposé une demande à Persée pour héberger cette partie de notre collection.

Nous pouvons lire les articles sous format HTLM et sous format PDF. Pourquoi le format HTLM est-il en accès libre et le format PDF en accès payant ?

Roger de la Garde : Il faudrait poser la question aux responsables du portail. Selon notre compréhension, pour avoir accès à la version PDF, il faut s’abonner à un programme qui s’appelle openedition freemium (http://0-www-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/​8873?lang=fr), qui est un programme offert aux bibliothèques universitaires. Les bibliothèques peuvent s’abonner à l’ensemble des quelques trois cents revues électroniques qui sont hébergées sur le portail. Quant aux professeurs, étudiants ou autres qui sont associés à l’université, ils ont accès gratuitement aux versions PDF. Pour plus de renseignement il faudrait aller sur le site de Cléo et cliquer sur l'onglet freemium.

Lorsque nous voulons consulter un article en particulier, nous devons nous abonner à l’ensemble de la revue, et du portail. Pourquoi n’avez-vous pas de visibilité sur des plateformes comme Cairn et Persée afin de permettre l’achat isolé d’articles ?

Roger de la Garde : L'accès à tous les numéros est gratuit. Il s'agit d'aller à l'adresse www.openedition.org/2083. Quant au téléchargement, selon ma compréhension, il est gratuit pour les membres d'un établissement qui s'est abonné au programme freemium. Pour l'achat d'un numéro complet, notre publication est diffusée, grâce au partenariat que le Cléo a contracté avec Immatériel.fr1, via un réseau de libraires et revendeurs en ligne parmi lesquels, l’iBookstore d’Apple, un revendeur majeur de publications électroniques.

Le passage au numérique a-t-il permis une diminution du coût éditorial ?

Roger de la Garde : Si je compare le coût de production du dernier numéro papier (2010) avec celui d'un numéro électronique d'aujourd'hui, c'est un rapport de 3 pour 1 : c'est-à-dire, une réduction des deux tiers.

Quel intérêt portez-vous à l’aspect visuel de votre revue ?

Roger de la Garde : depuis les tout premiers débuts, l’aspect visuel a toujours été très important. Nous avons toujours fait appel à des graphistes et infographistes professionnels. Et nous avons toujours confié la revue à une maison d’édition réputée pour la qualité de mise en page.

Vous avez travaillé avec la maison d’édition Nota bene lors de la publication papier de votre revue. Lors du passage au numérique avez-vous continué à travailler avec cet éditeur ?

Roger de la Garde : Nous n’avons plus de lien avec la maison d’édition Nota bene. Actuellement nous assumons nous-même toutes les étapes de l’édition électronique, sauf la production de l'image accroche, la traduction des résumés et la révision linguistique. Tous ces services sont confiés à des sous-traitants. Autrefois, la maison d'édition se chargeait de l'infographie (mise en page électronique), la production de la page couverture, la révision linguistique, le choix de l'imprimeur et le placement en librairie. Nous assumions les tâches des abonnements (facturation) et de l'envoi postal aux abonnés. Aujourd'hui nous assumons toutes les étapes de la production immatérielle, de la mise en page à la publication en ligne, avec l'assistance de l'équipe de professionnels de revues.org.

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Pour citer cet article

Référence électronique

Bruno Chaudet, Romain Huet, Nina Malledant, Rache Thoa, Damien Sauvaire, Solenn Tenier et Arlette Luvambu, « La revue Communication »Revue française des sciences de l’information et de la communication [En ligne], 2 | 2013, mis en ligne le 01 janvier 2013, consulté le 14 janvier 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/rfsic/388 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/rfsic.388

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Auteurs

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    Paru dans Revue française des sciences de l’information et de la communication, 5 | 2014

Arlette Luvambu

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